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Tsuppari Oozumou

Section Test.


Tsuppari Oozumou
18/09/1987
Edité par Tecmo
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Nes
Genre:Sport
Développeur: Tecmo
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Tsuppari Oozumou
Tsuppari Oozumou, capture d'écran Tsuppari Oozumou, capture d'écran Tsuppari Oozumou, capture d'écran
Dans la liste des sports confidentiels chez nous, les combats de sumos occupent sans aucun doute une place de choix. Populaire uniquement au Japon (même si quelques champions sont étrangers) cette discipline n'a, bien entendu, jamais bénéficié d'une quelconque adaptation vidéoludique hors de l'archipel. Les quelques jeux sortis au pays du soleil levant, notamment sur NES comme Tsuppari Oozumou, n'ont pas passé la frontière. Ceci est bien dommage, car les joueurs européens ont raté un petit jeu sans ambition mais très amusant.

Je le confesse humblement, je ne connais absolument rien aux combats de sumos et je ne parle ni ne lis le Japonais. Ce soft n'a donc pas sur moi la saveur que présente l'adaptation d'un univers connu et que l'on attendait avec impatience. Tout juste puis-je y trouver le goût de l'inconnu et de l'exotisme, ce qui n'est déjà pas si mal. Tout cela pour dire que l'avis qui est le mien dans le test ici présent est simplement celui du pur joueur (en l'occurrence retro) qui prend sa manette dans l'unique but de se divertir sans tenir compte de tout ce qui entoure le monde des sumotoris. Et même dans ce cas, Tsuppari Oozumou est une bonne pioche.

D'accord, les premiers contacts sont difficiles : évidemment, le jeu n'est pas traduit. Même si heureusement le menu principal est en anglais et permet de lancer sans problème les parties, tout le reste est en kanji. Le choix du nom de votre personnage, les caractéristiques de vos adversaires ou du prochain combat, tout cela vous échappera si vous êtes dans mon cas. On peut le regretter, car le jeu semble plutôt complet sur ce point. On est donc un peu perdu les premières parties mais le soft nous donne tout de même envie de persévérer, et cela pour plusieurs raisons.

D'abord, graphiquement le jeu est très agréable. Le travail de modélisation est excellent, les combattants sont gros (à l'écran je veux dire...) et l'arène, bien qu'il n'y en ait qu'une, est tout à fait remarquable. Ainsi, chaque membre du public est bien dessiné. Il n'y a certes pas des centaines de spectateurs, mais tous ont une tête ou une mimique rigolote. De plus, en fin de combat, tout ce petit monde manifeste sa joie en frappant dans ses mains. Les animations des combattants sont elles-aussi très réussies, toujours dans un style "dessin-animé" très marqué. On peut ainsi voir des gouttes de sueur tomber des sumotoris lors des efforts, ou leurs jambes battant frénétiquement l'air lorsqu'ils sont soulevés par leurs adversaires. Les débuts de combats sont aussi marqués par la présence du traditionnel cérémonial avec les offrandes et autres mouvements, bien animés, auxquels s'adonnent les athlètes. Toujours au niveau technique, la bande-son, bien que limitée, met bien dans l'ambiance avec des bruitages sympathiques et une musique qui reste dans le style décalé du soft.

Pour ce qui est du gameplay, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est dans un premier temps très déstabilisant. En effet, la seule information disponible à l'écran est une barre d'énergie/vie qui fait montre d'une étrange tendance à fluctuer au cours du combat. Ce qu'il faut intégrer pour jouer à Tsuppari Oozumou, c'est que le sumo n'a rien à voir avec un autre sport de combat. Les affrontements se déroulent dans une arène circulaire (le dohyo) et l'objectif est de pousser son adversaire hors de ce cercle ou de lui faire toucher le sol avec une partie de son corps autre que ses pieds. Pour cela, il est possible d'utiliser des prises codifiées dans les règles de ce sport. Il est interdit de donner des coups de poings, de pieds, de tirer les cheveux et de pratiquer des étranglements. Finalement, un combat de sumo est une sorte de point d'équilibre entre les deux forces (considérables) des combattants. C'est la rupture de cet équilibre qui va entraîner la victoire ou la défaite de l'un ou l'autre. Les combats sont donc, dans le jeu comme dans la réalité, très courts. Rares sont ceux qui dépassent la minute, la moyenne se situant autour des trente secondes.

Les commandes sont très simples : le bouton A et "avant" permettent de frapper (avec la main ouverte) son adversaire. Le bouton B, lui, est réservé aux prises. Avec B et "avant", votre personnage attrape l'autre combattant pour le pousser hors du cercle. En appuyant sur B et arrière, il le projette par-dessus son épaule pour retourner la situation, vers le haut, on soulève l'autre sumo, et vers le bas on tente de se défaire de sa prise. Ainsi, si les premiers combats sont très brouillons, on cherche par la suite à savoir quelle combinaison utiliser en fonction de la prise adverse. Il faut également toujours avoir un œil sur la barre d'énergie situé en bas de l'écran. Comme je l'ai déjà évoqué, le niveau peut descendre ou monter au cours d'un combat, en fonction de plusieurs critères comme le rythme auquel le joueur appuie sur les boutons ou la qualité des prises et des contres qu'il réalise. Ce système est plutôt bien pensé puisqu'il permet de retourner la situation à n'importe quel moment.

Les combats sont donc très courts et réussir le premier contact est primordial pour espérer l'emporter. Au final, le gameplay est basique même s'il offre quelques subtilités au niveau des prises, et l'on finit souvent par frapper frénétiquement sur les deux boutons pour gagner des matchs. C'est d'ailleurs le point le plus négatif du soft : les combats sont très répétitifs, et le fait que les combattants se ressemblent tous n'arrange pas les choses. Les premiers adversaires sont d'ailleurs assez faciles à battre, mais la puissance des sumotoris rencontrés augmente au fil des combats et oblige à réfléchir un peu plus. Heureusement, toutes les trois parties, un bon repas permet à notre personnage de gagner un peu de force. Et de la force, il en faudra pour espérer enchaîner la vingtaine de combats qui vous mènera vers le titre de meilleur sumo (enfin j'imagine que c'est cela)! La durée de vie est donc très correcte, d'autant que l’on revient de temps en temps avec plaisir sur le soft pour se faire un petit affrontement.

Conclusion

On peut donc dire que Tsuppari Oozumou est une bonne surprise. Décalé et sympathique, le jeu de Tecmo est une réussite technique associée à un gameplay simple et accessible. On lui reprochera néanmoins son évident manque de subtilité et la répétitivité de ses combats, tout en passant de bons moments de tirage de string.

Graphisme/animation 16/20 : Le jeu est beau, les personnages sont de bonne taille et l'arène est très détaillée. L'animation est fluide et les combattants bougent bien.

Bande-son 12/20 : Les bruitages sont corrects, et la musique répétitive mais bien dans le ton.

Scénario .../... : Vous devez devenir le meilleur sumotori.

Gameplay 14/20 : Accessible, il procure un fun quasi-immédiat une fois les commandes comprises. A la longue, il est trop simple pour faire varier suffisamment les combats.

Durée de vie 14/20 : Enchaîner tous les combats est long et parfois rébarbatif, mais on y reviendra régulièrement.

Verdict 14/20 : Clairement destiné au marché nippon, Tsuppari Oozumou, par ses qualités techniques et son gameplay somme toute efficace aurait pu séduire les joueurs. Il est encore temps de découvrir ce bon jeu de combat à l'exotisme certain.


Article publié le 27/10/2012 Jeu testé par mmmss