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Super Mario Bros 2

Section Test.


Super Mario USA
14/09/1992
Edité par Nintendo
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Super Mario Bros. 2
??/10/1988
Edité par Nintendo
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Super Mario Bros. 2
28/04/1989
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy Advance- Nintendo Super Nes-

Photo de la boite de Super Mario Bros 2
Super Mario Bros 2, capture d'écran Super Mario Bros 2, capture d'écran Super Mario Bros 2, capture d'écran
Fort du succès de Mario Bros premier du nom sur sa console 8 bits, Nintendo sort quelques temps plus tard un second opus au Japon. Connu dans nos contrées sous le nom de Super Mario Bros : The Lost Levels, ce dernier ne sera jamais adapté en dehors des frontières nippones (du moins avant Super Mario All Stars sur Super Nintendo) du fait de sa trop grande difficulté le réservant aux fans les plus acharnés du plombier à salopette bleue. Désireux de ne pas perdre le monopole des marchés hors Japon en succombant à la vague Sonic, Nintendo tente donc le tout pour le tout : la firme reprend un jeu du nom de Doki Doki Panic sorti à l’époque sur FDS (Famicom Disk System, lecteur de disquettes pour la Famicom), lui fait subir une refonte graphique, en remplace les personnages par ceux de l’univers de Mario et sort la version ainsi modifiée sous le nom de Super Mario Bros 2 en Europe et aux Etats-Unis.

Gameplay (17/20)

Vous l’aurez compris, cet épisode rompt radicalement avec le premier à tous les niveaux, à commencer par le gameplay pour lequel ce constat est le plus flagrant. Le choc est énorme pour les fans : désormais, Mario ne sautera plus sur la tête de ses ennemis pour les tuer mais devra ramasser des légumes plantés dans le sol et les leur balancer. Ces légumes, ressemblant à des navets, ont la bonne idée de rebondir légèrement lorsqu’ils touchent un ennemi, vous permettant avec un bon timing d’en tuer plusieurs à la suite. Une autre solution consistera également à sauter sur l’un desdits ennemis et de le soulever pour l’utiliser en tant que projectile. Si cette nouvelle méthode n’est pas mauvaise en soi (elle sera d’ailleurs plus ou moins reprise dans Super Mario 64), il eut été préférable de la rajouter à l’existante et non de la mettre en lieu et place de cette dernière. De nombreux autres bonus seront également disponibles comme les blocs POW (qui tueront tous les ennemis à l’écran lorsque vous les lancerez), les fioles (qui vous permettront de faire apparaître des portes vous menant dans une autre dimension où vous trouverez de quoi augmenter votre vie qui sera représentée par des sortes de rubis pouvant aller jusqu’à quatre), ou encore les classiques étoiles qui vous rendront invincible pendant un temps limité.

Vous choisissez au début de chaque niveau votre personnage parmi les quatre disponibles, sachant que chacun d’entre eux aura sa spécialité : Peach sera capable de voler brièvement, Luigi fera des sauts gigantesques, Toad courra très vite et Mario sera le choix de la prudence puisqu’il sera plutôt polyvalent. A vous donc de choisir votre protagoniste selon votre manière de jouer et de décider lequel d’entre eux vous correspond le mieux, tout en tenant compte des embuches auxquelles vous devrez faire face dans le prochain niveau. Vous l’aurez compris, vous devrez pour jouer à ce titre faire votre deuil des briques à casser, des sauts sur la tête des ennemis et des boules de feu. Petite remarque sur les boss qui sont ici aussi variés que la manière de les battre, vous obligeant à une petite réflexion à chaque combat contre l’un d’entre eux. Le gameplay du titre a eu de nombreux détracteurs parmi les fans du premier épisode, tant il change radicalement de celui de son prédécesseur. Apprécier la jouabilité de SMB2 implique de l’apprécier pour ce qu’il est, et non de le comparer en permanence à son illustre grand frère avec lequel il n’a pratiquement rien en commun, d’autant que la jouabilité pure fait preuve d’une précision exemplaire.

Réalisation (17/20)

L’univers a également subi d’énormes changements, puisque le level design n’a absolument rien à voir avec celui du premier opus (et pour cause, il est directement issu d’un autre jeu). Les briques laissent ainsi place à des navets, les goombas disparaissent, Bowser n’est plus qu’un souvenir et vous n’aurez aucune forteresse à libérer. Dans Super Mario Bros 2, l’accent est mis sur l’inédit et vous ne retrouverez aucun environnement, ennemi ou boss issus du premier opus. L’architecture des niveaux est également très spéciale puisqu’il sera très fréquent que vous deviez monter ou descendre, rendant le principe de parcourir les différents mondes de gauche à droite totalement obsolète. Ainsi, plusieurs chemins seront possibles pour terminer un même niveau ce qui octroiera un surplus de liberté au joueur. Les environnements sont variés et vous garantiront un dépaysement certain à la fin de chaque niveau bannissant ainsi toute impression de lassitude ou d’ennui (désert, climat tropical, le jour, la nuit…). Ils feront par ailleurs l’objet d’un grand soin de la part des concepteurs puisque l’aspect « carré » des décors du premier épisode a ici été grandement atténué. Certes, ces derniers demeurent encore un peu vides mais le rendu reste tout de même plus que convenable pour la Nes. Les boss ont eux aussi bénéficié d’un soin particulier et une grosse dose de fun se dégagera de bon nombre d’entre eux, tant et si bien que certains s’inviteront ensuite dans des jeux made in Nintendo comme Mario Tennis. L’animation des personnages demeure malheureusement un peu hachée mais l’aspect du jeu n’en reste pas moins des plus agréables à regarder tant les efforts des développeurs pour créer une esthétique originale sont flagrants. Très bon point également pour la séquence de fin, véritable prouesse technique à l’époque !

Bande son (18/20)

Côté son, Super Mario Bros 2 bénéficie fort heureusement du savoir faire de Koji Kondo avec des thèmes musicaux aussi inédits que superbes collant parfaitement à l’action et à ce type de jeu. Les bruitages ne sont pas en reste et ont pu profiter du même soin. La bande son est donc à mettre au même niveau que celle de tous les jeux Mario, et donc à classer comme inoubliable.

Scénario (18/20)

Mais la joie envahira définitivement votre cœur lorsque vous verrez l’intro du jeu vous exposer le scénario. Dites adieu à la princesse un peu gourde kidnappée par le grand méchant, ainsi qu’à son prince charmant volant à son secours. Pour le scénario, Nintendo joue une fois encore les cartes de l’originalité et de la rupture en proposant une trame totalement indépendante du premier épisode, et justifiant ainsi très efficacement le changement d’univers entre les deux opus. L’aventure commence donc par un rêve de Mario dans lequel il ouvre une porte située au sommet d’un long escalier et découvre un monde fantastique dans lequel une voix réclame son aide. Le lendemain, notre ami ouvre la porte de la cave et découvre avec stupéfaction le monde qu’il avait vu la nuit précédente. Le jeu s’ouvre donc sur une chute vertigineuse au terme de laquelle vous vous retrouvez bloqué dans ce monde étrange, peuplé de créatures non moins insolites et rarement amicales. Ce nouvel univers, s’il n’a rien à voir avec celui du premier épisode, n’en est pas moins extrêmement attachant et fidèle à l’ « esprit Mario ».

Durée de vie (17/20)

Vous allez donc devoir terminer une vingtaine de niveaux pour enfin pouvoir rentrer chez vous. Le découpage de ces derniers passe de quatre par monde (dans le premier épisode) à trois répartis sur six mondes auxquels se rajoutent les deux du dernier tableau. Un total de vingt niveaux (contre trente deux dans la mouture précédente) peut paraître relativement peu pour assurer une durée de vie correcte, d’autant que les passages secrets se font ici nettement plus rares que dans l’épisode précédent. Seulement, la diversité des itinéraires empruntables par le joueur pour terminer un niveau le poussera à recommencer le jeu plusieurs fois pour en explorer toutes les possibilités, d’autant que le plaisir de jouer restera intact au fil des heures de jeu. Changer de personnage vous obligera à emprunter de nouveaux chemins vous permettant ainsi d’éprouver un plaisir sans cesse renouvelé en jouant au titre. La liberté offerte au joueur dans les niveaux le poussera fréquemment à retourner en arrière (ce qui est désormais possible) pour découvrir une partie inexplorée de la carte, d’autant qu’ici aucun chrono ne sera présent pour vous inciter à rallier la ligne d’arrivée au plus vite. Malgré le faible nombre d’heures de jeu nécessaires pour en venir à bout, le jeu s’avère donc être un bon investissement grâce à son haut potentiel de rejouabilité qui en tiendra plus d’un scotché à sa manette de Nes des après midi entières, pour terminer l’aventure encore et encore de toutes les manières possibles.

Conclusion (17/20)

Super Mario Bros 2 est considéré par beaucoup comme la brebis galeuse de la famille. Est-il différent des autres ? Oui … Est-il moins bon ? Peut être … Est-il mauvais pour autant ? Certainement pas ! On peut difficilement en vouloir à Nintendo d’avoir tenté de renouveler le concept en sortant un second épisode diamétralement opposé au premier, offrant ainsi encore une fois une toute nouvelle expérience au joueur. Le pari était audacieux et Big-N a relevé le défi avec brio en nous offrant un excellent titre qui fera d’ailleurs l’objet de plusieurs rééditions et qui sortira même au Japon en 1992 sous le nom de Super Mario Bros USA. C’est grâce à ce genre de jeux que l’on devient un éditeur culte et respecté dans le monde des jeux vidéo.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza