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Undercover Cops

Section Test.


Undercover Cops
03/03/1995
Edité par Varie Corporation
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Beat'em All
Développeur: Irem
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade- Nintendo Game Boy-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Undercover Cops
Undercover Cops, capture d'écran Undercover Cops, capture d'écran Undercover Cops, capture d'écran
D’habitude plutôt porté sur le shoot’em up, Irem décide en 1992 de surfer sur le succès de Final Fight sorti trois ans plus tôt en se lançant dans le beat’em all avec Undercover Cops. Le soft sera ensuite porté sur Super Nintendo trois ans plus tard, afin de toucher un plus large public que les aficionados des salles obscures. Doté de certains atouts non-négligeables, ce clone du soft de Capcom est il à la hauteur de son illustre prédécesseur ? Le simple fait de poser cette question est une insulte au savoir faire du créateur de R-Type…

Scénario (-)

A l’instar de nombreux jeux du genre, Undercover Cops prend place dans un futur post-apocalyptique (plus précisément en 2043). Un malfaiteur du nom de Dr Clayborn a pris le contrôle de la ville et a plongé cette dernière dans le chaos. Totalement désarmé face à cette menace, le maire de la ville joue son dernier atout en embauchant trois individus qui agiront officieusement sans aucun lien apparent avec les autorités. Leur mission est simple : débarrasser la ville de cette menace par tous les moyens, licites ou non. Chacun d’entre eux a ses propres motivations basées sur un passé lourd et dramatique. Zan Takahara ancien maître de karaté est poursuivi pour avoir accidentellement tué un homme et espère obtenir l’immunité. Rosa Felmonde, quant à elle, ressent une haine sans limite contre les malfaiteurs depuis que des truands ont tué son petit ami, la laissant ainsi seule au monde. Enfin, Matt Gubler est un ancien footballeur très prometteur ayant été exclu à tort de la fédération car jugé trop violent pour exercer de sport. Tous ces personnages, malgré leurs motivations diverses et variées s’accompagnant de personnalités ambigües ont comme seul point commun leur farouche volonté de débarrasser la ville des malfrats y sévissant…

Durée de vie (14/20)

Pour mener à bien cette noble mission, nos quatre (anti) héros devront boucler cinq niveaux remplis d’adversaires tous plus patibulaires les uns que les autres. Le nombre de stages peut paraitre relativement faible mais compte tenu de la difficulté de l’ensemble, vous aurez déjà bien du mal à voir le bout de l’aventure. Déjà corsé dès le premier niveau, le soft devient insurmontable à partir du troisième avec des vagues ininterrompues d’adversaires ayant pour seul but de vous faire bouffer les pissenlits par la racine (ne parlons même pas du dernier stage dans lequel survivre plus de trois secondes est déjà un exploit en soi). Pire : chaque level est sanctionné par un boss d’une puissance sans commune mesure avec celle de ses sous-fifres… Vous pourrez cependant utiliser la ruse afin de vous faciliter la tâche, par exemple en balançant le boss du premier niveau sous une presse hydraulique ce qui aura pour effet de le tuer en un coup (attention cependant à ce que les rôles ne soient pas inversés, sans quoi vous perdrez une vie…). Un réglage de la difficulté est en outre disponible dans les options, même s’il s’avèrera finalement assez peu intéressant puisqu’il agira uniquement sur le nombre de niveaux que comporte le soft. Fort heureusement, cette version console comprend des options supplémentaires vous permettant de définir le nombre de vies et de crédits dont vous disposerez jusqu’à la fin de l’aventure. Mais le challenge n’en frise pas moins l’insurmontable, rendant ainsi la durée de vie du soft directement tributaire du degré de persévérance du joueur. Soyez acharné, et vous y passerez des heures. Dans le cas contraire, la cartouche quittera votre console en quelques minutes, d’autant que les développeurs ont eu l’idée grotesque de supprimer le mode deux joueurs pourtant présent dans la version arcade…

Gameplay (17/20)

Heureusement, à l’inverse de nombreux autres jeux, la difficulté n’est ici aucunement une conséquence d’un gameplay exécrable, la maniabilité d’Undercover Cops étant des plus réussies. Chaque personnage aura à sa disposition quatre types de mouvements : une attaque basique, une attaque spéciale, un saut et une projection. L’utilisation de l’attaque basique permettra au joueur d’effectuer des enchainements de coups et d’ainsi se sortir des affrontements sans trop de dommages. L’attaque spéciale, particulièrement utile en cas d’encerclement par d’innombrables adversaires, devra en revanche être utilisée avec parcimonie. En effet, chaque utilisation coutera au personnage de précieux points de vie… Compte tenu de la vertigineuse vitesse de descente de votre barre de vie, vous ne devrez donc utiliser cette possibilité qu’en dernier recours, sous peine de vous retrouver KO très rapidement. A noter que la manière de jouer variera sensiblement en fonction du personnage choisi, puisque manier ce bourrin de Matt n’aura rien à voir avec l’utilisation de Rosa beaucoup plus basée sur la vitesse.

Si distribuer des mandales à la chaine constituera déjà un bon divertissement en soi, ce sont bel et bien les interactions avec le décor qui rendront ce beat’em all tout simplement jouissif à jouer. Vous serez ainsi à même d’utiliser des rails, barils, poissons, véhicules, poubelles, torches enflammées et autres joyeusetés comme armes afin d’augmenter votre puissance offensive. Mieux encore, vous pourrez même déterrer des piliers de béton afin de les utiliser comme des massues géantes ! Chaque coup touchant un adversaire raccourcira cette arme improvisée d’une section, faisant disparaitre cette dernière après quelques utilisations. Vous l’aurez compris, Undercover Cops est loin de faire dans la dentelle et a le mérite de proposer un gameplay incroyablement défoulant.

Réalisation (15/20)

Malheureusement, le soft s’avèrera très vite doté d’une faiblesse de taille. En effet, la présence de nombreux adversaires à l’écran s’accompagnera d’agaçants ralentissements rendant la progression difficile. Compte tenu de la difficulté générale du soft, ces saccades deviendront vite incroyablement frustrantes pour le joueur progressant à grande peine tout au long des niveaux. La baisse de qualité par rapport à la borne d’arcade ne s’arrêtera d’ailleurs pas là. D’une part, le tout a été censuré à outrance, tant et si bien que vous ne verrez pas la moindre goutte de sang tout au long de votre partie. Qui eut cru que se prendre un pilier de béton au travers de la trogne ne déclencherait même pas un petit saignement de nez… D’autre part, le gouffre technique séparant la Super Nintendo et les bornes d’arcade de l’époque ont contraint les développeurs à faire quelques sacrifices afin de proposer un portage de qualité. La résolution et la palette de couleurs du soft ont ainsi été revues à la baisse dans le but de conserver une fluidité acceptable lors des combats.

Malgré ces quelques concessions, cette mouture SNES n’en retranscrit pas moins parfaitement cette ambiance post-apocalyptique/cyberpunk faisant tout le cachet du jeu. Les ennemis, tous plus crado les uns que les autres, contribuent d’ailleurs grandement à créer une atmosphère de fin du monde et d’anarchie. Chaque tableau a été travaillé et fourmille de détails en tout genre : oiseaux s’envolant à votre approche, ouvriers vaquant à leurs occupations… On en peinerait presque à distinguer les éléments hostiles de ceux qui sont inoffensifs. Devant ce splendide rendu visuel, on est tout à coup beaucoup plus indulgent en ce qui concerne la faiblesse du framerate durant certaines phases de jeu.

Bande son (14/20)

Côté son, on reste dans la même thématique avec des morceaux particulièrement agressifs qui contribuent grandement à cette ambiance si particulière. On pourra toutefois reprocher aux différentes musiques d’être un poil répétitives et de devenir agaçantes à la longue. Néanmoins, compte tenu du nombre d’ennemis vous assaillant constamment, il y a fort à parier que vous n’entendrez même plus les différents thèmes au bout de quelques minutes tant vous serez occupé à tenter de rester en vie.

Conclusion (15/20)

Au final, Undercover Cops se révèle être un excellent beat’em all largement à la hauteur de ce à quoi nous avait habitués Irem en termes de qualité. Offrant une ambiance post-apocalyptique parfaitement retranscrite alliée à un gameplay diablement efficace, il ravira les adeptes du genre. A noter qu’une partie de l’équipe de développement démissionnera quelques années plus tard pour fonder la firme Nazca qui créera l’énormissime Metal Slug. On comprend mieux l’extraordinaire qualité du travail fourni pour créer le soft, et il y a fort à parier qu’il aurait rencontré un grand succès si la sortie de Street Fighter II n’avait pas quasiment tué le genre du beat’em all. Au lieu de cela, Undercover Cops ne sortira qu’au Japon et verra sa version nord-américaine être annulée avant son lancement…


Article publié le 03/06/2009 Jeu testé par Manuwaza