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Dynamite Cop

Section Test.


Dynamite Deka 2
27/05/1999
Edité par Sega
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Dynamite Cop!
31/10/1999
Edité par Sega
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Dynamite Cop
??/??/1999
Edité par Sega
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Beat'em All
Développeur: Sega
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade-

Photo de la boite de Dynamite Cop
Dynamite Cop, capture d'écran Dynamite Cop, capture d'écran Dynamite Cop, capture d'écran
Amis du jour, bonjour ! Il est parfois vraiment triste de voir que certains genres de jeux sont morts depuis longtemps. Comment ne pas être nostalgique devant Double Dragon, Streets of Rage ou Final Fight? Comment ne pas espérer un retour dans le temps?

Autant dire que quand j’ai vu débarquer Dynamite Cop sur ma console fétiche, je me suis demandé si j’aurai droit à ce bon vieux sentiment éprouvé devant les anciens jeux susnommés, le sentiment de jouer à un bon vieux Streets of Rage en 3D. Mais finalement le constat fut différent une fois la galette lancée.

Dynamite Cop, également connu sous le patronyme de Dynamite Deka 2, est donc sorti sur Dreamcast. Il fait directement suite à Dynamite Deka (Die Hard Arcade) sorti sur Saturn quelques années auparavant. En tant que fan de la Saturn, je ne pouvais que me lancer dans l’aventure les yeux fermés. Le titre étant auparavant sorti sur borne d'arcade, pas de quoi s’inquiéter à priori...

Revenons-en au jeu en lui-même. Un bateau de croisière sur lequel la fille du président se trouve, est pris en otage par des pirates. Un commando de trois membres est envoyé afin d'infiltrer le navire, sauver cette dernière, et accessoirement mettre une raclée au chef des pirates. Le soft propose d'incarner l'un de ces trois protagonistes, à choisir entre Jean la brune, Eddie le Kickboxer et Bruno (celui qui aurait pu, ou dû, être John McLane si Sega avait continué à utiliser la licence Die Hard pour cette suite de Die Hard Arcade). Tout le jeu se déroule sur le bateau, exceptée la fin où l’on fait un petit tour sur l’île des pirates. Le joueur devra choisir sa propre méthode d’infiltration entre trois possibilités : par air, par bateau ou par plongée sous-marine. Cependant, si ce choix permet de jouer les missions dans un ordre différent (avec en prime des cutscenes différentes entre chaque mission), tout finit hélas par se ressembler avec un but unique : tout défourailler à coup de tatanes.

Les graphismes du titre rappellent sans aucun doute Die Hard Arcade, avec la même présentation générale à laquelle s'ajoute la puissance de la Dreamcast. Avec Dynamite Cop, vous aurez réellement le sentiment d'être dans un bateau de croisière, en traversant au fil de votre parcours les différents quartiers, salle de bains, salle des machines, etc. Il y a des tonnes d’ennemis différents et chaque personnage, dont le héros, a son propre style de combat, de projections, d’utilisation d’armes à feu. Ceci va permettre, associé à l’animation du jeu très fluide, de donner un rendu diablement réaliste à l’ensemble. Malheureusement, les cutscenes sont plutôt moches, et l’on se rend vite compte que les visages des personnages sont assez terrifiants, notamment celui de la fille du président. Le jeu regorge également de petites animations très intéressantes comme la dégradation des vêtements au fil des combats qui vous fera parfois terminer en sous-vêtements (pour le cas de Jean, ce sera avec un soutien-gorge de sport bien entendu !). La trame générale du jeu est construite comme un film dans lequel on est tendu du début à la fin. Le soft n'est d'ailleurs pas sans rappeler la série 24 dans laquelle la tension est palpable a chaque instant. Le héros doit sauver le monde – ou une fille très laide, et du début à la fin du générique, il n’y a aucun moment de répit. Pour ce qui est de la bande son, le constat est tout aussi positif avec des bruitages d'armes parfaitement reconnaissables. Pour couronner le tout, chaque protagoniste pousse de petits cris lorsqu’il se fait toucher, rendant l'action un peu plus vivante encore.

Le plus impressionnant dans Dynamite Cop, en plus de cet aspect beat'em all à l'ancienne, réside néanmoins dans la possibilité d’utiliser un large panel d'objets en tant qu’armes. Cela peut paraître être monnaie courante dans ce style de jeux, mais avez-vous déjà utilisé comme arme un poisson, un WC ou une climatisation ?

La plupart des items présents dans le jeu peuvent êtres détruits, attrapés et ensuite lancés à la figure d’un vil ennemi. Mieux encore, ces derniers eux-même peuvent être attrapés par les jambes et balancés contre un groupe. Ces armes improvisées sont donc très importantes puisqu’elles ajoutent un intérêt supplémentaire à un simple combat poing-pied. Quoi de mieux que de se battre en se lançant des pâtisseries ou des morceaux d’urinoirs ?

Comme dans le premier volet, on trouve également des QTE (pour Quick Time Events), ou petits tests de réflexes pour les plus francophones d’entre nous. Placés à certains points du jeu dans les cutscenes, leur but est d'appuyer sur un bouton spécifique à un moment bien précis. S'il échoue, le joueur est puni et doit affronter un nombre accru d’ennemis.

Bon, tout ceci donne envie n’est-ce pas ? Mais me direz vous, n’y a-t-il pas de mauvais points comme je pouvais le laisser supposer dans l’introduction ? Rassurez vous, j'y viens...

En effet, un point noir de taille vient ternir ce tableau plutôt élogieux, à savoir la durée de vie. Le jeu est vraiment simple et trop court. Une heure suffira pour terminer les trois missions que comporte l'aventure, et l'utilisation des continues sera totalement inutile la plupart du temps. Une fois une mission terminée, la suivante lui est en outre tellement semblable que l'on n'a définitivement l'impression de faire du surplace. Si cela n'est aucunement gênant pour un jeu d'arcade avec un challenge à la hauteur, on est en droit de s'attendre à une aventure un peu moins répétitive sur console. La même problématique s'était posée avec F355 Challenge ou Crazy Taxi par exemple, mais Sega ne s’était alors pas contenté d’un vulgaire copier coller en rajoutant un ou plusieurs modes de jeu supplémentaires. Du coup, on peut qualifier le potentiel de rejouabilité de ce Dynamite Cop de quasi-nul, puisque l'on n'aura aucunement envie d'y revenir une fois l'aventure terminée. Seul consolation : la présence d'un mode survival se débloquant une fois le jeu fini, ainsi que d'un mode 2 joueurs qui reprend le jeu tel quel, sans nouveauté particulière malheureusement.

Du coup, si le jeu reste fun durant la phase de découverte, il a ensuite l'effet d'un somnifère qui a autant d’intérêt que de se coincer les doigts dans une porte de voiture.

Pour conclure, je dois bien avouer que j’étais plutôt content de voir ce jeu débarquer sur ma console Dreamcast, tout simplement parce que le concept paraissait accrocheur et que la version arcade m’avait bien scotché dans les salles obscures. Mais l'on était en droit d'en attendre bien plus qu’un simple portage, et la désillusion n'en est que plus cruelle lorsque le soft tant espéré n’est pas à la hauteur de nos attentes. Ce jeu aurait pu être tellement plus réussi, avec trois héros différents, plus de missions, et surtout un challenge accru. Un jeu à posséder tout de même, le prix actuel des jeux Dreamcast rendant son acquisition plus intéressante qu'un simple essai sur borne d'arcade! A vos manettes alors…


VERDICT : 11/20


Article publié le 24/01/2010 Jeu testé par Arnoloco