lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Super Bomberman

Section Test.


Super Bomberman
28/04/1993
Edité par Hudson Soft
________________________
Super Bomberman
??/09/1993
Edité par Hudson Soft
________________________
Super Bomberman
20/11/1993
Edité par Hudson Soft
________________________
Console: Nintendo Super Nes
Genre:Réflexion
Développeur: Hudson Soft
Joueurs: 1 à 4
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Super Bomberman
Super Bomberman, capture d'écran Super Bomberman, capture d'écran Super Bomberman, capture d'écran
Il est de ces héros made in Nintendo qui auront traversé les âges sans trop encaisser de dommages. On pense ici forcément à Mario, Link ou encore Donkey Kong. Mais on peut aussi intégrer Bomberman, la mascotte d’Hudson Soft, dans cette longue liste. Si le petit robot poseur de bombes a vu la qualité de ses apparitions diminuer au cours des dernières années, notamment avec l’épisode Act : Zero sorti sur Xbox 360, il n’en reste pas moins un pilier indéniable du monde du jeu vidéo. Tout le monde le connait et le reconnait, sa réputation n’est plus à faire et il garde une place toute particulière dans le cœur des rétrogamers comme étant l’un des jeux de réflexion à jouer à plusieurs que son principe simplissime aura su rendre ultra addictif. Après deux épisodes sur Nes, celui qui se fait aussi appeler Dynablaster dans nos contrées (du fait du nom occidental donné au second épisode) déboule sur sa petite sœur en 1993. Alors cet épisode 16-bits ? Véritable feu d’artifice ou simple pétard mouillé ?

Scénario (-)

La série des Bomberman ne s’est jamais démarquée par des trames scénaristiques pouvant prétendre à la palme d’or. Non, en fait, il n’y en a quasiment jamais eu. Ici, notre petit robot devra mettre une grosse volée au méchant scientifique sans nom, secondé par un vilain bonhomme à chapeau haut de forme et redingote. Ces deux saligauds auront posé le pied sur l’île des Bombermen, mettant fin à leur bonheur à l’aide de nombreuses bêbêtes pas belles, allant même jusqu’à lever une armée de méchants poseurs de bombes.

Bon voilà pour le scénario qui, vous l’aurez vu, tient sur le recto d’un postit. Mais la mission d’enrichir votre culture générale m’incombe. Si si, vous allez voir, ça fait du bien de se coucher moins bête le soir. A l’origine, le petit personnage qu’il nous est donné de guider ressemble au pixel près au sprite d’un mauvais robot présent dans un hit sorti sur Micro en 1983, j’ai nommé : Lode Runner. Le soft ayant connu un franc succès, un portage Nes a donc vu le jour quelques années plus tard et le développement a été attribué à Hudson Soft. Le personnage a donc été conservé pour avoir sa propre aventure qui, selon ce qui est expliqué dans le manuel du premier épisode, se déroule avant celle de Lode Runner. On y apprend que certains robots, plus sensés que leurs congénères, voudraient abandonner leur condition de machines belliqueuses afin de devenir de bons humains. Quiconque aura terminé l’aventure aura pu lire une petite phrase indiquant que, après avoir traversé toutes ces épreuves, Bomberman devient un être humain.

On pourrait tout de même penser que l’expérience a raté en voyant le nombre de suites à cette aventure mettant en scène le petit robot. Mais bon, si le premier épisode faisait cette référence au blockbuster d’antan, c’était surement pour faire accepter leur nouvelle mascotte à tous les fans de Lode Runner, les opus suivants ne seront que de pures prétextes à une bonne partie de rigolade. Et c’est bien là le principal.

Réalisation 17/20

Hudson Soft a ici préféré miser sur le côté mignon et coloré pour rendre son jeu attrayant, et force est de constater que le pari est réussi. Les couleurs sont vives et la palette choisie se révèle de très bon goût. On évolue dans des environnements à l'aspect enfantin rendant l’action bien plus fun, on a plaisir à rallumer sa console de temps à autre afin d’abreuver nos mirettes de coloris chatoyants. Votre écran de jeu se décompose de la sorte : une bande orange située dans sa partie supérieure et indiquant pèle mêle votre score, le nombre de vies acquises ainsi que le temps restant, symbolisé par une barre graduée descendant au fil des secondes. Le reste de la lucarne (environ 80% de votre tube cathodique) laisse apparaitre l’action du jeu qui se déroule dans une arène rectangulaire de treize cases en largeur sur onze en hauteur. Les cases ne sont pas visibles mais se devinent du fait des différents obstacles situés sur votre route. Il n’y a pas de scrolling, ce qui s’avère être un détail à double tranchant : du côté positif, cela rend l’action claire et fluide, le joueur peut voir l’intégralité de la map d’un simple coup d’œil. D’un autre côté, le terrain de jeu pourra parfois paraitre un peu petit.

On peut dénombrer une bonne vingtaine d’environnements différents, ce qui permet d’éviter une certaine lassitude pouvant pointer son nez du fait d’un level design paraissant assez répétitif par moments. On peut traverser au fil des niveaux, une forêt, un jardin, une usine, une bibliothèque et bien d’autres environnements encore. Chaque décor est constitué de deux types de cloisons bien distinctes, l’une étant destructible alors que l’autre non (par exemple, dans le premier niveau, dans la forêt, les souches sont explosibles alors que les cabanes ne le sont pas). Le bestiaire est tout aussi varié malgré le fait que les ennemis n’aient pas de réel rapport avec le niveau auquel ils appartiennent et qu’on les retrouve, pour certains, tout au long du jeu. Comptez une vingtaine de méchants au look totalement loufoque et décalé parmi lesquels des bombes mobiles, des boules mangeuses de bombes dont les déplacements peuvent faire penser au célèbre Pac-Man, des soldats en armure, des cyclopes sur ressort ou encore des tanks cracheurs de flammes. L’aventure regroupe un total de six niveaux (tous divisés en sous-niveaux), se terminant tous par un Boss de fin à l’aspect tout aussi loufoque et aux proportions vraiment impressionnantes, à l’image de la tête de clown. Les sprites sont d’assez grosse taille et sont immédiatement reconnaissables, chacun possédant son mode d’animation (certains sautent alors que d’autres marchent ou volent).

Les animations comme les explosions sont elles aussi très bonnes et l’on n’a pas de ralentissements ou de clignotements à déplorer, ceci étant surement dû au petit nombre de sprites présents à l’écran et de l’absence de scroling.

De très bons graphismes donc agrémentés d’une animation sans reproches, qui procurent au jeu un aspect bon enfant et fun rendant le principe du jeu d’autant plus jouissif et addictif.

Gameplay 18/20

Une fois la console mise sous tension, l’écran titre laisse apparaitre trois groupes nominaux (eh oui, Icarus vous fait réviser votre français à l’approche du BAC) bien connus des gamers de longue date, à savoir « Normal Game », « Battle Mode » et « Password ».

Le premier mode est un mode Story à part entière dédié exclusivement à l’aventure en solo même si cela peut se faire à deux en coop, par un appui sur le bouton START de la seconde manette. Il est tout de même malheureux que l’aventure reste la même à deux, la rendant beaucoup plus facile et courte même si le nombre de vies initiales passe de cinq à deux par joueur. Un bon moyen de passer un moment de fun et de course aux scores avec un camarade. Bref, bon nombre de joueurs tenteront ce périple en solo afin de s’adonner à une expérience hors du commun par son aspect fun et stratégique.

Le but du jeu sera de traverser la totalité des niveaux en utilisant toujours le même principe qui consiste à se servir des petites bombes de notre héros afin de détruire les cloisons explosibles dans le but de nous frayer un chemin jusqu’à une plate-forme de téléportation menant tout droit au tableau suivant. Comme nous l’avons vu précédemment, une forme de cloisons est destructible alors que l’autre ne l’est pas et il faudra souvent faire un essai une fois arrivé dans un nouveau niveau afin de se rendre compte de qui est qui. Il faudra ensuite liquider tous les ennemis présents à l’écran afin d’avoir le droit d’accéder au téléporteur. Bien sûr, le seul moyen d’y arriver sera encore et toujours d’utiliser vos engins explosifs. Attention toutefois à ne pas endommager le téléporteur. En effet, ceci ferait apparaitre un nouvel ennemi sur votre écran.

Concentrons nous d’ailleurs sur ces armes : vous ne commencerez qu’avec le modèle le plus basique, simple bombe à mèche avec une portée d'une case dans les quatre sens. Au fil de vos destructions d’obstacles, de nombreux items feront leur apparition pour rendre votre aventure plus palpitante et plus stratégique. Ainsi, l’un d’entre eux améliorera la portée de votre déflagration (pouvant aller jusqu’à remplir une largeur de map !!!), un vous permettra de poser plusieurs bombes à la suite alors qu’un autre vous octroiera des bombes à explosion télécommandée. Voilà des modifications qui s'avèreront fort utiles tout en donnant une dimension plus stratégique à vos parties. D’autres items viendront aussi améliorer vos capacités physiques en augmentant votre vitesse ou en vous permettant de shooter dans votre bombe afin de la lancer par-dessus des cloisons inexplosibles (et bien d’autres spécificités que je vous laisse découvrir). Il sera également possible, en posant une bombe (ou plusieurs) dans le champ d’explosion d’une autre de déclencher une réaction en chaine. Il est alors intéressant d’appuyer ses stratégies sur cet aspect technique afin de se débarrasser d’un adversaire un peu trop mobile. Les ennemis auront d’ailleurs tous leurs spécificités : les plus basiques d’entre eux passeront leur temps à seulement aller de l’avant, rendant leur trajectoire prévisible, alors que d’autres se déplaceront aléatoirement et pourront même passer par-dessus les cloisons.

En ce qui concerne la douloureuse mort de notre héros cybernétique, elle arrivera lorsqu’il sera touché par un ennemi ou (ce qui arrive souvent lorsque l’on n’est pas assez vigilant) en croisant le chemin de la déflagration de sa propre bombe. Bomberman pourra aussi tomber dans le cas où l’horloge arriverait à son terme. Pour palier à cela, il sera possible de récupérer un item en forme d’horloge remplissant entièrement votre chronomètre. Le niveau cinq se démarque des autres dans le sens où il consiste en un enchainement d’affrontements avec de mauvais Bombermen dans une arène vide d’éléments destructibles.

Le « Battle Mode » consistera à affronter d’autres Bombermen au nombre de quatre, dirigés par la console ou par des compagnons humains. Jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter sur douze maps et l’on peut paramétrer la partie avec le nombre de points à avoir pour la gagner. C’est vraiment lors de ces affrontements entre amis que le soft prend toute sa valeur, lui ajoutant une dimension presque illimitée.

En bref, une maniabilité simplissime et efficace aidée par un concept terriblement addictif.

Bande son 15/20

Les bruitages sont des plus basiques, les bombes explosent, Bomberman trottine et les ennemis disparaissent sous le coup d’une déflagration. Basiques mais rondement bien menés et de très bonne qualité. Les développeurs ont fait le bon choix en n’incorporant pas un trop grand nombre d’effets sonores risquant de gâcher la fluidité de l’action.

Les musiques sont quant à elles de très bonne facture, collaborant à l’ambiance enfantine et joyeuse déjà mise en avant par les graphismes. Le jingle de l’écran titre donne le ton dès le bouton Power actionné. Elles sont assez rythmées pour ne pas vous laisser vous endormir manette en main et sont parfois très mélodieuses à l’image de celle du monde du jardin qui se voit affublée d’une sonorité japonisante fort agréable. Les thèmes musicaux finissent tout de même par tous se ressembler sans pour autant devenir inaudibles, la faute à un flagrant manque de variété.

Mention spéciale pour la musique audible lors des affrontements contre les Boss qui est vraiment de très bonne qualité, très entrainante et sinistre à la fois, collant parfaitement avec l’ambiance oppressante de ces joutes endiablées.

Durée de vie 14/20

Si l’aventure en solo est plutôt palpitante, elle finit par en devenir monotone du fait d’un manque de diversité. Traverser la quarantaine de niveaux ne vous prendra pas plus de trois heures une fois les mécanismes assimilés. Elle se traverse d’autant plus facilement que votre mort vous offre un Password vous renvoyant au début du dernier niveau visité. Comme pour de nombreux jeux du genre, une partie de temps en temps sera la bienvenue. Dommage cependant que l’on ne puisse pas sélectionner le niveau de difficulté. Le mode affrontement sera aussi un bon argument de rejouabilité mais ce sont surtout les parties entre amis qui vous occuperont des heures durant, à croire que le soft a plus particulièrement été pensé pour le multijoueur que pour les solitaires du pad.

Une durée de vie quasi illimitée en multi donc.

Conclusion 16/20

La première aventure de notre robot poseur de bombes sur console 16-bits est une réelle réussite tant sur le plan du Gameplay que de l’ambiance ou du fun omniprésent. Un véritable défouloir au concept unique et terriblement facile d’approche devenu un véritable must have sur la console grise et qui aura su donner ses lettres de noblesse à son héros. Ce dernier aura d'ailleurs su s’imposer comme l’un des héros emblématiques de toute une génération. La mascotte, forte de son succès, est revenue depuis à de nombreuses occasions et s’est même vu offrir un rôle dans le Shoot’em Up Star Parodier sorti sur PC Engine et réédité sur la console virtuelle Wii.

Bref, Super Bomberman premier du nom est une très bonne entrée en matière pour une série qui comptera cinq épisodes sur SNES.


Article publié le 12/06/2011 Jeu testé par Icarus