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Lufia and the Fortress of Doom

Section Test.


Estpolis Denki
25/06/1993
Edité par Taito Corporation
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Lufia & the Fortress of Doom
04/12/1993
Edité par Taito Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo DS- Nintendo Game Boy Advance-

Photo de la boite de Lufia and the Fortress of Doom
Lufia and the Fortress of Doom, capture d'écran Lufia and the Fortress of Doom, capture d'écran Lufia and the Fortress of Doom, capture d'écran
Il est dommage de constater que certaines séries de RPG ont purement et simplement été mises au placard. Lufia fait partie de cette catégorie. Hormis quelques (ré)-éditions sur Gameboy et DS pour les plus récentes, des remix et bidouillages des versions précédemment sorties, aucun réel nouvel épisode n’est prévu. Un véritable gâchis !

Il y a bien longtemps…

…un siècle, pour être précis, quatre êtres maléfiques répondant au nom de Sinistrals tentèrent de régner sur le monde. Fort heureusement quatre héros, devenus légendaires, les firent passer de vie à trépas. Depuis, la paix règne sur le monde (…pour les 100.000 ans qui viennent…Pardon je m’égare !). Cependant, depuis quelques temps, les monstres refont surface de ci de là, jusqu’à attaquer un village proche d’Alékia, votre ville natale… Ceci a pour résultat d’inquiéter leurs proches voisins. En tant que soldat de l’armée royale et descendant de Maxim, l’un des héros de la légende, vous décidez, dans un premier temps, d’aller enquêter sur place, seul, pour ne pas créer la panique. Une de vos amie d’enfance, Lufia, décide à votre grand dam de vous accompagner coûte que coûte. Les relations que vous entretenez avec elle depuis l’enfance vont au-delà de l’amitié, bien que vous tentiez de ne laisser rien paraître, même si les habitants et vos autres camarades ne sont pas dupes.

Une fois arrivés sur le lieu des attaques, vous ne pouvez que constater les dégâts matériels et surtout humains (certains avant de rendre leur dernier souffle dans vos bras, vous conseillent de fuir). Vous décidez de poursuivre votre exploration, quand tout à coup vous vous retrouvez face-à-face avec un puissant ennemi répondant au nom de Gadés…. Gadés, ce nom ne vous est pas inconnu… Et pour cause, il ne s’agit ni plus ni moins que l’un des quatre Sinistrals vaincus par votre aïeul il y a un siècle ! Alors que vous ordonnez à Lufia de fuir, vous engagez le combat qui se solde par votre défaite en moins d’un tour. Vous laissant pour mort, Gadés retourne vaquer à ses occupations. C’est alors que Lufia vient à votre secours et soigne vos blessures.

De retour dans votre cité, vous rendez compte des événements à votre souverain. Devant cette menace, celui-ci vous demande de trouver du soutien dans les autres royaumes du monde. Au fur et à mesure de votre progression de plus en plus de monstres viendront vous mettre des bâtons dans les roues, vous confortant dans l’idée que vous êtes plus important que vous ne le pensiez. Parviendrez-vous, comme votre aïeul, il y a cent ans, à le vaincre ?

Le jeu

Lufia ouvre sur une introduction peu banale : vous dirigez quatre héros (les héros de la légende en fait) dont les stats feraient rêver plus d’un joueur de RPG, blindés d’herbes de soins et autres élixirs fort utiles, ainsi que d’armes et armures dévastatrices… Et ne parlons pas des sorts à faire pâmer de bonheur n’importe quel magicien ! Ceux-ci s’apprêtent à combattre Gadés et ses sbires. Le combat qui s’engage est, comme il se doit, féroce et dévastateur, mais bon vous ne craignez pas grand-chose… A ce propos (même si je l’ai déjà dit lors du test de Lufia II), si vous possédez les deux jeux et que vous n’y avez jamais joué, je vous conseillerai de commencer par le deuxième épisode ; dans le cas contraire, sachez que vous vous « flinguerez » la fin de ce dernier.

A savoir, également, que Lufia nécessite un levelling très poussé afin de progresser régulièrement et ne pas mourir bêtement à l’entrée du prochain donjon… Dans son déroulement, le jeu reste dans le schéma classique : ville-donjon-ville. De plus vous ne risquez pas de vous perdre dans votre quête car les PNJ vous soufflent à chaque fois la prochaine étape à franchir. On peut même dire qu’ils insistent lourdement !

N’hésitez pas à visiter toutes les habitations ou de mouiller les pieds dans les mares corrosives afin d’y glaner quelques items plus ou moins précieux. Dans les bourgades vous trouverez les traditionnels vendeurs d’armes, armures, items, ainsi que l’auberge vous permettant de regagner vos HP/MP et la chapelle où le pasteur vous autorisera à sauvegarder gratuitement. Il pourra également, contre espèces sonnantes et trébuchantes, « désensorceler » vos persos ou de les ressusciter. Ces sommes varient suivant le niveau de vos compagnons. Petite remarque, si vous perdez la partie, une fée vous ramènera au dernier point de sauvegarde, sans que vous ne perdiez l’expérience ou objets acquis, mais passer par l’auberge ne redonnera pas les points de vie perdus par vos persos : il faudra absolument passer par la chapelle auparavant…. Un système qui se révèle quelque peu contraignant... et onéreux !

Vous aurez accès, au cours du jeu, à ce que l’on peut appeler une quête secondaire. En effet il vous sera donné l’opportunité d’explorer une caverne, afin d’y trouver différents objets introuvables ailleurs que vous pourrez vendre ou conserver, on ne sait jamais… A noter que l’accès aux différents niveaux se fait suivant le niveau d’expérience de vos personnages.

En parlant de vos compagnons, votre équipe se composera, en tout et pour tout, de quatre persos maximum (vous compris) et vous la formerez relativement tôt dans le jeu. Celle-ci se composera de vous (tant qu’à faire), Lufia (la magicienne de service), Aguro (the warrior) et Jerin (soigneur et archer à ses heures perdues).

Graphismes

Dans l’ensemble les graphismes de Lufia sont agréables, bien que « flashy » par moments. Les habitations font un peu comme si elles étaient construites en blocs de Lego. Leurs intérieurs sont très spartiates. Les donjons vont de la traditionnelle grotte, dont le rendu fait…euh… très grotte… à la tour pas très jolie avec ses plafonds quadrillages afin de cacher le contenu des autres pièces. Mais bon pour un jeu faisant partie des premières vagues sur SNES il s’en tire honorablement.

Les ennemis sont relativement variés, contrairement aux PNJ, dont les différentes catégories se comptent sur les doigts d’une main. Le look de vos héros est sobre, hormis la chevelure feu du perso principal, très rouge. Les différentes armes et armures ne changent pas leur aspect, ce qui est un peu dommage (oui j’aime bien le tuning de héros de RPG !).

Jouabilité

La fréquence des combats, sur la carte ou dans les donjons, est élevée : un combat toutes les deux/trois secondes environ. Alors certes, cela permet de grappiller des points d’expérience pour monter de niveau, mais çà casse également le rythme, voire parfois autre chose... Le système de combat est des plus classiques, il se compose de cinq choix possibles : la défense, l’attaque, la magie, l’utilisation d’items ou la fuite.

L’utilisation de ces derniers est d’ailleurs très fouillis : les armures, armes et artefacts côtoient les items. Tout est trop serré, les quantités ne sont pas face aux items auxquels elles font référence. Et, s’il est possible de procéder à un rangement ou classement, ce dernier se révèle peu pratique.

L’autre GROS point négatif concerne les combats eux-mêmes. Les ennemis ne peuvent être attaqués que par groupe et non en individuel. Explications : prenons l’exemple d’une attaque par trois chauves-souris et deux loups. Si l’on choisit les loups, lors de leur tour d’attaque, vos persos taperont au hasard un des trois, pas forcément le même. Je dirai surtout pas le même, comme çà le combat dure plus longtemps et vous vous en prenez plus dans la tronche. Si par malheur, ils lockent le même et que ce dernier ait déjà été tué, vous aurez droit à un beau coup d’épée dans l’eau (couronné par un « miss !»). Bien entendu, chacun de vos personnages correspond, quant à lui, à un «groupe». De fait, vous êtes désavantagé, car si l’un de vos persos meurt, un autre sera automatiquement locké…lui. De plus, vos adversaires ont la fâcheuse tendance d’user et d’abuser de sorts agressifs, faisant descendre vos points de vie à vitesse grand-V.

Musiques

Dans l’ensemble les orchestrations sont sympathiques. Dédicace spéciale pour la musique des combats qui, une fois n’est pas coutume, ne vous soûle pas, malgré le nombre élevé de confrontations. C’est assez rare pour être souligné.

Verdict :

Lufia est un bon RPG, qui aurait pu être meilleur si le système de combat avait été mieux pensé et le menu des items moins foutoir (oui je tatillonne). Heureusement, il est à noter que ces défauts ont été corrigés pour sa suite. J’attends (vainement) un nouvel épisode de cette série.

Graphismes : 14/20
Animation/ jouabilité : 13/20
Musiques/bruitages : 14/20

TOTAL : 14/20


Article publié le 09/05/2011 Jeu testé par Le_Marbrier