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Magic Boy

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Magic Boy
??/08/1996
Edité par JVC
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Magic Boy
??/09/1994
Edité par JVC
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Empire Interactive
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari ST- Commodore Amiga-

Photo de la boite de Magic Boy
Magic Boy, capture d'écran Magic Boy, capture d'écran Magic Boy, capture d'écran
Il existe des jeux qui vous changent une vie de gamer. Des titres qui véhiculent tellement de bons souvenirs qu’ils gardent une place particulière dans l’esprit des joueurs, qu’ils soient plus ou moins âgés. C’est évidemment ce genre de jeux qui continuent à alimenter les discussions de nos jours, à juste titre. Oui mais voilà, vous rappelez-vous de cette petite cartouche qui prend la poussière au fond du placard? Mais si! Celui à la jaquette toute mignonne, qui avait su séduire Mamie ou votre grande Tante de Valenciennes, celle qui raffole de la camomille et des tapis en peaux de bête! La belle époque du jeu vidéo qui regorgeait de titres à la notoriété nulle mais qui tentaient par tous les moyens de percer d’une manière ou d’une autre en pinçant la corde sensible des proches parents! Nous avons un heureux élu à nos côtés qui illustrera brillamment le propos. Je vous laisse suivre le fil si le cœur vous en dit.

La magie? C’est pas sorcier! Euh...

Magic Boy se déroule dans un univers enfantin aux reflets cartoons qui tente de combler un océan de vide et d’incompréhension. Vous désirez, je suppose, quelques explications à ce sujet que je vais m’empresser de vous fournir. C’est simple, le titre ne propose absolument AUCUNE référence scénaristique. On sait tout juste que le personnage que l’on contrôle est un petit magicien grassouillet qui passe son temps à chasser des animaux et autres êtres bizarroïdes pour les intégrer dans ses tours (ou peut-être les empailler, qui sait...).

On aurait pu penser que les environnements traversés par notre David Copperfield en herbe puissent nous en apprendre un peu plus sur les intentions de ce dernier. Malheureusement il n’en sera rien. Tout cela est décousu et n’a servi qu’à étayer un soft en panne générale d’inspiration. Il en sera de même pour les protagonistes, puisque «Le Garçon Magique» ne se contentera pas d’attraper des lapins et des oiseaux à faire sortir d’un haut de forme. On trouvera aussi des missiles, des éléphants, des poissons, des crabes, des petits vaisseaux... Vous aurez j’en suis sûr compris le principe... Un véritable fourre-tout qui n’augure rien de bon...

Magie, Magie, et vos idées .... ont du génie?

Comme nous avons déjà eu l’occasion de le voir, Magic Boy se veut gentillet avec des airs de dessin animé pour enfants. Le charme opère donc lors des premières parties du joueur dans des décors colorés et sympathiques, où les ennemis déambulent d’un point à l’autre de l’écran, de façon parfaitement scriptée. Les textures sont assez fines et l’ensemble fait bonne figure graphiquement parlant pour un jeu 16 bits. Malheureusement, les décors deviennent rapidement répétitifs et ne parviennent pas à suffisamment se renouveler. L’aventure se découpe en «mondes» eux-mêmes subdivisés en huit petits levels distincts. Outre le fait que ces niveaux tombent du ciel, n’apportent rien de concret et cachent avec difficulté un manque d’inspiration général, ils seront littéralement retranscrits par paquets de huit à tous les «mondes». Seules l’architecture des levels, l’apparition des ennemis et quelques facettes de gameplay (cf. plus bas) différeront au final, ce qui est bien trop peu pour susciter l’intérêt chez le joueur lambda (surtout lorsque l’on sait où se situe le titre scénaristiquement parlant...). Cerise sur le gâteau, arrivé à la moitié du jeu, les développeurs se sont permis de recycler les quatre premiers grands mondes composant le parcours pour les ré-implémenter en appuyant sur le curseur de la difficulté, et cela, sans bouger d’un iota les backgrounds initiaux. Vous avez dit «manque d’inspiration??!!» Avec des noms aussi parlants que «Wet World», «Plastic Zone», «Sand Land» ou «Future Zone», ce n’est même plus la peine de se poser la question...

Je pourrais également continuer avec les créatures que l’on croisera tout au long de l’aventure, qui ne seront globalement que des sprites aux skins différents... Rien d’extraordinaire me direz-vous? Eh bien, cela rejoint juste le sentiment de pauvreté ambiante, dans le sens où les ennemis ne pourront finalement que tirer des projectiles pour se différencier... Comme je l’ai déjà dit, ce bestiaire moisi n’apporte lui non plus absolument rien de significatif.

Et notre héros dans tout ça? Eh bien, c’est un petit blondinet rondouillard qui ne doit absolument pas savoir ce qu’il est venu faire dans cette galère... [Un peu comme l’acquéreur de ce jeu, j’en conviens...] Il ne parle pas et ne dégage aucune émotion. Presque un hors-sujet pour le coup...

Seul l’aspect technique pourra se targuer de la mention «passable», avec relativement peu de bugs à déplorer, si l’on met de côté des hitbox vraiment capricieuses et quelques rares soucis de collision.

Vaincre, ranger, jeter.... vaincre, ranger, jeter..... (sauter?)

Magic Boy s’articule donc autour d’une cinquantaine de niveaux comme nous l’avons déjà esquissé. La recette sera on ne peut plus simple et se répétera en boucle, encore et encore... Vous contrôlez donc tout sauf Harry Potter et êtes capable de sauter et de lancer des petits projectiles grâce à votre baguette magique. Pas de «Reparo», «Endoloris» ou bien encore «Expelliarmus» comme on était (il)logiquement en droit de s’y attendre. Pour tenter de vous barrer la route, une multitude d’ennemis aussi stupides qu’incongrus qu’il faudra évidemment terrasser jusqu’au dernier pour espérer passer au niveau suivant.

Si l’on veut rentrer un peu plus dans le détail, chaque tableau disposera d’un quota de monstres à appréhender. Notre magicien devra donc les assommer d’un coup de baguette (les projectiles pourront varier suivant l’acquisition de certains bonus), les attraper et s’en débarrasser à l’aide de la touche X. Répétez ce processus jusqu’à avoir nettoyé le stage en cours, et il sera possible de passer au suivant. Attention cependant, les ennemis repopent si vous n’avez pas réussi à tous les annihiler à temps. Inutile de préciser que devoir se refarcir des stages de haut en bas est particulièrement pénible... A partir de cet instant, il est possible d’entrer dans une boucle infinie de l’espace-temps, puisque ce schéma perdurera inlassablement jusqu’à la fin du titre.

Du point de vue des spécificités et des entorses au règlement, on échappe au néant puisque le soft essaie de faire varier ses phases de jeu en proposant parfois de pouvoir switcher d’un côté ou de l’autre de l’écran. Il y aura également fort à faire avec des ressorts servant de tremplins, et quelques autres chutes mortelles. Je parlerai enfin des divers bonus accessibles en actionnant des interrupteurs ou en récupérant des items. On oubliera rapidement l’inutile système de points et les items correspondants, ainsi que la barre de vie visible en bas à gauche de l’écran, étant donné que les ennemis «one shot» notre «héros» (la double utilisation des guillemets est à souligner). Cela étant, l’ennui finit toujours par poindre et ces aspects restent insuffisants. Pire encore, à défaut de pouvoir proposer un challenge intéressant, Magic Boy devient rapidement rebutant une fois passé le premier monde. Les ennemis réapparaissent à tour de bras et la difficulté augmente énormément, tout cela dans des environnements déjà parcourus! Toujours plus de défauts pour décourager les quelques aventuriers qui n’avaient pas encore quitté le navire. Précisons tout de même que la durée de vie est de fait, très correcte, si l’on occulte toutes les tares que l’on a pu lister jusque là (attendez tout de même encore un peu, sait-on jamais...). Nous aurons ainsi droit à trois vies et trois continues en début de partie, avec des mots de passe tous les huit niveaux. Un système de progression apparemment adéquat, mais je doute qu’il ait vraiment servi à beaucoup de monde tant les possibilités sont limitées, l’intérêt quasi-nul, et le niveau de difficulté bien trop décourageant. J’oubliais, pour peu que vous vouliez vous débarrasser d’un ami IRL, proposez-lui donc de jouer à Magic Boy à tour de rôle, car oui c’est possible! Mais à l’instar du mode solo, ça n’a aucune forme d’intérêt...

C’est la même CHAN-SON!

Comme dans tous les autres compartiments du jeu, la trame sonore ne peut s’empêcher de tomber dans des travers ahurissants. Le problème principal vient de la répétitivité de l’ensemble. Ainsi, les huit premiers niveaux seront accompagnés de la même rengaine d’environ une minute que vous ne pourrez plus supporter après quelques parties; et le changement tant attendu n’interviendra qu’au deuxième monde, lui-aussi s’étalant sur huit levels... ETC...

Comble de la détestation, vous êtes au courant que les développeurs ont recyclé les niveaux une fois arrivé à la moitié du jeu? Eh bien ce sera la même chose pour la musique, que l’on se fera un pur plaisir de retrouver évidemment... Non franchement, cet aspect sonore illustre bien le propos général, à la limite du je-m’en-foutisme...

Il est vraiment temps que ça s’arrête... 7/20

Magic Boy arriverait presque à susciter la pitié et la compassion chez le testeur que je suis. Ce jeu manque tellement de diversité, d’une quelconque forme d’identité et j’en passe pour paraître intéressant qu’on arriverait presque à lui trouver des excuses... Malheureusement, le couperet tombe et l’illusion ne tient guère que quelques parties. Un titre qui ne contentera personne et certainement pas les jeunes joueurs auxquels il était pourtant destiné, trop difficile et totalement dénué d’intérêt qu’il est...


Article publié le 07/10/2014 Jeu testé par Hijaki