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Mortal Kombat

Section Test.


Mortal Kombat
24/12/1993
Edité par Acclaim Entertainment
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Mortal Kombat
13/09/1993
Edité par Acclaim Entertainment
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Mortal Kombat
28/10/1993
Edité par Acclaim Entertainment
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Combat
Développeur: Midway
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Nintendo Game Boy- PC- Sega Game Gear- Sega Master System- Sega Mega-CD- Sega Megadrive-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Mortal Kombat
Mortal Kombat, capture d'écran Mortal Kombat, capture d'écran Mortal Kombat, capture d'écran
Depuis Street Fighter 2, la popularité des fighting games n’a cessé de croitre sur le vieux continent. Si les épisodes suivants de la saga ont largement profité de cet engouement, d’autres éditeurs ont eux aussi réussi à tirer leur épingle du jeu en surfant sur le succès de Capcom. Acclaim fait partie de ces opportunistes, avec la sortie de Mortal Kombat en 1993 sur la plupart des consoles présentes sur le marché à cette époque. Emule d’Ultraman ou jeu intéressant ? Réponse à suivre…

Scénario (-)

Dès la découverte du fond scénaristique de ce nouveau jeu, on réalise à quel point il évolue dans un tout autre registre que son concurrent de chez Capcom, la trame et l’ambiance étant beaucoup plus sombres que dans ce dernier. Il y a 500 ans, le grand tournoi Shaolin fut interrompu par un sorcier du nom de Shang Tsung qui, accompagné de son « homme » de main Goro, battit le grand maitre Kung Lao dans le but de fusionner les royaumes de la Terre et d’Outworld. Désireux de restaurer l’équilibre et d’empêcher les ténèbres de s’abattre sur la terre, Liu Kang s’inscrit cinq siècles plus tard à un tournoi appelé Mortal Kombat et organisé par le sorcier maléfique pour se débarrasser des derniers guerriers susceptibles de menacer sa suprématie. Six autres personnes répondront à l’appel, chacune ayant ses motivations pour remporter le tournoi : Johnny Cage souhaite mesurer sa force , Kano a dans l’idée bosser pour Shang Tsung, Sonya espère sauver son équipe des forces spéciales tombée dans une embuscade, Subzero et Rayden ont eu l’insigne honneur de se voir inviter par le sorcier en personne et enfin Scorpion désire plus que tout au monde se venger de Subzero, son meurtrier. Mais tous savent que le véritable enjeu de la compétition est le destin de la terre, puisqu’une seconde défaite au Mortal Kombat signerait la fin du monde que nous connaissons…

Durée de vie (15/20)

Vous allez donc devoir affronter chacun de vos six rivaux pour accéder à l’épreuve ultime, à savoir un combat contre vous-même. Ne pensez pas pour autant être tiré d’affaire puisque vous devrez ensuite, lors de trois combats, affronter deux adversaires à la suite sans reprendre de santé entre eux (sorte de mini survival). Enfin, sortir victorieux de cette épreuve vous offrira l’insigne honneur de vous mesurer au redoutable Shang Tsung et à son âme damnée Goro. A l’instar de Street Fighter 2, votre progression sera entrecoupée de quelques stages bonus consistant à casser des planches de bois par la simple force de votre poing ravageur. En finir avec votre ennemi juré vous demandera une grosse dose de persévérance pour peu que vous optiez pour le mode de difficulté Very Hard. Vos deux derniers adversaires vous donneront énormément de fil à retordre tant et si bien que vous en arriverez parfois à être tenté de balancer votre pad au travers de la pièce. Malheureusement, si la durée de vie est correcte du fait du fort replay value du titre (que ce soit en solo ou avec un ami), on regrettera l’absence de modes de jeu supplémentaires. L’appât du score ultime poussera cependant beaucoup de joueurs à jouer encore et encore, le nombre de points étant calculé en fonction de vos prouesses en combat.

Gameplay (14/20)

Côté gameplay, le soft conserve de nombreuses idées de Street Fighter même s’il s’en distingue sous plusieurs aspects. Vous aurez ainsi à jongler entre quatre touches d’action, chacune étant dévolue à un coup de pied ou de poing à deux niveaux de puissance. Ces touches pourront être combinées avec les touches directionnelles pour réaliser des attaques d’une plus grande puissance, sans pour autant rentrer dans la catégorie des coups spéciaux. Par exemple, appuyer simultanément sur le coup de pied fort et la touche arrière de la croix directionnelle déclenchera un coup de pied retourné dévastateur, tandis que la même manipulation avec le coup de pied faible mettra votre adversaire à terre d’une balayette bien placée. Il résultera de ce choix des développeurs une grande richesse au niveau des coups de base dont le nombre se verra doublé par rapport aux jeux de baston traditionnels. La contrepartie d’une telle maniabilité pourra cependant en dérouter plus d’un. En effet, l’utilisation fréquente de la touche arrière pour déclencher des coups a poussé les développeurs à assigner les gâchettes L et R aux parades de coups (fonction d’habitude assurée par le recul du personnage). A ce titre, bloquer les coups ne vous mettra désormais plus à l’abri d’une défaite puisque votre vie descendra malgré votre parade. Attention à ne pas en abuser.

On regrettera d’ailleurs certains aspects agaçants de la maniabilité, comme l’impossibilité de se dégager lorsque l’adversaire commence à vous frapper à répétition de ses poings. Globalement, la jouabilité manque d’ailleurs de punch avec des enchainements nettement moins jouissifs que dans Street Fighter (et encore, il est abusif de parler d’enchainements). Les coups de base seront bien évidemment accompagnés de coups spéciaux déclenchables par des manipulations relativement complexes de touches à effectuer rapidement. Ces dernières seront d’ailleurs très différentes selon les personnages, vous obligeant à un apprentissage assidu pour peu que vous vous donniez pour but de les maitriser jusqu’au dernier. Malheureusement, leur faible nombre aura tendance à laisser le joueur sur sa faim et à limiter un peu plus encore les possibilités d’enchainements. Terminons enfin en évoquant la nouveauté ayant fait la célébrité de la saga Mortal Kombat, à savoir les Fatalities. A la fin de chaque combat dont vous sortirez victorieux, vous verrez chanceler votre adversaire groggy et sans défense. Vous aurez alors la possibilité, via une combinaison de touches extrêmement difficile à réaliser, de l’achever via une attaque particulièrement gore.

Réalisation (15/20)

Il convient cependant de nuancer cette dernière phrase. En effet, là ou il était possible dans la plupart des versions de faire cracher des litres d’hémoglobines à son adversaire, la mouture SNES a hélas bénéficié d’une énorme censure totalement incontournable transformant le sang en une sorte de salive verdâtre. Ce choix des développeurs est d’autant plus dommageable que MK misait énormément sur sa violence excessive. La grande innovation technique à l’époque résidait dans l’apposition d’images tirées de films sur les sprites des personnages. Une telle méthode permet de proposer des personnages extrêmement réalistes en comparaison des protagonistes dessinés des jeux concurrents. Malheureusement, un tel procédé a aussi ses points faibles puisque la symbiose entre les mouvements et les digits ne sera pas toujours parfaite, donnant parfois lieu à des animations pour le moins étranges dans leur enchainement. Au niveau des décors, vous aurez droit à sept zones de combat assez bien modélisées bien qu’assez fades au niveau des couleurs. Ils auront tout de même l’avantage de comporter de jolies animations, comme des nuages zébrant le ciel éclairé par la pleine lune par exemple.

Bande son (12/20)

Terminons enfin sur la bande son, elle aussi assez inégale. En effet, si les musiques seront globalement assez fades, les bruitages couplés aux voix digitalisées viendront remonter le niveau de l’aspect acoustique du soft.

Conclusion (14/20)

Cette réponse de Midway destinée à contrer le raz de marée provoqué par Street Fighter 2 se pose donc comme un bon divertissement, comportant de nombreuses innovations intéressantes qui seront d’ailleurs reprises dans tous les épisodes suivants. Il aura tout de même bien du mal à faire oublier son rival, même s’il constitue une bonne alternative pour les joueurs désireux de changer d’univers quelques temps…


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza