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Spider-Man and Venom - Maximum Carnage

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Spider-Man & Venom : Maximum Carnage
??/09/1994
Edité par LJN
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Spider-Man & Venom : Maximum Carnage
24/11/1994
Edité par Acclaim Entertainment
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action
Développeur: Software Creations
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Megadrive-

Photo de la boite de Spider-Man and Venom - Maximum Carnage
Spider-Man and Venom - Maximum Carnage, capture d'écran Spider-Man and Venom - Maximum Carnage, capture d'écran Spider-Man and Venom - Maximum Carnage, capture d'écran
Aaah le monde des comics américains, avec ses clichés du héros ayant abusé de la testostérone, en prise avec un super-méchant au QI d'huître. Combien d'après-midi pluvieux ais-je bien pu passer à lire mes BD Spider-Man, à savourer chaque dialogue ou vanne foireuse de l'Araignée. Or, il se trouve que par un heureux hasard, une de ses plus grande aventure s'est vu adaptée en jeu-vidéo et en tant que fan de la première heure je me devais de faire un test complet dessus !

Panique sur la ville :

A l'instar de Batman Arkham Asylum, notre jeu commence par le transfert d'un prisonnier dans un quartier de haute-sécurité. Sauf que dans notre aventure, il ne s'agit par du Joker mais de Cletus Kasady. Ce sombre personnage n'est autre que l'ancien compagnon de cellule de Venom, et lors d'une évasion de ce dernier il a hérité d'un symbiote rouge. Ce dernier ayant modifié son système sanguin à jamais, il lui est possible de générer un « costume vivant » une fois blessé, chose dont il ne se prive pas pour massacrer tous les gardes du secteur sous l'identité de Carnage.

Outre les cris de terreur de ses pauvres victimes, une voix féminine l'encourage et il s'agit de Shriek, une ancienne groupie devenue dingue et possédant un pouvoir agissant sur le son. Après avoir fait connaissance, ils s'enfuient en ville où il rencontreront d'autres vilains tout aussi dangereux, tel un double maléfique de Spider-Man à six bras ou le Bouffon Noir. Cette famille (ils se qualifient ainsi dans le comic) n'a qu'un seul but : faire connaître le chaos à New-York et répandre le sang des innocents. Heureusement, Spider-Man et ses amis, dont Venom et Captain America, se donneront pour mission d'arrêter cette folie meurtrière ! Voilà la petite histoire.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, il s'agit ici d'un « cross-over », c'est-à-dire une aventure unique mettant en scène des héros provenant de différents titres. De ce mélange explosif né généralement des récits nerveux, où les fans pourront voir leur figures favorites interagir ensemble.

On se fait une toile ? :

New-York est une ville hyper-active le jour, mais la nuit elle est infestée de voyous en tout genre. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il ne faut pas se promener la nuit, sauf si vous disposez de super-pouvoirs ! Ainsi les créateurs ont su, de par les décors sombres, reproduire ce climat d'insécurité. Le choix des couleurs est parfaitement en adéquation, et les musiques ne sont pas en reste. Elles balancent entre inquiétude et action nerveuse. De ce fait, affronter des dizaines de voyous mal intentionnés n'est que pur plaisir, surtout avec un héros de cette trempe et une musique qui provoque le sentiment de confiance qui nous pousse à foncer dans le tas. Parlons en justement de notre « incarnation vidéo-ludique ». Le sprite est de bonne taille et assez fidèle à l'original mais diantre, quel manque de détail et d'originalité pour les ennemis ! C'est simple, ce sont toujours les mêmes qui reviennent mais les couleurs varient. Cela donne au final un sentiment de déjà vu permanent assez agaçant. Heureusement, les boss sont de bonne facture et je dédie une mention spéciale à Venom, qui est jouissif à jouer tant la maniabilité transpire la lourdeur et la puissance ! Enfin, détail important pour les fans : les cinématiques du jeu sont des planches de BD issus du cross-over original, ce qui donne une sorte de dessin animé interactif assez agréable.

Disposant d'une action nerveuse dans un cadre malsain, avec en plus Spider-Man comme héros ou Venom selon le stage traversé, que demander de plus en tant que fan de Marvel ? Ah oui, le squelette du jeu, ce qui peut détruire ou non un travail de développement de plusieurs années : la maniabilité.

De l'art de prendre plaisir à tabasser du méchant :

En tant que joueur allongé devant ma console, je considère que la liaison entre mes petits doigts et la manette correspond au prolongement de mon esprit dans un univers en 2D. J'exige donc une jouabilité impeccable afin de passer à tabac des monstres sanguinaires tels que Carnage. Heureusement, la maniabilité du soft retranscrit parfaitement le dynamisme du héros. La palette de mouvements est somme toute correcte pour ce genre de jeu même si un peu plus de variété aurait été la bienvenue. Mais ne nous plaignons pas, outre les éternelles rues traversées de gauche à droite, nous aurons droit à quelques phases d'escalade venant briser la monotonie.

Mais ceci est valable pour l'Araignée, car le deuxième protagoniste bénéficie d'un autre traitement. Pour ceux qui l'ignorent, Venom est la face obscure refoulée de Spider-Man, même si ce dernier dispense d'un certain sens de l'honneur. En effet, se considérant comme responsable de l'apparition de Carnage, il n'hésitera pas à revenir à New-York et ira même jusqu'à mettre sa fierté de côté en s'alliant à différents héros ! Mais surtout, il dispose d'une force plus bestiale et nous pouvons le sentir au bout du Pad. Un sentiment de puissance ce dégage de ce petit tas de pixel, avec des mouvements certes plus lents mais tellement plus puissants. Si notre gentil héros met K.O un ennemis en trois ou quatre coups, il suffira à Venom de deux coups pour s'en débarrasser. On peut donc dire sans détour que les créateurs du jeu ont su donner une véritable variété entre les personnages que l'on incarne, ce qui est plutôt rare dans ce genre de jeu.

La durée de vie d'une araignée :

Qu'est-ce-qui fait qu'un beat'em all est une composante importante des soirées entre amis ? Ce qui distingue un bon représentant d'un mauvais dans cette catégorie de jeu, c'est ce que je nomme le « potentiel de convivialité ». En clair, le fun que ces jeux procurent lors de parties en multi-joueurs, allant de l'alliance face aux ennemis à la compétition pour l'item de vie et autres coups bas. Et chose très étonnante et vraiment dommage, le soft ne propose pas de mode 2 joueurs ! Bien sûr, cela nuit grandement à la durée de vie du jeu, ne serait-ce que par la rejouabilité du titre, le petit plus qui fait que l'on a envie d'y rejouer. Pourtant, et ce grâce à une difficulté décourageante dès la deuxième moitié de l'aventure, le jeu ne s'en tire pas si mal. Non pas que l'I.A soit particulièrement brillante, mais elle a une fâcheuse tendance à vouloir vous encercler ! Comptez bien une vingtaine de « game-over » avant d'en voir le bout. Et oui, si je précise une vingtaine d'échecs, c'est parce que vous devez boucler l'histoire d'une traite, comme un(e) grand(e).

Enfin, l'aventure dispose d'une dernière carte, dans le but de vous redonnez envie d'y jouer : plusieurs embranchements sont possibles. Je m'explique : à certains moments du jeu, vous aurez le choix entre Venom ou Spider-Man, ce qui fait que vous devez boucler le jeu au moins deux fois. Cela peut paraître un peu lourd pour certains, mais pour la majorité des joueurs cela provoque un vent de diversité qui est le bienvenu, surtout quand les cinématiques sont des planches de BD originale. De plus, les stages sont vraiment différents selon les protagonistes, les développeurs ayant apporté un réel soin à cet aspect.

Annexe :

Conscient que tous nos lecteurs ne sont pas des fans de Marvel, je vais tenter d'éclairer certains points.

Tout d'abord, je vais vous définir ce qu'est un symbiote. Il s'agit d'un parasite alien, ce dernier a besoin de fusionner avec un hôte afin de survivre mais surtout de trouver sa nourriture : l'adrénaline. Pour cela, il fait vivre une vie dangereuse à son hôte ce qui a pour effet de produire la dite substance. Considérant que beaucoup de ces parasites peuvent s'attaquer à des peuples entiers, on comprend aisément que cela finisse par provoquer leur destruction. Généralement, les symbiotes se présentent sous forme d'une forme liquide de couleur différentes selon les cas. Cependant, les symbiotes offrent en contre-partie pas mal de possibilités (dont la notion de symbiose, chaque organisme aidant l'autre). Ainsi, la force-la rapidité-la résistance de l'hôte évoluent au niveau surhumains, l'hôte bénéficie également d'une mémoire biologique du costume (ce qui explique que Venom connaisse l'identité de Spider-Man) et surtout d'un pouvoir de guérison (lames, balles, poison).

Le symbiote possède aussi plusieurs faiblesses, on citera le feu, le son (ultrason) voire une overdose de vitamine C qui casse le lien psychique hôte/symbiote.

Autre point qui nécessite un éclaircissement, la différence entre Venom et Carnage. Pour le joueur lambda, il s'agit de deux monstres aux grandes dents dont seule la couleur varie. C'est en réalité plus complexe mais pour faire simple (sinon je mettrais 8 pages dessus), Kasady était déjà un serial-killer avant sa rencontre avec le symbiote et cela n'a pas arrangé son cas alors que Venom, malgré qu'il cherche au début à tuer Spider-Man, mettra un point d'honneur à protéger les innocents. Citons l'exemple où lors d'un de ses affrontement avec l'Araignée, il sauvera un bébé de la noyade.

Kasady est également un enfant ayant souffert de maltraitance dans son enfance et n'ayant jamais eu de famille, cela se retrouve dans Maximum Carnage où la bande de super-vilains adopte une hiérarchie familiale : Carnage en père violent, Shriek en mère protectrice envers son « fils » le double maléfique de Spider-Man qui lui même défend sa mère face aux colères de son « père ». Ce n'est pas du hasard, puisque cela est exactement la situation de Kasady lorsqu'il était plus jeune, d'ailleurs il tua son père en voulant protéger sa mère !

Je vais m'arrêter ici, mais comme vous le voyez l'univers du jeu est bien plus riche qu'on ne peut le croire au premier abord, et je vous encourage vivement (si vous les trouvé) à lire les comics de cette époque !

Si vous voulez compléter vos connaissance sur les symbiotes, je vous recommande http://www.symbiote.fr
Enfin, une petite touche de nostalgie même si je m'excuse pour la qualité douteuse : http://www.youtube.com/watch?v=HjZ1sCzYmEI&feature=related

Scénario : 17/20
Gameplay : 15/20
Réalisation : 15/20
Durée de vie : 13/20
Bande-son : 14/20

Conclusion : 16/20

Si vous êtes fans de l'univers Marvel ou tout simplement de beat'em all nerveux, ce jeu est fait pour vous. Disposant de toutes les qualités nécessaires, le soft vous fera passer de bon moments avec deux héros assez différents l'un de l'autre. Le jeu est assez riche pour vous procurer beaucoup de fun. Mais vraiment, quel gâchis ce manque de multi-joueurs !


Article publié le 13/12/2009 Jeu testé par Jonat