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Logos Panic

Section Test.


Logos Panic : Goaisatu
17/11/1995
Edité par Yutaka
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Puzzle-Game
Développeur: Yutaka
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Logos Panic
Logos Panic, capture d'écran Logos Panic, capture d'écran Logos Panic, capture d'écran
Prenez une Super Famicom et demandez-lui de fournir un jeu original ! Plongez dans la montagne de titres qu’elle échafaudera, fouillez encore et encore jusqu’à mettre la main sur une drôle de boite, plutôt laide et dont le titre ne vous évoquera absolument rien. Tournez là et vérifiez qu’une image vous montre un assemblage incompréhensible de symboles, alignés sur une grille. Vous y êtes ? bien ! Vous venez de dénicher un ovni vidéoludique du nom de Logos Panic. Respirez un grand coup, prenez votre élan et sautez à pieds joints dans le test qui lui est dédié !

Scénario non significatif

Vous êtes employé(e) de bureau, luttez contres vos collègues et la hiérarchie afin d’obtenir… rien ! Le jeu n’offre aucune récompense... Niveau scénaristique c’est le néant puisque passé quelques phrases en guise d’introduction et quelques mots supplémentaires entre les niveaux, rien ne fait avancer une quelconque intrigue. Et surtout pas l’écran de fin qui vient se greffer au dernier affrontement remporté comme un cheveu dans une soupe !

Réalisation 5/20

Poussons ensemble le cri de l’opprobre, frères victimes de la laideur ! Vous êtes prêts ? BOUUUUUH ! BOUUUUUH. Yutaka, développeur de notre titre n’a vraiment pas poussé loin la recherche graphique. Imaginez un style caricatural du genre de celui trouvé dans les courtes bandes dessinées illustrant parfois les journaux. Transposez cela à un journal nippon et vous obtiendrez l’essence du style des personnages. Ceux-ci ne sont pas particulièrement laids, c’est un style comme un autre et étant donné l’atmosphère du jeu on peut même dire qu’ils collent assez bien à l’ensemble ! Mais bon sang, pourquoi ne pas avoir pris trois minutes pour inclure des graphismes de fond dignes de ce nom et des écrans de sélection, victoire ou défaite un tant soit peu agréables à l’œil ? Paresse ? Faute de moyens ? Manque de talent ? Nous ne le saurons jamais mais une chose est certaine, le jeu est laid ! Heureusement son genre ne nécessite que peu d’animation car avec ses quatre mouvements et demi il déçoit et laisse à penser que décidément ses créateurs étaient en manque d’inspiration. Au moins peut-on dire que du coup, Logos Panic s’en sort plutôt bien en ce qui concerne la fluidité…

Gameplay 13/20

Après les deux premiers paragraphes que vous venez de lire, vous devez vous demander ci le jeu vaut que vous vous donniez la peine de lire la suite du test ? Sans délai je vous réponds oui ! Lisez la suite et voyez pourquoi le jeu mérite d’être joué !

Le principe du jeu s’apparente à celui d’un puzzle game. Vous disposez, tout comme votre adversaire, d’une grille de six cases sur six. Au milieu de l’écran, deux petites fenêtres vous indiquent quelles seront les deux prochaines pièces à venir. Ces pièces sont en réalité des Katakana, autrement dit, des sons du syllabaire japonais, écrits sur des morceaux de papier, chacun étant de la taille d’une case d’un tableau. Votre mission, si vous l’acceptez, consistera à placer sur les grilles, les sons sélectionnés par vos soins afin de former des mots de trois à six pièces qui une fois formés disparaitront de votre tableau, vous évitant de le remplir et par la même de perdre, tout en envoyant à votre adversaire divers malus.

Voila pour le principe mais qu’en est il de l’intérêt du jeu, surtout pour un non japonisant ? Il eut peut être été intéressant d’inclure un système de jeu autorisant la création de n’importe quel mot du dictionnaire japonais mais afin de rendre le jeu plus attrayant certainement, et surtout, plus jouable, les développeurs ont fait en sorte de ne pouvoir éliminer que trois mots par personnage. Nul besoin n’est de parler la langue de nos amis programmeurs puisqu’en permanence ces mots sont affichés sous la grille que vous tentez de défendre ! Bien entendu il faudra à chacun quelques minutes pour se familiariser avec les pièces/ Katakana mais cette familiarisation ne pose pas de problèmes particuliers, en tous cas pas plus que ne peut en poser l’apprentissage des règles de déplacement des pièces d’échec ou encore l’apprentissage de la manipulation d’une manette de huit boutons ou plus. Bref ce n’est pas le côté « écriture japonaise » qui pourra servir d’excuse aux éventuels réfractaires !

Passée l’assimilation des sons viendra se poser la période d’apprentissage du jeu en lui-même. Encore une fois rien de difficile puisqu’une fois le concept assimilé n’importe qui pourra jouer. N’importe qui ne veut cependant pas dire n’importe comment ! Et c’est là que notre titre prend toute sa valeur. Manipuler Logos Panic en se contentant de lignes de mots uniques relève de l’incompétence, utiliser la seconde caractéristique des tableaux, à savoir, la division des cases le composant pour engendrer de belles réactions en chaînes, voila où est le plaisir ! D’autant plus que le jeu, austère par ses graphismes et son animation, tend à hypnotiser quiconque y joue de par la longueur des affrontements. Il n’est pas rare de jouer dix minutes contre un adversaire, qu’il soit humain ou informatique. Mais cette longueur n’est pas un défaut de concept, c’est un élément révélateur du manque de maîtrise d’un joueur ! Les cases composant le tableau sont donc divisées en neuf points. Chaque point désigne soit le milieu d’un côté d’une case, soit un des quatre sommets d’une case, soit simplement le milieu de ces dernières.

Durant une partie un curseur bouge en permanence verticalement à l’intérieur du tableau d’un joueur. Ce dernier ne peut stopper ce mouvement mais peut en revanche modifier la colonne dans laquelle il se meut. Jouer de lenteur ou de rapidité pour prendre une pièce nécessaire à votre stratégie est la première phase d’un jeu construit. Utiliser un des points figurant sur les cases pour affirmer votre stratégie en est le deuxième ! Concrètement, placer une pièce quand le curseur passe sur le centre d’une case, pose ladite pièce en son centre, la poser sur un des autres points fera glisser une pièce déjà posée sur la case, dans la direction indiquée par le point. On comprend immédiatement que de longues réactions peuvent s’obtenir ainsi pour enchainer création de mot sur création de mot et noyer l’adversaire sous un ras de marée de papier vierge (des malus remplissant le tableau mais pouvant être remplis) et accessoirement sous une pluie d’effets gênants puisque comme je l’ai déjà dit, différents mots engendrent différents malus propres à chacun.

Si Logos Panic est donc agréable et plus tactique qu’il n’y paraît au premier abord, il faut cependant être honnête, le jeu se révèlera accrocheur pour quiconque essayera de le maîtriser et seulement pour ceux-là ! Nous sommes en effet face à quelque chose qui se veut simple de concept mais complexe à mettre en œuvre à haut niveau. Reste que le gameplay est capable de dévoiler toute sa mesure en versus entre joueurs expérimentés!

Bande son 4/20

A l’image de tout ce qui n’est pas le gameplay dans ce titre : pauvre !
On fait le tour de la bande son en quelques parties. La longueur de chaque piste est très faible et celles-ci tournent donc rapidement en boucle au risque d’entêter. C’est assez regrettable dans la mesure où les partitions avaient un petit quelque chose d’étrange, de différent, voire d’agréable sans parvenir, jamais, à s’éloigner du médiocre. La plupart est quand même bien adaptée au style graphique.

Durée de vie en solitaire : 4/20 / en versus entre bons joueurs : 15/20

Faible en solo : les opposants ne sont pas coriaces et même si plusieurs personnages cachés font leur apparition, le jeu se termine en deux heures maximum. Il faut voir Logos Panic comme un titre qui tire son épingle du jeu en versus contre des humains, comme la plupart des puzzle game, mais en jouant convenablement de surcroit !

Conclusion joueurs ouverts d’esprit et curieux: 13/20 / joueurs exigeant sur l’enrobage et impatients : 2/20

Pour peu qu’on y accroche, ce titre montre un potentiel intéressant qu’il aurait été judicieux de mieux mettre en valeur par un enrobage adéquat. Une suite aurait pu corriger tous les défauts qui font de Logos Panic une cartouche réservée aux curieux ouverts d’esprit et prêts à bien analyser le gameplay pour s’amuser… il ne leur restera plus qu’à trouver un comparse et ce sera certainement le plus difficile !


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tanuki