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Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Jurassic Park Part 2 : The Chaos Continues
??/11/1994
Edité par Ocean
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Jurassic Park Part 2 : The Chaos Continues
09/12/1994
Edité par Ocean
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Ocean
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues
Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues, capture d'écran Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues, capture d'écran Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues, capture d'écran
Un an après nous avoir fait frémir avec les élucubrations du célèbre paléontologue Alan Grant, les petits gars de chez Ocean nous ont concocté une suite tranchant clairement avec le premier opus. Bien entendu, il est encore question d’un modeste Homo Sapiens Sapiens parachuté au beau milieu d’une jungle préhistorique sombre et dangereuse, peuplée d’étranges créatures venues du fond des âges et prêtes à en découdre. Saupoudrez le tout avec un conflit entre multinationales se disputant les ruines d’un parc moribond et vous obtiendrez Jurassic Park PART2 : The Chaos Continues…

Scénario :

L’action se déroule entre les films « Jurassic Park » et « Le Monde Perdu » sur Isla Nublar, l’île du parc. Vous incarnez un mercenaire à la solde d’Ingen Corporation, la firme de biotechnologie de John Hammond, le milliardaire mégalomane. Après le désastre du premier film (les animaux s’échappant de leurs enclos juste avant l’ouverture prévue du parc, incident coutant la vie à plusieurs personnes et condamnant dans l’œuf par la même occasion le projet du Parc Jurassique), l’île est devenue un eldorado pour les adversaires d’Ingen, qui y voient l’occasion de s’approprier des recherches confidentielles et de précieux spécimens. Le joueur sera donc confronté à Biosyn, concurrent direct d’Ingen dans le domaine biotechnologique, employant des méthodes plus que douteuses pour arriver à ses fins (c’est d’ailleurs Biosyn, qui avait payé le responsable informatique Dennis Nedry afin d’obtenir les embryons de dinosaures mis au point par Ingen dans le premier film). Après avoir été « parachuté » par hélicoptère pour rétablir l’ordre, vous affronterez scientifiques et mercenaires du camp adverse en sus des mastodontes préhistoriques bien entendu. A noter une grande permissivité des développeurs concernant les espèces de dinosaures du parc…

Réalisation :

Le soft est globalement d’une bonne qualité ; votre personnage répond au doigt et à l’œil et les différentes actions disponibles s’enchainent parfaitement. L’environnement dans lequel vous évoluerez (forêts, montagnes, grottes volcaniques, installations souterraines…) est varié et agréable à parcourir. Certains niveaux se ressemblent cependant, dès que vous entendrez parler d’installations souterraines, vous aurez droit au même complexe à chaque fois. On pourra reprocher aux décors d’être un peu ternes, mais cela renforce l’idée d’oppression et de stress voulue par les développeurs. Les dinosaures, bien que peu nombreux (à peine une dizaine), sont bien modélisés et leurs déplacements sont convaincants malgré quelques bugs de collision. Vous aurez également affaire à pas mal de vos congénères, aisément reconnaissables : simple sbire, scientifique, lance-flamme et autres lance-roquettes seront de la partie. Avant chaque mission, un descriptif sur une sorte de tablette numérique (Ipad ? des précurseurs chez Ocean ?) vous guidera sur les actions à accomplir, pas d’artifices, pas d’images mais une idée qui a son charme et qui renforce votre statut de mercenaire chargé d’une mission en terrain hostile.

Gameplay :

Vous aurez accès dès le départ à six missions à effectuer dans l’ordre de votre choix. Une fois la première d'entre elles menée à bien, une autre, chronométrée, vous sera imposée. Ce schéma se répète jusqu’à avoir rempli toutes les missions de départ. Le jeu n’est pas difficile en soit, le problème avec les missions chronométrées ne vient pas du temps lui-même, mais bien du fait que les stages sont souvent labyrinthiques. Je prends comme exemple le stage des nids de ptéranodons (gros reptiles volants), dans lequel vous déambulerez de corniches en corniches jusqu’à atteindre des grottes dont l’entrée sera signalée par des flèches ; or, on pourrait croire que les développeurs nous auraient quelque peu facilité le travail en nous indiquant un chemin tout tracé parmi ce dédale. Que nenni, toutes les entrées de grotte sont fléchées, ce qui fait que l’on arrive très souvent à la fin du temps imparti sans avoir trouvé le bon chemin, une petite déception de ce côté.

Les objectifs de mission seront divers et variés, vous devrez échapper au terrible Tyrannosaure à bord d’une jeep, empêcher les hommes de Biosyn de prendre le contrôle d’une station de communications, protéger l’enclos des gallimimus (dinosaure autruche), retrouver un de vos scientifique perdu dans la forêt, sécuriser un bâtiment infesté de vélociraptors… Autant dire que même si certains niveaux sont ardus, on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Pour mener à bien vos objectifs, vous disposerez de six armes différentes, interchangeables avec les boutons L et R, trois très efficaces contre les dinosaures et trois autres utiles contre vos congénères humains. Les trois types d’armes se répartissent ainsi : petit calibre (en munitions illimitées), moyen puis gros calibre. Vous débuterez avec cent balles de moyen calibre et vingt de gros calibre. Lanceur de décharges électriques, grosses seringues et fusées explosives contres les dinos, mitraillette au coup par coup, sulfateuse et lance grenade contre les humains. Vous pourrez bien sûr trouver des munitions tout au long du jeu et vous aurez même le luxe de choisir entre moyen et gros calibre, les munitions ainsi récupérées étant les mêmes que celles de l’arme sélectionnée.

Étant donné les dangers inhérents à l’île, des trousses de soin seront disposées sur votre chemin, car il n’est pas rare de se faire attaquer par les résidents. Ces trousses vous redonneront la moitié de votre jauge de vie, donc autant le dire tout de suite, prenez le temps de fouiller un petit peu plus loin que la flèche qui vous invite à rentrer dans une grotte ou un buisson, cela vous rendra bien des services ! Outre le temps déjà mentionné, un petit compteur représentant le logo de Jurassic Park se trouve à la droite de votre barre de vie, c’est un compteur de dinosaures ; en effet, vous êtes employé par Ingen, propriétaire de tout ce petit patrimoine génétique et vous avez l’ordre d’épargner le plus possible vos chères créations. Il est donc fortement recommandé, quand vous rencontrerez des dinosaures, d’utiliser le moyen calibre (seringues tranquillisantes) qui aura pour effet, vous vous en doutez, d’endormir les monstres ; recommandé, mais pourquoi me direz-vous ? Et bien c’est simple, si le compteur arrive à 50, vous perdrez une vie. Les velociraptors, seront fort heureusement exempts de ce comptage, vous pourrez donc vous défouler sur cette vermine qui pullule sur l’île ; mais attention, si les raptors s’avèrent être des cibles parfaites, il n’en va de même avec TOUS les carnivores, ainsi, le dilophosaure cracheur de venin vous attaquera et si vous le tuez, un de moins au compteur, donc prudence.

Ajoutez à cela un petit mode à deux joueurs fort sympathique (pour l’époque), qui permet à un de vos amis de venir vous prêter main forte dans l’aventure et sur le même écran. Vous devrez certes vous partager munitions et trousses de soins mais un renfort est toujours appréciable dans ce genre de situations.

Il faudra compter sur une quinzaine de niveaux, ce qui est honorable, mais tout dépendra de la faculté du joueur à être (ou ne pas être… telle est la question ?) rebuté par des niveaux où l’on se perd, par une corniche invisible à l’écran (j’entends par invisible le fait qu’il faille sauter dans le vide pour avancer) mais obligatoire pour la suite de l’aventure, par une mauvaise chute de très haut qui tue sur le champ… Sans compter qu’il n’y aura pas de checkpoints pour vous aider, que vous n’aurez en tout et pour tout que six vies à disposition, qu’il n’est pas possible d’en récupérer pendant votre parcours et qu’il n’y a pas de système de sauvegarde ! En un mot, bon courage !

Bande-Son :

Des musiques épiques vous accompagnent au gré de vos aventures. Toutes dans le ton, certaines sont malgré tout extrêmement répétitives, à tel point qu’il est conseillé de couper le son à cet instant précis (au cas où elle serait couplée à un niveau labyrinthique) sous peine de voir s’évader sa Super Nes par la fenêtre… Mention spéciale aux cris des dinosaures qui sont retranscris de manière admirable, à l’instar du film. En revanche, très peu de dialogues ou de paroles pour nos amis les humains, qui, séquence d’intro mise à part, seront totalement muets, votre avatar le premier.

Conclusion : 14/20

Sans transcender les foules, les gars de chez Ocean nous font passer un moment sympathique en compagnie de leurs terribles créatures. Avec un gameplay bourrin mais des objectifs variés, le résultat n’est pas mauvais. Il faudra cependant faire preuve de patience et d’abnégation pour en venir à bout tant certains passages sont corsés. Si l’on pardonne au titre sa difficulté alourdie par un comptage de vies obscur, un système de sauvegarde inexistant et une progression « à l’aveuglette », tout les ingrédients sont réunis pour faire de vous le sauveur de Jurassic Park !


Article publié le 07/10/2010 Jeu testé par Hijaki