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Super Back to the Future Part II

Section Test.


Super Back to the Future Part II
23/07/1993
Edité par Toshiba EMI
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Daft
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Super Nes
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Super Back to the Future Part II
Super Back to the Future Part II, capture d'écran Super Back to the Future Part II, capture d'écran Super Back to the Future Part II, capture d'écran
C’est un fait, la trilogie Retour vers le Futur et les jeux vidéo ne font généralement pas bon ménage. J’en veux pour preuve l’ignoble bouse sortie sur Nes en 1989 et retranscrivant tant bien que mal les événements relatés dans le premier film de Robert Zemeckis. Cependant, que serait une règle sans exception pour la confirmer ? Dans le cas qui nous intéresse, ladite exception n’est autre que Super Back to the Future II, adaptation vidéoludique du second chapitre de la trilogie sortie sur Super Nintendo…

Nom de Zeus ! (Scénario : 18/20)

Au contraire de son prédécesseur sorti sur consoles 8 bits, ce nouvel épisode des aventures de Marty Mc Fly bénéficie d’un semblant de scénarisation modélisé par quelques cut-scenes apparaissant entre les niveaux. Vous pourrez ainsi suivre la progression de l’aventure et vous rendrez compte qu’elle suit très fidèlement le scénario du film. L’histoire commence dont juste après celle du premier volet. Marty est parvenu à s’échapper de 1955 pour revenir trente ans plus tard et s’apprête à gouter un repos bien mérité en compagnie de Jennifer, sa petite amie. Malheureusement, son ami Emmett Brown ne l’entend pas de cette oreille. Ce dernier lui apprend en effet que sa récente visite dans le futur lui a révélé que les futurs enfants Mc Fly deviendront de véritables catastrophes ambulantes, pour finalement terminer en prison. Marty va donc à nouveau devoir embarquer dans la De Lorean à destination de l’an 2015, période où tous les futurs malheurs de sa progéniture auraient commencé. Tout ne va hélas pas se passer comme prévu : Biff, comprenant enfin l’utilité réelle de la machine à voyager dans le temps, va emprunter cette dernière pour rendre riche son alter-ego de 1955 en lui fournissant un almanach contenant tous les résultats des événements sportifs de 1950 à 2000. En rentrant à leur époque, c’est donc un monde plongé dans le chaos que les deux voyageurs vont retrouver. Leur seule échappatoire consiste à revenir en 1955 pour empêcher le Biff du futur de déclencher cette suite d’événements. Vous l’aurez compris, les scénaristes du film se sont méchamment creusé les méninges pour nous servir une intrigue complexe et efficace, dont profitera le jeu quatre ans plus tard…

La route ? Là où l’on va, on n’a pas besoin de routes ! (Gameplay : 15/20)

J’ai toujours considéré que les jeux de plates-formes se décomposaient en deux catégories. D’une part, nous avons les Mario-Like, misant sur la prudence et l’annihilation de tous les ennemis présents à l’écran. D’autre part, la seconde catégorie est incarnée par Sonic qui base tout son gameplay sur la vitesse et l’évitement desdits ennemis. Super Back to the Future II appartient indéniablement à cette dernière classe de jeux, puisque vous vous rendrez vite compte que les niveaux sont bien plus aisés à boucler dès lors que l’on prend un peu de vitesse. Le soft se présente donc comme un titre d’action/plates-formes, dans lequel vous contrôlez Marty perché sur son Hoverboard. Accessoire bien connu des fans de la trilogie cinématographique, ce sympathique objet n’est autre qu’un skateboard remplaçant les roues par un coussin d’air lui permettant de léviter quelques centimètres au dessus du sol. Ici, pas de boules de feu ou autres armes destructrices. Le seul moyen que vous aurez à votre disposition pour vous débarrasser de vos innombrables ennemis sera une sorte de saut périlleux effectué grâce à votre maitrise sans faille de votre planche à roulettes futuriste. Vous aurez également la possibilité d’accélérer pour gagner de la vitesse et monter les pentes ascendantes. Pour en finir avec les similitudes entre les aventures de Marty et celles du Hérisson bleu de chez Sega, vous aurez ici la possibilité de ramasser de l’argent sur l’aire de jeu. Ce petit pécule vous permettra d’acheter différents bonus dans les distributeurs prévus à cet effet, bonus consistant la plupart du temps en des vies supplémentaires ou différents boucliers. Vous l’aurez compris, l’importance accordée à la vitesse ainsi que le mouvement permettant de se débarrasser de ses ennemis et la présence de ces boucliers rappellent fortement le hérisson bleu susnommé. Les fans de ce dernier ne pourront donc qu’être conquis par le gameplay de ce SBTTF2 qui ne renie aucunement cette inspiration. On regrettera cependant un certain manque de profondeur, dû au peu d’actions mises à la disposition du joueur…

C’est pas l’pied (Réalisation : 14/20)

Graphiquement, le jeu a de quoi surprendre lors des premières minutes de jeu. En effet, les développeurs ont opté pour une modélisation des personnages en SD, ce qui donne un aspect très cartoon à l’ensemble du titre. Cependant, force est de constater que cela octroie au soft un aspect humoristique qui contribue grandement à le rapprocher de l’ambiance ayant fait la renommée du film. Chaque personnage est d’ailleurs doté d’animations désopilantes, tant et si bien que l’ami Doc n’a jamais paru aussi excentrique que dans ce SBTTF2. De nombreux petits détails viennent d’ailleurs enrichir l’animation des protagonistes, comme Marty qui roule des mécaniques avec son Hoverboard lorsqu’il reste immobile quelques secondes, ou qui panique quand il reste trop longtemps au dessus de l’eau (les fans du film comprendront facilement l’allusion). Bref, tous ces petits détails contribuent à faire du jeu la retranscription quasi-parfaite de l’ambiance du long métrage, en insistant sur son aspect humoristique. On peut cependant adresser quelques reproches à la réalisation technique. D’une part, les décors pourront parfois paraitre un peu vides à l’arrière plan, même si leur variété ainsi que leur fidélité par rapport à l’œuvre originelle sont en tous points exemplaires. D’autre part, et c’est bien là le bémol le plus préjudiciable au plaisir de jeu, la progression sera constamment interrompue par d’agaçants ralentissement qui interviendront dès que quelques ennemis se retrouveront simultanément à l’écran. Dommage de ne pas avoir réglé ce problème avant la sortie définitive du jeu, qui aurait pu être un véritable chef d’œuvre techniquement parlant…

Cela pourrait créer un paradoxe qui conduirait à la destruction de l’univers… (Bande son : 17/20)

Côté sonore en revanche, difficile de formuler un quelconque reproche. Les fans auront ainsi l’immense joie d’entendre le thème principal de la trilogie en haute qualité, ce qui représente un véritable plus dans l’ambiance du jeu. La plupart des musiques du jeu ne seront d’ailleurs autre que des versions modifiées de ce morceau, juste assez différentes pour rester agréables sans pour autant déclencher la lassitude chez le joueur. Les bruitages tout juste moyens passent donc très vite au second plan, laissant le plaisir acoustique intact tout au long de l’aventure.

…Hypothèse la plus pessimiste, je te l’accorde ! (Durée de vie : 15/20)

S’il y a bien une chose que l’on apprend en s’intéressant un tant soit peu à la trilogie Retour vers le Futur, c’est que rien n’est plus relatif que le temps qui passe. Ce constat s’applique d’ailleurs à beaucoup de domaines, à commencer par les jeux vidéo. Prenez par exemple un soft comme Ultraman. Le terminer vous prendra bien une heure ou deux mais peu de joueurs iront jusqu’au bout compte tenu du fort caractère « bousique » du jeu en question. A l’inverse, un titre comme SBTTF2 n’occupera peut être le joueur que quelques heures, mais le plaisir éprouvé pendant ce moment de détente poussera son heureux propriétaire à réitérer l’expérience régulièrement, d’autant que la présence d’un système de mots de passe lui permettra de ne pas dévorer le jeu d’une seule traite. Ce dernier dispose ainsi d’une durée de vie qui, sans être exceptionnelle, justifiera amplement l’achat de la cartouche Super Famicom.

Conclusion (16/20)

Avant de conclure ce test, je me dois de vous faire un aveu : je m’attendais au pire en m’attaquant à ce Super Back to the Future II. En effet, la mauvaise expérience du premier épisode sorti sur Nes ne m’a pas fait aborder cette nouvelle expérience avec l’à priori le plus positif qui soit. J’ai cependant été agréablement surpris par ce sympathique jeu de plates-formes qui s’avèrera être un excellent divertissement pour les fans du genre, à fortiori s’ils sont également adeptes de la trilogie cinématographique. Dommage qu’il n’ait vu le jour qu’au pays du soleil levant, injustice largement répandue à l’époque…


Article publié le 31/01/2009 Jeu testé par Manuwaza