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The Simpsons - Bart Vs The Space Mutants

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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The Simpsons : Bart VS. the Space Mutants
??/02/1991
Edité par Acclaim Entertainment
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The Simpsons : Bart VS. the Space Mutants
12/12/1991
Edité par Acclaim Entertainment
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Console: Nintendo Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Imagineering inc
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Game Gear- Sega Master System- Sega Megadrive-
Vidéo(s) commentée(s): 1 2
Photo de la boite de The Simpsons - Bart Vs The Space Mutants
The Simpsons - Bart Vs The Space Mutants, capture d'écran The Simpsons - Bart Vs The Space Mutants, capture d'écran The Simpsons - Bart Vs The Space Mutants, capture d'écran
Voici un nouveau test et en ce qui me concerne je vais marquer le jour de sa publication d’une croix blanche. La raison en est très simple : ce jeu est victime d’une calomnie de la part de ceux qui en parlent ! Si vous regardez à droite et à gauche sur Internet, vous verrez qu’on en dit du mal, qu’il est à la limite de la nullité, que rien n’est valable dans ce titre ! Je m’insurge complètement contre de tels propos et c’est pourquoi j’ai décidé d’en faire le test. Concernant toujours les même critiques disponibles sur le net, un rapide examen des images, vidéos ou arguments montrés témoignent sans aucun doute d’un manque total de bonne volonté concernant ce jeu et par voie de conséquence d’un manque réel de temps passé dessus pour pouvoir pleinement le juger. On y trouve toujours le même premier niveau, voire un peu du second, on entend toujours les même sons de cloches concernant sa jouabilité, on écoute ou lit sempiternellement les mêmes arguments, bref, on a vraiment l’impression que le jeu ne fut pas véritablement testé. Je m’en vais réparer cette injustice et vous expliquer pourquoi à mon sens nous tenons là l'une des meilleures adaptations de la licence SimpSons !

Scénario : non significatif

Bon, nous dirons que ce n’est pas le point fort du titre et qu’il est plutôt dans la droite ligne des épisodes les moins réussis de la saga de Matt Groening. Mais franchement, on ne joue pas à un jeu de cet acabit pour son scénario, si ? Voici tout de même la trame : des mutants de l’espace sont arrivés incognito sur Terre en la belle ville cartoonesque de Springfield. Leur but : conquérir la planète pardi ! Heureusement Bart, non loin, assiste à la scène et, probablement inspiré par John Carpenter et son film culte « Invasion Los Angeles », pense à essayer une paire de lunettes de soleil qu’il gardait sur lui. Aucun doute, bien que les formes qu’il voit sans lunettes soient humaines, une fois l’accessoire utilisé elles révèlent leur vraie nature avec des têtes tentaculaires faisant froid dans le dos !

Seul spectateur de l’atterrissage de la soucoupe volante des envahisseurs, Bart décide de contrecarrer chacun des plans des petits hommes violets ! Ces derniers construisent en fait une machine devant leur servir d’arme absolue dans leur plan de conquête. Le problème, ou la chance pour nous autres terriens ô combien pacifiques, c’est qu’un ingrédient manque à l’achèvement de cette machine qui promet d’être infernale. Ne me demandez pas comment mais Bart sait de quel ingrédient il s’agit. Peut-être parvient-il à écouter les conversations des aliens, toujours est-il que l’information en poche, son plan de contre-attaque peut commencer !

Gameplay : 14/20

Nous voici au cœur du jeu et de ce qui fait son charme et sa petite originalité ! Bart VS The Space Mutants comporte cinq niveaux : la ville de Springfield, le centre commercial de ladite ville, le parc d’attraction local, le muséum et enfin, la centrale nucléaire. Chaque niveau aura son objectif, parfaitement défini dès les premières secondes de l’entrée de Bart sur les lieux. En fait, chacun des environnements traversés demandera de récupérer ou dissimuler un certain nombre d’objets de même nature. Ceci étant dû au fait que pour chaque type d’élément que les extra-terrestres n’auront pu se procurer, ils tenteront de compléter leur création avec un autre ! Dans l’ordre il faudra donc s’occuper de tout ce qui est violet, puis de chapeaux, de ballons bleus, de pancartes « exit » et enfin de bâtons d’uranium radioactifs ! Beaucoup de subtilités viennent se greffer au gameplay, évitant ainsi tout « bourinage » qui n’aurait consisté qu’à foncer pour récupérer les fameux items ! Ainsi, s’il faudra toujours parcourir les niveaux en sautant sur certains éléments du décor ou en évitant les « sbires » des envahisseurs, il faudra aussi pas mal faire fonctionner ses méninges. Je pense que c’est là un des points essentiels pour apprécier ce jeu à sa juste valeur, point qui n’est apparemment que rarement pris en considération par ses détracteurs ! Les premiers lieux traversés par exemple, les rues de Springfield, sont une petite ode à la créativité. Pas du joueur mais des développeurs. Il va de soit que cet épisode des Simpsons n’est pas un titre de très grande envergure comme pouvait l’être un Mario mais pourquoi comparer l’incomparable? Voyons comment, à leur mesure, les créateurs ont réussi à en faire un jeu vraiment fun en plus d’une très bonne adaptation.

Je disais donc que les rues de Springfield étaient une ode à la créativité ! S’occuper des objets violets ne sera pas de tout repos. Bart disposera très rapidement d’une bombe de peinture et si les boites aux lettres, vases et autres bouches d’incendies seront aisément dissimulables grâces à un petit coup de couleur rouge, d’autres items seront impossibles à repeindre. Il faudra pourtant trouver un moyen de tous les atteindre et pas forcément pour les recolorer ! Certains sont sur des hauteurs inaccessibles comme les enseignes de la supérette ou les volets de la maison de repos, d’autres encore sont derrière les vitrines d’un magasin ou perchés sur une statue. Pour vous montrer à quel point les petites trouvailles de gameplay sont sympathiques, voici plus concrètement comment se charger de certains d’entre-eux. Attention donc à ne pas lire une ébauche de solution si vous comptiez faire le jeu. Un store de boutique sera impossible à repeindre, il faudra se procurer une clé à molette et dévisser l’embout d’une borne d’incendie juste à côté de manière à faire gicler l’eau sous pression dessus. La peinture du store étant signalée comme fraiche, elle s’en ira sans problème ! Un oiseau dans une cage ouverte de l’animalerie locale sera effrayé par une petite boule explosive achetée chez le vendeur de farces et attrapes et jetée sur la façade. Les volets déroulants de la maison de repos seront immanquablement relevés si vous tirez des feux d’artifice dans leur direction. Je ne vous dévoile pas tout mais chaque objectif révélera son lot de subtilité comme je l’ai déjà dit ! A ce propos, j’aime particulièrement le niveau du parc d’attraction qui vous proposera plusieurs épreuves visant à augmenter votre stock de vie. Il sera possible de participer à un jeu de fléchettes sur ballon, à du lancer de balle sur cibles, à du tir sur canards mouvants ou encore à une loterie. Il sera même possible de tenter l’épreuve de l’homme fort ou de tricher sur certaines épreuves grâce à des items spécifiques achetés plus tôt !

Tout cela semble bien intéressant n’est-ce pas ? Mais je vous parle depuis tout à l’heure d’utilisation d’articles ! Quand est-il de ces fameux items ? Et bien ils sont de deux sortes : les gratuits qu’on trouvera dans le décor ou qu’on possèdera d’office, et les payants qu’il faudra se procurer dans le premier niveau. Au rang des offerts nous aurons les fameuses lunettes à rayons-x et quelques piécettes tandis qu’en ce qui concerne les trouvés nous auront la fronde, le pistolet à fléchettes en plastique et la bombe de peinture. Enfin, les payants nous offriront d’acquérir fusées, pétards, clefs à molette, aimant, sifflet et j’en passe. Le coût des derniers articles n’est pas bien élevé mais demandera certainement de dénicher quelques pièces en plus de notre réserve de base. Sachant que ces mêmes pièces serviront pour les attractions foraines qui viendront deux niveau plus tard, il sera particulièrement intéressant voire nécessaire de bien les chercher. Mais je vous rassure, une bonne partie de l’argent disponible se trouve par pur hasard en sautant au niveau des buissons ou des poubelles (c’est fou ce que les gens perdent ou jettent ^^). Vous le voyez, le gameplay est prometteur et semble véritablement varié et voué à distraire. Jetez donc un œil rapide à la note globale et vous verrez qu’il ne fait pas que promettre, il s’exécute !

On pourrait se demander si toutes ces idées ne se révèlent pas gâchées par une maniabilité désastreuse comme le proclament certains ! Je réponds catégoriquement NON ! Le jeu est difficile mais pas injouable. Les actions de Bart sont simples : il marche, court, saute et utilise ses objets. La sélection de ces derniers se fait via le bouton select tandis que leur utilisation se fera via Start. Les objets pouvant servir «d’armes » comme le pistolet à fléchettes ou la bombe de peinture sont quant à eux dévolus à la touche B. Le saut requiert donc d’appuyer sur le bouton qui reste, le A, tout en dirigeant Bart dans une direction. Le seul petit point négatif concernant la répartition des boutons tient à la course puisque celle-ci est disposée sur le même bouton A. Dans ces conditions, courir pour faire un super saut demandera un peu de dextérité. Cependant notons qu’une pression simultanée sur A&B engendrera un saut encore bien plus important et sans nécessiter d’élan cette fois-ci. Rien n’étant parfait, un tel saut fera perdre une munition ou une « goutte » de peinture à chaque utilisation puisque les touches utilisées sont les mêmes. Je considère pour ma part cela comme une dépense nécessaire, il ne reste plus qu’à gérer les super-sauts pour ne pas trop perdre de ces munitions. De toute façon il y a dans les niveaux généralement bien plus d’items et de réserves que nécessaire !

Réalisation : 13/20

Il va de soi que je ne parle ici que de la version Nintendo Nes mais celle-ci est plutôt réussie pour une production de ce genre ! D’ordinaire licence rime avec décadence ! Ce n’est pas le cas avec Bart VS the Space Mutants. Oh les graphismes ne sont pas dignes d’un Super Mario 3 ou d’un Final Fantasy, il ne faut tout de même pas en rajouter, mais pour l’envergure du titre, tout est plutôt bien réalisé et les développeurs n’auront pas roulé dans la farine les fans qui auront acheté ce titre pour son univers. Qu’il s’agisse de visuels ou d’ambiance, on reconnaitra parfaitement l’humour et le style de la série. Bart est ainsi immédiatement reconnaissable de même que Homer et Marge ses parents ou les quelques autres personnages qui apparaissent en guest stars comme Lisa, Maggie, Nelson, Bob etc

S’il est évident que les créateurs du jeu avaient intérêt et même obligation d’inclure des clins d’œil, il est également évident qu’ils l’ont fait avec une bonne volonté et ce sont pas mal de petits détails qui la trahissent ! On pourra ainsi contacter Moe afin de lui faire une farce téléphonique, farce qui possède même quelques variantes ! On pourra trouver quelques endroits ou jeux bonus ou faire apparaître quelques personnages supplémentaires en fonction de certains critères. Ainsi pour chacun des niveaux par exemple, en repérant les aliens avec les lunettes, on pourra décider de leur sauter sur la tête pour récupérer une à une les lettres composant le nom d’un des membres de la famille Simpson, ces membres venant nous prêter main forte d’une manière ou d’une autre ! Ce sont bien là des ajouts démontrant de la bonne volonté !

Pour parler purement graphisme, l’ensemble est bien coloré, pas pixelisé à outrance, voire même très peu et plutôt fourni en détails toute proportion gardée en rapport avec la puissance de la console bien entendu. Bref, la réalisation comme le gameplay sont soignés !

Bande Son : 12/20

C’est peut-être la chose sur laquelle je reviendrai le moins. Elle est pourtant plutôt bonne avec une mélodie « Simpsonnienne » immédiatement reconnaissable et des bruitages dans la veine de ce qui se faisait alors. Personnellement elle ne m’a jamais dérangé ni entêté tout en restant suffisamment présente pour ne pas avoir l’impression de jouer dans le silence. Je donnerais même une petite mention spéciale à une caractéristique plutôt sympathique : une voix digitalisée ! Chaque fois que Bart perd une vie (j’ai d’ailleurs oublié de préciser qu’il avait droit à deux touches avant d’en perdre une, touche venant des boss, des ennemis ou des projectiles), il prononce sa petite phrase fétiche. Et celle-ci est tout à fait audible, c’est assez rare sur Nes comme sur toutes les consoles de l’époque pour être signalé. Là non plus les développeurs n’étaient pas obligés d’avoir cette petite attention et il est bien agréable de voir qu’ils ont mis les petits plats dans les grands !

Durée de vie : 15/20

Voila probablement le point qui fait dire à tout le monde que ce jeu est mauvais ! Mais incroyablement, ce n’est pas parce qu’elle est faible mais au contraire élevée ! Il n’y a certes que cinq niveaux mais ceux-ci sont assez longs et difficiles pour nous tenir en haleine un très long moment. De plus, étant relativement variés dans leur approche, aucun des stages disponibles ne se laissera apprivoiser comme son prédécesseur. Certains réclameront plutôt de la précision comme le supermarché alors que d’autres demanderont une plus grande part de réflexion comme les rues de Springfield ou la centrale nucléaire avec ses étages accessibles par ascenseurs et escaliers mais jamais dans un ordre pratique et bien protégés par mot de passe à obtenir en retrouvant Lisa, la grande sœur de Bart. Jouer à ce titre c’est avant toute chose prendre son temps (même s’il est chronométré) pour se donner toutes les chances d’en voir le bout. Il ne sert à rien d’y foncer, ce n’est pas un jeu de plateforme à la Mario. Il faut souvent observer et tenter d’interagir pour obtenir un résultat utile (et ceci même avec des objets dont l’utilité semble vaine de prime abord. Raccourcis vers le début d’un niveau par exemple pour éviter d’avoir à refaire tout un parcours !). Une chose importante est de prendre le temps de trouver et récupérer des vies supplémentaires. Même si le conteur ne dépassera pas les 9 unités, toute vie bonus sera emmagasinée quand même et trouvera son utilité à un moment ou un autre. Ces vies sont soit cachées comme le sont les pièces de monnaie, soit bien visibles mais inaccessibles ou d’accession risquée ! C’est un des plaisirs du jeu que de les rejoindre et même parfois de leur courir après comme on court après un champignon 1 Up chez Mario ! En fin de compte ce jeu étant plutôt difficile, il s’adressera en priorité aux rétrogamers « d’époque », ceux qui ont connu la difficulté de ces jeux des années 1980-1990 et ne l’ont jamais quittée, plutôt qu’aux joueurs plus ou moins récents décidant de se mettre au rétro sans en accepter la difficulté et les règles !

Conclusion : joueurs patients et attentifs : 14/20, joueurs nerveux : 8

Un très bon jeu qui réclame patience et opiniâtreté pour être apprécié. Joueurs cherchant la rapidité à la Mario ou la pure plateforme, passez votre chemin. Découvrir les niveaux qui le composent avec attention est la condition sine qua none pour en être enchanté ! J’y avais passé de très bons moments il y a plus d’une décennie et je me suis encore bien amusé pour ce test, le jeu n’ayant pas vieilli outre mesure ! La grande difficulté n’a pas non plus diminué avec le temps !!


Article publié le 23/04/2011 Jeu testé par Tanuki