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Magic Sword

Section Test.


Magic Sword
29/05/1992
Edité par Capcom
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Magic Sword
??/08/1992
Edité par Capcom
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Magic Sword
18/03/1993
Edité par Capcom
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Beat'em All
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Magic Sword
Magic Sword, capture d'écran Magic Sword, capture d'écran Magic Sword, capture d'écran
Surfant sur le succès de son premier essai dans le domaine des Beat’em All (j’ai nommé Final Fight), Capcom nous sort en 1992 la conversion d’un autre gros hit arcade, à savoir Magic Sword. Au programme : un univers Heroic Fantasy des plus réussis et conversion des plus fidèles à la version disponible dans les salles obscures, avec ses qualités et ses défauts…

Scénario (-)

L’histoire prend place dans un monde ravagé par un terrible démon du nom de Drokmar. Ce dernier est en effet parvenu à dérober une orbe magique lui octroyant d’énormes pouvoirs, et lui permettant de se lancer à la conquête du monde pour déverser sur lui un flot de ténèbres. Vous incarnez un valeureux guerrier, dernier rempart avec quelques autres vaillants combattants entre Drokmar et le pouvoir absolu et allez devoir monter tout en haut de la tour de cet être maléfique pour vous en débarrasser et récupérer l’orbe magique. Comme dans tout beat’em all, le scénario n’est qu’un prétexte à l’action. Magic Sword ne déroge pas à la règle puisque vous n’aurez même pas droit à une intro digne de ce nom pour vous exposer le contexte de l’histoire. Néanmoins, l’univers créé n’en est pas moins terriblement attachant, à mi-chemin entre Donjons & Dragons et Golden Axe…

Réalisation (17/20)

En effet, vous aurez l’occasion de visiter des pièces toutes plus lugubres les unes que les autres avec des décors tous parfaitement adaptés à la forteresse de votre ennemi, même si l’on pourra regretter une certaine redondance à ce niveau. Vous aurez en outre à affronter de nombreux ennemis dont la variété sera énorme, tant au niveau de leurs attaques que de leur aspect visuel. Ils apporteront un réel plus à l’atmosphère Heroic Fantasy du soft, avec leurs visuels très réussis allant des inévitables orcs, aux redoutables démons qui vous poseront de gros problèmes dans les derniers niveaux. On appréciera également le soin apporté aux sprites des boss, qui seront tout simplement splendides et, pour certains, énormes. Il se dégagera indubitablement de ces derniers un aspect impressionnant donnant à ces combats un petit air de David contre Goliath. En ce qui concerne vos personnages, le rendu est superbe quoiqu’un peu moins fin que sur la version Arcade. Vous apprécierez toutefois le design de votre personnage principal et de ses alliés (voir paragraphe sur le gameplay) ayant chacun leur classe bien visible dès le premier coup d’œil. Enfin, soulignons le fait que les changements d’arme et de bouclier seront visibles à l’écran. On regrettera cependant la présence de quelques ralentissements ponctuels occasionnés par la présence de nombreux ennemis à l’écran mais le jeu est globalement doté d’un rendu sympathique qui allié à une animation du même acabit parviendra à créer un univers terriblement attachant gardant le joueur scotché à son pad SNES.

Bande son (15/20)

Et cette atmosphère sera grandement renforcée par l’ambiance sonore faisant ressortir l’identité culturelle du jeu. Vous aurez en effet droit à des thèmes musicaux épiques, mettant l’accent sur la noblesse de votre mission et sur le caractère inhumain de vos adversaires. Cliché ? Oui mais lorsque la mise en œuvre est aussi réussie que dans ce Magic Sword, il serait mal avisé de formuler des critiques, même si l’on aurait apprécié un peu plus de variété dans le choix des compositions. Les bruitages en revanche seront tout ce qu’il y a de plus basiques et ne resteront pas dans les annales.

Gameplay (18/20)

Mais passons au point qui est bien souvent le plus intéressant des jeux réussis, j’ai nommé le gameplay. Ce beat’em all 2D à scrolling horizontal non forcé ne fait pas exception à la règle malgré une première impression de simplicité extrême. En effet, vous aurez recours à l’utilisation de trois touches uniquement, pour effectuer les trois seules actions du jeu, à savoir l’attaque à l’épée, le saut et l’attaque spéciale. Votre attaque basique à l’épée pourra s’agrémenter d’une boule de feu pour peu que l’indicateur « magic » soit supérieur à zéro et que la barre de magie située juste en dessous soit dans le rouge. Autant vous dire que cette attaque magique vous sera très utile contre les boss pour attaquer tout en gardant vos distances, ce qui vous permettra de ne pas subir leur puissance dévastatrice. L’attaque spéciale quant à elle consistera en un nettoyage pur et simple de l’écran, ne laissant aucun survivant parmi vos ennemis (bien que cette attaque soit totalement inefficace contre les boss). Si elle vous sera très utile lors des phases d’action soutenues comprenant d’innombrables adversaires, vous devrez néanmoins l’utiliser avec modération puisque chaque utilisation ira piocher dans votre barre de vie. Une utilisation trop fréquente vous mettra ainsi très vite dans une situation très inconfortable. A noter qu’une fée apparaitra pour vous donner de quoi soigner vos blessures lorsque vous atteindrez un certain nombre de points. Vous aurez également l’occasion d’augmenter de niveaux selon vous prouesses dans les différents stages, vous permettant d’être plus résistant aux attaques ennemies. Cette possibilité, bien que simpliste, aura au moins le mérite d’octroyer une (très) petite dimension de RPG au gameplay.

De plus, chaque victoire contre un boss vous permettra d’obtenir une nouvelle épée qui renforcera la puissance de votre attaque chargée. Attention toutefois car vous faire toucher dans le niveau suivant aura pour effet de vous faire lacher cette nouvelle arme que vous devrez récupérer au plus vite sous peine de la voir disparaître définitivement. Une autre particularité parmi les plus intéressantes du gameplay résidera dans la présence d’équipiers qui viendront vous prêter main forte. Au nombre de huit (voleur, amazone, sorcier, prêtre, ninja, chevalier, homme-lézard et ogre), ils auront chacun leurs forces et leurs faiblesses et leurs aptitudes propres vous seront donc plus ou moins utiles selon les situations. Chacun d’entre eux sera un personnage à part entière disposant de sa propre barre de vie et profitant de tous les power-ups (très nombreux, vous les trouverez dans des coffres disséminés dans les niveaux qui seront parfois piégés, vous obligeant à être prudent) que vous ramasserez. Leurs niveaux augmenteront également rendant leurs attaques de plus en plus dévastatrices et utiles dans la réussite de votre quête. Globalement, vos alliés se contenteront de reproduire vos actions en les adaptant à leurs capacités, ce qui sera amplement suffisant pour un beat’em all. Pour vous assurer les services de ces personnages, vous devrez les libérer de leurs cellules au moyen de clés que vous trouverez disséminées dans les différents stages. Attention toutefois car libérer un allié entrainera immanquablement le remplacement de celui que vous aviez avant, puisque vous ne pourrez en avoir qu’un seul à la fois. Soyez donc attentif à ne pas ouvrir les portes sans discernement sous peine de perdre un allié précieux. Ce dernier conseil est d’autant plus pertinent du fait de la présence de mauvaises surprises derrière certaines portes qui, lorsque vous les ouvrirez, verront surgir des nuées d’ennemis. Enfin, le jeu viendra ponctuellement s’enrichir de quelques phases de plates-formes certes simplistes mais qui auront le mérite de venir quelque peu varier l’expérience de jeu. Excellent gameplay donc qui, sous ses allures simplistes, parvient à offrir au joueur tout un panel de possibilités toutes plus sympathiques les unes que les autres, le tout enrobé d’une précision et d’un temps de réponse des commandes des plus satisfaisants.

Durée de vie (15/20)

Côté longévité, Magic Sword s’en tire une fois de plus avec les honneurs. Offrant un challenge assez réduit dans les premiers niveaux (les ennemis ne sont vraiment pas très réactifs), vos adversaires vous auront souvent à l’usure au fil du grand nombre de niveaux que vous aurez à terminer pour enfin libérer le monde de la menace de Drokmar. Vous devrez en effet gravir les cinquante étages de la tour maléfique, certains d’entre eux étant gardés par un boss, boss qui vous poseront parfois de réels problèmes par leurs attaques d’une puissance impressionnante, leurs mouvements imprévisibles et leur grande résistance à vos coups. Un timing millimétré sera nécessaire pour vous en sortir sans trop de dommages contre ces redoutables adversaires. Ici, pas de sauvegarde. Vous pourrez cependant commencer votre aventure au niveau de votre choix (1, 5, 9, 13, 22, 26, 30, 33) ce qui vous permettra de reprendre votre aventure grosso modo là où vous l’aviez laissée, pour peu que vous n’ayez pas fait l’idiotie d’arrêter votre partie au niveau 40 par exemple. On aurait cependant apprécié la présence d’un mode deux joueurs, d’autant plus que la présence de vos alliés aurait rendu cette possibilité extrêmement aisée à mettre en place pour les développeurs… Bonne durée de vie malgré tout, d’autant que Magic Sword est le genre de jeux auquel on reviendra facilement une fois terminé juste pour le plaisir de casser de l’orc.

Conclusion (16/20)

Malgré le challenge peu élevé qu’il offre au joueur, Magic Sword reste un bon divertissement qui fait honneur à son illustre créateur. Associant une grande quantité de niveaux à une atmosphère des plus réussies, il ravira à n’en pas douter tous les fans de beat’em all qui pourront s’y essayer à tout petit prix.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza