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Yoshi s Safari

Section Test.


Yoshi no Road Hunting
14/07/1993
Edité par Nintendo
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Yoshi's Safari
??/09/1993
Edité par Nintendo
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Yoshi's Safari
??/??/1993
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Tir
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Yoshi s Safari
Yoshi s Safari, capture d'écran Yoshi s Safari, capture d'écran Yoshi s Safari, capture d'écran
Tout le monde se souvient (enfin moi oui en tout cas) de cette pub qui vantait les mérites du Super Scope de Nintendo. Ce gros bazooka posté sur l'épaule vous permettait de pulvériser missiles et autres petits monstres. Or, aujourd'hui, que reste-t-il du gros tube en plastique made in Mario ? Un bon souvenir certes, mais on ne peut pas dire que l'accessoire justifie à lui seul l'achat d'une Super Nintendo, étant donné le peu de jeux l'exploitant. Au nombre de douze, aucun de ces titres n'a atteint le statut de hit incontestable. Cependant, un certain Yoshi's Safari ressort du lot comme étant le plus connu (si l'on exclut Scope 6, vendu en bundle), et c'est ce dernier qui fera l'objet du test d'aujourd'hui. Si ce n'est donc pas un hit, est-ce simplement un bon jeu ?

Un petit mot sur Nintendo Research and Development 1

Toute première équipe de développement chez Nintendo, cette team avait comme tête pensante le petit génie Gunpei Yokoi, grand visionnaire qui fit les grandes heures du Big-N des années 80 et 90. Après le départ de ce dernier, l'équipe fut dirigée par Takehiro Izushi, qui a travaillé avec son prédécesseur sur certains jeux (jusqu'au départ de Yokoi en 1996). Izushi a notamment participé à Balloon Kid, Pokemon Jaune ou encore Metroid Prime. En 2005, Satoru Iwata opère une réorganisation au sein des équipes de Nintendo et envoie une partie du staff de R&D1 chez EAD (Entertainment Analysis and Development anciennement R&D4, faut suivre hein) sous la direction de Shigeru Miyamoto, équipe chargée des gros blockbusters made in Nintendo. L'autre partie de l'équipe est envoyée chez SPD (Software Planning and Development) qui est à l'origine de jeux comme l'enthousiasmant Rhythm Paradise (DS), Metroid Other M (Wii), et Kiki Trick entre autres...bah quoi, ça vous fait rire « Other M »? Yoshi's Safari a été, vous vous en doutez, développé par notre équipe choc du jour, j'ai nommé...zut j'ai perdu mes notes...ah oui R&D1 !

Histoire

Bon, comme dans tout jeu mettant Mario en scène, la princesse Peach a été enlev....ah non, on me fait signe que l'imprudente de service n'a pas été kidnappée par Bowser pour une fois. Je lui décerne la médaille en polystyrène pour cette performance ! Bon, revenons à nos moutons. Peach (qui, pour la première fois en Amérique et en Europe, a abandonné son nom « Princess Toadstool ») informe donc nos deux héros, Mario et Yoshi, qu'une rumeur parcourt le royaume champignon : le royaume Jewelry Land est privé depuis peu de ses gouvernants, le Roi Fret et le Prince Pine (prononcé à l'anglaise s'il vous plaît). Le but pour nos deux compères sera de retrouver les ravisseurs (mais qui est-ce donc, on se le demande ?) à travers douze stages, dont vous choisirez l'ordre à votre guise. Incarnant Mario armé de son Super Scope à dos de Yoshi, vous serez maître du destin de Jewelry Land.

Gameplay

C'est donc le bazooka sur son épaule que Mario part à l'aventure, chevauchant son ami Yoshi (ça fait un peu tendancieux comme image). Le déroulement de l'aventure se fait de manière fort simple. Vous êtes Mario, vous l'incarnez en vue subjective (first time ever me semble-t-il), vous avez donc en visu la nuque de votre compagnon Yoshi (encore tendancieux comme situation), mais aussi tout l'environnement qui se trouve face à vous. Utilisant le mode 7, vous vous déplacerez automatiquement à la manière d'un rail-shooter, car on ne contrôle pas Yoshi, je le rappelle. Peu d'interactions vous seront possibles avec votre environnement : tirer sur les ennemis (ça paraît logique), actionner des mécanismes pour changer d'itinéraire (au nombre de un ou deux selon les stages) en tirant sur des barrières, et sauter par dessus des précipices (à l'aide du bouton se situant sur le manche avant du Super Scope). L'essentiel du gameplay est là, cela apparaît comme très succinct, mais il n'en faut pas plus pour rendre l'expérience assez intéressante. Un petit conseil cependant, les ennemis provoquent assez fréquemment le surnombre, un petit tour dans les options et cochez le mode turbo, pour ne pas avoir à massacrer votre Super Scope et vos petits doigts fragiles, tout ça pour finir ne serait-ce qu'un stage.

Dans la rubrique « j'ai des amis », on notera la présence d'un mode deux joueurs fort sympathique sur la forme, mais assez peu amusant sur le fond. En effet, le deuxième joueur se chargera de diriger Yoshi en modifiant légèrement sa trajectoire (demi-tour impossible), et pourra également freiner, accélérer et sauter. A part gêner le joueur au Super Scope, je ne vois pas bien l'intérêt hormis les barres de rire que cela ne manquera pas d'occasionner.

Réalisation

Comme d'habitude, le mode 7 fait des merveilles. L'impression de profondeur est réellement présente, on se retrouve dans des environnement très vastes...je serais même tenté de dire désespérément vastes. Pourquoi ? Eh bien parce que hormis les hordes d'ennemis et quelques petits décors par ci par là, il n'y a pas matière à s'extasier, pas grand chose à se mettre sous la dent. Petite déception donc de ce côté, mais il serait dommage de s'arrêter trop longtemps sur ce détail, certes important, mais pas déterminant dans l'expérience visuelle. Comme je le disais plus haut, les hordes d'ennemis arrivent en masse, et ils est parfois difficile de s'en sortir, mais les petits gars de chez Nintendo R&D1 ont fait en sorte que l'on puisse déterminer avec précision quel ennemi est le plus proche de nous, et donc lequel il faut abattre en priorité. Cela paraît certainement assez évident dit comme ça, mais il n'est pas facile d'évaluer les distances et les perspectives dans un environnement qui se veut être en 3D avec une console qui ne maîtrise que la 2D (exception faite des jeux dotés de la puce Super FX). Tout ça pour dire que les développeurs ont travaillé avec assez de précision sur les perspectives, élément indispensable dans un shoot !

Au niveau du design des ennemis, il est de bon aloi de noter que les boss ont bien été dessinés et sortent tout droit de l'univers Mario : Hammer Bros, Iggy, Bowser, Wendy... cela ne manquera pas de vous rappeler au bon souvenir de Super Mario Bros 3 ou Super Mario World. Chacun des boss se retrouve dans une construction robotique (du plus bel effet pour la plupart) qui lui est propre pour tenter de barrer la route de Mario et Yoshi. Pour le reste du bestiaire, vous rencontrerez Goombas, Koopas, et autres flammes, souris...les habituels qui ne sauraient point vous dépayser !

Consistance en deçà des attentes

Si le principe d'un shoot est une bonne idée, il semblerait que notre petit Yoshi ait oublié en chemin ce qui fait en général la force des productions de Nintendo, c'est à dire : richesse, variété, surprise, ingéniosité, un jeu complet en somme. Or, ces dispositions ne sont pas respectées à la perfection. Un sentiment de redondance nous gagne dès les premières minutes de jeu, les environnements vides se ressemblent tous, mis à part la teinte de certains décors. On en vient presque à espérer boucler l'aventure en un minimum de temps. C'est le sentiment général qui se dégage lors d'une partie. La mini-map qui entrecoupe le jeu ne fera pas illusion, le soft manque de variété, et les ennemis se suivent et se ressemblent, ont le même comportement. Un constat dommageable, car Yoshi's Safari avait un très gros potentiel grâce à la vue subjective notamment. Ceci dit, voir l'univers de Mario dans un genre inhabituel voire insolite, est cependant agréable.

Verdict

Dans son genre, Yoshi's Safari fait office de référence « par défaut », car d'un côté il n'a pas de concurrent direct et d'autre part, il propose une petite aventure sympa et originale. Certes il n'excelle pas sur tous les plans, la faute à un rythme globalement assez mou, une répétitivité parfois ennuyeuse, mais l'expérience rendue unique grâce au Super Scope permet au jeu de se distinguer. Possédant indéniablement le charme d'un soft estampillé « Mario », je pense notamment à toutes les petites cutscenes sympathiques et comiques habituelles, Yoshi's Safari est une bonne raison d'investir dans le bazooka de Nintendo, mais je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir d'autres jeux compatibles pour justifier totalement cet achat.


Histoire 12/20 : Une histoire conventionnelle d'un royaume privé de son roi et de son prince, heureusement que Mario et Yoshi sont sur le coup ! Mais que va-t-il se passer ? Suspense !

Graphismes 13/20 : Malgré des décors désertiques, le tout reste clair, lisible et bien animé grâce à ce mode 7 toujours aussi efficace. Du travail propre mais terriblement simpliste.

Gameplay 16/20 : Le Super Scope est une fois de plus très précis, rien à dire de ce côté, impeccable. On reste cependant sur notre faim par rapport à l'incapacité à pouvoir se diriger par nous mêmes. On reste dépendant de l'itinéraire utilisé par notre Yoshi, « normal on est dans un rail-shooter », mais l'action aurait gagné en dynamisme.

Musique 15/20 : Aussi mignonne que discrète, la bande sonore accompagne la partie sans la transcender. Les bruitages habituels des « jeux Mario » sinon.

Durée de vie 9/20 : Aïe, ouille, le jeu ne propose que 12 stages qui se finissent les doigts dans le Super Scope ! Trop léger pour totalement rassasier. Le mode deux joueurs, s'il se montre sympathique, tombe comme une goutte d'eau dans la mer.


NOTE GLOBALE 12/20


Article publié le 19/12/2013 Jeu testé par MaitreCoq