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Super Mario Bros

Section Test.


Super Mario Bros.
13/09/1985
Edité par Nintendo
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Super Mario Bros.
18/10/1985
Edité par Nintendo
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Super Mario Bros.
15/05/1987
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2 en alternance
Existe aussi sur: Nintendo DS- Nintendo Game Boy Advance- Nintendo Super Nes-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Super Mario Bros
Super Mario Bros, capture d'écran Super Mario Bros, capture d'écran Super Mario Bros, capture d'écran
Il était une fois un petit plombier qui, fatigué de changer des tuyaux toute la journée, décida de se reconvertir en sauveur du monde. Fort de cette nouvelle résolution, notre ami fit son baluchon et alla voir son ami Shigeru Miyamoto, employé d’une firme sur le point de sortir une toute nouvelle console et cherchant dans cette optique une mascotte à présenter au line up de la nouvelle arrivante. Ainsi naquit cet univers si particulier qui fera de Nintendo la référence absolue en termes de jeux de plates formes au fil des ans. Si Mario Bros n’a pas créé le genre, il lui a sans aucun doute donné un second souffle accédant du même coup au rang de légende du jeu vidéo.

Scénario (18/20)

Côté scénario, le titre n’est pourtant pas reluisant : une princesse enlevée par un ignoble monstre du nom de Bowser (la première fois d’une longue série…) et un héros (vous en l’occurrence) qui doit faire des pieds et des mains pour la libérer. Difficile de faire plus simple(iste) me direz vous… Mais la force de Mario Bros se situe plus dans l’univers loufoque et fantasque créé par Miyamoto que dans la trame scénaristique qui manque cruellement d’originalité. Ainsi, l’univers de notre plombier à salopette bleue se révèle être un savant mélange entre humour bien dosé et contes de fées en tous genres, puisque vous aurez une multitude de références à différentes œuvres comme Alice au pays des merveilles pour ne citer que lui. Châteaux maléfiques à libérer seront légion donnant au tout un aspect féérique et attachant. La banalité du scénario est donc largement compensée par l’originalité de l’univers créé par Miyamoto, clairement inspiré des meilleurs contes de fées ayant bercé notre enfance et celle de nos parents avant nous.

Durée de vie (19/20)

Pour libérer votre dulcinée, vous allez devoir parcourir huit mondes, chacun étant divisé en quatre niveaux. A la fin de chaque monde, vous devrez en découdre avec un boss de difficulté variable pour passer au suivant, et vous pourrez pour ce faire le battre à la loyale ou sauter par-dessus lui dans le but d’actionner l’interrupteur qui détruira le pont le faisant ainsi tomber dans la lave brulante. La particularité de Mario Bros réside dans le fait que vous penserez, à la fin de chaque monde, avoir bouclé l’aventure mais votre ami à tête de champignon répondant au nom de Toad fera à chaque fois son apparition pour venir vous informer que la princesse est enfermée dans un autre château. Terminer le titre pour la première fois demandera donc de la patience puisque vous aurez à chaque fois l’impression de toucher au but, but qui s’éloignera sensiblement une fois le boss terrassé. Côté difficulté, le jeu est fort bien loti puisqu’éviter tous les pièges dont pullulent les niveaux (flammes, lave en fusion, canons, ennemis mobiles, et le vide qui est probablement le pire d’entre eux !) demandera des heures et des heures d’entrainement, tant ils seront parfois rapprochés et vicieux. Ajoutez à cela des plates formes parfois diaboliquement étroites (et défendues par des ennemis désespérément bien placés), et des vies diablement rares (puisque vous n’en aurez que trois pour terminer le jeu sans aucun continue) et quasiment introuvables au fil des niveaux et vous obtenez un titre extrêmement difficile qui ravira les puristes à la recherche d’un challenge à la hauteur de leurs aptitudes (d’autant qu’une défaite vous obligera à recommencer au premier niveau). Et une fois l’aventure terminée, rien ne les empêchera de la recommencer pour effectuer le meilleur score possible, pour terminer le titre en un temps record, ou encore de s’essayer aux joies du jeu avec un ami puisque Mario Bros est jouable à deux en alternance. Enfin, vous pourrez à la fin du trente deuxième niveau recommencer le jeu dans une version beaucoup plus difficile réservée à la crème des joueurs. Quoi qu’il en soit, la difficulté du jeu couplée à son potentiel de rejouabilité tout à fait remarquable lui octroie une longévité énorme, à fortiori pour un titre sorti en 1985.

Gameplay (19/20)

Le principe de Mario Bros, devenu culte, est sans aucun doute ce qui a fait sa force. Vous parcourrez donc les niveaux de gauche à droite en un temps limité et devrez sur votre route frapper des blocs (parfois invisibles) de votre auguste tête pour obtenir des pièces (sachant que 100 pièces vous donneront une vie supplémentaire, ce qui est appréciable au vu de la difficulté du jeu) et autres bonus. Ces derniers seront au nombre de deux : le champignon vous permettant de vous faire toucher une fois par un ennemi sans mourir (et accessoirement de casser des blocs auparavant insensibles à vos coups de tête effrénés), et la fleur (qui n’apparaitra qu’une fois le champignon en votre possession) vous octroyant la capacité de lancer des boules de feu capables de venir à bout de la plupart des ennemis, se substituant ainsi admirablement à la bonne vieille méthode consistant à sauter sur la tête des vilaines créatures. Pour augmenter votre modeste pécule, vous aurez accès à des salles bonus disséminées au fil des niveaux et regorgeant de pièces. Attention toutefois à ne pas les manquer, puisque leur statut de lieux facultatifs les rendra relativement difficiles d’accès (comprenez par là que vous devrez les chercher un minimum pour les trouver). On notera également la présence de passages secrets (les warp zones) permettant de sauter les niveaux, solution inventée par Nintendo pour pallier à l’impossibilité de sauvegarder sa progression.

Pour ce qui est de la prise en main, elle est on ne peut plus simple : la croix directionnelle pour avancer, reculer ou rentrer dans les tuyaux, un bouton pour sauter et un autre pour courir (et utiliser les boules de feu le cas échéant). La course vous permettra de réaliser des sauts plus longs et ainsi d’accéder à des lieux autrement inaccessibles. Attention toutefois à ne pas foncer tête baissée en oubliant des blocs puisque vous ne pourrez plus revenir en arrière une fois un écran quitté. Par ailleurs, le sol se morcellera au fil des niveaux révélant moult plates formes plus étroites les unes que les autres, certaines ayant même la mauvaise idée d’être mobiles. Dans ces conditions, difficile de se prendre pour Sonic sans choir en un temps record, d’autant que les ennemis prendront un malin plaisir à patrouiller à des endroits critiques vous faisant tomber si vous avez le malheur de les toucher. A noter la présence de trampolines qui vous permettront de franchir des murs ou des trous autrement infranchissables. La maniabilité exploite donc admirablement bien la manette de la Nes en utilisant les deux boutons d’actions au mieux. Les jalons de toute la suite de cette fantastique série sont sans aucun doute posés par ce premier épisode puisque ces principes de base seront repris dans tous les épisodes suivants.

Réalisation (16/20)

Côté graphismes, le bilan est mitigé. La modélisation du personnage et des différents ennemis est soignée et l’animation amusante mais les décors se révèlent extrêmement dépouillés et on sans conteste assez mal supporté le poids des ans. Ces derniers n’en sont pas moins extrêmement variés puisqu’allant de plaines verdoyantes à de sombres châteaux en passant même par un niveau aquatique. La vitesse d’affichage est admirable vous permettant si votre maitrise est suffisante de terminer les niveaux en un temps record. Enfin, le bestiaire jouit d’une incroyable variété et vous mettra aux prises avec des ennemis tous plus loufoques les uns que les autres puisqu’alternant entre les classiques Goombas, Koopas (tortues parfois affublées d’ailes), plantes carnivores, frères marteaux et autres Lakitu. La liste est longue et les manières de venir à bout de toutes ces créatures sont on ne peut plus variées puisque vous pourrez même parfois retourner leur force contre elles même, en envoyant par exemple une carapace de Koopa sur une ribambelle de Goombas. La réalisation, si elle a effectivement vieilli, n’en demeure pas moins terriblement attachante et fera à n’en pas douter verser une larme nostalgique à nombre de rétrogamers.

A noter que les limitations techniques de l'époque ont poussé les développeurs à faire preuve d'ingéniosité. Ainsi, notre ami Mario est affublé d'une casquette et d'une moustache, pour éviter d'avoir à modéliser respectivement les cheveux et la bouche. Les faiblesses techniques à l'époque de la sortie du soft ne sont donc pas pour rien dans son succès, ces dernières ayant donné naissance aux caractéristiques physiques les plus marquantes de notre héros...

Bande son (19/20)

La bande son a sans aucun doute grandement contribué à rendre le jeu culte, puisque je doute fort que le moindre joueur né sur la planète terre aie réussi à passer au travers du thème cultissime de Koji Kondo qui rend à lui seul l’ambiance du jeu irrésistible. Il est certes répétitif puisque vous n’entendrez quasiment que lui au fil des niveaux mais ne vous lassera jamais tant il est agréable et adapté à Mario Bros. Difficile de ne pas être happé par cette ambiance qui, soutenue par une musique aussi culte, ne pouvait que ravir les joueurs.

Conclusion (19/20)

Plus qu’un jeu vidéo, Mario Bros est une œuvre d’art. Premier jeu de plates-formes d’un nouveau genre, il posa les jalons de tous les titres du même type sortis ultérieurement. Si vous jouez à Crash Bandicoot, Sonic ou bien Spyro, gardez bien à l’esprit que sans ce splendide chef d’œuvre, aucun de ces magnifiques titres n’aurait jamais vu le jour puisque Mario Bros a su exploiter le principe créé par Donkey Kong en les améliorant pour devenir le premier véritable jeu de plates-formes d’un nouveau genre. Si vous possédez la Nes, ne pas intégrer le père de tous les jeux de ce type à votre ludothèque relève du blasphème et du sacrilège, d’autant qu’il est de nos jours trouvable à tout petit prix…


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza