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Skyblazer

Section Test.


Karuraou
18/02/1994
Edité par Epic Sony Records
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Skyblazer
??/01/1994
Edité par Sony Imagesoft
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Skyblazer
25/03/1994
Edité par Sony Imagesoft
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Ukiyotei
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Skyblazer
Skyblazer, capture d'écran Skyblazer, capture d'écran Skyblazer, capture d'écran
Si je vous dis « Sony », il y a de fortes chances pour que vous me répondiez « Playstation ». Mais au début des années 90, vous m'auriez peut-être répondu autre chose comme « magnétoscope », « télévision » ou (plus étonnant) « Nintendo ». Car oui, l'entreprise nippone a, un jour, été un allié de la firme au plombier moustachu. Ce fut l'occasion pour Sony de développer (et sortir en 1994) le jeu qui nous intéresse aujourd'hui : Skyblazer.

Une intro vraiment palpitante

Ce que l'on peut dire, c'est que le scénario tient sur un demi-écran de télévision. Il n'y a qu'à voir l'introduction du jeu, vous comprendrez de quoi je parle (elle dure deux secondes, chronomètre en main). Loin d'être inintéressante, l'histoire est cependant des plus classiques. Ashura le général de l'armée du Mal, après une défaite cuisante contre Skylord a été ramené à la vie par Raglan, le Seigneur suprême de la destruction, rien que ça. Et ce n'est pas tout, Ashura a été chargé d'enlever la magicienne du Panthéon mystique afin de la sacrifier pour décupler le pouvoir de Raglan, comme ça il sera encore plus fort qu'avant. Ça ne lui suffisait pas d'être le Seigneur suprême de la destruction...il doit avoir un certain manque de confiance en lui ! De plus, Raglan a pris Sky (jeune descendant de Skylord) en grippe pour se venger. Bref, notre jeune héros va devoir mettre la main à la pâte s'il veut sortir de ce bourbier en un seul morceau.

Gameplay inspiré...des autres

Notre héros Sky est simple à prendre en main. Au début de l'aventure, il peut sauter, se baisser, frapper et même s'accrocher aux différentes parois verticales et grimper le long de celles-ci. Cette faculté de pouvoir s'agripper aux décors semble tout droit sortie de chez Capcom avec sa série Gargoyle's Quest / Demon's Crest (Reddo Arima / Demon's Blazon au Japon). Ajoutez à cela, différentes facultés spéciales qui viendront se greffer à votre arsenal comme un arc d'attaque dévastateur, la possibilité de restaurer votre vie ou encore de foncer droit devant vous à la vitesse de l'éclair.

Le déroulement de l'aventure s'effectuera donc de manière tantôt horizontale, tantôt verticale, vous laissant assez souvent explorer l'environnement pour comprendre par vous-même comment évoluer dans les niveaux. Loin d'être linéaire, la progression reste somme toute naturelle et il sera rare d'être bloqué, hormis par la difficulté relative de certains passages. Alternant avec la plate-forme pure et dure, certains niveaux seront orientés shoot them up. N'étant pas forcément calibrée pour ce type de séquences, la maniabilité fait que ces phases ne resteront pas dans les annales. En effet, le personnage semble assez lent par rapport au scrolling automatique imposé, et l'inertie particulière du héros donne l'impression de piloter un tank dans les rues de Paris à l'heure de pointe. Heureusement, ces phases sont peu nombreuses, donc digestes au final. D'autres séquences de vol, en mode 7 cette fois-ci, vous permettront de faire le plein de vie, sous réserve de ne pas vous faire toucher par les obstacles qui vous renverront aussitôt sur la terre ferme.

Tous les stages proposés sont reliés entre eux grâce à une grande carte du monde qui vous donnera l'occasion de choisir votre chemin selon vos priorités, rendant chaque partie unique car vous seul choisirez l'ordre dans lequel vous souhaitez évoluer dans le jeu. Ceci dit, certaines zones ne seront accessibles qu'après avoir effectué certaines tâches. Il est aussi bon de noter qu'un système de passwords est proposé pour ne pas avoir à tout recommencer à zéro si votre copine/copain/enfant/frère/sœur/père/mère a décidé de vous faire une blague en éteignant votre console pendant que vous étiez parti soulager votre vessie.

Les pouvoirs

Sky aura l'occasion de récupérer de nouvelles facultés après chaque gardien battu. Ainsi, comme déjà évoqué plus haut, à la façon d'un Demon's Crest, il vous sera nécessaire d'acquérir du skill pour utiliser intelligemment vos nouveaux pouvoirs. Entre régénération, invincibilité provisoire ou force accrue, ces pouvoirs seront précieux, notamment pour progresser dans l'aventure, voire atteindre des passages « secrets », pourvu que vous ayez acquis le bon pouvoir au préalable (sachant que vous pouvez les acquérir dans l'ordre que vous le voulez). Un petit soupçon de stratégie est donc requis dans Skyblazer.

Réalisation

Skyblazer est joli, coloré, bien animé, fluide, intense grâce à une foule de petits détails qui viennent agrémenter le plaisir visuel. Des plaisirs simples comme un éclair qui vient allumer une torche jusqu'alors discrètement disposée dans le décor, une tour à gravir façon Super Ghouls'n Ghosts (entre autres) ou encore un Boss grossièrement disproportionné qui prend tout l'écran (si, je vous jure, tout l'écran). Jamais superflus, les différents éléments mis à contribution ne feront que flatter vos pupilles émerveillées. Il en va de même pour vos oreilles, globalement inspirées de la culture musicale orientale, les musiques mettent en relief une acoustique spécialement adaptée pour un jeu qui, du coup, bénéficie d'une atmosphère mystico-magique fortement appréciable.

En termes de level design, Skyblazer n'a pas à rougir de la comparaison avec les autres jeux disponibles à l'époque sur Super Nintendo. Souvent orienté action, le soft n'en offre pas moins de petites phases de réflexion façon puzzle-game qui vous creuseront (un peu) les méninges pour sortir des méandres tortueuses (mais jamais très longues) des niveaux proposés. Vous mettant en scène dans des décors naturels, le jeu renvoie une impression de liberté, d'immersion dans ce petit univers attachant. Il ne sera donc pas rare de devoir escalader une tour en gravissant une à une les pierres qui apparaîtront et disparaîtront sous vos pieds, ou encore traverser une forêt en vous faufilant entre les branches et en bondissant d'arbre en arbre (oui, les feuillus vous permettant de vous appuyer sur leur robe, cela offre la possibilité de pouvoir progresser de manière plus amusante à travers les niveaux qui se situent en forêt).

Les musiques proposées dans Skyblazer proposent de vous accompagner dans une aventure mystique. Qui dit mystique dit envoûtant. Et je dois dire que pour ça, l'équipe en charge de leur réalisation a fait un boulot de grande envergure, car les musiques sont simplement géniales et sont particulièrement bien composées. Une âme orientale se dégage du soft, tout comme Aladdin par exemple pour ne citer que lui.

Durée de vie

Il m'est avis que le jeu est relativement court. Ceci pour une raison simple : la présence de passwords. Outre le nombre raisonnables de stages, ceux-ci sont rarement difficiles, hormis quelques passages délicats réglés en quelques poignées de minutes de pratique. Or, doter un jeu d'un système de mots de passe alors qu'il est faisable d'une traite laisse un petit goût amer. Mais après tout, libre à vous de l'utiliser ou non. Le principal défaut des stages c'est qu'ils sont souvent horriblement courts, tant et si bien qu'il ne sera pas rare de lâcher un « déjà ? » à la fin d'un niveau. Fort heureusement, la consistance du soft reste somme toute satisfaisante grâce à un petit aspect de recherche, à une certaine richesse au niveau du décor, et au rythme soutenu proposé tout au long du chemin vers le dernier boss.

Verdict

Offrant un gameplay riche avec un système de pouvoirs particulièrement original, Skyblazer possède assez d'arguments pour plaire aux fans de plates-formes. S'inscrivant dans la lignée de la série Ghosts'n Goblins dans l'ambiance, et de Gargoyle's Quest dans son maniement, il s'agit là d'un jeu possédant une forte valeur refuge qui saura, j'en suis sûr, charmer vos sens. Admirablement bien réalisé, si l'on oublie les rares phases de shoot dispensables et sa durée de vie plutôt courte (ce qui, selon moi, l'empêche d'accéder au panthéon des meilleurs jeux de plates-formes existants), Skyblazer fait figure d'indispensable dans la ludothèque d'un joueur avide de découverte et de dépaysement.

Histoire 16/20 : Une histoire de vengeance sur fond d'enlèvement...cela n'est pas très original mais convient parfaitement à ce genre de jeu, et ce scénario possède finalement assez de charme dans ce titre qui s'apparente aisément à un conte.

Graphismes 17/20 : Très coloré, la globalité du soft est très agréable à contempler, on se prendra plusieurs fois à regarder les différents plans proposés, rien que pour le plaisir. De plus, la variété des environnements est très appréciable (galeries, château de glace, forêt, ciel...)

Gameplay 17/20 : Doté de divers pouvoirs, notre héros vous donnera entière satisfaction pour évoluer dans l'aventure, sans compter que le maniement du personnage est impeccable.

Musique 16/20 : Une ambiance orientale se dégage de la bande sonore, ce qui colle parfaitement aux divers décors proposés. Là encore du très bon travail.

Durée de vie 14/20 : Bien que les stages proposés soient un peu courts, le jeu propose une richesse telle que l'impression globale reste tout de même très positive.


NOTE GLOBALE 16/20


Article publié le 20/11/2012 Jeu testé par MaitreCoq