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World Cup Striker

Section Test.


World Cup Striker
17/06/1994
Edité par Coconuts
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Sortie US non communiquée
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World Cup Striker
15/07/1994
Edité par Elite System
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Sport
Développeur: Rage Software
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de World Cup Striker
World Cup Striker, capture d'écran World Cup Striker, capture d'écran World Cup Striker, capture d'écran
Les grands événements sportifs ont toujours été pour les éditeurs de jeux vidéo une bonne occasion de se remplir les poches. En effet, difficile de ne pas surfer sur la popularité de certaines compétitions prestigieuses (comme la Coupe du Monde de football, les jeux Olympiques ou le Grand Prix de Monaco) pour sortir un jeu permettant aux joueurs de s’identifier à leurs idoles le temps d’une partie et d’ainsi revivre les grands moments éprouvés devant leurs téléviseurs, avec la possibilité unique de réécrire l’histoire (qui parmi vous ne souhaiterait pas envoyer Materazzi à l’hosto avant la finale de la dernière Coupe du Monde de foot ?). World Cup Striker, sorti en 1994 à l’occasion de la Coupe du Monde aux USA, fait partie de ces jeux. Encore faut-il être à la hauteur pour conquérir le cœur des joueurs. Est-ce le cas de ce titre ? Réponse à la fin du test…

Gameplay (15/20)

Nous avons tous l’habitude à présent de jouer à des jeux de foot ultra-réalistes avec moult angles de caméra vous permettant de trouver à coup sûr chaussure (à crampons bien sûr) à votre pied. Sachez cependant qu’il n’en a pas toujours été ainsi dans la ludothèque footballistique des consoles. Le meilleur exemple est sans conteste le jeu qui nous intéresse aujourd’hui avec un seul et unique angle de caméra. Ainsi, le terrain est modélisé de haut en bas avec une vue de derrière les buts. Vous êtes donc amené à jouer une mi-temps où vous tirez vers le haut et la seconde où vous tirez vers le bas. Le premier problème se pose donc en termes de gameplay puisqu’il sera parfois difficile d’apprécier la profondeur à cause de cette vue unique. A ce titre, les caméras isométriques des Fifa de l’époque étaient à mon sens beaucoup plus efficaces. Une fois ce petit désagrément passé, qu’en est il de la maniabilité ? De ce côté-là, rien à redire : elle demeure simple et efficace, offrant tout ce qu’un jeu footballistique pouvait offrir à l’époque. Vous pourrez ainsi effectuer des passes, des tirs (de puissance plus ou moins importante selon le temps que vous aurez gardé la touche pressée, en fonction également des caractéristiques du joueur) et des dribbles. N’espérez pas cependant réaliser de splendides gestes techniques (passements de jambe ou autres). Ici, dribbler se résumera à courir avec la balle en choisissant des trajectoires permettant d’enrhumer les adversaires. Possibilité intéressante : vous pourrez influencer la trajectoire de la balle une fois votre tir effectué, cela donnant bien souvent lieu à de splendides balles à effet dignes de Platini ou Juninho. De plus, moyennant un jeu d’équipe à la hauteur, vous pourrez également vous essayer à de splendides gestes offensifs comme des bicyclettes ou des têtes plongeantes. Pour ce qui est des gestes défensifs, vous pourrez jouer la carte de la finesse avec les tacles debout ou bien effectuer un voyage en Angleterre avec des tacles appuyés à la limité de la décence (sachant que les arbitres seront dans l’ensemble plutôt du genre laxiste).

La principale particularité réside cependant dans la possibilité de disputer deux types de matchs : en extérieur ou en salle. Pour ce qui est du premier, vous jouez un match classique sur un terrain en herbe à onze contre onze. L’originalité vient de la seconde possibilité, changeant radicalement la manière de jouer. En effet, dites adieu aux corners ou touches puisque vous pourrez à volonté vous aider des murs pour dribbler vos adversaires. Imaginez-vous tirer sur le mur à côté du but pour faire plonger le gardien, pour ensuite effectuer un splendide retourné acrobatique dans le but vide ! Vous ne sentez pas un petit parfum d’Olive et Tom ? Dites également bonjour aux buts marqués par les gardiens de buts. Ce type de matchs deviendra ainsi très vite spectaculaire, d’autant que le nombre réduit de protagonistes (six contre six) laissera beaucoup d’espaces pour progresser et que la taille réduite des terrains donnera lieu à de plus nombreuses actions offensives. A noter enfin les options très complètes permettant d’agir à sa guise sur l’environnement (état du terrain et vent), conditions qui agiront directement sur le jeu en lui-même. Bref, un gameplay très intéressant pour peu que l’on parvienne à se faire à la caméra qui demandera un petit temps d’adaptation durant lequel vous irez fréquemment vous empaler sur le gardien adverse (qui sortira d’ailleurs très vite de ses cages !).

Réalisation (15/20)

Côté graphique, le tout est assez réussi avec des terrains (en salle comme en extérieur) bien modélisés et retranscrivant une impression de profondeur tout à fait remarquable pour un jeu de 1994. Les joueurs diffèrent tant au niveau de leur couleur de cheveux que de peau, vous permettant de ne pas toujours avoir l’impression de jouer avec le même. L’animation de ces derniers est d’ailleurs tout aussi réussie, avec des courses dont l’aspect exagéré vous fera rire plus qu’autre chose. Mention spéciale pour les célébrations lors des buts, très réussies. Enfin, chaque événement de jeu (corner, faute, but…) fera apparaître un panneau d’affichage en bas de l’écran pour vous informer. L’aspect visuel, sans casser des briques, reste donc sympathique et attachant.

Bande son (17/20)

Au niveau du son, vous aurez droit à de sympathiques thèmes chantés dans les menus qui meubleront parfaitement vos paramétrages d’avant match. Une fois l’équipe sélectionnée, on reste stupéfait puisque l’on a droit à l’hymne national de la sélection en question ! Quand l’on sait qu’une telle chose n’est même pas présente dans la plupart des jeux actuels, la prouesse est énorme, à fortiori pour un jeu sorti il y a 14 ans. On regrettera peut être la monotonie des chants de supporters qui auraient gagné à être un peu plus variés…

Durée de vie (13/20)

La fantastique impression de boulot bien fait amorcée lors des hymnes nationaux perdurera dès lors que vous prendrez connaissance des compositions d’équipe, puisque vous vous rendrez compte de la présence des licences pour chacune des trente deux sélections nationale (pas de clubs ici). C’est ainsi avec une joie non dissimulée que vous jouerez avec de grands joueurs des années 90, comme Romario, Sheringham, Maradona ou Cantona. S’y ajoutera un éditeur d’équipes très complet vous permettant de changer le nom des pays, des joueurs, la couleur du maillot…Pour ce qui est des modes de jeu, vous serez également plutôt bien servi pour un jeu ne comptant que des équipes nationales. Ainsi, outre la Coupe du Monde que vous disputerez entièrement depuis la phase de poules jusqu’à la finale, vous pourrez vous essayer au Tournoi International vous permettant de faire se rencontrer de quatre à trente deux équipes avec un classement par points, ainsi qu’au Championnat du monde (six matchs à élimination directe). Une fois cette dernière compétition remportée, vous pourrez vous mesurer à l’élite du football mondial dans la Special Cup dans des matchs aller-retour d’un niveau très élevé. Bien entendu, toutes ces compétitions seront jouables aussi bien en extérieur à onze contre onze qu’en salle à six contre six. La durée de vie est donc relativement colossale pour un jeu basé exclusivement sur les sélections nationales.

Conclusion (15/20)

A l’époque des balbutiements de la série des Fifa, ce World Cup Striker représentait une bonne surprise dans le monde des jeux de foot. Dommage que la série n’ait pas perduré après cet épisode plus que sympathique.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza