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Paperboy 2

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Paperboy 2
??/11/1991
Edité par Mindscape
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Paperboy 2
??/??/1992
Edité par Mindscape
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action
Développeur: Tengen
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Atari ST- Commodore Amiga- Nintendo Game Boy- Nintendo Nes- Sega Game Gear- Sega Megadrive-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Paperboy 2
Paperboy 2, capture d'écran Paperboy 2, capture d'écran Paperboy 2, capture d'écran
Le premier Paperboy avait su attirer l'attention des joueurs par son concept des plus originaux et grâce à ses nombreuses adaptations sur consoles le rendant accessible à tous possesseur de n'importe quelle machine de jeu de l'époque. Il était donc normal de voir Mindscape récidiver avec un second opus quelque temps plus tard. Celui-ci est il le digne héritier de son grand frère, ou simplement une version 1.5 de ce dernier ? Réponse dans ce test...

Scénario : (-)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le premier contact avec le jeu n'est pas des plus positifs. En effet, le soft s'ouvre sur un écran titre extrêmement laid indigne d'une Super Nintendo, qui vous donnera l’impression d'avoir été réalisé sous Open Office. Certes, celui-ci est censé représenter la première page d'un journal quotidien, et il est de fait normal, dans un sens, d'avoir un rendu de cet acabit. La 16 bits de chez Big-N n'en est cependant pas moins capable de faire beaucoup mieux...

En ce qui concerne la trame scénaristique, elle reste dans la veine du premier épisode. Vous contrôlez donc un jeune livreur de journaux désireux de se constituer une petite cagnotte pendant ses grandes vacances, et qui pour ce faire va enfourcher son vélo tous les matins afin de livrer leur dose d'informations quotidienne à tous les honnêtes citoyens payant leur abonnement.

Un scénario identique qui reste donc basique au possible. On peut cependant relever une petite innovation, avec l'apparition d'un choix de personnages. Il vous sera ainsi désormais possible d'incarner une Papergirl. N'altérant en rien le gameplay ou la trame du soft, cette nouveauté aura cependant le mérite de lui octroyer une touche de féminité.

Gameplay : 14/20

L'objectif principal des jeux de la saga a toujours été de procurer du fun dès les premiers instants de la partie. Pour atteindre ce but, le gameplay joue bien évidemment un rôle crucial. Voyons donc de quoi il retourne, en commençant par la maniabilité de base de votre livreur.

Sur ce point, on ne remarquera que peu de différences avec le précédent épisode. Votre personnage avance toujours de manière automatique, vous permettant d'influer sur ses directions avec les boutons gauche et droite de la croix directionnelle, ainsi que sur sa vitesse via haut et bas. Pour lancer les journaux, un simple appui sur la touche dédiée suffira. Il est néanmoins désormais possible de projeter ceux-ci dans deux directions différentes, selon la touche (B pour la gauche ou A pour la droite) pressée. Là se situe la seule nouveauté en termes de maniabilité par rapport à Paperboy premier du nom. Le tout reste très agréable à manier puisque répondant au doigt et à l’œil, et il ne vous suffira que de quelques minutes pour assimiler totalement les commandes et commencer à prendre du plaisir.

Une fois la jouabilité de base assimilée, vous pouvez sans peur vous plonger dans le quotidien d'un livreur de journaux. Pour cela, il vous sera nécessaire de lancer vos projectiles à des endroits bien précis. Vous pourrez donc, au choix, viser les portes des habitations ou les boites aux lettres des abonnés, deux seuls moyens de voir votre colis être comptabilisé dans votre score final. Vos gazettes peuvent néanmoins être utilisées à d'autres fins, comme vous débarrasser de certains obstacles, casser les vitres des non-abonnés, ou tout simplement déclencher des animations qui ne manqueront pas de vous arracher un petit sourire en coin. Une fois arrivé au terme de votre tournée, vous serez confronté à une sorte de parcours d'obstacles qui pourrait être considéré comme l'équivalent d'un boss de fin de niveau.

En termes de gestion de la vie, le soft vous offre cinq essais pour boucler votre parcours, chaque contact avec un adversaire occasionnant la perte d'une vie et vous renvoyant au dernier check point. En cas d'échec, vous serez renvoyé et l'écran de Game Over s'affichera pour modéliser cette sanction. Le système de livraison se base sur un stock de journaux prédéfini vous vous permettant de satisfaire vos abonnés. Il sera donc nécessaire de garder ledit stock bien garni afin de pouvoir continuer à jouer. Pour cela, vous pourrez compter sur des paquets disséminés dans les niveaux, et vous permettant de remplir votre réserve.

Enfin, sachez que, outre la possibilité d'opter pour l'un des deux personnages disponibles (ce qui, nous l'avons vu, n'occasionnera pas la moindre altération de la jouabilité), le menu vous permettra également de sélectionner une route faisant office de choix du lieu dans lequel vous devrez effectuer vos livraisons...

Un gameplay des plus corrects donc, qui reste intuitif tout en pâtissant cependant d'une certaine répétitivité qui ne manquera pas de se faire de plus en plus présente au fil des minutes. Peut être eût il été opportun d'implémenter diverses features supplémentaires, comme le déclenchement de figures...

Musique : 05/20

Si le gameplay est donc de qualité, il n'en va hélas pas de même pour d'autres aspects du jeu, à commencer par une bande son que l'on peut aisément qualifier d'insupportable. En effet, les compositions, tant dans leur conception que dans leur qualité sonore, sont indignes d'une Super Nintendo ou même d'une Megadrive. Ce constat est encore plus flagrant si l'on se replace dans le contexte de l'époque, ayant vu naître dans la même période des références auditives telles que Super Castlevania IV, Super Mario World, Zelda a Link to the Past, ou encore F-Zero. Bref, Paperboy 2 peine donc à soutenir la comparaison avec ces cadors sur le plan auditif...

Durée de vie : 11/20

La durée de vie du titre est elle aussi sujette à un bilan contrasté. Paperboy 2 est typiquement ce genre de jeux possédant une durée de vie quasi-infinie, en raison d'une replay value plus que conséquente. Hélas, les nombreux défauts qu'il possède ne manqueront pas de provoquer une certaine lassitude, pouvant même survenir en quelques minutes à peine. Il sera alors facile de délaisser le soft, pour se concentrer sur les grands hits de l'époque. Il est donc dommage que ce second épisode soit aussi répétitif que son prédécesseur. Proposer des phases de jeu un peu plus diversifiées aurait pu permettre de porter sa durée de vie vers des sommets !

Réalisation : 09/20

Terminons ce test par un petit point sur l'aspect technique du titre. A ce niveau là, force est de constater que la réputation de Tengen en la matière n'est pas usurpée. Paperboy 2 a en effet très mal vieilli, avec ses animations saccadées et ses décors manquant cruellement d'inspiration. Très proche d'un jeu 8 bits, il souffre une fois encore de la comparaison avec les hits sortis la même année, bien plus aboutis graphiquement parlant. Le sentiment général est celui d'un énorme gâchis, tant Paperboy aurait pu lui-aussi faire office de démo technique pour la toute nouvelle machine de Big-N, au lieu de jouer la carte de la nostalgie en faisant ressentir au joueur le même sentiment que devant un jeu NES. Pour ne rien arranger, l'intelligence artificielle n'est elle non plus pas exempte de tout reproche, puisque faisant la part belle au déclenchement de scripts rendant terriblement prévisibles les comportements des ennemis rencontrés. Terminons cependant sur une note positive, en soulignant le haut niveau d'interaction entre le joueur et le décor. En effet, d'innombrables animations seront déclenchables en lançant vos journaux sur différents éléments, vous poussant à manquer votre coup pour le simple plaisir de découvrir de nouvelles fioritures. Malgré cela, on peut considérer cette réalisation technique comme étant trop peu aboutie pour déclencher l'enthousiasme chez le joueur...

Conclusion : 10/20

Finalement, on pourrait qualifier ce Paperboy 2 de simple add-on du premier épisode, sans aucune réelle innovation ou inventivité pour justifier son achat. La paresse des développeurs se ressent fortement tout au long de la partie, et l'on éprouve une grande lassitude au bout de seulement quelques minutes de jeu. Pour ne rien arranger, la réalisation ainsi que la bande son du soft ne manqueront pas de faire passer au second plan la qualité correcte du gameplay. C'est donc un immense sentiment de gâchis qui prédominera chez le joueur, qui ne manquera pas de ruminer le fait qu'avec un peu plus d'application de la part des développeurs, Paperboy 2 aurait pu être une référence. Vraiment dommage !


Article publié le 09/10/2012 Jeu testé par Echidner