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Final Fight 2

Section Test.


Final Fight 2
22/05/1993
Edité par Capcom
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Final Fight 2
??/08/1993
Edité par Capcom
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Beat'em All
Développeur: Capcom
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Virtual Console WII-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Final Fight 2
Final Fight 2, capture d'écran Final Fight 2, capture d'écran Final Fight 2, capture d'écran
Au fil des années, Capcom a su nous prouver sa capacité à ronger un concept accrocheur jusqu'à l'os, en nous sortant notamment un nombre conséquent de jeux cultes comme Street Fighter II pour ne citer que lui. Ce fut également le cas avec la saga Final Fight, puisque seule une petite année sépare les deux premières moutures sorties sur Super Nintendo de cette saga ayant fait ses preuves dans les salles obscures. Si le premier volet avait quelque peu déçu par son contenu rachitique en comparaison de la version originelle, l'éditeur a semble-t-il eu à cœur de faire amende honorable auprès des joueurs en commercialisant un second épisode nettement plus complet que son prédécesseur... Justifie-t-il pour autant son acquisition? Réponse à suivre...

Adios Cody et Guy

Le principal reproche énoncé lors de la sortie du premier épisode sur la 16 bits de Nintendo résidait dans un contenu largement tronqué par rapport à la version originelle sévissant sur borne d'arcade. Ici, Capcom semble avoir eu à cœur de ne pas réitérer la même erreur, en proposant non seulement un mode deux joueurs (indispensable à tout beat'em all qui se respecte) mais aussi un casting complet composé de trois personnages complémentaires en termes de maniement. Ainsi, Haggar reste le bourrin de service, tandis que Maki endosse le rôle de combattant rapide et peu puissant, Carlos faisant office de juste milieu entre ces deux extrêmes. Les fans du précédent chapitre doivent déjà, à cet instant du test, ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes en découvrant le trio à la base de Final Fight 2. Haggar est en effet le seul rescapé, Cody et Guy étant remplacés par deux nouveaux protagonistes d'un charisme somme toute contestable en comparaison de leurs illustres prédécesseurs. Un revirement péniblement justifié par la trame scénaristique du titre.

Les Mad Gear ont de la suite dans les idées!

Cette dernière prend place quelque temps après la défaite du gang des Mad Gear, éjecté de Metro City à grand renfort de mandales par nos trois héros susnommés. Suite à cette victoire, Cody et Jessica (la jeune femme à sauver dans le premier volet) se sont offert des vacances bien méritées, tandis que Guy est retourné à son entrainement, laissant Haggar à son ingrat rôle de maire croulant sous la paperasse. Seulement voilà, le gang des Mad Gear que tout le monde croyait disparu profita de cette apparente accalmie pour se regrouper et lancer une nouvelle offensive destinée à prendre leur revanche sur ceux les ayant vaincus. Pour cela, leur plan est simple : kidnapper Rena, la fiancée de Guy, ainsi que son père. Devant cette nouvelle bassesse, Maki, la sœur de Rena s'adresse à Haggar en quête d'une aide bienvenue afin de sauver sa famille. Bien heureux d'abandonner sa pesante routine, ce dernier n'hésite pas une seconde et part pour Hong Kong, position supposée des Mad Gear, en compagnie de Carlos, un ami de longue date ayant une dette envers lui et Guy.

Une trame scénaristique classique et minimaliste donc, qui offre un parfait prétexte à l'action. On peine néanmoins à comprendre la volonté des développeurs d'évincer les membres de l'ancien casting, chose aucunement justifiée par le scénario : Guy ne réagissant pas à l'enlèvement de sa fiancée, voilà qui paraît bien peu logique compte tenu du tempérament de feu de ce dernier... On n'en tiendra néanmoins pas rigueur au soft, la finalité de ce dernier n'étant clairement pas de faire réfléchir mais bien de distribuer des mandales à la chaine au cours des six niveaux offerts par l'aventure (auxquels s'ajouteront les deux inévitables stages bonus, vous mettant tour à tour au défi de démolir une voiture ou de dégommer le plus de tonneaux possible, dans un temps limité bien entendu)...

Un jeu difficile mais néanmoins accessible

Six niveaux qui vous mettront aux prises avec un grand nombre d'adversaires! Ne vous croyez pas dans un Street Fighter. Ici, vous ne ferez jamais face à un seul et unique ennemi, mais bien à des nuées de vilains-pas-beaux qui se feront un malin plaisir de mettre en pièces votre barre de vie descendant fréquemment à une vitesse vertigineuse. Il sera fort heureusement possible, non seulement de remplir cette dernière en ramassant de la nourriture dans les niveaux, mais également de gagner des vies en accumulant des points (une à chaque pallier de cent-mille). D'une manière générale, mieux vaudra se retrouver face à tous les antagonistes afin d'éviter les attaques par derrière. Pour cela, une petite projection sera toute indiquée afin de regrouper les truands sur un même côté de l'écran. Ces derniers vous poseront néanmoins moult problèmes avec leurs schémas d'attaque parfois assez difficiles à anticiper et contrer. Ainsi, certains adversaires effectueront des sauts pour vous retomber dessus, d'autres vous chargeront la tête la première, tandis que d'autres encore mettront leur rapidité à l'œuvre afin de passer derrière vous pour une attaque à revers... Bref, rester en vie nécessitera une anticipation efficace de tous ces comportements afin de parer au mieux les offensives adverses. La difficulté viendra néanmoins de la combinaison des différents types d'ennemis, rendant souvent la parade assez compliquée. Il ne sera par exemple pas rare que vous contriez une attaque frontale, sans avoir ensuite le temps de sauter pour bloquer un adversaire vous attaquant en bondissant.

Chaque niveau sera sanctionné par un boss qu'il vous faudra défaire pour continuer l'aventure. Souvent assez compliqués à battre, ces derniers sont cependant moins corsés que dans le premier volet une fois leur schéma d'attaque assimilé. Il suffit alors de garder ses distances pendant les offensives, pour ensuite placer un coup au moment opportun. On remarquera également l'apparition de pièges dans certains niveaux, rendant la progression d'autant plus difficile. Vous devrez ainsi être attentif aux mines en Hollande, sans quoi vous perdrez une grosse partie de votre barre de vie en quelques instants! Libre à vous cependant d'utiliser ces pièges à votre avantage, en attirant par exemple un adversaire un peu trop coriace dans la zone à risque, ce qui ne manquera pas d'entamer sa barre de vie de manière considérable. Le challenge n'en est pas moins à la hauteur, si tant est que vous optiez pour le niveau de difficulté le plus élevé.

Au rang des nouveautés...

Oui, vous avez bien lu : il est désormais possible de régler le challenge au travers de quatre niveaux, tentative évidente pour Capcom de rendre son jeu accessible au plus grand nombre. La seconde nouveauté de ce volet réside dans la présence d'un mode deux joueurs en coopératif, qui vient agréablement enrichir le contenu de ce soft et ainsi augmenter de manière considérable son potentiel de rejouabilité, au même titre que, dans une moindre mesure, la présence de trois personnages au lieu de deux. Les nouveautés marquantes se limiteront néanmoins à ces trois éléments, le gameplay étant quasiment inchangé depuis le précédent volet. Le pad SNES est ainsi toujours aussi sous-exploité avec seulement deux touches utilisées, l'une étant dévolue au saut et la seconde à l'attaque. Bien entendu, presser plusieurs fois cette dernière déclenchera des enchainements de coups dévastateurs. Également au programme, l'attaque sautée n'aura pas son pareil pour garder à distance les adversaires les plus coriaces, sans pour autant leur infliger de gros dégâts. Enfin, une pression simultanée sur les deux touches d'action déclenchera une attaque spéciale idéale afin de faire place nette autour de soi, dans le cas d'un inconfortable encerclement mis en place par l'adversaire.

Bien peu d'évolutions en matière de gameplay donc, et le plus gros changement est hélas négatif puisqu'il consiste en une diminution considérable de l'importance accordée aux armes. Ainsi, il ne sera désormais plus possible de subtiliser les armes des adversaires. Seules trois équipements seront ramassables très ponctuellement dans le jeu, pour une utilisation parcimonieuse et pour le moins anecdotique. Dommage d'avoir passé au second plan cet aspect de la maniabilité qui contribuait grandement à faire de Final Fight premier du nom un jeu jouissif, et ce malgré la relative pauvreté de ce gameplay pour le moins répétitif...

Un tour du monde digne de Street Fighter

Côté réalisation, pas de grands bouleversements non plus. Le design des personnages est soigné avec des sprites de bonne taille, même si l'on est en droit de remettre en cause le charisme des nouveaux venus qui peinent clairement à faire oublier ces deux monstres sacrés du jeu vidéo que sont Cody et Guy. On regrettera également une animation clairement minimaliste dans les enchainements de coups, ainsi qu'une certaine raideur lors des déplacements. Cette dernière étant cependant plutôt caractéristique du genre, difficile d'en tenir rigueur au soft de Capcom. Côté décors, on observe en revanche une nette amélioration, notamment en termes de variété. Ainsi, là où le premier chapitre nous faisait uniquement arpenter les rues de Metro City, Final Fight 2 vous fera voyager aux quatre coins du monde : de Paris à Venise, en passant par les Pays Bas, Hong Kong, le Japon et l'Angleterre, chacun de ces environnements a fait l'objet d'un soin tout particulier de la part des développeurs qui se sont attachés à inclure en arrière plan une foule d'éléments typiques du pays dans lequel prend place l'action. On apercevra donc la tour Eiffel à Paris, des moulins à vent en Hollande, tout en se battant sur le toit du métro londonien dans un niveau mettant à l'honneur une formidable gestion des scrollings différenciels de la part de la Super Nintendo. A ce propos, il convient de préciser que FF2 met toujours autant l'accent sur une constante modification des décors au sein d'un même niveau. Un gros souci de variété sublimé par des arrières plans dotés d'une foule d'animations contribuant à les rendre très vivants... D'une manière générale, la patte graphique de l'ensemble a énormément évolué en troquant les rues crasseuses de Metro City donnant la part belle aux vitres cassées et autres portes défoncées, contre des lieux beaucoup plus « touristiques » et propres. Un parti pris que l'on appréciera ou non en fonction du degré de nostalgie par rapport au précédent volet. Pour en terminer avec les différents environnements, sachez qu'un œil attentif remarquera quant à lui quelques références à Street Fighter II dans les décors, comme Chun Li mangeant son riz en arrière plan dans le niveau se déroulant à Hong Kong, ou encore la toile de fond visible pendant le combat contre un boss ressemblant furieusement au stage de Guile.

Le bestiaire n'a quant à lui pas fait l'objet d'une grosse évolution. Tout juste constatera-t-on quelques nouveaux venus, s'ajoutant aux indéboulonnables du premier volet. A l'instar de ce dernier, on aurait peut être apprécié une variété un peu plus grande, puisque l'on combattra finalement toujours les mêmes têtes. Une redondance pas vraiment gênante une fois le massacre enclenché, l'esprit critique laissant bien vite place à une indispensable concentration afin d'éviter de prendre un mauvais coup.

Au contraire d'un aspect visuel tentant clairement de se renouveler, la bande son a quant à elle opté pour la réutilisation d'une recette éprouvée, à savoir des morceaux rythmés ponctuant une action soutenue malgré une certaine répétitivité. Les bruitages s'ajoutent au tableau, de même que les voix digitalisées venant accompagner certaines attaques ainsi que les morts des adversaires. Une bande son certes perfectible donc, mais qui fleure bon le doux fumet de la borne d'arcade...

Conclusion

Pour notre plus grand bonheur, Capcom semble avoir tenu compte des critiques formulées à l'encontre de la première adaptation SNES de son beat'em all culte, en nous offrant la totalité des personnages présents dans la borne d'arcade, ainsi qu'un mode deux joueurs bienvenu pour booster la replay value d'une aventure qui se laissera dévorer encore et encore par tous les fans du genre, mais aussi par les joueurs occasionnels attirés par le tout nouveau réglage de difficulté. Dommage néanmoins que quelques défauts viennent quelque peu ternir ce tableau somme toute plus que positif, empêchant de fait ce Final Fight 2 d'accéder au rang de hit...

Réalisation : 17/20
Gameplay : 13/20
Bande son : 14/20
Durée de vie : 16/20
Scénario : -/20

VERDICT : 15/20


Article publié le 25/02/2012 Jeu testé par Manuwaza