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Resident Evil Code Veronica

Section Test.


BioHazard Code : Veronica
03/02/2000
Edité par Capcom
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Resident Evil Code : Veronica
29/02/2000
Edité par Capcom
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Resident Evil Code : Veronica
26/05/2000
Edité par Eidos Interactive
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Survival Horror
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Gamecube- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Resident Evil Code Veronica
Resident Evil Code Veronica, capture d'écran Resident Evil Code Veronica, capture d'écran Resident Evil Code Veronica, capture d'écran
Joueurs amateurs de la firme au hérisson bleu, fervents défenseurs de la Dreamcast, réjouissez vous ! Quelques mois près un portage de Resident Evil 2 pur et dur, offrant des graphismes à peine dignes d’une Playstation, la célèbre série de survival-horror de chez Capcom revient en force avec un épisode inédit à la 128 bits de Sega, et affectueusement baptisé Code Veronica. Au programme, zombies à la pelle, chair fraiche et une mise en scène toujours aussi efficace…

Scénario (17/20)

Pour se placer dans le contexte de ce nouvel épisode, il convient d’effectuer un petit retour en arrière. Si vous avez joué à Resident Evil 2, vous vous souvenez surement de Claire Redfield à la recherche de son frère Chris, disparu dans le tout premier épisode. Ayant survécu de justesse aux événements de Raccoon City, notre héroïne n’a pas pour autant abandonné tout espoir de retrouver son cher frère. C’est ainsi qu’elle parcoure le monde à la recherche d’informations sur la possible localisation de ce dernier. Trois mois après Resident Evil 2, son enquête la mène dans un laboratoire parisien d’Umbrella. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et notre amie se fait capturer après une course poursuite haletante à laquelle vous assisterez dans la splendide séquence introductive du jeu, entièrement réalisée en images de synthèse. Elle se réveillera quelques temps plus tard sur une sinistre île servant de prison à Umbrella. Malheureusement, Claire va vite se rendre compte que le Virus-T ne s’est pas uniquement répandu à Raccoon et que son cauchemar est sur le point de recommencer. Vous l’aurez compris, votre but ultime sera donc de vous échapper de cette île maudite infestée de zombies. Vous serez en cela aidé par un mystérieux jeune homme du nom de Steve Burnside que vous rencontrerez régulièrement au cours de votre aventure. Ce scénario, dans la grande veine de la saga de Capcom contient son lot de révélations sur Umbrella et apporte de manière tangible sa pierre à l’édifice. Cet opus s’impose ainsi comme une étape indispensable pout tout fan de Resident Evil désireux de mieux comprendre les tenants et aboutissants du fantastique univers créé par Capcom.

Réalisation (19/20)

Si la trame scénaristique est sans conteste dans la lignée des épisodes précédents, il en va de même pour l’ambiance glauque et sordide qui sera ici une fois de plus omniprésente. Les angles de caméras, toujours aussi savamment choisis, feront naitre en vous une inquiétude flirtant avec la panique dès lors que vous approcherez d’un virage, puisque vous ne saurez jamais ce qui peut vous attendre au détour d’un corridor. Les portes s’ouvrant avec un sinistre grincement dans une cut-scene, principe de base de la série, rajouteront à cette sensation d’angoisse et feront battre la chamade à votre petit cœur fragile. Cette idée d’utiliser les temps de chargement entre les différentes pièces pour faire monter le stress chez le joueur a beau être présente depuis le tout premier épisode, elle se révèle toujours aussi efficace pour vous plonger dans cette ambiance si particulière. Côté graphismes, ce premier épisode exclusif à la Dreamcast est une totale réussite. A l’instar de Dino Crisis, Capcom a pris le parti d’abandonner les décors en 3D précalculée pour proposer des environnements intégralement modélisés en 3D temps réel. Ainsi, les personnages s’intègrent nettement mieux dans ces derniers pour un rendu des plus agréables à l’œil, ce qui rajoutera encore davantage de réalisme à l’atmosphère et donc de stress chez le joueur. En outre, ces nouveaux décors ouvrent la porte aux effets de caméras dynamiques octroyant au jeu une mise en scène plus cinématographique encore que dans les opus 32 bits. L’accent a d’ailleurs clairement été mis sur ce point puisque vous aurez droit à nombre de cinématiques pour ponctuer votre progression, cinématiques pour la plupart réalisées avec le moteur du jeu et qui seront du plus bel effet. Vous l’aurez compris, la différence de rendu graphique est palpable entre la Playstation et la Dreamcast, tant au niveau de la modélisation des personnages qui sera ici de toute beauté que des nombreux effets spéciaux (lumière, fumée, transparence…) que vous aurez ici l’occasion d’admirer.

Gameplay (15/20)

Si le bond graphique est impressionnant, on ne peut malheureusement pas en dire autant du gameplay qui ne recèlera que peu de nouveautés par rapport aux précédents opus, le principe restant rigoureusement identique. Vous déplacez donc votre personnage dans toutes les directions et devez presser l’une des gâchettes pour déclencher la visée et tirer sur vos ennemis. Au niveau des possibilités de base, vous pourrez courir, ramasser des objets, activer des interrupteurs et pousser des objets quand la situation le permet. Vous aurez à votre disposition un arsenal assez varié mais des plus limités en termes de munitions, vous obligeant à user de vos armes avec parcimonie. Egalement inchangé, l’inventaire plus que limité vous obligera à déposer vos précieux items dans des malles placées à proximité des points de sauvegarde, malles qui communiqueront en quelques sortes entre elles (comprenez par là que si vous laissez un objet dans une malle, vous le retrouverez dans n’importe quel autre coffre du jeu). Les rubans encreurs, vous servant à sauvegarder via les machines à écrire éparpillées aux quatre coins de l’ile, seront eux aussi de la partie et leur faible nombre vous obligera parfois à prendre de gros risques pour les économiser, en sauvegardant très (trop) peu souvent. Enfin le système d’associations vous permettant de créer un nouvel objet à partir de deux existants sera lui aussi toujours présent et vous permettra entre autres de réaliser des mélanges d’herbes médicinales qui vous sauveront la vie maintes et maintes fois, ainsi que de fabriquer des munitions et même de bricoler vos armes pour en faire des alliées toujours plus utiles et puissantes (mais aussi plus gourmandes en munitions !).

Rien de bien nouveau sous le soleil donc. On notera bien l’ajout de la possibilité de faire volte-face rapidement pour occire un sympathique zombie s’approchant par vos six heures, ce qui sera fortement utile dans certaines situations mais ce sera à peu près la seule nouveauté du gameplay. Le fait d’opter pour une maniabilité identique à celle de tous les autres RE est une arme à double tranchant. D’un côté, cela a l’avantage de ne pas dépayser le fan de la saga qui se sentira comme un poisson dans l’eau. Mais le revers de la médaille n’est pas non plus à négliger, puisque les problèmes inhérents à ce type de jouabilité sont eux aussi toujours présents. Vous aurez donc droit à un flagrant manque de précision dans vos déplacements et à des combats parfois malaisés. Ceci dit, une fois passé outre ces problèmes auxquels tout bon fan de Resident Evil qui se respecte est habitué depuis belle lurette, le plaisir est omniprésent et l’angoisse d’autant plus palpable du fait de la grande difficulté du jeu.

Durée de vie (17/20)

Dès les premières minutes de jeu, le ton est donné puisque vous commencerez votre partie avec un briquet pour seule arme (non, vous ne pouvez pas mettre le feu aux zombies !)et devrez traverser un cimetière dont les tombes cracheront d’innombrables zombies entre lesquels vous devrez slalomer avec dextérité pour vous tirer de ce mauvais pas. Et c’est bel et bien un challenge à la hauteur auquel vous aurez droit ici. Passons rapidement sur les énigmes relativement simplistes auxquelles vous aurez droit pour ralentir votre progression et attardons nous sur l’élément central de cette difficulté : la pauvreté de votre inventaire. En effet, ne comptez pas ici trouver des munitions et des items de soin à profusion. Vous devrez donc utiliser tous ces éléments avec parcimonie et rester très économe dans l’utilisation de vos différentes armes. Autant vous dire que cela ne sera pas chose aisée puisqu’entre les innombrables zombies qui vous barreront la route, et les boss tous plus difficiles à tuer les uns que les autres, il vous sera très difficile de ne pas vider tous vos chargeurs à une vitesse vertigineuse. L’IA des ennemis a également fait l’objet d’un soin tout particulier puisqu’ils apparaitront toujours lorsque votre vigilance s’amenuisera, vous faisant parfois sauter au plafond sous l’effet de la surprise. Ce challenge élevé, allié à la présence de modes de jeu à débloquer et aux deux personnages jouables rempliront admirablement les deux CD du jeu offrant au joueur une longévité plus que conséquente.

Bande son (18/20)

Comme nous l’avons vu plus haut, la mise en scène de dimension cinématographique créée par d’excellents angles de caméras contribue grandement à construire une ambiance malsaine et stressante. Mais le second acteur de cette atmosphère glauque est sans conteste la bande son qui se révèlera largement à la hauteur du reste du soft. Râles de zombies, bruits suspects, vitres cassées… Le moindre petit bruit vous fera sauter au plafond et vous donnera des sueurs froides tant les différents sons ont été choisis méticuleusement pour angoisser le joueur au maximum. Rajoutez à cela des musiques discrètes juste assez présentes pour faire monter la tension nerveuse et vous obtenez une OST à classer parmi les références du genre.

Conclusion (18/20)

Pour son premier épisode 128 bits, Capcom fait très fort et offre aux partisans de Sega un survival-horror de toute beauté alliant un scénario efficace à une mise en scène toujours aussi sordide et diaboliquement bien pensée contribuant à créer un état de stress incessant chez le joueurs qui ne pourra s’en échapper qu’en éteignant sa Dreamcast (et encore !). On regrettera tout de même le gameplay vieillissant qui gâchera un peu le plaisir des joueurs peu familiers de la saga. Imaginez-vous cet opus doté du gameplay de RE 4… On peut toujours rêver… Toujours est-il que RE Code Veronica est une mouture que tout fan de cet univers si particulier créé par Capcom se doit d’essayer… chose rendue plus aisée encore par la sortie de rééditions sur Gamecube et Playstation 2.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza