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Teenage Mutant Hero Turtles

Section Test.


Gekikame Ninja Den
12/05/1989
Edité par Konami
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Teenage Mutant Ninja Turtles
??/06/1989
Edité par Ultra Software Corporation
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Teenage Mutant Hero Turtles
17/08/1990
Edité par Palcom
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Teenage Mutant Hero Turtles
Teenage Mutant Hero Turtles, capture d'écran Teenage Mutant Hero Turtles, capture d'écran Teenage Mutant Hero Turtles, capture d'écran
Après un succès retentissant à la télévision dans les années 80, les plus célèbres amphibiens de l’histoire de l’humanité font enfin leur première apparition sur console en 1989. Vous l’aurez compris, les créatures dont il est ici question ne sont autres que les Tortues Ninja, redoutables guerriers masqués et prédateurs des malheureuses pizzas croisant leur chemin.

Scénario (15/20)

Petite leçon d’histoire tout d’abord. Tout commence le jour où quatre tortues sont exposées à une étrange substance chimique qui en fait des mutantes de taille humaine et douées de parole. Recueillies par un rat mutant du nom de Splinter dans les égouts, elles vont apprendre les arts martiaux (plus particulièrement les arts ninjas) et devenir bien vite de redoutables guerriers portant le nom de célèbres artistes de la renaissance. Bientôt, nos héros vont faire la connaissance d’April O’Neil, journaliste de son état et vont devoir maintes et maintes fois affronter l’ennemi juré de Splinter, j’ai nommé Shredder qui à la tête de son Foot Clan et sous les ordres de Krang (un mégalomane extraterrestre issu d’une dimension parallèle), cherchent à faire remonter une redoutable machine de guerre enfouie dans les entrailles de la terre (le Technodrome) pour prendre le contrôle de la terre. Un beau jour, le vilain bonhomme enlève la ravissante journaliste pour une raison inconnue. C’en est trop pour nos « chevaliers d’écailles » qui partent à sa recherche, bien décidés à lui faire payer cette félonie et à sauver leur amie. Tout cela sera globalement assez efficacement scénarisé par le biais d’écrans fixes entre les niveaux. Si la trame peut paraître simpliste, elle a le mérite de parfaitement coller à l’esprit de la série animée dans laquelle April se fourre constamment dans des guêpiers tous plus dangereux les uns que les autres obligeant ses amis verdâtres à venir la sauver.

Gameplay (17/20)

Le jeu se déroule en deux phases. Dans la première, vous dirigez votre personnage en vue du dessus dans les rues de la ville, un peu à la manière d’un Pokémon, dans des séquences d’exploration vous permettant de rentrer dans différents lieux (égouts, immeubles…). Une fois entré, le titre se transforme en jeu d’action 2D dans lequel vous devrez traverser les niveaux de gauche à droite en vous débarrassant de tous les intrus qui chercheront à vous empêcher d’avancer. Vous aurez alors à votre disposition une arme principale variant selon la tortue que vous contrôlerez (Katanas pour Leonardo, Poignards pour Raphael, Bâton pour Donatello et Nunchaku pour Michelangelo) et une arme secondaire que vous pourrez trouver dissimulée dans les niveaux. Au rang des bonus, vous trouverez également des parts de pizzas qui vous permettront de remplir votre barre de vie qui descendra diablement vite. Vous aurez la possibilité via le menu de switcher à n’importe quel moment entre vos quatre tortues, afin de protéger celles sur le point de passer de vie à trépas. En effet, perdre une tortue représentera un handicap non négligeable pour la suite de votre aventure, même si vous pourrez la récupérer dans quelques rares endroits de l’aventure. Côté maniabilité de base, difficile de faire plus simple : une touche pour sauter et une autre pour frapper avec l’arme sélectionnée. On aurait tout de même apprécié une plus grande variété d’attaques qui aurait permis de varier un peu les plaisirs mais la maniabilité n’en reste pas moins globalement agréable, malgré une certaine lourdeur à laquelle on s’habitue assez vite dans les déplacements des personnages. Malheureusement, la difficulté du jeu en rebutera plus d’un.

Durée de vie (10/20)

Pour parvenir à vos fins, vous devrez en effet faire preuve de beaucoup de persévérance, et ce pour deux raisons. La première : le jeu est long. La seconde : il est horriblement difficile. Attardons nous un peu sur cette dernière remarque. La difficulté du titre réside en plusieurs points. D’une part, les niveaux pullulent d’ennemis extrêmement rapprochés les uns des autres si bien que vous pourrez difficilement espérer les éviter en leur sautant par-dessus par exemple. Les affronter devient alors le meilleur moyen. Seulement voilà : vos pathétiques armes auront tous le mal du monde à en venir à bout et pour un coup porté, vous en recevrez deux. De plus, mis à part quelques rares shurikens disséminés au fil du jeu, les seules armes que vous posséderez seront des armes de corps à corps vous obligeant à vous approcher dangereusement de vos adversaires pour les toucher. Donatello avec son bâton est le seul capable de s’en sortir honorablement, du fait de la plus grande portée ainsi que de la puissance accrue de son arme. Contrôler les trois autres protagonistes (interchangeables à n’importe quel moment du jeu) n’aura pour effet que de vous faire vous arracher les cheveux devant l’inefficacité de leurs armes et la descente vertigineuse de leurs barres de vie. Dès le second niveau, la difficulté devient quasi-insurmontable pour finir en apothéose dans le Technodrome, véritable cauchemar pour la totalité des joueurs s’étant essayés à TMHT. Un autre facteur contribuant à cet état de fait est la difficulté de certains sauts qui vous feront perdre de précieuses vies. Pire : il est à ma connaissance impossible d’en effectuer certains sans y laisser des bouts de carapaces, rendant ainsi le jeu non seulement très dur, mais aussi énormément frustrant. Rajoutez à cela des boss extrêmement corsés à occire ainsi que des ennemis qui reviennent indéfiniment lorsque vous repartez en arrière et vous obtenez un titre que beaucoup de joueurs abandonneront très vite tant le game over arrivera rapidement.

Réalisation (13/20)

La réalisation technique contribue également de manière assez significative à cet accroissement de la difficulté, avec quelques bugs de collision vous faisant perdre de la vie de manière totalement illégitime. Il ne sera par exemple pas rare que vous vous baissiez pour éviter un ennemi volant mais que ce dernier parvienne à vous endommager sans même vous toucher. Ceci n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres qui contribueront à rendre le jeu encore plus difficile, chose dont il se serait aisément passé. A côté de cela, le bilan graphique est plutôt positif avec des sprites de grande taille et une modélisation soignée des personnages que vous reconnaitrez du premier coup d’œil à l’arme qu’ils utiliseront. Les ennemis, pour beaucoup inédits, bénéficieront d’une grande variété et auront le mérite de rester parfaitement dans l’esprit originel de la série. Les boss quant à eux seront des têtes connues dont la vue rappellera de bons souvenirs à nombre d’entre vous. Côté décors, le tout est très détaillé et jouit d’une énorme variété compte tenu du nombre d’endroits différents explorés, avec un level design des plus inspirés. Malheureusement, l’animation souffre de quelques ralentissements accompagnés de bugs de clignotement du fait du trop grand nombre d’ennemis affichés à l’écran. On aurait apprécié que Konami fasse preuve d’un peu plus de sobriété de ce côté-là.

Bande son (14/20)

Côté son, les mélodies, quoiqu’un peu répétitives, n’en demeurent pas moins agréables et auront sans aucun doute marqué nombre d’esprits. Petit bémol au niveau des bruitages assez quelconques et parfois agaçants. Mais malgré cela, la bande son reste plus qu’acceptables pour une console 8 bits.

Conclusion (14/20)

Il est indéniable que Teenage Mutant Hero Turtles a marqué les esprits en tant que première adaptation vidéo ludique de cette juteuse licence sur console de salon. Malheureusement, malgré de nombreuses qualités, sa difficulté excessive le réservera aux joueurs (extrêmement !!!) confirmés puisque la plupart d’entre vous n’en viendront jamais à bout (à commencer par moi qui n’ait jamais réussi à sortir vivant du Technodrome). Il est incontestable que TMHT est l’un des jeux les plus difficiles de la Nes, pourtant réputée pour ses challenges corsés. Malgré cela, ce titre est à posséder absolument pour tous les fans des tortues mangeuses de pizzas. KOWABUNGA !


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza