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Super Mario All Stars

Section Test.


Super Mario Collection
14/07/1993
Edité par Nintendo
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Super Mario All Stars
??/08/1993
Edité par Nintendo
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Super Mario All Stars
16/12/1993
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes
Vidéo(s) commentée(s): 1 2 3 4
Photo de la boite de Super Mario All Stars
Super Mario All Stars, capture d'écran Super Mario All Stars, capture d'écran Super Mario All Stars, capture d'écran
La fièvre des rééditions ne date pas d’hier. Les exemples de ce genre sont nombreux dans l’histoire du jeu vidéo : on pourra citer Pac-Man, Tetris, Dragon Quest ou Dr. Mario qui ont tous subi des portages sur les consoles de la génération suivant celle de la machine qui les avait vus naitre. Seulement, il convient de faire une distinction entre deux types de rééditions : celles dont Square-Enix a cru bon de se faire l’ambassadeur, permettant à un éditeur de revendre ses vieux titres au prix fort pour un coût dérisoire (les Final Fantasy sur GBA par exemple), et celles mettant en avant une véritable volonté des créateurs de faire connaître leurs jeux au plus grand nombre. Super Mario All Stars fait indéniablement partie de cette seconde catégorie puisque Nintendo vous offre quatre jeux parmi les plus cultes de sa ludothèque pour le prix d’un seul.

De l’œuvre originale…

Souvenez-vous, c’était en 1987. Cette année là, Big-N révolutionnait le monde des jeux vidéo en inventant un tout nouveau genre à l’heure de gloire des shoot’em up et autres casse-briques. Quelques années plus tôt, l’éditeur nippon avait bien sorti le tout premier jeu de plates-formes de l’histoire du jeu vidéo (Donkey Kong) mais c’est bien en poussant le concept à fond avec Super Mario Bros qu’il rencontrera la gloire, ce titre étant le père de tous les jeux de plates-formes de 1987 à nos jours. Mettant en scène un petit plombier rigolo évoluant dans un univers féérique largement inspiré des contes de fées (Alice au pays des merveilles, Jack et le haricot magique…), ce titre avait su, par son gameplay simple et efficace allié à un nombre de niveaux conséquents, s’attirer les bonnes grâces des joueurs et s’était bientôt hissé sur la première marche du podium des jeux les plus cultes de l’histoire du jeu vidéo. Quelques temps plus tard, l’œuvre de Shigeru Miyamoto avait trouvé sa suite au Japon avec un second opus d’une difficulté telle qu’il ne dépassa jamais les frontières de l’archipel nippon, les développeurs poussant par exemple le vice jusqu’à intégrer un champignon tueur ressemblant diaboliquement au champignon normal.

Européens et Américains eurent droit à une version inédite baptisée Super Mario Bros 2, adaptation d’un jeu du nom de Doki Doki Panic sorti à l’époque sur Famicom Disk System et transposé pour l’occasion dans l’univers de Mario. Cet épisode, s’il s’attira les foudres des joueurs, notamment par son gameplay (vous ne pouviez plus tuer les ennemis en leur sautant dessus mais en leur balançant des légumes), constitua une rupture dans l’univers du plombier en proposant une aventure pleine d’originalité avec des ennemis totalement inédits. Il avait également l’avantage de proposer au joueur de choisir son personnage entre les quatre disponibles (Mario, Luigi, Toad et Peach), chacun ayant ses forces et ses faiblesses. Cette mouture fut d’ailleurs ensuite exportée au Japon, preuve de sa qualité.

Vint ensuite en 1990 le must, l’apothéose des jeux de plates-formes encore difficilement égalé aujourd’hui, j’ai nommé Super Mario Bros 3. D’une richesse incomparable tant au niveau du contenu (puisqu’il proposait un nombre astronomique de niveaux et pour la première fois une carte du monde permettant de les sélectionner) que du gameplay (avec l’apparition des costumes offrant tout un panel de possibilités au joueur puisqu’à la traditionnelle tenue permettant de lancer des boules de feu s’ajoutaient les costumes de grenouille (permettant au personnage d’être comme un poisson dans l’eau), de raton laveur (pour planer pendant un petit moment), de frère marteau et l’ultime tenue de Tanuki devenue culte au fil des années et emblématique de la série des Mario Bros, allant jusqu’à donner son nom à l’un de nos rédacteurs ?. Plus qu’un jeu, ce dernier épisode était parvenu en reprenant les points forts des deux précédents épisodes (et en les agrémentant de nouveautés des plus inspirées) à devenir LA référence en matière de jeux de plates-formes, et même à intégrer le livre Guinness des records en tant que jeu vidéo le plus vendu au monde.

…à la réédition

En 1990 sort la Super Famicom au Japon. Se pose alors un énorme défi pour Nintendo : sortir un Mario enterrant tous les opus Nes par sa qualité, dans le but avoué d’affirmer sa position sur le marché des consoles 16 bits. Seulement voila, l’aspect particulièrement marquant de Super Mario Bros 3 est une arme à double tranchant : cet épisode a certes conquis le cœur des joueurs mais les a rendu également très difficiles et exigeants sur la qualité des jeux de plates-formes. Dans ces conditions, la seule solution viable pour Nintendo est de sortir une cartouche Super Nintendo regroupant toute la trilogie Nes des Mario Bros, surfant ainsi sur la vague du succès de sa console précédente. Ainsi naquit en 1993 Super Mario All Stars, magnifique cartouche 16 bits regroupant non seulement Super Mario Bros 1, 2 et 3 mais contenant également le second épisode inédit sous nos latitudes, rebaptisé pour l’occasion Super Mario Bros : The Lost Levels (dans le but d’éviter la confusion avec Super Mario Bros 2.

Cette géniale réédition fera l’effet d’une bombe dans le monde du jeu vidéo, tant le rapport qualité prix du tout est extraordinaire. En effet, la cartouche regroupant quatre jeux dotés d’une extraordinaire durée de vie tant par leur difficulté que par le grand nombre de niveaux les composant (je vous invite à consulter les tests des opus Nes présents sur le site pour plus dé précisions), elle garantira de très nombreuses heures de jeu si vous souhaitez terminer chacun des épisodes entièrement en explorant tous les secrets qu’ils contiennent. Passages secrets dans le premier, exploration dans le second et différentes voies possibles dans le troisième sont tant de facteurs contribuant à octroyer au titre une durée de vie tout simplement fantastique qui ira titiller celle d’un RPG, d’autant plus que le plaisir de jouer resté intact depuis les versions d’origine poussera le joueur à y revenir régulièrement pour casser du Goomba ou du Bowser.

Refonte graphique et nouveautés

La toute première nouveauté apportée par cette réédition est certainement la plus flagrante. Les quatre jeux présents ici ont en effet fait l’objet d’une refonte graphique et sonore intégrale les rendant dignes des capacités techniques de la Super Nintendo. Là ou l’exploit est grandiose, c’est lorsque l’on réalise le travail effectué par Nintendo et le savoir faire dont ils ont fait preuve dans cette tâche, puisque si l’amélioration tant au niveau des graphismes que des sons est énorme, elle s’est faite sans trahir l’univers si particulier des Marios d’origine. Ainsi, Les couleurs ont été améliorées au même titre que la modélisation des décors et des personnages, faisant ainsi de ces magnifiques jeux Nes de splendides jeux 16 bits, tout en éliminant les quelques bugs présents dans les versions d’origine. Le constat est le plus flagrant avec Super Mario Bros : The Lost Levels dont l’aspect graphique est sans commune mesure avec l’opus Famicom Disk System. Au niveau sonore, le constat est certes moins flagrant mais le travail de Nintendo pour exploiter au mieux les capacités de sa nouvelle console mérite tout de même le respect, puisque les thèmes musicaux parviendront à devenir plus agréables encore que ceux d’origines par leur qualité sonore accrue.

La seconde innovation, et non des moindres, se trouve être l’intégration de la possibilité de sauvegarder vos parties sur la cartouche, possibilité absente des versions Nes. Si elle nuit grandement au challenge (le joueur n’est plus obligé d’enfiler tous les niveaux à la suite pour terminer le jeu), elle a au moins le mérite de rendre le jeu accessible à un plus large public et de faire ainsi découvrir cette fantastique trilogie aux rares qui l’auraient ratée quelques années plus tôt. Le gameplay des différents jeux reste quant à lui inchangé, n’utilisant ainsi pas toutes les possibilités offertes par la manette Super Nintendo (comprenant quatre boutons de plus que le pad Nes). Mais est ce si grave ? La réponse est non, tant le gameplay des jeux originaux était déjà proche de la perfection par sa sobriété mêlée d’une efficacité à toute épreuve.

Conclusion

Que dire de plus ? Je pense que la plupart d’entre vous auront compris l’idée générale de ce test : Super Mario All Stars est un must interplanétaire à posséder absolument si vous êtes l’heureux propriétaire d’une Super Nintendo. Le rapport qualité/prix est tel que l’heure de jeu vous coutera à peine le prix d’un chewing gum ramassé sur un trottoir, c'est-à-dire bien peu en comparaison des mémorables heures de jeu qui vous attendent si vous vous décidez à faire cette acquisition. SMAS restera le fer de lance de la Super Nintendo jusqu’à la sortie de son successeur quelques années plus tard, à savoir Super Mario World. Il sera d’ailleurs associé avec ce dernier dans un pack regroupant ces deux figures emblématiques, pack que je vous conseille fortement d’acquérir si vous avez un jour la chance de tomber dessus.

Réalisation : 17/20
Gameplay : 20/20
Bande son : 19/20
Durée de vie : 20/20
Scénario : -
VERDICT : 19/20


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza