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Final Fight 3

Section Test.


Final Fight Tough
22/12/1995
Edité par Capcom
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Final Fight 3
??/01/1996
Edité par Capcom
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Beat'em All
Développeur: Capcom
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Final Fight 3
Final Fight 3, capture d'écran Final Fight 3, capture d'écran Final Fight 3, capture d'écran
Après un premier opus adapté de l'arcade suivi par deux volets incomplets, puis d'une suite à l'intérêt relativement douteux, Capcom nous livre en 1995 l'ultime chapitre de la trilogie Final Fight sur Super Nintendo. Il s'agira toujours d'un beat'em all en scrolling horizontal comme vous pourrez vous en douter, cependant, ce Final Fight sera placé sous le signe du paradoxe puisqu'en effet, le soft brillera autant par ses quelques innovations que par son contenu classique dans l'ensemble. Tout ceci ne paraît pas très clair, n'est-ce pas? Alors jetons-nous sans plus attendre dans l'enfer des rues de Metro City (encore? bah ouais).

Scénario

Attention, attention ! Il s'agit, d'un Final Fight, ce qui à pour signification, scénario de série Z américaine des années 80. Ainsi, à la fin de Final Fight 2, le gang Mad Gear (qui sévissait déjà dans le premier opus) fut détruit et ainsi la paix fut retrouvée à Metro City comme dans le monde entier. Cet alors que les affaires se gâtent, nous retrouvons donc le musculeux maire de Metro City, Mike Haggar, en pleine scène de retrouvailles pour le moins émouvante avec son ami Guy ; lorsque tout à coup, une bombe explose dans une prison, il s'agit en fait du gang Skull Cross qui sème la terreur, Guy et Haggar s'en vont donc régler l'affaire à grands coups de lattes, ils seront rejoints dans leur opération par l'officier Lucia Morgan et Dean, le street fighter.

Notre bande de joyeux drilles va donc comme dans les autre opus, je dirai même plus, comme dans tous les beat'em all, traverser la ville et exploser des voyous jusqu'à extinction du gang. Une histoire qui ne sera donc ni passionnante, ni originale, comme on en a l'habitude dans les jeux du genre ; dommage cependant, car, comme nous l'as prouvé Guardian Heroes, le scénario d'un beat'em all peut apporter un grand plus à l'intérêt du jeu en insufflant une "âme" plus profonde au jeu.

Durée de vie (15/20)

Dès le choix des personnages, deux bonnes surprises : tout d'abord, quatre protagonistes sont désormais sélectionnables, au lieu de trois dans les opus précédents ; de plus, les fans retrouveront le très apprécié Guy (en revanche pas de Cody, Carlos ou Maki). Les quatre larrons sont donc : Mike Haggar, toujours maire de Metro City, affreusement lent mais surpuissant, il règle les problèmes de sa ville à grandes torgnoles et prises de catch ; Guy, ami du maire et shinobi de son état, le personnage le plus équilibré du jeu ; Lucia Morgan, la fille du jeu, agent de la Special Crimes Unit de la police de Metro City, elle compense sa faiblesse par sa rapidité ; et enfin Dean, un combattant de rue qui cherche à venger sa famille, un personnage assez bourrin (plus que Guy mais moins que Haggar) et qui maîtrise l'électricité.

Le jeu est composé de 6 stages relativement longs mais malheureusement trop classiques, tels qu'une rue mal famée, un bar, des docks, une usine... C'est plus ou moins la même chose avec les ennemis puisque l'on retrouvera les hommes de mains de bases, les lanceurs de grenades, les gros... La grosse originalité réside dans le fait qu'à certains moments du jeu, le joueur pourra emprunter deux chemins distincts en détruisant certains éléments du décor, ce qui permettra d'augmenter la durée de vie.

Toujours fidèle aux classiques du genre, Final Fight 3 ne surprend pas par sa durée de vie, cette dernière dépendra d'ailleurs énormément de la replay value du titre. On reviendra avec plaisir sur Final Fight 3, seul, le fun est au rendez-vous, mais à deux, le plaisir est décuplé.

Jouabilité(16/20)

C'est de ce point de vue que se remarquera le paradoxe cité en introduction puisque, si la plupart des éléments déjà présents dans les volets précédents restent inchangés, cet opus propose également son lot de nouveautés. Mais penchons-nous tout d'abord sur le gameplay de base, resté identique depuis le premier volet, je fais donc une explication pour les quelques endormis qui ne seraient pas au courant : vous pouvez vous déplacer sur le plan horizontal comme sur le plan vertical et 3 touches seront utilisées pour attaquer, sauter et utiliser l'attaque spéciale de votre personnage. Les grands nostalgiques ne pourront ainsi qu’être satisfaits.

Mais ce n'est pas tout, car des ajouts sont venus ce greffer à tout ça. On ressent d'ailleurs bien l'influence de Street Fighter 2, Bionic Commando (aussi développés par Capcom) et de la série des Street of Rage dans ces nouveautés. Parmi ces aspects inédits, nous retrouvons tout d'abord l'utilisation des boutons L et R qui permettent de verrouiller le personnage vers une direction. Ainsi, si vous appuyer en arrière votre personnage reculera au lieu de se tourner. Le gameplay de base se verra également enrichi puisque vous pourrez courir ce qui aura pour effet de vous offrir une nouvelle attaque sauter, un nouveau combo mais également d'augmenter le dynamisme du titre, ce qui n'est pas rien. Et, top of the top pour les fans de castagnes, THE apparition des coups spéciaux et d'une furie pour tout le monde. Et lorsque je parle de coups spéciaux, il ne s'agit pas des attaques spéciales réalisables avec le bouton A et consommant un peu de vie (celles-ci y sont tout de même) mais bien de coups spéciaux à la Street Fighter nécessitant une manipulation pour être sortis. Voilà qui gonfle bien l'intérêt d'un beat'em all des plus classiques, mais ça ne s'arrête pas là. En effet, histoire d'en faire un maximum, Capcom a fait en sorte que chaque personnage ait son arme de prédilection. Il pourra donc exécuter un combo avec cette dernière à la main, à la place d'un coup simple pour une arme quelconque. Egalement, nostalgiques des bonus stages, rassurez-vous ils sont bien là : vous devrez ainsi détruire un ordinateur (classique) et un bulldozer vous poussant vers le bout d'un ponton, ce qui est beaucoup plus excitant. Enfin, si vous n'avez pas d'amis, pas la peine de vous mettre à pleurer, le jeu possède un mode de jeu en coopération où le deuxième joueur est contrôlé par la console, si l'idée est bonne, il est regrettable que votre partenaire possède l'intelligence d'une pelle.

Pour parler de la qualité du gameplay, disons que Capcom est fidèle à sa réputation, les personnages se manient avec une grande aisance, peut-être avec un léger souci au départ pour apprendre à bien maîtriser le gameplay dans son intégralité lorsque l'on est habitué aux beat'em all où l'on se contente de marteler le bouton d'attaque. Grâce, notamment, à la course mais également au grand nombre d'ennemis et à la vitesse générale du jeu, Final Fight 3 possède un dynamisme assez exceptionnel et ne vous offrira quasiment aucun temps mort du début à la fin de votre aventure. En définitive, le gameplay possède tout ce qu'il faut pour combler les gamers de divers horizons.

Réalisation(14/20)

Alors que l'évolution entre le premier et le deuxième volet était quasiment imperceptible, il est indéniable que Capcom a fait des efforts de ce côté-ci, puisque les graphismes sont beaucoup plus fins, plus détaillés ; le choix des couleurs est bien plus judicieux et offre une ambiance plus réaliste au soft.

Les personnages quant à eux, n'ont pas bénéficié du même soin que l'aspect général de ce nouveau Final Fight, même s'ils sont, eux aussi, plus détaillés, le design et le choix des couleurs par contre sont beaucoup plus douteux. En effet, la plupart des personnages auront un look dépassant les limites du kitsch mis à part quelques exceptions tels que Guy (qui aura à présent son costume façon "Street Fighter Alpha"), Dean ou Andore. Il est certain que ce type de graphisme fait partie du charme de Final Fight, mais là les bornes sont largement dépassées lorsque l'on voit la petite tenue verte de Haggar ou les ennemis munis de griffes.

De plus, si le design des personnages sera souvent discutable, cela sera bien pire en ce qui concerne l'animation qui semble ne pas avoir évolué d'un iota depuis le tout premier volet. Les attaques souffriront donc d'une esthétique limitée non seulement étant donné que les personnages jouables semblent aussi peu fluides dans leurs mouvements que les ennemis, mais également parce que les postures adoptés par les personnages, jouables ou non, seront souvent bien étrange. Mais malgré ces fautes de goûts, il est tout de même à retenir que la qualité des graphismes en matière de technique (finesse, détails, etc...) fait largement honneur à la petite 16-bits.

Bande sonore (8/20)

Nous attaquons à présent le gros défaut du jeu puisque les musiques du jeu évoqueront divers sentiments chez le joueur. Malheureusement, aucun d'entre eux ne sera positif. En effet, les musiques passeront de l'énervant au lassant, en restant toujours à un niveau bien médiocre. Il faut avouer que c'est malheureusement assez souvent le cas dans ce genre de production, cependant on a pu voir des titres tel que Double Dragon s'en sortir avec les honneurs et il serai plaisant de voir ce genre de phénomène plus souvent, dommage.

Les bruitages, quant à eux sont dans la moyenne des titres du genre, on regrette simplement qu'ils n'aient pas ou peu évolué depuis des années et qu'ils soient également trop discrets.

Conclusion (14/20)

Après le flop de Final Fight 2, Capcom parvient tout de même à redorer le blason de la saga, sans pour autant créer une bombe comme l'a été le premier volet en son temps. Malgré un design parfois douteux, des musiques vraiment mauvaises et un jeu manquant d'identité, Capcom nous livre un jeu beau et très jouable sur lequel on reviendra de temps à autre, surtout avec un ami.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Kain