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Jet Set Radio

Section Test.


Jet Set Radio
29/06/2000
Edité par Sega
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Jet Grind Radio
30/10/2000
Edité par Sega
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Jet Set Radio
24/11/2000
Edité par Sega
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Action
Développeur: Smilebit
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Dreamcast

Photo de la boite de Jet Set Radio
Jet Set Radio, capture d'écran Jet Set Radio, capture d'écran Jet Set Radio, capture d'écran
Jet Set Radiooooooo !! Si comme moi vous avez joué à l'incroyable jeu Dreamcast, cela doit sûrement vous rappeler quelques chose. Ce jeu des plus originaux met en scène des taggers évoluant en roller dans un environnement en cel-shading. Au programme : peinture de graffiti, courses en roller sur les rails du métro aérien et figures à accomplir, car quand on peut faire quelque chose avec style, pourquoi s'en priver ?

Scénario (15/20)

Tokyo-To est une ville d'Asie ressemblant fortement à Tokyo. Trois quartiers, Shibuya-Cho, Kogane-Cho et Benten-Cho sont respectivement occupés par les GGs, une bande de jeunes intrépides, les Poison Jam, des tarés affublés de masques de monstres, et les Noise Tanks, des fous de haute-technologie et de cybernétique. Ces trois gangs se livrent une guerre sans merci. Mais ici, point d'armes : tout se règle à coup de bombes de peinture, chaque clan possédant ses propres graffitis pour marquer son territoire.
Récemment, le gouvernement de Tokyo-To, aidé par le conglomérat financier surpuissant Rokkaku, a lancé le "21st Century Project" visant à améliorer la qualité de vie, la productivité et l'économie de la ville. Ceci devant passer par l'éradication de tous ces taggers irrespectueux du magnifique environnement urbain de Tokyo-To. Le Capitaine Onishima et les troupes de police vont tout faire pour empêcher les taggers de perpétrer leurs innommables actes.
Juste avant de commencer le jeu, on apprend que quelqu'un a osé tagger les murs de Shibuya-Cho, le territoire des GGs. La guerre est aux portes de Tokyo-To ! Il faut laver cet affront ! Les GGs se lancent donc dans une croisade contre Onishima et les autres gangs de la ville.
Depuis son studio, Professor K, le DJ de la station de radio underground pirate de Hip-Hop, Jet Set Radio, est le spectateur des évènements et c'est lui qui, d'une certaine manière, contera l'histoire au fil du jeu.
Le scénario n'est pas très développé puisqu'il s'agit toujours de tagger des murs, mais certains évènements surviendront pour faire progresser l'histoire, comme le kidnapping du chien des GGs ou l'arrivée de deux taggers chez ce même gang qui expliqueront leur histoire.
Tout cela permet d'éviter une certaine monotonie et contribue également à l'ambiance extraordinaire du jeu.

Gameplay (18/20)

On incarne donc les GGs. Au début, on est Beat, un jeune garçon affublé de lunettes vert fluo tout à fait idiotes, qui veut faire partie du gang. Il faudra donc remporter quelques défis face aux deux membres du clan, Tab et Gum. C'est ainsi que plus tard, on recrutera d'autres taggers qui viendront grossir les rangs du gang. Garam, Yo-Yo, Mew et d'autres défieront les autres GGs et il faudra remporter les challenges qu'ils soumettront. On devra donc tenter de réaliser les mêmes enchaînements techniques qu'eux, ou alors participer à une course. Avant chaque mission, on pourra choisir son personnage, défini par trois caractéristiques : énergie, technique et graffiti (cette dernière valeur indiquant le nombre de bombes transportables et la vitesse à laquelle les tags peuvent être réalisés).
Après ce prologue qui permet également d'expliquer les différents mouvements du jeu (avancer en roller, sauter, mettre le turbo, faire des figures et tagger les murs) on peut démarrer quelques missions. Il est souvent nécessaire d'en choisir une parmi deux ou trois, histoire d'éviter la linéarité. En gros, chaque mission consiste à tagger un certain nombre d'endroits. On dispose toujours d'un temps limité, ce qui ajoute un peu de pression. Il faut alors chercher chaque lieu désigné par une grosse flèche rouge et dessiner le graffiti. Pour cela, il faut avoir préalablement récupéré des bombes de peinture (généralement placées sur des rails ou des barrières). Il existe trois types de tags : petit, moyen ou gros. Le plus petit ne nécessite qu'un coup de bombe, et on peut même le faire en passant à fond juste à côté (par exemple en grindant une barrière). Les deux autres nécessitent de s'arrêter et d'accomplir les mouvements affichés à l'écran à l'aide du stick analogique. Bien sûr, tout cela serait facile si certains graffiti n'étaient pas placé dans des lieux haut-perchés demandant de grinder un câble électrique et de sauter par dessus le vide sur une dizaine de mètres... Ajoutez à cela les forces de police qui vous traquent au bout d'un moment... Ces dernières sont parfois très problématiques. Si au début on a juste une troupe qui vous court après, on en arrive très vite à être pourchassé par le SWAT, équipé de fumigènes. Après, ça monte en crescendo à la manière d'un GTA : motards, hélicoptères et même tanks ! Autant dire qu'il vaut mieux connaître le terrain sur le bout des doigts et savoir parfaitement ou aller en premier lieu, où trouver les bombes de peinture, etc.

En effet, il est très difficile de réussir une mission du premier coup. Au début, c'est très décourageant (en tout cas pour un joueur lambda, comme votre serviteur), mais le jeu est tellement fun qu'on se lasse difficilement de recommencer, et puis au bout de quatre ou cinq tentatives, on y arrive (parfois miraculeusement). On est alors très fier de soi.
Il existe également d'autre types de missions : certaines demandent de poursuivre trois membres d'un gang adverse et de leur tagger le dos chacun dix fois. Ces missions sont parmi les plus difficiles car les cibles vont assez vite et ne comettent aucune erreur. Autre mission, plus cool (mais pas toujours simple non plus) : le Jet Graffiti. C'est comparable aux missions normales, mais là, pas de police. Seulement, le terrain est beaucoup plus grand et le nombre de graffiti bien plus élevé.
Le gameplay est donc des plus funs, et la maniabilité relativement instinctive. Il y a de toutes façons peu de commandes : on bouge avec le stick analogique (malheureusement pas toujours très agréable), on speede avec la gâchette droite, on saute avec le bouton A et on tagge avec la gâchette gauche. Les figures se font toutes seules quand on saute à une vitesse suffisante, tout comme les grinds qui ne nécessitent que de suater sur une rampe. Le seul problème notable vient de la gestion de la caméra : rien de très grave mais elle est parfois un peu lente à se remettre derrière le personnage.

Réalisation (18/20)

Avec le gameplay, l'autre grosse qualité de Jet Set Radio est sa réalisation, aussi bien graphique que sonore. Premièrement, les graphismes. Jet Set Radio est célèbre pour utiliser la technique du cel-shading, qui donne un rendu proche du dessin, avec des contours en gros traits noirs. Elle est ici exagérée au possible et c'est tant mieux. Cela permet de cacher l'angulosité des modèles 3D et offre un gain de performances. Les décors sont tout simplement magnifiques, tout comme les personnages et véhicules, tout comme les effets, bref c'est juste génial. On a rarement vu le cel-shading autant en accord avec l'esprit du jeu (bon en fait, on l'avait rarement vu avant tout court).
Les couleurs sont très belles, très variées et bien réparties. Les teintes acidulées explosent dans tous les sens, on s'en prend plein les yeux. Les animations des personnages (au look un poil manga) sont parfaites et amusantes, c'est beau, rythmé et original.

Les trois quartiers de Tokyo-To sont différenciables au premier coup d'oeil. Shibuya-Cho pourrait être assimilé à un centre ville tranquille et lumineux, Kogane-Cho est un quartier résidentiel nocturne et festif. Quand à Benten-Cho, cela oscille entre la zone résidentielle (mais non polluée) et le quartier traditionnel (petites maisons agglutinées, canaux avec des pirogues et maisons sur pilotis). On pourra même visiter d'autres villes, comme Grind City.
C'est donc une réussite technique mais surtout esthétique, et cela jusque dans l'interface et les menus.

Bande-son (19/20)

La seule chose qui réussit à surpasser la qualité graphique de Jet Set Radio, c'est sa bande-son. Elle fait preuve d'un éclectisme sans bornes. Mélange de Hip-Hop, de techno et de je ne sais quoi, c'est un régal pour les oreilles. C'est tout simplement de la grande qualité, et parachève l'installation d'une atmosphère incroyable. C'est du underground, c'est groovy, c'est funky, c'est rapide et c'est cool. L'une des meilleures bande-sons qu'il m'ait été donné d'écouter.
En ce qui concerne les bruitages et les voix, c'est très bon aussi. Les premiers sont tout à fait crédibles et réalistes. Les voix des personnages sont amusantes mais on regrettera que certaines étant associées à des actions ne soient pas plus variées. Par exemple, quand un personnage fait une figure ou un graffiti, il n'émet qu'un seul son, et toujours le même, pour chacune de ces actions. Enfin, les doublages (en anglais) sont parfaits. Il est cependant dommage que tous les dialogues n'aient pas été doublés, notamment ceux des rencontres entre les membres des GGs et ceux qui souhaitent entrer dans le gang, les personnages se contentant de lancer un "Hey !" ou un "Yo !" de temps à autres. Mais la qualité des musiques rattrape bien ceci.

Durée de vie (16/20)

Les missions demandent en général de s'y reprendre à plusieurs fois, la progression est constante et les niveaux nombreux. De plus, on obtient un classement à chaque fin de niveau (qui va de "Pédale" - dans le sens d'une pédale de vélo - à "Jet") et on peut chercher à obtenir tous les Graffiti Soul, des jetons dispersés dans les niveaux. Vous serez donc bien occupé si vous souhaitez finir le jeu entièrement en étant le meilleur - de même que vous avez un égo surdimensionné si vous vous en sentez obligé.
On touche là par contre à ce qui est sûrement le plus gros défaut de Jet Set Radio, à savoir le mode multijoueur qui brille par son absence. C'est grandement dommageable car le gameplay s'y prêtait à merveille, notamment les défis pour recruter de nouvelles têtes.

Conclusion (19/20)

Jet Set Radio est tout simplement fabuleux ! Un des meilleurs jeux de la Dreamcast. Fort d'un gameplay original et terriblement fun même s'il y aura toujours quelques grincheux pour pointer de leur doigt nauséabond une répétitivité que je peine à ressentir, ce soft est une pure merveille. Et ceci est également dû à une bande-son de folie et à des graphismes démentiels. Quelques infos de dernière minute : il est possible de créer ses propres graffitis via un logiciel graphique intégré au jeu et de se les échanger via internet... si ça marche toujours. Allez, mes amis, buvons une pinte à la santé de ce hit et pleurons que la Dreamcast n'ait pas vécu suffisamment longtemps pour accueillir sa suite, Jet Set Radio Future, partie se réfugier chez Billou et sa grosse console !


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tony_Montana