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Stunt Race FX

Section Test.


Wild Trax
27/10/1994
Edité par Nintendo
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Stunt Race FX
??/07/1994
Edité par Nintendo
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Stunt Race FX
04/06/1994
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Course
Développeur: Argonaut Games
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Stunt Race FX
Stunt Race FX, capture d'écran Stunt Race FX, capture d'écran Stunt Race FX, capture d'écran
Aujourd’hui la Super FX est à l’honneur sur Oldies Rising! Pour les quelques personnes qui ne connaîtraient pas encore cette fameuse puce qui a sévi sur Super Nintendo, nous allons replacer les choses dans leur contexte. 1993, Argonaut Games, société créatrice de jeux vidéo à qui l’on doit notamment After Burner, Starwing ou plus tard, Croc : Legend of the Gobbos, décide de concevoir un composant pour la Super NES. Ce dernier, implanté directement dans les cartouches, permettait de créer un rendu 3D convaincant sur la 16 bits de Big N. Malheureusement, peu de jeux bénéficieront de cette amélioration. Cela n’a pas pour autant freiné Nintendo qui récidivera en 1995 avec la Super FX-2, toujours sur Super Nintendo. Une avancée somme toute honorable, mais rapidement éclipsée par l’apparition d’une nouvelle génération de consoles, plus puissantes, et idéalement pourvues sur le plan de la 3D.

Le jeu testé quelques lignes plus bas a bénéficié de la technologie mise au point par Argonaut. A t-il pu en tirer parti ? Il est temps d’accélérer et de s’en rendre compte par nous-mêmes!


Micro-Machines

De petits bolides aux allures débonnaires, des circuits relativement colorés, une atmosphère enjouée et bon enfant... Que demander de plus? Euh, un semblant d’introduction et d’accompagnement peut-être? Car c’est là l’une des facettes les plus incompréhensibles du soft. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le titre ait plus que la Super FX à faire valoir, et le bât blesse cruellement. Le jeu est en perpétuelle quête d’une identité qui lui fait défaut. Tout est ici très lisse et ne dégage pour ainsi dire rien de spécial. Curieux, lorsque l’on remarque le soin apporté à l’esthétique des bolides sur le livret d’accompagnement : des véhicules en simili pâte à modeler, mignons comme tout. Un savant mélange entre Poulbot l’automobile et Pingu. Et rien. Pas de petites phrases présentant rapidement les protagonistes, pas un mot, pas une ligne, rien. Il y aura bien une rapide allusion aux véhicules en course dans le livret sus-cité, mais les limites sont hélas très vite atteintes et seules les caractéristiques techniques des protagonistes sont abordées. Encore une fois, avec un 4x4, un coupé, une formule 1, une moto et un semi-remorque pour les stages bonus, il y avait certainement matière à autre chose. Ce ne sera malheureusement pas le cas, et cela malgré les apparitions furtives de Mario, Kirby ou encore Fox McCloud sous forme de caméos, comme si Big N était obligé de ressortir d’anciennes mascottes pour donner du liant à son jeu...

Les courses qui ponctueront le parcours du joueur iront également dans ce sens et le tout est loin d’être inoubliable. A ce moment précis, on tient un argument de poids concernant le fait que le jeu n’ait pas forcément eu un succès démesuré. La suite sauvera-t-elle les meubles? On enclenche de suite la seconde...

"Polygony Digital"

La Super FX, qui reste l’argument principal du titre, fait des merveilles ici. A l’instar d’un Starfox, le soft propose des courses aux atours polygonaux saisissants. Les véhicules ne seront pas en reste et bénéficieront de textures en trois dimensions tranchant radicalement avec les standards 2D de l’époque. Un soin particulier a également été apporté aux animations des petits bolides, notamment lors des sauts, ajoutant une touche d’humour non négligeable in-game. Ce trait sympathique fait mouche et l'on aurait aimé quelques véhicules de plus pour diversifier l’ensemble, même si les forces en présence sont déterminées par leurs caractéristiques techniques. On décernera tout de même une mention spéciale au semi-remorque utilisable lors des phases bonus (et uniquement dans ce cas) puisqu’il obtient la palme de l’originalité, toutes catégories confondues (la moto déblocable quelque temps plus tard marquera toutefois également les esprits).

Du point de vue des parcours, le charme des polygones opère de la même manière. Les courses parviennent à se renouveler esthétiquement grâce aux environnements disponibles. Ainsi, et même si l’asphalte est et restera le thème principal, des intermèdes aquatiques, plus champêtres ou encore au pays des glaces parviendront à diversifier l’atmosphère. Les décors resteront néanmoins très avares de détails, avec quelques arbres, quelques bâtisses, quelques panneaux ici et là. L’ensemble est de bonne facture, mais encore une fois, on aurait aimé en avoir un peu plus.

Le soft n’échappe pas à quelques poncifs inhérents aux débuts de la 3D avec quelques phases de clipping et des textures pas toujours des plus nettes, surtout lorsque l’action est à son comble lors des courses. Des bugs certes, mais pas de quoi pester contre du travail bâclé. Il faut savoir être indulgent lorsque l’on parle de la Super FX et de sa technologie!

Vitrine technologique

Stunt Race FX s’appuie sur plusieurs modes de jeu afin de proposer au joueur un challenge digne de ce nom. Rien d’extraordinaire ici, puisque le titre surfe sur la vague de la compétition directe, de la chasse aux points de contrôle, de la confrontation avec un ami et de l’entraînement. Bien que ces modes de jeu s’avèrent somme toute classiques, le soft possède plusieurs cordes à son arc, à commencer par la gestion de la 3D par la Super FX. En ce sens, et avec de joyeux bolides qui jouent des coudes, sautent, dérapent à tout va, les courses ne manquent pas de piment, et sans stéréoscopie m’sieurs dames! Néanmoins, le schéma de jeu reste classique, et cela, quel que soit le mode choisi. La sélection du véhicule, première étape incontournable, aura bien évidemment son importance. Avec un 4x4 puissant mais pas très maniable, un coupé à l’aise avec son turbo et une formule 1 très rapide mais aussi très fragile, il y en aura donc pour tous les goûts.

Cet intermède nous permet de décrire rapidement quelques autres spécificités du soft concernant nos chers engins motorisés. Chaque véhicule disposera ainsi d’une jauge de «Turbo» à la puissance variable. Permettant d’accélérer un bref instant, elle sera donc un atout de poids pour mener à bien une course et pourra être rechargée ingame avec un bonus. Ce n’est pas tout, une jauge de durabilité sera également de la partie, elle aussi propre à chacun. Cette dernière baissera logiquement lorsque votre véhicule subira des dégâts, essentiellement dus à des virages mal négociés. Trop de dommages, et c’est la perte d’une vie et si par malheur il en advenait autant des deux restantes, c’est l’abandon et le Game Over. Pas de panique cependant, d’autres items bonus apparaîtront sur le tracé pour contrer le mauvais sort.

Le mode solo est assez complet avec une compétition ponctuée de phases bonus (avec le fameux «truck» dont nous avons déjà parlé), et un mode «balises» sous timer. Le soft propose en conséquence des parcours divers et variés dont la difficulté varie en fonction du niveau choisi. Encore une fois, la trame reste la même. Les néophytes devront apprendre à manier le caractère de leurs montures, mais aussi les subtilités des parcours, pour espérer rester entiers et progresser. Pour information, la petite moto présente dans les sessions d’entraînement sera débloquée une fois que vous aurez maîtrisé le mode Expert du «Speed Trax», le premier mode de jeu où l’ordinateur contrôle vos adversaires. Autant dire qu’il y a du pain sur la planche! Les amateurs de baston pourront même s’adonner à de joyeuses joutes en course pour savoir qui a la plus grosse... cylindrée bien sûr! Ici, la gestion des dégâts est primordiale, le but étant bien entendu de terminer la course en essayant si possible de se débarrasser de son adversaire, mais sans bonus cette fois. A la guerre comme à la guerre!

Pour conclure, on voit bien que le soft tente certaines choses pour densifier son contenu un peu léger. La prouesse technique est bien là et Stunt Race FX s’en sert allègrement. Je persiste à penser que la technologie a été le cheval de bataille des développeurs qui en ont, du coup, un peu oublié le jeu lui-même...

La piste aux étoiles bonus:

Les diverses mélodies présentes tendront vers le loufoque et l’espiègle et colleront idéalement à l’atmosphère gentillette du titre. De plus, chaque circuit aura droit à sa propre ambiance sonore, tantôt rythmée et entraînante dans les environnements escarpés, tantôt cool-tranquille sur les thèmes aquatiques. Non, s’il y a bien une chose d'irréprochable dans ce jeu, c’est bien sa trame sonore. Les quelques couinements des véhicules iront encore un peu plus dans ce sens, même si l'on en aurait (encore!) aimé un peu plus...

A fond la forme... : 12/20

Avec la Super FX en guise d’antienne glorieuse, Stunt Race FX partait avec un argument en béton armé pour représenter Nintendo au cours des balbutiements de la 3D. Techniquement, il n’y a pas de réels problèmes et le jeu s’en tire avec les honneurs, mais il semblerait que Big N ait beaucoup trop misé sur la forme plutôt que sur le fond. Le jeu peine donc à dégager une atmosphère, peu aidé par le nombre de véhicules utilisables et par un ton général plutôt quelconque. Vous vous demandiez pourquoi Stunt Race FX n’avait pas eu autant de succès qu’un Starwing? Ne cherchez plus...


Article publié le 07/09/2014 Jeu testé par Hijaki