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Way of the Warrior

Section Test.


Way of the Warrior
26/05/1995
Edité par Universal Interactive Studios
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Way of the Warrior
??/??/1995
Edité par Universal Interactive Studios
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Panasonic 3DO
Genre:Combat
Développeur: Naughty Dog
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Panasonic 3DO

Photo de la boite de Way of the Warrior
Way of the Warrior, capture d'écran Way of the Warrior, capture d'écran Way of the Warrior, capture d'écran
Avant d’animer le célèbre bandicoot sauteur qui a fait baver de plaisir toute la génération PlayStation, le studio naughty dog s’est essayé au jeu de baston en clonant Mortal Kombat, avec de nombreuses idées piquées à d’autres jeux vidéo et à quelques nanars du ciné bis. Alors jeu de baston révolutionnaire ou galette pourrie estampillée 3DO ? La réponse : gros persos digits, esprit délirant et résultat final pas très convainquant.

Scénario (10/20)

Un mot à bannir des jeux de baston, on est loin de se torturer le cerveau avec une histoire à rebondissements mais plutôt un scénario complètement abracadabrant:

Les plus grands guerriers de la planète ont été rassemblés dans une citadelle au sommet de l’Himalaya pour s’affronter (pourquoi l’Himalaya ? on aurait pu aussi bien faire ça dans l’arrière-cour d’un bar à poivrasses, bon allez la neige c’est moins dur à texturer qu’une cour jonchée d’ordures, passons l’éponge). Si vous acceptez ce défi et si vous en sortez victorieux, vous deviendrez une légende dans le livre des guerriers qui, soit dit en passant, est une copie conforme du book of the dead du film evil dead, honteusement copié jusqu'à l’intro du début où on voit le livre se remplir d’inscriptions en lettres de sang, comme dans le film. Clin d’œil ou manque d’inspiration ? Décidément pour l’instant, on semble être en face d’un jeu bien lourdingue).

Le gardien et ses disciples sont dévoués aux trois vraies forces de la nature : le bien, le mal et la douleur que cause leur conflit éternel. C’est dans le but de mettre fin à ce conflit que les guerriers ont été rassemblés.

Réalisation (15/20)

L’intro en images de synthèse qui résume ce scénario digne d’un bon épisode de derrick ne laissera pas un souvenir marquant, c’est de l’intro façon 3DO : pixélisé et saccadé par moments (même la voix dans l’intro, gutturale et caverneuse à souhait est une pâle copie de celle de Mortal Kombat. Bon je n’éteins pas tout de suite, voyons au moins la tronche des persos).

Heureusement le reste du jeu est un peu plus alléchant que ce début un peu foireux, quoique le choix du personnage se révèle finalement assez compliqué : difficile de choisir un perso entre les 9 de départ et surtout de s’y identifier tellement ils sont caricaturaux. Le black a l’air mauvais videur de boite de nuit, le béret vert aussi musculeux que dépourvu de cervelle (et hop un truc piqué à Street Fighter au passage, beaucoup verront Guile à travers ce perso), la nana bikeuse rebelle, l’inévitable ninja mystérieux qui électrocute ses ennemis en lançant un rayon bleuâtre! (dommage qu’il soit habillé de noir et pas en bleu, sinon le plagiat de sub-zero de Mortal Kombat méritait un procès), un chinois avec un beau chapeau pointu qui rappelle sans hésitation Raiden TOUJOURS de Mortal Kombat etc, etc…

Les combattants sont tout de même bien modélisés et assez grands (sauf quand les deux adversaires sont chacun à l’opposé de l’aire de combat), car il y a un effet de zoom sur la vue principale. Pour la petite histoire, les acteurs modélisés sont des connaissances des deux programmeurs principaux (potes de fac, ex-nana, frangin, amis rencontrés en salle de sport, même les programmeurs font partie du casting), une initiative qui fleure bon l’amateurisme ambiant qui se dégage du jeu en général. L’animation est bonne même si certains mouvements un peu patauds font penser à la raideur d’un vieillard dans un 100 mètres haies ou aux premiers ébats d’une pucelle qui découvre le Kâma-Sûtra.
Les décors quant à eux sont banals et déjà vus maintes fois : pont, dojo, toit du bâtiment… bon finalement on se fout un peu de l’endroit ou on va se castagner, le principal étant de se servir de l’endroit où l’on se trouve pour faire une fatalitie bien gore graphiquement (ah tiens ENCORE une idée novatrice, bravo les gars, vous auriez pu au moins changer le nom de la mise a mort).

Gameplay (13/20)

Le menu principal offre plusieurs choix : le versus mode (contre un adversaire humain), le tournament mode (le mode solo où vous allez affronter tous les adversaires du jeu) et le mode démo (complètement inutile). Le match se déroule sur 3 manches (celui qui en gagne deux remporte le match), sachant qu’il est possible d’handicaper son adversaire humain dans le menu des options (certains personnages sont nettement plus forts et rapides que d’autres et c’est une belle option pour les mauvais joueurs, qui grugent d’emblée en sélectionnant ce mode discrètement au début de la partie).

Selon le nombre de coups portés (et leur puissance), vous obtiendrez des « points crânes » qui permettent de prolonger votre vie avec de la magie (et avec une savante manip des boutons) ou de vaincre votre adversaire également avec cette même magie. Il y a également (en dehors des coups spéciaux) la possibilité de faire des coups fatals (la fameuse fatalitie !) qui peuvent tuer votre adversaire en un coup ! C’est graphiquement assez plaisant à voir (têtes coupées, perso dépecé, coupé en deux et la liste est longue, quasiment deux coups fatals par combattant).

Coté positif, les guerriers possèdent de 60 a 80 coups basiques chacun, pas toujours exploitables ni faciles à faire mais j’ai apprécié cette diversité de mouvements. (assez variés : coups de tête, uppercuts, balayage, provocs style branleur de cité, sauts divers etc..)

Durée de vie (16/20)

Courte (une heure en étant large) comme n’importe quel jeu de baston en mode solo. Le challenge est déjà plus corsé si vous voulez débloquer et combattre les 6 persos cachés (kull, high abbot, black dragon, major trouble, voodoo et gulab jamun qui a des airs de ressemblance avec dhalsim de street fighter, les parties molles en moins, trop dur à programmer probablement). Il y a aussi de nombreuses arénes secrètes, des poses de victoires inédites, un mini-jeu caché (space war !) et pleins d’autres choses à l’intérêt plus ou moins discutable.

Bande son (11/20)

Il faut impérativement aimer les frasques métal musicales de rob zombie pour apprécier la bande son car toutes musiques du jeu proviennent du groupe white zombie (et plus particulièrement de l’album : la sexorcisto devil music n°1…), mouais je trouve pas que cet album soit le meilleur choix pour illustrer l’action et les galipettes diverses des combattants, mais le cd devait traîner sur le bureau d’un des programmeurs… Les persos quant à eux balancent des cris et des phrases plus ou moins bidon, propres à tout jeu de baston qui se respecte donc rien de particulier à ajouter de ce côté.

Conclusion (13/20)

Un pompage flagrant de Mortal Kombat et de Street Fighter, mais qui séduit par son côté amateur et le fait qu’il faille le prendre au second degré pour l’apprécier à sa juste valeur. La durée de vie assez conséquente pour qui veut bien se donner la peine de découvrir tous les secrets est également un atout. Les puristes des jeux de baston « sérieux » classiques dans lesquels tout se joue au quart de poil, les amoureux de Mortal Kombat révoltés par toutes ces idées « volées » et les trous du cul cousus qui pigent rien au second degré passeront leur chemin sur ce petit jeu sympathique au final qui vous fera passer un bon moment que ce soit avec un ami ou contre la console.

INTRO DU JEU :
http://youtube.com/watch?v=bEg1dOD3b1Q

DEMO JEU :
http://youtube.com/watch?v=ew1QUZlF1l0


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Grand_Barbare