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The Mask

Section Test.


The Mask
27/12/1996
Edité par Virgin Interactive
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The Mask
??/10/1995
Edité par Black Pearl Software
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The Mask
26/10/1995
Edité par Black Pearl Software
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Black Pearl Software
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de The Mask
The Mask, capture d'écran The Mask, capture d'écran The Mask, capture d'écran
En ce jour de Saint-Valentin, je vais vous raconter une histoire d'amour. Il ne s'agit pas d'une belle princesse et de son prince sur son cheval blanc, mais plutôt de deux formes de divertissements : j'ai nommé le cinéma et le jeu-vidéo ! Depuis la NES, les adaptations de films se sont enchaînées avec une qualité allant du très bon à l'horreur sans nom. Est-ce le cas de The Mask ? Est-il digne de votre intérêt ? Pourquoi je ne gagne jamais au loto ? Toutes les réponses à ces questions dans ce test !

C'est l'histoire d'un mec qui se met au vert pendant un temps

Tout comme dans le film du même nom, le joueur incarne Stanley Ipkiss. Looser de son état, banquier timide à la vie sentimentale aussi déserte que mon compte en banque, le jeune homme est dans sa vie privée un grand amateur de cartoons dont ceux du grand Tex Avery. Homme introverti et timide, il souffre de la grande frustration de ne pas avoir le courage de dire aux gens ce qu'il pense d'eux. Un jour, le destin place sur son chemin un étrange masque de couleur jade mais il n'y prête pas plus d'attention que cela jusqu'au jour où il décide de le placer sur son visage. Et là, l'incroyable se produit : l'objet est en réalité un artefact crée par le dieu Loki en personne et qui confère à son porteur d'importants pouvoirs ! Cette fois-ci c'est décidé, Edge City va connaître une tempête de folie !

Comme vous le voyez, le scénario fait tout pour que le joueur se reconnaisse en un héros « banal » dont le destin bascule du jour au lendemain, lui permettant de faire ressurgir sa part de folie. On ne peut pas dire que Stanley en lui-même dispose d'une personnalité puisque vous dirigerez son acolyte tout le long du jeu. Les rares fois où l'on verra Stan seront lors d'un Game Over.

Les goûts et les couleurs

Le jeu datant de 1995, on peut donc dire que la totalité des studios de développement maîtrise la Super Nes. Comme vous vous en doutez, nous sommes loin d'un épisode de la série des Donkey Kong Country et de ses effets de brume dans la mine, mais le jeu n'en n'est pas désagréable à l'œil pour autant. La palette graphique utilisée ainsi que les dégradés de couleurs collent parfaitement aux différents environnements du jeu, ceux-ci n'était ni trop sombres ni trop scintillants, ce qui devrait rassurer les plus épileptiques d'entre vous. Bref, on a du plaisir à parcourir les niveaux du jeu ! Les sprites des différents protagonistes sont de bonne taille et suffisamment détaillés pour permettre de les reconnaître du premier coup, ce qui n'est pas difficile pour le Mask du moment que sa tête est verte. L'animation n'est pas en reste non plus puisque le jeu se veut fluide et rapide, ce qui semble être un minimum pour représenter toute la nervosité du personnage étant donné son caractère de surexcité en puissance. A noter que le jeu ne souffre d'aucun ralentissement, ce qui est remarquable dans certaines situations où bon nombre d'ennemis sont présents à l'écran et que la console gère en même temps les transformations du héros. Jusque là, cette adaptation de licence tient la route (ce qui est déjà pas mal dans le sens où bon nombre d'entre elles sont de véritables daubes) et nous allons voir si c'est encore le cas pour la suite de notre test.

I've got the power !

Ne le cachons pas : tous ceux qui ont vu le film et qui on acheté ce jeu n'avaient qu'une envie, c'est-à-dire rebondir partout en se transformant à volonté comme dans un Tex Avery. Heureusement, cette fonction est remplie de façon honorable. On n'aurait pu craindre une maniabilité totalement brouillonne avec toutes les transformations à gérer, mais le pad est utilisé de façon correcte. En gros nous avons : un bouton pour sauter, un pour boxer, un pour utiliser un maillet géant et un dernier pour la tornade plus les transformations (en maintenant haut). L et R serviront respectivement à marcher discrètement à la The Mask (donc de façon bruyante) et à courir comme un fou. Mais il serait bien trop facile de traverser les niveaux du jeu en utilisant à outrance vos super-pouvoirs, une limite devant être imposée. Et oui, si dans le film Stanley est invincible et avec des pouvoirs illimités, ce n'est pas le cas ici. Non seulement nous avons une santé, mais en plus un nombre en bas à gauche qui diminue à chaque fois qu'un pouvoir est utilisé. A titre d'exemple, se déplacer en tornade permet de tout détruire sur son passage mais elle consomme pas mal de « PM ». Il va donc falloir gérer tout ça. Pour ma part, cette limite m'a un peu déçu mais bon, où serait le plaisir sans difficulté ?

Je suis Sancho le Cubain !

Passons si vous le voulez bien (et même si vous ne le voulez pas) à ma partie préférée : la bande-son d'un soft. Replaçons le cadre : The Mask prend place dans un univers cartoon, donc une certaine folie est attendue au tournant, un petit plus qui rendrait l'action déjantée et non pas sérieuse. De ce côté-là, les développeurs ont su se montrer également fidèles au film. Nous retrouvons avec plaisir, et dans une version 16-bits, les musiques du film les plus marquantes, mais aussi et bien sûr des petites nouvelles qui savent se montrer convaincantes. Le jeu possède même quelques petites voix digitalisées comme nous les aimons, c'est-à-dire qu'il faut les réécouter 50 fois pour comprendre le texte ! Mais dans l'ensemble, le titre s'en tire plutôt bien et se situe dans la moyenne de l'époque.


Parlons de la durée de vie

Le jeu ne possède pas de système de sauvegardes, ce qui je l'avoue est assez étonnant pour l'époque sachant qu'un certain « A Link To The Past » en proposait un, et ce bien des années auparavant. Ceci mis à part, le soft nous propose de traverser 7 niveaux, certains reprenant les lieux clés du film (le Coco Bongo) et d'autres des environnements inédits (les égouts). Ces derniers sont d'une longueur moyenne mais la difficulté vient de leur architecture qui peut se révéler totalement barrée par moments. Par exemple, ce sont des labyrinthes de conduits d'aération qui seront quelquefois opposés à la progression du joueur. Si l'on rajoute que certains ennemis font très mal, on peut qualifier la difficulté de The Mask de tout à fait correcte, voire difficile par moments. Nous obtenons de ce fait l'équation suivante : jeu difficile + aucune sauvegarde = bonne durée de vie à condition de vous accrocher à votre slip.

Partie dossier

Tout comme je l'avais fait dans le test de Maximum Carnage, je vais faire un point sur le personnage de The Mask afin de briser les clichés. Pour le commun des mortels qui ont découvert The Mask avec le film, il s'agit d'un personnage plutôt gentil, voire un justicier espiègle qui, même s'il ne respecte pas les lois, tente de faire le bien. Bon alors ça vous oubliez! Tout d'abord Stanley Ipkiss n'est pas le seul propriétaire du masque, il fait partie d'une longue liste. Dans le comic, le masque change souvent de mains, il s'adapte à la personnalité de son propriétaire même si lui-même en dispose d'une (ce qui n'est pas mentionné dans le film). Ensuite, il n'existe pas UN masque mais DEUX masques : le « brother mask «  et le « sister mask » qui, s'ils sont réunis, donnent à leur possesseur un pouvoir inimaginable.

Ensuite, non The Mask n'est pas un gentil, c'est même tout le contraire. Dans le film, la violence du personnage a été atténuée afin de proposer un divertissement tout public. Dans la BD, il n'hésite pas à tabasser des voyous en faisant preuve d'une grande cruauté. Cette dernière est cependant présentée sous un aspect comic. Vous ne verrez jamais dans le film The Mask en train de massacrer une planète entière, ou se régénérer à partir de son pied coupé avant de se faire écraser par un autre méchant. Cela vient du fait que les différents porteurs du masque perdent toute inhibition en le portant, et qu'ils se vengent simplement de leurs problèmes. Tous ces détails font que l'adaptation de The Mask en film n'est en fait qu'une faible partie du personnage, les aspects les plus intéressants ayant été « coupés au montage ». Mais le film est fidèle sur au moins un point : les pouvoirs. Que ce soit l'invincibilité, le fait de se transformer rapidement ou encore d'altérer la réalité (un bazooka dans une poche vous trouvez sa normal vous ?), le tout est parfaitement retranscrit.

Voilà, je tenais à préciser ces choses car il me semble nécessaire de décrire la vraie vision du personnage qui n'est pas un simple clown. A noter qu'il fait certaines apparitions dans d'autres séries, telle qu'une rencontre entre The Mask et le Joker pour le plus grand malheur de Batman !

Conclusion

Avant de faire ce test je portais un avis partagé sur ce jeu : d'un côté la peur de voir une mauvaise adaptation et de l'autre la joie de le faire car le test de The Mask est le premier que j'aie lu dans une revue spécialisée à l'âge de 8 ans. Et oui, mon premier livre et mon premier test ! Bon sinon, ce jeu n'est pas mauvais, il est même plutôt bon si vous avez accroché au film. Le problème vient surtout de sa difficulté demandant parfois une bonne dose de calme, ce qui n'arrange rien sans sauvegarde. Je vais lui mettre un bon 14/20, car ce jeu le mérite selon moi et que la note reflète la présence de défauts.

Note Finale : 14/20

Scénario : 13/20
Gameplay : 14/20
Réalisation : 14/20
Durée de vie : 15/20
Bande-son : 15/20


Article publié le 01/03/2010 Jeu testé par Jonat