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Battletoads in Battlemaniacs

Section Test.


Battletoads in Battlemaniacs
07/01/1994
Edité par NCS
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Battletoads in Battlemaniacs
??/06/1993
Edité par Tradewest
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Battletoads in Battlemaniacs
??/??/1993
Edité par Tradewest
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Beat'em All
Développeur: Rare
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Super Nes

Photo de la boite de Battletoads in Battlemaniacs
Battletoads in Battlemaniacs, capture d'écran Battletoads in Battlemaniacs, capture d'écran Battletoads in Battlemaniacs, capture d'écran
La Megadrive a clairement connu son succès grâce à Sonic le hérisson bleu. Cependant, certains beat'em all de la grande époque vinrent combler sa ludothèque au fil des ans, contribuant de manière assez évidente à en faire une référence. On pourra, par exemple, citer la série des Streets of Rage, Golden Axe, Altered Beast ou autres Splatterhouse. Voir Nintendo tenter de toucher le même public en produisant des titres du même acabit était donc somme toute assez logique. Ainsi aura-t-on droit à des jeux tout aussi emblématiques parmi lesquels Final Fight, Magic Sword, Turtles in Time, Super Double Dragon, ou encore Battletoads in Battlemaniacs. C'est bien de ce dernier dont il sera question tout au long de ce test. Le soft de Rareware peut-il être considéré comme le Streets of Rage de la Super Nintendo? Réponse à suivre...

Scénario: (-)

Le scénario est, comme à l’accoutumée dans les jeux de cette époque, un simple prétexte à l’aventure. Bien qu'étant certes un peu plus étoffé que celui d'un Super Mario Bros, il n'en est donc pas moins basique au possible. Le jeu s'ouvre donc sur une petite introduction nous exposant brièvement l'histoire suivante...

Lors d'un voyage au Tibet, les trois membres de l’équipe Battletoads ont été contactés par le professeur T-Bird pour assister à la conférence du projet " Psicone'', une machine permettant de créer un monde virtuel au sein de la réalité. Malheureusement, ce logiciel était tellement puissant que, lors de la démonstration, un porc de l’apocalypse jaillit de l’écran et kidnappa la fille du programmeur en chef pour l’emmener dans ce fameux monde virtuel. A la vue de ce geste impardonnable, Zitz, l’un des membres de l’équipe Battletoads, partit à la poursuite du porc mais fut malheureusement attrapé à son tour et emmené avec la jeune femme. Il ne reste donc plus que Rash et Pimple, les deux toads restants, pour partir à leur recherche et se plonger dans ce monde fait de chiffres et de pixels.

Gameplay: 14/20

Le soft est à la base un Beat them all, mettant cependant en scène des stages d'une impressionnante variété. Qui dit niveaux variés, dit gameplay du même acabit. C'est pourquoi le joueur alternera entre des séquences de beat'em all pur, des phases de course aux commandes de véhicules ultra rapides, ou encore des poursuites contre un rat ayant à son égard des intentions plutôt belliqueuses. La maniabilité a donc pour avantage de se trouver modifiée à chaque level, tout en conservant sensiblement la même attribution aux différentes touches du pad. Il sera ainsi possible de sauter, frapper, et attraper l'adversaire pour le balancer sur l'un de ses comparses (possibilité cependant réservée au premier stage). A ce stade du test, un premier constat s'impose : seules trois des six touches du pad SNES sont exploitées. Sachez cependant qu'il est possible, en phase de combat, de déclencher des coups spéciaux parmi lesquels on trouvera une attaque sautée, de courir en pressant deux fois la touche directionnelle correspondante, et de donner des coups de tête en attaquant lors d'un sprint. Malgré le faible nombre de touches utilisées par les développeurs, le soft n'en jouit pas moins d'une richesse plus qu'appréciable en matière de maniabilité. Concernant les déplacements du personnage, il me paraît important de signaler qu'ils sont sujets à d'innombrables glissades. A ce titre, les phases de plates-formes pourront parfois être des plus pénibles, en vous faisant par exemple tomber dans une fosse alors que vous souhaitiez simplement prendre un peu d'élan avant de déclencher votre saut. A noter également que la hit box des adversaires, trop petite en comparaison de l'énorme taille des sprites, vous amènera parfois à taper dans le vide et à vous prendre des coups sans raison apparente...

Un gameplay très varié, mettant un terme prématuré à toute sensation d'ennui, le cheminement de chaque level étant très différent dans son concept. Dommage néanmoins que quelques imprécisions viennent ternir ce bilan élogieux...

Réalisation: 13/20

Sur l’aspect graphique et technique, Battlemaniacs pourra paraître un peu daté en comparaison de certains jeux sortis la même année, parmi lesquels on citera Secret of Mana, Super Mario All Stars, ou encore Street Fighter 2 Turbo. Pour commencer, les décors sont quelque peu répétitifs, les mêmes éléments visuels ayant tendance à revenir encore et encore du début à la fin du niveau. Il en est de même pour le bestiaire. Pourtant assez varié si l'on prend le jeu dans son ensemble, on remarquera cependant très rapidement que chaque niveau n'est doté que d'un panel d'adversaires très limité. A titre d'exemple, le premier stage ne vous mettra aux prises qu'avec deux ennemis différents, à savoir des squelettes et des porcs guerriers. Pour continuer sur les défauts du soft, on ne pourra qu'être déçus par l'IA, tout sauf exceptionnelle. Les affreux auront une fâcheuse tendance à toujours réaliser les mêmes actions à chacune de leur apparition, à savoir venir vers vous et tenter de vous frapper. Un défaut cependant assez négligeable, les beat'em all n'étant généralement pas réputés pour leur intelligence artificielle très poussée... L'animation, quant à elle, parvient à tirer son épingle du jeu. Certes quelque peu saccadée, elle n'en reste pas moins fun à regarder et parvient même parfois à être impressionnante lors de l'apparition des boss (ennemis hélas beaucoup trop rares), ou encore pendant le déclenchement des attaques spéciales parmi lesquelles on ne pourra qu'adorer les fameuses attaques grossissantes qui ont fait la renommée de la saga...

Visuellement, le titre est donc plutôt correct et rattrape une certaine répétitivité dans les décors par une animation plutôt impressionnante au niveau des personnages...

Durée de vie: 10/20

Le jeu propose en tout huit niveaux différents, chacun se bouclant en cinq bonnes minutes. Il serait donc logique d'en déduire que le soft, assez court, se finit en moins de trois quarts d'heure. Détrompez-vous, car une autre composante s'invite dans l'équation et permet de faire passer cette durée de vie à une bonne dizaine d'heures : la difficulté. Car oui, Battletoads in Battlemaniacs s'invite fièrement dans le top vingt des jeux les plus difficiles de la Super Nintendo! Pour la plupart des joueurs, ce challenge dantesque ne manquera pas de faire naitre une certaine sensation de lassitude à force de succomber encore et encore, lassitude qui pourra hélas les pousser à abandonner l'aventure au bout d'une vingtaine de minutes. Dommage, car il y a fort à parier qu'une difficulté inférieure aurait rendu le soft beaucoup plus fun, plongeant les joueurs dans des heures et des heures de bonheur absolu.

A noter qu'une mode multijoueurs est également proposé (beat'em all oblige), et propose le choix entre deux modes de jeu distincts. La différence entre ces derniers réside dans la présence ou non de la possibilité de frapper son allié. Autant vous dire qu'activer une telle option contribuera à rendre le soft plus ardu encore...

Musique : 15/20

Terminons ce test sur l’aspect sonore. Le jeu vous offre des musiques typées Rock'n roll qui sont très entrainantes et intéressantes, tout en collant très bien à l’univers et à l’ambiance du soft. Elles s'autorisent même le luxe de rester en tête une fois la console éteinte. Une très bonne bande-son, donc.

Conclusion : 14/20

Battletoads in Battlemaniacs est un très bon beat them all, néanmoins handicapé par une difficulté beaucoup trop importante. Avec un challenge un poil plus accessible, le titre aurait sans conteste été un incontournable de la ludothèque SNES et aurait sans conteste contribué à construire la légende de RareWare. Au lieu de ça, il faudra attendre 1994 et la sortie d'un certain Donkey Kong Country. Malgré ses défauts, le soft n'en possède pas moins quelques qualités appréciables comme ses musiques et ses coups spéciaux extrêmement fun à sortir. Une bonne pioche, malgré tout...


Article publié le 21/06/2012 Jeu testé par Echidner