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Rayman 2 - The Great Escape

Section Test.


Rayman : Kaizokufune Kara no Dasshutsu!
23/03/2000
Edité par Ubisoft
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Rayman 2 : The Great Escape
29/02/2000
Edité par Ubisoft
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Rayman 2 : The Great Escape
??/??/2000
Edité par Ubisoft
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Plates-Formes
Développeur: Ubisoft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo 64- Nintendo Game Boy- PC- Sony Playstation-

Photo de la boite de Rayman 2 - The Great Escape
Rayman 2 - The Great Escape, capture d'écran Rayman 2 - The Great Escape, capture d'écran Rayman 2 - The Great Escape, capture d'écran
Si je vous parle d’un drôle de petit bonhomme sans bras ni jambes, quel nom vous vient directement à l’esprit ? La réponse s’impose d’elle-même, puisque la plupart d’entre vous auront instantanément compris que le jeu dont il est question aujourd’hui n’est autre que Rayman qui nous revient cinq ans après le premier volet dans un épisode tout en trois dimensions. Une fois encore, c’est bien la version sortie sur une console Sega (en l’occurrence la Dreamcast) qui s’avère la plus réussie…

Scénario (18/20)

Panique à la cour des Ptizêtres et au concile des fées : une horde de robots-pirates redoutables originaires des confins de l’espace vient de débarquer, bien décidée à réduire le monde à sa merci. L’heure est au combat, la résistance s’organise. Les volontaires forment de petites équipes et se lancent à l’assaut de l’agresseur. Piliers de la résistance, Rayman et son ami Globox gagnent l’orée de la Grande Forêt, là où les pirates sont les plus nombreux. Un terrible combat opposant les deux amis à des hordes de robots s’engage alors, ne laissant aucune place à l’erreur. Rayman déclenche une hécatombe parmi les rangs ennemis grâce à son poing dévastateur tandis que son équipier fait avec brio rouiller les pirates en faisant apparaître des nuages de pluie au dessus d’eux. Alors que l’affrontement fait rage, le visage de la fée Ly apparaît. Cette dernière annonce aux deux farouches guerriers que le cœur du monde, garant de la paix et de l’équilibre, a été brisé par les pirates et que la quasi-totalité des combattants a été capturée. Sous le choc d’une telle nouvelle, Rayman ne prête pas attention au robot gigantesque qui apparaît derrière lui, le saisissant entre ses immenses pinces. Rassemblant ses dernières forces, il tente de lancer une dernière boule d’énergie mais se rend compte que l’explosion du cœur du monde lui a ôté tous ses pouvoirs. Conscient de sa défaite, il hurle à Globox de fuir et d’aller voir Ly, dernier espoir de la résistance. C’est alors que retentit un rire diabolique, et qu’apparaît Barbe-Tranchante, chef des envahisseurs. Savourant sa victoire, il jubile à l’idée de faire de notre héros un esclave docile. Ce dernier est emprisonné sur l’écumeur, vaisseau amiral des pirates, incapable d’empêcher son peuple d’être réduit en esclavage. Alors que tout semblait perdu, Globox apparaît et offre à son ami un précieux cadeau de la part de Ly, à savoir un lums d’argent contenant le pouvoir du lancer de poing. Ce n’est que le début de l’aventure pour notre héros, qui va devoir libérer son peuple et bouter l’envahisseur hors du royaume… Loin d’être une succession de niveaux sans queue ni tête, Rayman 2 sera une véritable épopée régulièrement interrompue par des séquences vidéo vous exposant le déroulement du scénario.

Réalisation (19/20)

Le changement le plus marquant dans cet épisode est sans conteste le passage à la troisième dimension. Si certains titres effectuent plutôt mal cette manœuvre, force est de constater que ce n’est pas le cas de notre ami Rayman qui s’en tire tout aussi bien qu’un certain plombier. Bannissez de votre esprit les sensations éprouvées en jouant aux versions Playstation et Nintendo 64, puisque la mouture Dreamcast ne joue clairement pas dans la même catégorie. Rarement en 2000 un jeu n’avait eu un rendu aussi fin, tant au niveau des personnages que des textures composant les décors. Ubisoft a réussi avec brio à conserver l’univers coloré et attachant du premier épisode, tout en l’enrichissant par ce passage à la 3D magistralement exécuté. Votre personnage vous ravira tant par son animation fluide et originale, que par sa modélisation soignée notamment au niveau des expressions faciales. Plus qu’un jeu, Rayman 2 est un tableau de maitre, vous ravissant à chaque pas que vous effectuerez dans cet univers enchanteur. Vous vous surprendrez à explorer les gigantesques niveaux au level-design des plus inspirés, rien que pour le plaisir d’admirer chaque centimètre de ces somptueux décors, véritable ravissement pour vos yeux de gamer. Chaque créature que vous rencontrerez sera haute en couleurs, renforçant la force de cet univers si attachant.

Mais l’émerveillement ne s’arrêtera pas là, car en plus d’être beau, le monde de notre héros est vivant. Vous aurez ainsi la joie d’observer toute une multitude de petits détails et animations en tous genres, comme par exemple des papillons s’envolant des fourrés à votre approche. Vous en arriverez à haïr les envahisseurs de polluer une telle magnificence visuelle avec leurs machines y déversant des flots de liquide nauséabond. Enfin, cerise sur le gâteau, tous ces points positifs ne seront en aucun cas entachés par de quelconques saccades et autres ralentissements, pour un plaisir total et immaculé. Si l’on devait absolument trouver un point faible à la réalisation du soft, on pourrait citer les caméras parfois un peu capricieuses. Mais ce problème se présentera tellement rarement qu’il fera office de bagatelle en comparaison de l’aspect visuel du titre, frisant la perfection par son humour omniprésent.

Gameplay (19/20)

Mais les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là, rassurez-vous. En effet, avec cette troisième dimension, Rayman 2 a également enrichi son gameplay de manière considérable. En effet, notre drôle de bonhomme sera doté d’un panel de mouvements n’ayant rien à envier à celui de Lara Croft, et sera en sus doté de contrôles extrêmement efficaces exploitant à merveille le pad de la console et son stick se prêtant parfaitement à cette nouvelle maniabilité 3D. Vous aurez ainsi la possibilité de sauter, nager, vous accrocher aux rebords, grimper sur des filets, grimper entre deux parois rapprochées… Vous pourrez également, grâce à la gâchette L, effectuer un lock sur un ennemi. Outre le fait de pouvoir toujours garder le contact visuel, cette manipulation vous permettra également de straffer (déplacement latéral bien connu des fans de FPS) pour éviter les tirs tout en canardant les malheureux pirates qui auront bien du mal à venir à bout de vous. Et que serait un jeu issu de la série Rayman sans le cortège de pouvoirs permettant à notre héros de faire la différence ? Vous obtiendrez donc régulièrement dans votre aventure de nouveaux dons vous permettant d’appréhender au mieux les situations se présentant à vous. Ainsi, vous pourrez projeter votre poing sur vos ennemis (sachant que vous obtiendrez plus tard la possibilité de charger votre tir par un appui long sur la touche appropriée), utiliser vos cheveux comme un hélicoptère pour ralentir votre chute et atteindre des lieux auparavant inaccessibles et vous accrocher aux lums violets pour vous balancer et rejoindre des plates-formes situées plus haut.

Attardons nous justement quelques instants sur ces lums, puisqu’ils s’avèreront bien vite être une partie extrêmement importante du gameplay. Ces drôles de petites boules lumineuses seront au nombre de six, chacune ayant sa propre particularité. Ainsi, les lums verts feront office de checkpoints (vous permettant ainsi, en cas de perte d’une vie, de recommencer le niveau au dernier lum vert ramassé), les violets vous serviront à vous balancer, les bleus à respirer sous l’eau dans les passages sous marins, les rouges à recouvrer une partie de votre barre de santé et les argentés à obtenir de nouveaux pouvoirs. Les lums jaunes, quant à eux, seront ceux que vous rencontrerez le plus fréquemment et auront une utilité double. Ils vous permettront d’une part d’en apprendre plus sur l’univers de Rayman par l’appui de la touche haut du pavé directionnel et d’autre part d’accéder à des niveaux bonus. Attention toutefois car accéder à ces stages cachés nécessitera de ramasser TOUS les lums jaunes du niveau, tout en libérant la totalité des habitants en détruisant toutes les cages du niveau. Rassurez-vous cependant, car vous serez aidé dans votre quête par vos amis qui viendront vous assister de manière fort efficace, en éteignant des feux pour libérer le passage par exemple. Ce gameplay déjà monstrueusement riche sera également agrémenté de nombreuses phases spéciales venant varier les plaisirs de manière assez sympathique. Vous aurez ainsi l’occasion de chevaucher un obus sur pattes dans des courses effrénées, de faire du ski nautique, d’effectuer de mémorables glissades sur des surfaces lisses… Rayman emprunte d’ailleurs énormément à Crash Bandicoot sur ce plan, tout en adaptant ces phases particulièrement bien menées à l’univers de notre héros. Gameplay extrêmement complet et efficace donc, que vous pourrez découvrir petit à petit grâce aux dalles d’aide faisant apparaître Murfy, drôle de petite créature volante qui vous prodiguera de précieux conseils.

Durée de vie (19/20)

Côté durée de vie, ce nouvel opus réussit le tour de force de réaliser une performance meilleure encore que celle de son prédécesseur malgré une difficulté largement inférieure. C’est ainsi pas moins d’une vingtaine de niveaux que vous devrez boucler pour terminer le jeu en ligne droite. La progression sera basée sur des énigmes, certes simplistes (puisque se limitant bien souvent à l’actionnement d’un interrupteur ou à la destruction d’une porte à l’aide d’un tonneau explosif), mais ponctuant à merveille les phases d’exploration des différents lieux. Vous aurez également à affronter régulièrement des boss qui vous poseront pour certains de gros problèmes. A ces vingt niveaux s’ajouteront les innombrables stages bonus que vous pourrez débloquer, passage obligé pour terminer le jeu à 100%. A l’occasion du passage à la 3D, les différents niveaux ont énormément gagné en taille et vous serez libre d’aller et venir comme bon vous semblera dans ces immenses environnements, pour en découvrir tous les secrets. Ubisoft a de plus eu l’intelligence de rajouter des niveaux inédits à cette mouture Dreamcast, renforçant un peu plus encore cette longévité déjà conséquente. Enfin, il convient de souligner l’extraordinaire replay-value d’un jeu si attachant auquel on reviendra encore et encore sans jamais ressentir le moindre sentiment de lassitude.

Bande son (18/20)

Enfin, difficile de demeurer insensible à l’aspect sonore du titre parfaitement en accord avec le reste de l’univers. Vous pourrez ainsi apprécier de splendides compositions parfaitement adaptées à l’action, permettant ainsi une immersion des plus totales dans cet univers si particulier. L’aspect enchanteur de ces musiques sera d’ailleurs flagrant dès l’écran titre. Les voix ne seront pas en reste avec des onomatopées renforçant l’aspect humoristique omniprésent dans ce soft, au même titre que les bruitages tous très bon enfants. Bref, un jeu aussi agréable à écouter qu’à voir permettant la création d’une identité graphique et sonore bien forgée.

Conclusion (19/20)

Si faire mieux que le premier Rayman était impossible, The Great Escape réalise le tour de force de faire au moins aussi bien. Réussi tant au niveau du contenu que du contenant, ce nouvel épisode ravira tous les fans de jeux de plates-formes par son univers original et haut en couleurs et ses personnages tous plus rocambolesques les uns que les autres. A consommer sans modération, à plus forte raison si vous avez la chance de posséder la version Dreamcast qui est clairement la plus réussie de toutes…


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza