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Burn Cycle

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Burn : Cycle
??/??/1994
Edité par Philips
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Burn : Cycle
??/??/1994
Edité par Philips
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Console: Philips CDi
Genre:Aventure
Développeur: Trip Media
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Philips CDi

Photo de la boite de Burn Cycle
Burn Cycle, capture d'écran Burn Cycle, capture d'écran Burn Cycle, capture d'écran
Si de nombreux jeux CDI s’apparentent sans hésiter à la catégorie des bouses, la console de Philips a quand même vu naitre sous son aile des titres valant la peine d’être essayés. Doté de capacités d’affichage traditionnel assez limitées, la console mal aimée s’est donc rapidement spécialisée dans les films interactifs et autres point & click. Burn Cycle fait partie de cette dernière catégorie, et vous propose un univers futuriste des plus réussis. En route vers le 21ème siècle (ben oui, le jeu est sorti au 20ème) le temps d’un test…

Scénario (18/20)

L’intrigue prend place en 2065, dans un monde dominé par la technologie informatique. Cette évolution de la société a créé un nouveau type de malfaiteurs : les voleurs de données. Ces mercenaires, espions industriels d’un nouveau genre, gagnent leur vie en piratant les données informatiques des plus grosses structures pour les revendre à celui qui sera prêt à aligner la plus grosse somme. Ils sont pour cela dotés d’un implant cérébral leur permettant de stocker des données informatiques. Vous incarnez Sol Cutter, l’un de ces talentueux malfaiteurs d’un nouveau genre qui va s’attaquer au géant Softech dans le but de toucher une prime conséquente. Hélas, votre raid tourne mal et un virus du nom de Burn Cycle est téléchargé dans votre cerveau à la place des données convoitées. Il ne vous reste plus que deux heures pour trouver un moyen de stopper le compte à rebours mortel, en retrouvant les coupables de cette mauvaise blague. Echouer dans cette ultime mission aura pour effet de voir votre cervelle être totalement détruite. Vous devrez toutefois commencer par vous tirer du mauvais pas dans lequel vous vous êtes fourré, puisque le service de sécurité de Softech n’est pas décidé à vous laisser vous échapper. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la trame scénaristique s’inscrit parfaitement dans cet univers futuriste ayant d’ailleurs inspiré des films ultérieurement. La mise en scène, excellente, contribue à vous fondre dans la peau de Sol et à réellement craindre pour votre peau.

Gameplay (16/20)

Burn Cycle est donc un point & click dans la grande tradition des Myst-Like. Vous avancez donc dans les différents environnements en naviguant entre divers écrans fixes en 3D précalculée. L’interface se présente donc comme une vue à la première personne, complétée par un curseur que vous pouvez déplacer. Ce dernier pourra, selon le contexte, se changer en divers éléments comme une flèche pour indiquer un mouvement possible, une main pour indiquer la présence d’un objet à ramasser… Pour avancer dans votre quête, vous devrez vous creuser le ciboulot pour résoudre diverses énigmes plus ou moins retorses. Vous trouverez donc, à l’instar de Myst, de nombreux appareils sur lesquels vous devrez effectuer diverses manipulations complexes pour faire avancer l’histoire. Bien entendu, les classiques artefacts à engrenages tout droit issus de la révolution industrielle laisseront ici la place à des ordinateurs high-tech et autres systèmes de sécurité que vous devrez contourner en utilisant vos capacités hors pair de pirate informatique. Mais un point & click, c’est aussi un grand nombre d’items à récolter pour résoudre certains casse-têtes. Pour cela, vous devrez tour à tour discuter avec des personnages ou bien...devinez quoi…résoudre d’autres énigmes ! Le cercle vicieux de la prise de tête est donc amorcé, mais n’est ce pas ce que recherchent les fans du genre ? Fort heureusement, toutes ces énigmes restent parfaitement cohérentes et s’enchainent particulièrement bien au fil de votre progression. Mais là où Burn Cycle se distingue de ses concurrents, c’est bien dans les phases de tir permettant d’accélérer le rythme de jeu bien souvent assez lent dans ce type de titres. Il en résultera un savant équilibre entre aventure et action, d’où un gameplay extrêmement riche permettant de ne jamais lasser le joueur. Attention néanmoins : télécommande à éviter comme la peste pour ces phases d’action soutenues, puisque son manque de précision couplé à la haute difficulté des gunfights aura pour effet de vous envoyer six pieds sous terre bien avant la fin du compte à rebours fatidique.

Durée de vie (13/20)

Car vous devrez avoir en permanence un œil sur ce compte à rebours qui vous maintiendra dans un état de stress permanent. Ainsi, vous n’aurez que deux heures chrono (pas 24 cette fois, on n’incarne pas Jack Bauer !) pour boucler l’aventure sans quoi votre cervelle finira immanquablement sur le trottoir. Autant vous dire que si ce détail ne vous inquiétera pas outre mesure durant les premières minutes de jeu, vous regretterez amèrement le temps perdu sur certaines énigmes particulièrement vicieuses à la fin du jeu en voyant votre mort arriver inexorablement. Le stress montera ainsi peu à peu jusqu’à attendre son paroxysme au bout d’une heure et demi. Ce principe de limiter autant le temps de jeu, qui sera repris quelques années plus tard dans D sur Playstation et Saturn, est certes intéressant mais constitue une arme à double tranchant : d’un côté, cette notion de temps réel est incroyablement immersive (il n’y a qu’à voir le succès de 24 Heures Chrono pour s’en convaincre), mais cette immersion limite grandement la durée de vie du soft puisque cette dernière ne pourra en aucun cas excéder deux heures. A partir de là, la longévité du titre dépendra de l’état d’esprit du joueur. Soit ce dernier abandonnera, las de recommencer l’aventure du début en bloquant toujours sur la même énigme, soit il persévérera et passera des heures devant sa télé jusqu’à ce qu’il parvienne à terminer l’aventure dans les temps. Fort heureusement, vous serez en mesure de sauvegarder quand bon vous semblera ce qui limitera un peu les mauvaises surprises, chose grandement appréciable quand on sait que se planter dans une phase d’action ou même parfois dans une énigme aura pour effet une mort immédiate. N’hésitez donc pas à abuser de cette fonction de sauvegarde !

Réalisation (18/20)

Graphiquement, nous sommes en présence d’un film interactif. Ainsi, chaque déplacement entre les différents décors en 3D précalculée donnera lieu à un extrait de film tourné avec de vrais acteurs. Procédé largement utilisé par de nombreux jeux pour masquer les carences techniques de la console, ce trompe l’œil en 2D est une fois encore du plus bel effet. On appréciera grandement les temps de chargement quasi-inexistants lors de ces transitions, d’où un déroulement particulièrement fluide et immersif. Cette immersion sera d’autant plus forte du fait de l’identité graphique du jeu, particulièrement adaptée au scénario. Ce futur ultra moderne et informatisé, avec du high tech omniprésent pourrait bel et bien être le nôtre si la tendance actuelle se poursuit. Les développeurs de chez Philips, plus inspirés que pour d’autres jeux sortis sur leur CDI, sont ici parvenus à créer un univers à part entière qui vous propulsera au beau milieu d’un film de science fiction, avec une utilisation optimale des capacités de leur console. A noter que la carte MPEG n’est pas nécessaire pour faire tourner le jeu, rendant le travail des créateurs un peu plus méritoire encore.

Bande son (14/20)

Côté son, les musiques s’accordent parfaitement avec ce type d’univers. Sonorités techno seront en effet au programme pour rythmer votre progression. On aime ou l’on n’aime pas mais ce serait faire preuve de mauvaise foi que de prétendre que ce style de musiques ne correspond pas à l’ambiance générale du titre. Les voix correctes ne bénéficieront toutefois pas du même soin avec des dialogues frisant parfois le ridicule. Dommage…

Conclusion (16/20)

Malgré ses quelques défauts, Burn Cycle reste un jeu des plus intéressants doté d’une ambiance vous immergeant sans ménagement dans cette expérience vidéo ludique de haut vol. Alliant savamment action et réflexion, il ravira tous les fans de point & click, d’autant que ce genre se fait plutôt rare de nos jours. Un jeu à essayer pour tous les amateurs de science fiction qui n’auront aucun mal à s’immerger totalement dans cette aventure aussi prenante que stressante.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza