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Push-Over

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Push-Over
??/??/1992
Edité par Ocean
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Push-Over
??/??/1992
Edité par Ocean
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Réflexion
Développeur: Red Rat Software
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari ST- Commodore Amiga- PC-

Photo de la boite de Push-Over
Push-Over, capture d'écran Push-Over, capture d'écran Push-Over, capture d'écran
Qui n’a jamais vu une vidéo de dominos-cascades sur Internet, ce travail de patience extrême consistant à positionner des dominos au millimètre près pendant des heures, pour finalement les faire s’écrouler les uns à la suite des autres en l’espace d’une minute ? Qui eut cru qu’un développeur téméraire aurait décidé d’en faire un jeu vidéo ? Ce fut chose faite en 1992 avec la sortie de Push-Over sur Amiga, Atari ST, PC et Super Nintendo…

Gameplay (18/20)

Autant annoncer la couleur d’emblée : Push Over est un pur jeu de réflexion qui mettra vos méninges à rude épreuve. Vous contrôlez ainsi une petite fourmi dans des niveaux basés sur des plates-formes. Dans ces tableaux sont disposés un certain nombre de dominos posés verticalement. Le but du jeu est simple : vous devez faire tomber tous les dominos présents à l’écran (à l’exception des dominos Stop qui ne peuvent tout simplement pas être renversés) en terminant par celui bardé de trois bandes rouges. Pour cela, vous pourrez utiliser la fourmi pour déplacer les pièces comme bon vous semblera, hormis ce dernier qui ne pourra être bougé qu’en en utilisant un autre. La grande originalité du soft par rapport à la réalité est de proposer plusieurs types de dominos sur les différents tableaux. Chaque type de pièce réagira donc différemment lorsqu’elle sera touchée. Certaines disparaitront, d’autres exploseront en créant un trou dans le sol, d’autres encore se diviseront en deux briques… Au final, vous aurez à faire à un panel assez large de dominos différents qui rendront votre tâche plus difficile encore.

Durée de vie (19/20)

Car la difficulté du soft n’est clairement pas à démontrer. Après une dizaine de premiers niveaux relativement simples, vous vous retrouverez face à des tableaux incroyablement complexes demandant de votre part une réflexion intense pour mettre toutes les pièces en place de la seule manière valide. Vous devrez tenir compte de tous les types de dominos, mais aussi de leur positionnement initial ainsi que des plates-formes qui changeront radicalement la donne selon leur agencement. Vous pourrez d’ailleurs vous déplacer relativement librement de plateau en plateau au moyen d’échelles placées ça et là. Si vous avez le malheur de faire tomber un domino de manière non judicieuse, vous perdrez instantanément la partie. On pourrait alors penser que prendre son temps permet de terminer ce Push Over assez facilement… Grossière erreur ! Le soft comprend en effet un compte à rebours vous imposant ainsi une limite de temps à la limite de l’acceptable. Vous devrez ainsi parfois bouger un nombre astronomique de dominos dans un laps de temps extrêmement réduit, sans commettre la moindre erreur sous peine de devoir recommencer tout le niveau du début.

Heureusement, les développeurs ont inclus deux spécificités dans le gameplay pour aider le malheureux joueur et lui éviter de devoir se racheter une Super Nintendo pour remplacer celle qu’il aura encastrée dans le mur. D’une part, un système de mots de passe vous permettra de reprendre votre progression là où vous vous étiez arrêté. D’autre part, vous recevrez à chaque tableau terminé dans les temps un jeton qui vous permettra en cas de poussée mal inspirée d’annuler ses effets en opérant un petit retour dans le temps. Malgré ces deux aides, le jeu n’en restera pas moins extrêmement difficile surtout dans les hauts niveaux proposant un nombre astronomique de plates-formes et de dominos à déplacer en un minimum de temps, tant et si bien que vous aurez bien du mal à venir à bout de la centaine de tableaux proposés par le soft. Ce dernier possède néanmoins ce côté addictif qui poussera le joueur à s’acharner encore et encore malgré la difficulté générale, et à persévérer pour enfin en voir le bout…

Réalisation (12/20)

Visuellement parlant, inutile d’attendre des miracles. Comme la plupart des puzzle-games, ce Push Over puise sa plus grande force dans son gameplay et non dans sa réalisation technique. C’est ainsi à un jeu attachant que nous avons à faire, doté d’un choix des couleurs inspiré mais qui ne fera pas date dans l’histoire du jeu vidéo comme étant un soft en mettant plein les mirettes. Le personnage principal ne dispose que d’une animation simpliste et les arrière-plans, malgré leur variété au fil des stages, n’ont rien d’extraordinaire en termes de modélisation. La véritable question réside dans le fait de savoir si un tel jeu nécessite des graphismes de toute beauté pour conquérir son public. Plutôt que de vous donner une réponse claire et sans ambigüité, je me contenterai de vous citer le titre d’un autre soft qui vous montrera mon sentiment à ce sujet : Tetris…

Bande son (12/20)

Côté son, le même constat s’applique. Les musiques deviendront vite assez répétitives dans l’ensemble mais ne gêneront aucunement votre concentration. Ces thèmes auront d’ailleurs le mérite d’être parfaitement adaptés aux environnements auxquels ils seront affectés, pour un aspect visuel et auditif parfaitement homogène. Les bruitages apporteront quant à eux un réel plus avec un aspect bon enfant rendant le jeu plus fun et attractif. Bref, sans être splendide, cette bande son n’en est pas moins attachante et s’accorde parfaitement avec l’identité graphique du jeu, avec un résultat largement suffisant pour ne pas dégouter le joueur de persévérer pour venir à bout de l’extraordinaire challenge qu’il offre.

Conclusion (17/20)

Au final, ce Push Over est un jeu de réflexion diablement corsé qui ravira les vieux rétrogamers endurcis avide de défis à la hauteur de leurs extraordinaires capacités. Pas forcément impressionnant techniquement, ce soft a su exploiter un principe de jeu simpliste et en faire une expérience de jeu à la hauteur d’un Tetris, même s’il n’a clairement pas la même aura que ce dernier. A essayer d’urgence pour tous ceux aimant se creuser les méninges, mais à éviter pour les bourrins dont les FPS constituent la seule expérience vidéoludique.


Article publié le 14/08/2010 Jeu testé par Manuwaza