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Home Alone

Section Test.


Home Alone
11/08/1992
Edité par Altron
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Home Alone
??/12/1991
Edité par THQ
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Home Alone
01/01/1992
Edité par Altron
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Imagineering inc
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Commodore Amiga- Nintendo Game Boy- Nintendo Nes- PC- Sega Game Gear- Sega Master System- Sega Megadrive-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Home Alone
Home Alone, capture d'écran Home Alone, capture d'écran Home Alone, capture d'écran
Il est de notoriété publique que les jeux tirés de films sont rarement à la hauteur. Quelques perles, comme Stargate ou Super Star Wars parviennent bien à tirer leur épingle du jeu mais la qualité de ce genre de titres est bien souvent largement en dessous de celle des œuvres dont ils sont tirés… Néanmoins, si certains parviennent tout de même à rester supportables pour le joueur, d’autres sont une véritable insulte envers la console sur laquelle ils sont sortis. Alors quand un Home Alone sort en 1991 sur Super Nintendo, votre serviteur ne peut que s’insurger devant une telle pollution de la splendide ludothèque de cette grande dame !

Scénario (-)

Comme son nom l’indique, Home Alone n’est autre que l’adaptation du film éponyme (plus connu sous le nom de « Maman j’ai raté l’avion ») sorti fin 90, et mettant en scène un jeune garçon du nom de Kevin oublié à la maison par ses parents pendant les fêtes de fin d’année. Il ne va cependant pas avoir le temps de s’ennuyer puisque deux cambrioleurs aussi idiots que maladroits vont tenter de dévaliser sa maison. Hélas pour eux, le jeune Kevin a plus d’un tour dans sa manche et va se faire un devoir de contrecarrer les plans des deux malfrats. Je me rappelle avoir vu ce film étant tout gamin, et il faut bien reconnaitre qu’il faisait son petit effet à l’époque avec ses gags à profusion, certes assez peu originaux, mais admirablement mis en scène. Malheureusement, le soft n’a pas su profiter de l’aura du long métrage…

Durée de vie (2/20)

Le but ultime de votre aventure sera donc de récolter tous les objets de valeur éparpillés aux quatre coins de la maison, et de les balancer dans le coffre-fort situé au sous-sol, via le vide-ordures (logique, tous les vide-ordures mènent aux coffres-forts !). Pour cela, le jeune Kevin devra fouiller son foyer de fond en comble. Au passage, il m’a rarement été donné de voir une famille aussi bordélique, puisque trouver des bijoux dans les plantes ou de la bouffe dans les commodes et la douche sera ici monnaie courante. Bien entendu, le gamin ne pourra transporter qu’un nombre limité d’objets simultanément (six pour être exact) et devra donc vider son butin régulièrement. Une fois le nombre requis de richesses sauvegardé, il faudra passer à une nouvelle partie de la maison. En tout, ce seront quatre niveaux que vous devrez nettoyer de tous leurs objets de valeur, quatre niveaux dans lesquels vous rencontrerez trois types d’ennemis différents dont l’intelligence artificielle est comparable à celle d’une huitre clouée sur une porte, mais qui ont visiblement un téléporteur à leur disposition. Bref, un jeu désespérément facile et incroyablement court. Paradoxalement, ce n’est pas pour autant que vous en viendrez à bout, puisqu’il y a fort à parier que l’immonde cartouche réintégrera son placard avant la fin de la demi-heure nécessaire pour boucler l’aventure.

Gameplay (3/20)

En effet, tout semble avoir été mis en œuvre pour dégouter à jamais le joueur des plaisirs vidéoludiques. Prenons tout d’abord le gameplay, qui est un modèle de médiocrité. Vous contrôlez donc Kevin dans une vue de côté assez classique. Seules trois touches sur les six disponibles (spectre de la version Megadrive ?) sont utilisables pour les trois uniques actions réalisables dans le jeu : saut, tir et changement d’ « arme ». Qui eut cru qu’avec trois touches, ces messieurs d’Imagineering nous livreraient un tel concentré de médiocrité. Le saut tout d’abord, incroyablement mal géré puisque ne permettant pas d’influer sur la trajectoire une fois en l’air, se terminera immanquablement par une glissade à faire pâlir d’envie Tony Hawk.

Concernant les armes disponibles, vous regarderez avec stupeur vos adversaires se tordre de douleur sous les coups de votre redoutable pistolet à eau ! Vous n’aurez d’ailleurs pas toujours le temps de tirer puisque chaque commande arrivera avec quelques secondes de retard par rapport à votre pression sur la touche concernée. Même les déplacements sont d’une pénibilité incroyable, avec un Kevin semblant peser une tonne et des embuches ne pardonnant aucun écart. Marchez sur un jouet, et vous perdrez de la santé. Recommencez trois fois de suite et vous serez amputé d’une vie. On notera également des phases de jeu exaspérantes comme le fait de devoir rester pendant deux bonnes minutes à sauter sur place comme un idiot, afin de faire tomber un bijou posé sur une table que l’affreux Kevin ne peut pas atteindre malgré qu’il la dépasse d’au moins cinquante centimètres… Un gameplay épouvantable donc, qui ne s’avère malheureusement pas être la pire aberration présente dans ce jeu.

Réalisation (2/20)

Petite mise en situation : votre meilleur ami a tenté de se suicider en avalant des médicaments en trop grande quantité. Vous arrivez à temps et devez le faire vomir pour lui sauver la vie. Malheureusement, aucun vomitif dans l’armoire à pharmacie, et vous ne souhaitez pas vous en mettre plein les mains en fourrant vos doigts dans le fond de la gorge. Votre regard est alors attiré par une SNES flanquée de Home Alone dans son port cartouche. Vous prenez alors conscience que votre ami est sauvé ! Vous allumez la console, et ce dernier renvoie instantanément les médocs et toute la bouffe non digérée de la semaine sur le beau tapis à cinq cent euros ramené directement d’Inde.

Vous l’aurez compris, le principal but de ce paragraphe sans queue ni tête était de vous faire comprendre le degré de nullité des graphismes présents dans ce Home Alone. Les couleurs criardes des décors ne parviennent même pas à faire oublier leur aspect carré faisant passer Super Mario Bros pour un univers tout en courbes. Et que dire de la modélisation exécrable des personnages, qui n’a d’égale que leur animation se décomposant en deux phases différentes ? Le soft est clairement un hommage à la Nes, puisqu’il propose des graphismes du même acabit que cette dernière. Et encore, on ne m’ôtera pas de l’idée que les jeux de dernière génération de la 8 bits étaient nettement plus réussis visuellement parlant (je pense notamment à Megaman 6). Au final, cette laideur n’est qu’un détail en comparaison du mauvais gout flagrant présent dans l’identité graphique du soft…

Bande son (1/20)

Et que dire de la bande son, qui représente l’apothéose de ce concentré d’ignominies. A mi chemin entre une craie sur un tableau noir et une sonnerie monophonique de téléphone portable, les différents « thèmes musicaux » vous fileront une migraine au bout de quelques minutes (secondes ?) de jeu. Les développeurs auraient dû prévoir un bundle comprenant la cartouche et une boite d’aspirine… S’y ajouteront quelques bruitages d'une pauvreté navrante, contribuant grandement à la médiocrité de l’ensemble faisant passer la musique Tecktonik pour du Mozart.

Conclusion (2/20)

Au final, l’un des screens que je vous laisse le soin d’identifier résume assez bien votre réaction lorsque vous déciderez d’essayer Home Alone, qui semble avoir été développé par des sourds/aveugles. Qualifier un tel jeu de bouse serait faire injure aux défections bovines. Le seul plaisir que vous pourrez ressentir en jouant à ce titre donnant un tout nouveau sens au mot « médiocrité » sera de balancer la cartouche dehors et d’y flanquer le feu…


Article publié le 28/03/2012 Jeu testé par Manuwaza