lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Top Gun

Section Test.


Top Gun
11/12/1987
Edité par Konami
________________________
Top Gun
??/11/1987
Edité par Konami
________________________
Top Gun
30/11/1988
Edité par Konami
________________________
Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Simulation
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Top Gun
Top Gun, capture d'écran Top Gun, capture d'écran Top Gun, capture d'écran
Top Gun, symbole de la classe à l'américaine en 1986 puis cliché ringard du film d'action, aura fait rêver pas mal de personnes à l'époque et reste aujourd'hui un incontournable du cinéma. Encore une fois et comme, je le sais, dans beaucoup de mes tests, la licence pondue par Tony Scott s'est vue accorder une adaptation sur LA console du moment, la NES. Nous verrons que les réactions à adopter face à cet « étonnant » jeu sont aussi nombreuses que contradictoires.

Scénario

Pour la petite histoire, Top Gun sur NES est le premier vrai simulateur d'avions de la console, que ce soit au Japon ou en Europe. On pourrait ainsi prétendre qu'étant le premier jeu de son genre, il serait immunisé contre les critiques vis-à-vis de ses nombreux défauts. Malgré tout, je ne pense pas que l'on puisse pardonner à Konami d'avoir voulu se cacher derrière un nom célèbre pour éviter un véritable fiasco.

Ceci étant dit, je ne vais pas m'attarder sur le synopsis car, autant le film original ne brillait pas par celui-ci, autant le jeu en est totalement dépourvu! Aucune introduction, briefing ou quoi que ce soit pouvant mettre en scène notre héros ou expliquant contre qui et pourquoi il se bat n'est présent. Cela a beau permettre de nous plonger directement dans l'action, ce n'est pas ce que l'on pourrait attendre de l'adaptation d'un film à succès, même si ce n'est pas la partie la plus importante d'un jeu de ce genre, j'en conviens. Cela confirme bien que Konami ne s'est approprié les droits du nom Top Gun que dans l'unique but d'en exploiter le succès encore retentissant, un an seulement après sa sortie dans les salles obscures.

Durée de vie

L'action est composée de quatre missions à bord du F-14 Tomcat, du décollage à l'atterrissage en passant par des combats d'avions et face à un boss à chaque fin de niveau. Les combats basiques ne sont pas d'une grande difficulté et le décollage est quant à lui automatisé. On pourrait ainsi penser que ce jeu est une vraie promenade de santé à la portée du premier novice venu, mais la réalité est toute autre... En effet, même en admettant que vous battiez les bases faisant office de boss et que vous ayez la patience de réaliser le ravitaillement de carburant en plein vol, vous devrez vous frotter à la tâche la plus ardue que ce jeu vous proposera : l'atterrissage. Celui-ci requiert une précision et une adresse telle, qu'il fera abandonner les joueurs les plus persévérants, d'autant que s'il n'est pas exécuté convenablement, c'est le crash assuré! La difficulté est d'autant plus marquée que la vue est fortement restreinte par le tableau de bord de l'appareil, et qu'il faut également batailler pour aligner la visée avec les ennemis venant de toutes les directions possibles.

En prenant donc en compte la faible quantité des missions, leur difficulté difficilement surmontable ainsi que le nombre de « Game Over » que vous verrez apparaître à l'écran, je vous laisse imaginer combien d'heures vous gaspillerez à terminer ce jeu, afin de voir un pauvre écran de félicitation à la sauce patriotisme américain en guise de fin...

Gameplay

Parlons-en du gameplay! C'est en grande partie à cause de celui-ci que bon nombre de gamers ont sûrement laissé tomber la NES, voire carrément les jeux-vidéos! Bon, je sais j'exagère un tout petit peu, mais le fait est que « Jouer à Top Gun sur NES nuit gravement à la santé »! Pour commencer et comme expliqué plus haut, le système de visée est des plus contraignants, puisque celui-ci implique de réussir à aligner EXACTEMENT la visée sur l'ennemi qui se tortille comme s'il s'était assis sur une punaise (je sais, la comparaison est bizarre étant donné que l'on parle ici d'un avion...), le jeu n'admettant aucune approximation! Cela, sachant que les ennemis viennent réellement de partout: de face, de gauche, de droite, d'en dessous, du dessus, et même de derrière! Lorsqu'un ennemi vous prend donc en chasse de cette manière, votre radar vous servant initialement à repérer les avions en approche se transforme pour vous laisser voir que vous êtes bien en train de vous faire reluquer les six heures. Dans ces cas-là il ne vous reste plus qu'une solution, bouger de gauche à droite de manière frénétique, comme pour échapper à une tentative de viol, jusqu'à ce que finalement l'appareil vous lâche.

En plus des adversaires basiques dont je n'ai cessé de parler jusqu'à maintenant, vous aurez affaire à des silos à missiles accompagnés de chars d'assauts (ceux-ci attaquant tous deux du sol), ainsi qu'à des sous-marins et leurs fidèles destroyers (attaquant de la mer, c'est logique), tout ce qu'il faut pour mener une guerre à bien! Pour vous défaire de toute cette racaille, vous aurez à disposition sur votre tableau de bord un indicateur du nombres de missiles restants et de leur type (celui-ci étant choisi avant chaque mission et dont la quantité baisse selon que la puissance soit plus ou moins grande). D'ailleurs vos confrères aviateurs ne manqueront pas d'en utiliser... S'y ajouteront une barre de vie, un indicateur de vitesse ainsi qu'un altimètre qui vous seront très utiles lors de l'atterrissage. Également présente, la jauge de carburant vous indiquera à quel moment vous aurez besoin de faire le plein.

Pour finir, nous allons aborder l'aspect le plus contraignant de ce soft, le nombre de défaites tolérées avant un Game Over. La difficulté ne se suffisant pas à elle-même, les développeurs ont carrément décidé de limiter le nombre de vies à seulement trois! La première mission étant un entraînement et donc, plus facile du fait qu'elle soit dépourvue de boss et qu'elle puisse être passée qu'on l'ait réussie ou non, on se dit: « Ça ira, j'ai trois vies. Au pire je risque d'en perdre une au cours d'une mission et de la récupérer après... ». Eh bien, non! Le gouffre entre la première et la deuxième balade est tel que l'on se demande si l'on est toujours dans le même mode de jeu. Les vagues s'enchaînent très rapidement, avec des salves de missiles et de mitraillette qui ne laissent aucun répit. La seule pensée permise alors est que le seul moyen de passer ce véritable barrage aéronaval est de diriger à chaque fois son oiseau métallique hors des combats... Et bien, c'est vrai! Pourquoi affronter quelqu'un de face quand on peut le contourner? Tactique réellement efficace et ce, jusqu'au boss de fin, mais qui enlève tout le fun de ce titre et donc, son principal intérêt. Heureusement que perdre une vie ne signifie pas recommencer une mission du début mais seulement à l'endroit où l'on s'est fait descendre, cela permet de ne pas piquer de crise de nerf du fait des nombreuses défaites à subir, du moins jusqu'au Game Over qui nous ramène à la première mission...

Réalisation

Qu'on se le dise tout de suite c'est laid, très laid. Outre les couleurs inappropriées ne rappelant absolument aucun environnement et l'horizon formé de deux teintes distinctes, ce qui frappe le plus le joueur ce sont les sprites des appareils ennemis. En effet, la machine ne pouvant effectuer de zoom sur ceux-ci pour simuler une impression de rapprochement, ils avancent par saccades, passant d'une dimension à l'autre jusqu'à disparaître une fois devenus trop petit. Dans le même esprit, on constate également que la seule impression de vitesse et de déplacement est produite par le clignotement des nuages... Tentative néanmoins ambitieuse de la part de la firme japonaise, mais malheureusement trop limitée par les possibilités de la NES. Dommage, une prochaine fois peut-être?

Mis à part cela, une mini-scène d'introduction constituant l'unique cinématique du jeu est présente au tout début du jeu et représente le fameux F-14 Tomcat au décollage.

Bande son

Là non plus, rien de spécial à signaler. Les musiques des menus sont des sons plutôt typiques de la console alors que les phases gameplay en sont complétement dépourvues. On peut néanmoins se féliciter du fait qu'avec les faibles capacités de la 8 bits de Nintendo, Konami a réussi à reproduire de manière assez proche de la réalité les différents sons produit par un chasseur (démarrage, décollage, atterrissage, missile, mitrailleuses, réacteurs). Mais c'est malheureusement l'un des seuls points positifs qu'on peut lui attribuer.

Conclusion

Aspiration trop grande que celle de Konami. Quel dommage! Avec de meilleurs moyens et une réelle motivation, les développeurs auraient certainement pu nous pondre une véritable simulation de vol et non pas une sous-adaptation de film à succès. Rien ne tient la route, avec un gameplay impossible à prendre en main, ne faisant qu'intensifier une difficulté déjà horrible, ainsi qu'une réalisation à tomber par terre. On ne peut même pas parler de durée de vie assurée, puisqu'aucun joueur de bon goût ne trouvera la motivation de jouer à un tel titre. Les faits sont incontestables, Top Gun est une bouse dont il est difficile de se remettre.

Scénario: -/20
Durée de vie: 3/20
Gameplay: 3/20
Réalisation: 5/20
Bande son: 8/20

VERDICT: 5/20


Article publié le 26/11/2010 Jeu testé par Pantsman