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D no Shokutaku Director s Cut

Section Test.


D no Shokutaku : Director's Cut
01/01/1996
Edité par Warp
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Panasonic 3DO
Genre:Aventure
Développeur: Warp
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC- Sega Saturn- Sony Playstation-

Photo de la boite de D no Shokutaku Director s Cut
D no Shokutaku Director s Cut, capture d'écran D no Shokutaku Director s Cut, capture d'écran D no Shokutaku Director s Cut, capture d'écran
Certains d’entre vous connaissent Warp pour ses jeux débiles typiquement nippons mais ils sont aussi à l’ origine de quelques jeux d’aventure dont le fameux D que la plupart d’entre vous connaissent sûrement. J’ai décidé de faire le test de la version director’s cut, sorti uniquement sur 3DO, intitulé « D no Shokutaku Director’s Cut » comportant quelques bonus ma foi assez intéressants qui raviront les fans de ce jeu.

Scénario (14/20)

L’intro est sous titrée en Japonais mais pas besoin de comprendre cette langue difficile pour assimiler la trame principale, il suffit de regarder les superbes cinématiques qui illustrent parfaitement l’action.

Nous sommes en 1997, un certain docteur Lecter (clin d’œil à Hannibal ?) Harris, chef de service de l’hôpital central de Los Angeles a semble-il pété les plombs. Plutôt que de décompresser avec une petite infirmière stagiaire dans une salle de soins, le médecin préfère commettre un massacre dans l’établissement en trucidant tout ce qui passe à sa portée. La police ne sachant plus trop quoi faire (le dément retenant de nombreux otages), celle ci décide de faire appel à sa fille Laura (ou Lola pour rester sur le nom que nous offre la version japonaise du jeu) pour essayer de calmer le cinglé.

Laura va s’apercevoir, en entrant dans l’hôpital, qu’elle va avoir beaucoup plus à faire que calmer son père, puisqu’elle se trouve téléportée dans un monde parallèle, dans un château lugubre qui ferait flipper même Alucard, pourtant habitué à parcourir Castlevania.

Réalisation (17/20)

Difficile de donner un genre à ce jeu. Beaucoup l’ont catalogué comme survival-horror, je ne suis pas très d’accord, le jeu fait plutôt penser a une aventure graphique comme Myst avec un savant mélange de 7th guest.

Le jeu n’est pas en vraie 3D mais tout en précalculé, ce qui apporte des graphismes de très bonne qualité (le jeu a été conçu sur silicon graphic workstation avec 3D studio) mais aussi une lenteur de déplacement horripilante, malgré un mouvement assez réaliste (léger balancement de la tête de l’héroïne quand elle marche). Elle ne risque pas d’user ses godasses la mère Laura, on dirait qu’elle revient d’une partie de pêche aux moules et qu’elle a ses bottes encore gluantes de vase.

Mais ce côté lent de l’action va immanquablement rebuter les joueurs bourrins dopés a Counter Strike habitués à courir à 300 à l’heure dans des couloirs. Dommage car le jeu n’en est plus « réel » et permet de mieux s’identifier au personnage. La lenteur est néanmoins vraiment trop exaspérante surtout lorsqu’il faut repartir au fin fond du manoir pour chercher un objet.

Quelques superbes cinématiques ça et là ponctuent l’action dans des moments importants pour souligner une énigme à venir ou une scène choc, le graphisme est quand même de toute beauté, on s’y croirait vraiment, ce qui permet de sauver le jeu. Dommage cependant pour le visage et les expressions de l’héroïne qui semble avoir abusé du botox : son visage exprime parfois ce qui semble être de la peur mais pourrait tout aussi bien être le même visage qu’une personne prise de coliques.

Gameplay (9/20)

L’aventure se déroule à travers les yeux de Laura (donc en vue subjective) qui va se déplacer au travers du manoir selon la direction choisie. Il suffit d’appuyer en haut du pad pour avancer, à droite pour tourner à droite, appuyer sur A pour confirmer une action etc… un petit menu pour quelques objets sera disponible également pour pouvoir avancer dans le jeu ou débloquer un passage.

Seuls quelques endroits vont faire appel à votre rapidité car il faudra appuyer sur les directions du pad assez rapidement, phase de jeu très largement inspirée de Dragon’s Lair (les anciens joueurs verront de quoi je parle), pour les joueurs plus jeunes, on comparera ces enchaînements au pad au célèbre Shenmue et ses quick time event.

On va donc arpenter le manoir en résolvant quelques énigmes pas bien difficiles, soit en trouvant un item comme une clé ou bien observer le décor ou se trouvent quelques réponses utiles pour progresser.

En cas de « blocage », un petit miroir de poche (que vous pourrez utiliser 3 fois au cours du jeu) vous donnera une image utile pour résoudre une énigme, vous montrant une partie du manoir à refouiller par exemple, après les trois utilisations, le miroir se brise et il faudra se servir de ses méninges tout seul comme un grand pour continuer.

Durée de vie (5/20)

Le défaut majeur du jeu, on en vient à bout au bout de deux petites heures, et sans se presser. De toute manière c’est le temps imposé par une horloge pour le terminer, sans quoi vous êtes mort ! En outre, le soft ne disposant pas de système de sauvegarde, il faut se le taper d’une traite. Boucler l’aventure laisse un goût amer de jeu non achevé (surtout pour ceux qui l’avaient acheté neuf à sa sortie), on vérifie même si on n’a pas oublié un cd dans le boîtier ! Le manoir compte en gros une quinzaine de pièces dans lesquelles on doit revenir pour résoudre une énigme laissée de coté mais celles ci n’étant pas bien compliquées, la durée de vie du jeu s’en fait cruellement ressentir.

Malgré l’histoire très intéressante, ce n’est malheureusement pas le genre de jeu qu’on recommence des dizaines de fois. La trame, une fois dévoilée, n’a plus grand intérêt à être redécouverte et les quelques passages chocs du jeu ne vous feront plus sursauter. Il reste à la limite l’envie de recommencer pour voir les deux fins différentes en fonction de votre choix final…Ou alors le challenge de découvrir tous les scarabées (au nombre de quatre qui apparaissent aléatoirement à des endroits clés provoquant chez Laura des visions/flashback sur un passé qu’elle a occulté de sa mémoire) et ainsi avoir le fin mot sur le passé horrible de la jeune femme.

Bande son (19/20)

Quasi parfaite, On est plongé dans l’ambiance d’un film d’horreur ! Les portes grincent, les cadavres sautent à l’écran avec des hurlements réalistes et flippants. Evitez d’y jouer si vous êtes atteints de diarrhée, ou vous allez exploser votre budget PQ. La musique composée presque uniquement au piano est angoissante et amène une ambiance vraiment inquiétante mais qui contribue cependant a une immersion totale dans le jeu.

Conclusion (12,8/20)

Un jeu gâché par un gameplay poussif et une durée de vie bien trop courte ! Heureusement l’ambiance fantastique digne d’un bon film d’horreur rattrape le tout et les fans de frissons apprécieront ce titre…enfin uniquement lors de la première partie, car le jeu n’a quasi plus aucun intérêt une fois le fin mot de l’histoire dévoilé et les énigmes résolues. Les programmeurs ont eu l’idée de mettre l’héroïne Laura dans plusieurs jeux suivants comme Enemy Zero (sur saturn) et D2 (sur Dreamcast), mais ces jeux n’ont plus rien a voir avec le D original. Une suite directe (avant la version Dreamcast bâclée et « hors sujet ») devait sortir sur la 3DO M2 mais le projet est tombé à l’eau avec la console du même coup.

La version director’s cut :

Inédite sur 3DO, cette version ne comprend pas moins de 4 CD ! Des bonus racontant un peu l’histoire et les antécédents de la famille Harris, les différentes bandes annonces un mini disque de la B.O composée par Kenji Eno et surtout une aventure étoffée de nombreuses scènes et séquences inédites absentes de la version originale ! Un must pour les fans de ce jeu ou pour ceux qui veulent le redécouvrir dans une nouvelle version.

VIDEO DU JEU (+ intro):
http://www.youtube.com/watch?v=cD4xmyxiMFU&feature=related

QUELQUES SCENES VERSION DIRECTOR’S CUT :
http://www.youtube.com/watch?v=bdCSdxzhd-Y


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Grand_Barbare