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Super Castlevania 4

Section Test.


Akumajou Dracula
31/10/1991
Edité par Konami
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Super Castlevania IV
??/12/1991
Edité par Konami
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Super Castlevania IV
27/08/1992
Edité par Konami
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Virtual Console WII-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Super Castlevania 4
Super Castlevania 4, capture d'écran Super Castlevania 4, capture d'écran Super Castlevania 4, capture d'écran
Super Castlevania IV, sorti en 1991, n'est à la base qu'un remake du premier épisode sorti sur NES en 1986. Remake, c'est à dire amélioration graphique, refonte de la maniabilité, et tout autre détail (plus ou moins important) pouvant apporter un plus à cette nouvelle mouture. Le changement fut tel que Konami - développeur et éditeur du jeu – l'a tout simplement présenté comme un nouvel opus de la série (sauf au Japon), ce qui ne dérange pas plus que ça, vu le nouvel intérêt que nous, joueurs, porterons sur cette œuvre. Et ce, même si l'on a déjà terminé le premier opus sur NES.

Premier contact

La console allumée, une ligne se trace à l'écran accompagnée d'un son familier pour laisser découvrir le nom de ceux sans qui le monde du jeu vidéo n'aurait su se porter autant à merveille (du moins à l'époque) : Konami. Je ferai l'impasse sur cette firme qui est très certainement, à mes yeux, la plus impliquée dans ce qu'elle accomplit tant la qualité de ses jeux est louable. Bref, passons. C'est alors qu'apparaît un mur : la présentation commence (moment exaltant dans la vie d'un joueur) par la vue d'un mur noir, tout crasseux avec des bestioles qui fourmillent de partout, le titre du jeu apparaît (au cas où on sait pas quelle cartouche on a choisi dans les ténèbres de la nuit, bah oui c'est toujours mieux de jouer la nuit). Une musique un peu mystique, effrayante entre en scène. Une tombe est à l'écran et d'un coup se brise laissant une chauve-souris manifestement dotée d'une aura maléfique s'échapper. Tout ceci accompagné d'un texte. Celui-ci explique que tous les 100 ans, les forces du bien faiblissent et que (tiens donc) tous les 100 ans, Dracula fait son apparition pour terroriser la population de Transylvanie. Mais alors que s'est-il déroulé dans le passé lors de ses précédentes apparitions ? Et bien la famille Belmont s'est, apparemment chargée à chaque fois de renvoyer le méchant monsieur suceur de sang dans sa tombe. Mais cette fois, c'est un truc de fou, la famille Belmont va devoir combattre un Dracula très remonté après s'être pris plusieurs revers. C'est donc Simon que vous incarnerez dans cette aventure. Pas très charismatique, ce Simon est armé d'un fouet et il est bien décidé à en découdre avec les forces du mal. C'est avec l'intime conviction que l'aventure sera rondement menée que j'appuie donc sur Start pour débuter le jeu. Une petite intro me montre un château au loin, j'arrive Dracula !

Le jeu commence. On marche à droite, à gauche, on donne des coups de fouet avec Y (dans 8 directions différentes !), on saute avec B, contrôles classiques. Des bougeoirs que l'on peut éclater laissant place à des cœurs...c'est des points de vie ? Quel intérêt ? Je n'ai pas encore rencontré d'ennemi ! Il s'agit en fait de munitions pour l'arme subsidiaire que vous pourrez porter au long de l'aventure (cette arme est interchangeable à volonté, selon sur lesquelles vous tomberez, à noter que l'on peut en avoir qu'une à la fois). Un pont levis se laisse découvrir, je l'emprunte. Notre héros se retrouve dans un jardin aux grillages vivants (comprendra qui jouera), et la musique démarre. On se retrouve vite face à différents ennemis (squelettes, chauves souris, viendront ensuite les zombies, chiens et autres monstres plus assoiffés de sang les uns que les autres). Tout cela se contrôle avec une certaine aisance, ceci dit je mettrai un petit bémol à cette « aisance » qui demande un court temps d'adaptation (et oui les Castlevania sont assez sévères sur la maniabilité). Ainsi l'on pourra rager sur notre héros qui ne change pas de direction dans les airs (logique en même temps), le personnage paraît du coup un peu rigide mais en calculant bien tout ses sauts et coups, on s'habitue finalement à cette maniabilité capricieuse mais pourtant si précise. Ai-je oublié de préciser que l'on utilise son arme subsidiaire à l'aide du bouton R ? Oui, j'ai oublié donc je le dis, voilà, ça c'est fait ! Je précise également que ces armes sont bien utiles pour certaines situations, je m'explique : dans un escalier, des squelettes foulent le sol au dessus de votre tête, du coup il vous est impossible de passer. Vous pouvez utiliser les haches pour vous dépêtrer (ou le fouet mais c'est tellement plus drôle les haches). Vous pourrez aussi (si vous êtes en possession de l'arme en question) arrêter le temps durant quelques secondes moyennant tout de même la modique somme de 5 munitions (très utile lors de passages délicats). Le jeu monte en puissance tout au long des stages, les ennemis de plus en plus coriaces et nombreux, le game over n'est pas loin. Mais heureusement les continues sont illimités. Le jeu est assez dur pour en rebuter plus d'un, mais un système de passwords est présent pour y remédier, don't worry !

C'est beau ? C'est moche ?

Je serais tenté de dire que le jeu est très beau, mais j'essaie d'être le plus objectif possible et de mettre de côté mes sentiments pour ce chef d'œuvre. Ce n’est pas moche, mais ce n’est pas magnifique. C'est suffisamment détaillé pour ne pas s'y perdre et ne pas avoir mal au crâne. Les effets ne sont pas franchement bien réussis, mais là n'est pas le problème, on passe sans difficulté à côté de cette face un peu « terne » du soft. Après tout, c'est une histoire de vampire, il faut bien créer une atmosphère glauque à souhait, ce qui en la matière est une pure réussite. L'animation ne souffre d’aucun souci notable (surtout en 60 Hz). Ce qui est notable en revanche, c'est les effets de distorsions ou de rotation du décor dans certains niveaux qui sont absolument sidérantes.

La musique !

Les musiques sont très inspirées, et certaines sont carrément mythiques. Certaines font peur, renforcent l'atmosphère pesante du jeu, tandis que d'autres sont plus entraînantes, nous poussant à chantonner la musique en même temps que l'on joue. A noter le thème de fin de jeu qui est à mon avis le plus magnifique, apaisant, héroïque du jeu. Le contraste entre musique entraînante et ambiance morbide est remarquable. Les artistes à l'origine de cette bande son sublime sont Messieurs Masanori Oodachi et Souji Taro. Encore aujourd'hui en écoutant ces œuvres, des frissons me parcourent le dos (3615 ma life). Le fond sonore est très bien orchestré et assez varié pour passer un très bon moment sur ce plan là. Les thèmes pourront me revenir sans difficultés tellement les mélodies utilisées sont ingénieuses et entraînantes. Du très bon boulot, excellentissime !

Non saute pas dans le trou !

La maniabilité comme décrit plus haut est simple à comprendre dans son fonctionnement. Elle est par contre délicate pour un premier contact, on pourra s'y reprendre à plusieurs fois avant de franchir certains précipices. Rien de grave tout de même, le gameplay n'est pas frustrant pour autant. Du conventionnel dirons-nous.

Censuré ? Où ça ?

Et oui, au grand malheur des américains et des européens, le jeu a été censuré par rapport à sa version japonaise. En effet, durant la présentation, la tombe dont fait l'objet Dracula porte l'inscription « Dracula » sur la version japonaise du jeu mais pas les autres versions. Dans ce cas, pourquoi nomme-t-on à plusieurs reprises « Dracula » dans le texte explicatif ? Je ne comprends pas. A l'écran des passwords, la version jap du jeu présente une croix sur le vitrail principal dans le décor, remplacé par rien du tout dans les versions US et PAL. Durant le jeu, la censure a également fait son office. Certains passages sont agrémentés de petits trous remplis de sang et de gouttes rouges tombant du plafond (ça c'est la version jap), le tout remplacé par de l'horrible liquide verdâtre pour les deux autre versions commercialisées, beurk on dirait du slime. Dernière chose, des statues présentant des femmes dénudées (Ouais ! Des seins nus !) ont été rhabillées par les développeurs. Censure regrettable pour les pervers ! Mais enfin la qualité du soft n'a pas été remise en question pour autant.

Verdict

Un très bon jeu qui frise l'excellence, il manque peut-être un « je ne sais quoi » (les graphismes sans doute) pour en faire un jeu excellent. Mais en même temps il fait partie de la première fournée de bons jeux de la Super Nintendo, donc on ne lui en voudra pas car en termes d'ambiance, d'expérience de jeu et de sensations, il fera très probablement l'unanimité. A acheter les yeux fermés.


Histoire 12/20 : L'idée n'est pas mauvaise mais vraiment pas originale : Simon Belmont doit aller détrôner Dracula en terre hostile.

Graphismes 15/20 : Compte tenu de l'époque à laquelle est sorti le jeu, le résultat est très bon, sans pour autant émerveiller.

Gameplay 16/20 : Il y a de quoi grincer des dents au début, puis ensuite c'est le pied !

Musique 19/20 : Très bonne ! Montez le son pour encore plus de frissons !

Durée de vie 16/20 : Un peu dur par moments, mais c'est tellement bon de mourir ! On reviendra au soft avec plaisir !


NOTE GLOBALE 17/20


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par MaitreCoq