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Hotel Mario

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Hotel Mario
??/??/1994
Edité par Philips
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Hotel Mario
??/??/1994
Edité par Philips
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Console: Philips CDi
Genre:Plates-Formes
Développeur: Philips
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Philips CDi

Photo de la boite de Hotel Mario
Hotel Mario, capture d'écran Hotel Mario, capture d'écran Hotel Mario, capture d'écran
Nombreux sont les joueurs à associer d’office Mario à Nintendo. Si cette association est la plupart du temps justifiée, il existe néanmoins une exception confirmant cette règle. Petite explication à cet étrange phénomène : Philips ayant participé à la conception du lecteur CD pour Super Nintendo, a réclamé le droit d’exploiter quelques licences en guise de dédommagement une fois le projet abandonné. C’est ainsi que l’on vit débarquer des titres estampillés Zelda et Mario sur la console du célèbre constructeur, j’ai nommé le CDI (Compact Disc Interactive). Le titre nous intéressant aujourd’hui n’est autre qu’Hôtel Mario, et s’avère heureusement bien plus réussi que les aventures de Link sur la console mal aimée de Philips.

Scénario (-)

Tout allait bien au Royaume Champignon, jusqu’au jour ou un affreux bonhomme répondant au doux nom de Bowser décréta que la planète manquait de mégalomanes et décida de s’emparer du pouvoir. Il enleva donc la Princesse Toadstool, s’autoproclama Roi et nomma l’un de ses enfants (les Koopalings) à la tête de chacun des sept Hôtels régissant le Royaume. Mario et Luigi, ne se doutant de rien, se rendent chez la princesse qui les a invités pour un pique-nique. Une fois arrivés à destination, ils trouvent hélas un mot de Bowser sur la porte les informant de la situation et les mettant au défi de retrouver leur amie. N’écoutant que leur courage, les deux frangins se mettent alors en route vers le premier Hôtel, bien décidés à faire échouer le machiavélique plan de leur ennemi juré.

Gameplay (16/20)

En ce qui concerne le principe du jeu, Hôtel Mario emprunte des éléments à la fois à Mario Bros et à Donkey Kong. Le but du jeu sera de fermer toutes les portes du niveau pour passer au suivant. Bien entendu, de nombreux monstres tenteront de vous empêcher d’arriver à vos fins mais vous ne serez pas forcé de vous en débarrasser pour boucler un niveau. Pour les éviter, vous pourrez par exemple vous cacher dans un placard ou bien sauter par-dessus. Les différents plateaux de jeu (sans scrolling contrairement à Mario Bros) se composent de plusieurs étages, reliés entre eux par des ascenseurs que vous devrez emprunter pour fermer la totalité des portes et passer au niveau suivant. Attention toutefois car les parties seront une véritable course. En effet, si les monstres parviennent à ouvrir toutes les portes, vous ferez la désagréable expérience de perdre une vie. Vous devrez ainsi faire preuve de rapidité pour prendre les monstres de vitesse, puisque ces derniers prendront un malin plaisir à rouvrir les portes que vous venez de fermer.

Le bestiaire, quant à lui, sera aussi varié que les techniques de combat nécessaires pour venir à bout des ennemis. En effet, vous aurez affaire à une vingtaine d’adversaires différents dont la plupart nécessiteront l’utilisation d’une technique particulière pour en venir à bout. Ainsi, il suffira pour tuer un Goomba de lui sauter sur la tête tandis que l’éradication d’un Koopa squelette nécessitera l’envoi d’une boule de feu sans quoi il ressuscitera indéfiniment. Certains adversaires seront ainsi cauchemardesques à tuer, et vous prendront moult vies avant que vous ne trouviez finalement la méthode adéquate. Vous aurez, fort heureusement, quelques bonus vous permettant de vous tirer plus facilement de ces situations délicates. Ces power-ups, cachés derrière certaines portes, nécessiteront donc une exploration méticuleuse pour être découverts. Vous pourrez ainsi ramasser des champignons vous transformant en Super Mario, des fleurs vous permettant de lancer des boules de feu, des étoiles vous rendant invincible et des vies supplémentaires qui ne seront pas de trop pour terminer l’aventure. Malheureusement, l’utilisation de la boule de feu sera dans la pratique délicate si vous possédez un pad, et impossible si vous jouez avec la télécommande du CDI. Enfin, la collecte de pièces vous offrira également des vies supplémentaires pour peu que vous en obteniez trente dans le même niveau.

Durée de vie (13/20)

Et autant vous dire que ces 1UP ne seront pas de trop pour terminer l’aventure, tant les manières de perdre une vie seront nombreuses. En effet, vous pourrez non seulement vous faire tuer par les ennemis, mais également tomber de l’étage où vous vous trouvez et aller vous écraser trois étages plus bas. En outre, le temps sera une contrainte non négligeable puisque le compte à rebours arrivant à zéro sera synonyme d’une vie perdue. Autant vous dire qu’il ne sera pas rare dans les derniers niveaux que vous arriviez juste à temps à la dernière porte et qu’un ennemi en rouvre une située à l’autre bout de l’écran, vous faisant ainsi perdre toute chance de boucler le stage. Par ailleurs, la difficulté progressive tout au long des huit mondes (chacun comptant une dizaine de niveaux et se terminant par un affrontement contre l’un des sept Koopalings) que vous aurez à explorer atteindra des sommets vers la fin de l’aventure, puisque le nombre d’ennemis deviendra réellement ahurissant, vous obligeant à des prouesses pour vous tirer des mauvais pas dans lesquels vous ne manquerez pas d’aller vous fourrer. La durée de vie est donc, dans la théorie, plus que satisfaisante. Malheureusement, le principe de fermer des portes à longueur de niveau tendra à devenir lassant à la longue pour la plupart des joueurs, et rares seront ceux qui termineront le jeu d’une seule traite (d’autant qu’un système de sauvegarde a été intégré).

Réalisation (14/20)

Cela sera d’autant plus dommage du fait des nombreuses qualités présentes par ailleurs, à commencer par l’aspect visuel extrêmement sympathique. La modélisation et la variété des ennemis est plus qu’à la hauteur et fidèle à l’univers si attachant du plombier Italien. Ce dernier n’est pas en reste et bénéficie également d’une modélisation agréable fidèle au travail de Miyamoto, même si l’on aurait apprécié un plus grand soin dans la différenciation des différentes formes du personnage qui ne seront distinguables que par leur couleur (pas de changement de taille). Les décors, divers et variés, seront tous agréables à l’œil. Chaque monde sera précédé d’un mini-dessin animé qui aura une double utilité : il servira d’une part à scénariser le jeu et à développer l’histoire, mais également à vous donner de précieux indices qui vous permettront de déjouer certains des nombreux pièges qui vous expédieront dans un monde meilleur si vous avez le malheur de les déclencher. Si cette idée est dans l’absolu assez intéressante, l’horrible qualité des dessins gâchera énormément le plaisir puisqu’ils sembleront avoir été réalisés sous Paint par un designer en mal d’inspiration. Dommage d’avoir cassé le mythe de Mario avec ces phases des plus désagréables, d’autant qu’à côté de ça, le jeu s’avérera plus que satisfaisant visuellement parlant.

Bande son (12/20)

Ce constat s’appliquera également à l’aspect sonore du titre puisque les voix de Mario et Luigi seront tout simplement épouvantables, de même que les musiques présentes pendant les scènes introductives des niveaux. Fort heureusement, les créateurs du jeu ont fait preuve d’un peu plus de discernement pendant le jeu en lui-même, en proposant des thèmes musicaux et bruitages parfaitement adaptés à un jeu estampillé Mario, qui rythmeront correctement l’action malgré leur aspect quelque peu répétitif.

Conclusion (13/20)

J’avoue avoir commencé le test de ce jeu avec une certaine appréhension, un Mario développé par Philips pouvant faire peur en termes de qualité. J’ai cependant été agréablement surpris par ce titre qui, sans valoir un Mario Bros, s’avérera être un bon divertissement malgré ses défauts. Hôtel Mario est probablement la seule licence Nintendo correctement exploitée sur le CDI, au contraire des atroces Zelda. Dommage cependant que l’épouvantable qualité des séquences vidéo fasse tant baisser la note…


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza