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Soccer

Section Test.


Soccer
09/04/1985
Edité par Nintendo
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Soccer
??/03/1987
Edité par Nintendo
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Soccer
15/01/1987
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Nes
Genre:Sport
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Soccer
Soccer, capture d'écran Soccer, capture d'écran Soccer, capture d'écran
Bien avant Konami Hyper Soccer paru en 1992 sur Nes, l’équipe de Tomohiro Nishikado travaillant pour Nintendo avait déjà pensé à sortir un soft sur le sport le plus populaire au monde, à savoir le football. Si l'on est encore dans les prémisses d’un (bon) jeu de foot, Soccer nous permet de remplir le répertoire de la Nintendo qui était jusqu’alors dépourvu de titres dans ce registre. Il faut noter qu’il est possible de (re)jouer à Soccer à travers Animal Crossing paru sur GameCube bien des années plus tard.

Le strict minimum (7/20)

Une fois passé l’écran titre où nous avons l’occasion de choisir le nombre de joueurs (1 ou 2), nous sommes directement amenés à sélectionner notre équipe parmi une liste des sept formations nationales proposées, à savoir les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, l'Allemagne de l’Ouest, le Brésil, le Japon et l'Espagne. Chacune de ces sélections est composée de six joueurs (cinq plus le gardien) et non pas de onze. Allez savoir pourquoi.

Une fois l’équipe choisie, on peut modifier le niveau de difficulté de l’IA allant ainsi de un à cinq, bien qu’en testant les différentes difficultés proposées je n’y aie vu aucune modification dans le jeu proposé par la console… à méditer. Nous pouvons également modifier la durée d’une mi-temps en choisissant quinze, trente ou quarante cinq. La notion de temps n’y est cependant pas clairement expliquée et nous ne savons pas si nous sommes en minute « réelle » ou non. Pour en avoir le cœur net, j’ai chronométré ce que représente une minute dans le jeu et je suis tombé sur douze secondes. Ce qui nous donne de ce fait (15*12)/60 = 3min. On en déduit que la valeur « 15 » = 3 minutes par mi-temps, 30 = 6 minutes et 45 = 9 minutes par mi-temps.

Vu que nous parlons des mi-temps, on pourra se rincer l’œil sur les magnifiques pom-pom girls qui viennent nous faire un show pendant la pause. Un petit moment de détente visuel bienvenu avant de reprendre la compétition. Nous changeons bien de côté pour aborder la seconde moitié de la rencontre et nous terminons tout tranquillement notre match. Mais là, petite stupéfaction de ma part : au moment du coup de sifflet final, nous nous retrouvons tout simplement sur l’écran titre du jeu. Et là on se dit quand même que ça fait un peu léger. On aurait aimé trouver quelques screens supplémentaires en cas de victoire, ou au moins quelques petits détails bonus comme des animations qui auraient contribué à rendre le jeu moins banal. Dommage.

Visuellement, Nintendo a fait les choses proprement (13/20)

Comparé à Konami Hyper Soccer sorti sept ans plus tard en 1992, Soccer ne fait pas tache, loin de là. Il se débrouille même plutôt bien. Les couleurs ne sont dans l’ensemble pas trop agressives. Si le terrain est parfaitement respecté dans son organisation avec la ligne médiane, le rond central, la surface de réparation et même le point de penalty, on déplorera cependant l’absence de tribunes et de spectateurs. Mais nous avons tout de même droit au score, aux noms des équipes ainsi qu’au temps restant avant la mi-temps ou la fin du match. Les touches et les hors-jeux sont eux aussi de la partie. Mais comme nous ne pouvons pas tacler, les fautes semblent être absentes de l'expérience de jeu.

Pour la modélisation des joueurs, ce qui m’a le plus interpelé ce n’est pas qu’ils se ressemblent tous mais plutôt la couleur de leurs maillots qui ne représente absolument pas certains pays comme la France ou l’Espagne, qui jouent respectivement dans cet opus en rose/marron ou en un espèce de Cyan délavé. Dommage que les coloris des tenues n’aient pas été un peu plus travaillés. Cela dit, la couleur de peau des joueurs varie en fonction des équipes. Les japonais auront une teinte plus « jaune » que les européens, et les Brésiliens seront plus foncés (Bonjour les clichés !). Les petites animations lors des buts ou lors de l’entrée des pom-pom girls n’ont rien d’extraordinaire mais restent tout de même plaisantes à regarder.

Simple, trop simple (8/20)

Konami Hyper Soccer permettait une différenciation entre les phases offensives et les phases défensives. Ici, cette nuance est nettement plus floue. Pas de tacle possible, ni de tête ou de quelconque geste technique, la seule subtilité consistant à changer de joueur en pressant B. Pour prendre la balle à un adversaire il suffit de lui « rentrer dedans » et lui chiper le ballon tout bonnement sans à avoir à appuyer sur un bouton particulier.

En phase offensive (en d’autres termes lorsque nous avons le ballon), la touche A sert à frapper, et la touche B à faire des passes. Détail déstabilisant : le curseur « 1 » sur la tête de nos coéquipiers varie en fonction de la direction où l’on va. Pour bien comprendre cela il faut savoir que l’on ne peut pas courir et faire une passe en même temps. Pendant que l’on court, on choisit tant bien que mal le joueur à qui on veut donner le ballon avec les flèches de la croix directionnelle. Une fois cela fait, on lâche tout et on appuie sur B. Ça peut paraitre complexe, mais comme il est totalement inutile de chercher à construire le moindre semblant de jeu collectif, on ne cherchera que très rarement à se prendre la tête pour faire une passe, préférant largement perdre la balle pour la récupérer assez aisément derrière tant l’IA est de faible opposition.

On rencontre cependant sensiblement le même problème quand on arrive devant les buts adverses. On se retrouve alors avec une flèche que l'on doit faire bouger avec la croix directionnelle pendant que l'on court. Il est donc assez difficile de bien viser, mais encore une fois, l'IA et plus particulièrement le gardien qui « s’amuse » à faire des va-et-vient sur toute la largeur de sa surface sera d'une aide précieuse…

Aucun mode de jeu, aucun défi… (6/20)

Ce qui me gêne dans Soccer, c’est vraiment l’absence de défis. On peut pratiquement parler d’un « non-jeu ». Certes on joue un match pour le gagner, mais retourner directement à l’écran titre après celui-ci quoiqu’il arrive, sans même avoir une animation ou une musique particulière en guise de récompense me laisse perplexe. La durée de vie est de ce fait relativement courte, on va faire un match ou deux de temps en temps, mais Soccer reste du mini-jeu, et on comprendra aisément qu’il puisse être incorporé dans un jeu de Game Cube quelques années plus tard sous forme de mini jeu justement. Si nous restons quelques secondes sur le menu principal, un début de match est lancé entre en guise de démo, montrant toujours la même action de dix secondes avant que la démo ne se coupe et que l’on revienne à l’écran titre. A y réfléchir, le seul point positif que j’y trouve c’est la possibilité de jouer à deux joueurs.

Audio : Parfois il vaut mieux en faire peu, mais le faire pas trop mal (12/20)

Bien que peu présente, la musique est plutôt agréable, celle de l’écran titre est assez bien choisie et se laisse écouter. Durant les matchs par contre il ne faudra pas s’attendre à grand-chose. Tout juste un son représentant l’animation du public, un son pour la balle et le bruit du sifflet de l’arbitre (qui n’est ni modélisé, ni représenté sur le terrain). Il faudra attendre la mi-temps pour avoir droit à une autre musique avec l’entrée de nos chères et tendres pom-pom girls!

Conclusion (12/20)

La sortie de Soccer marque la volonté d’instaurer le foot (et le sport en général) sur console. Sa durée de vie trop courte et son gameplay trop simpliste feront de lui un jeu sur lequel on ne pourra pas vraiment s’attarder, mais malgré tout on a le ressenti que l’équipe de Nintendo a eu une véritable volonté de bien faire, et leur entrée en la matière pouvait à l'époque tenir en haleine les férus de foot qui attendront la suite avec impatience!


Article publié le 20/03/2012 Jeu testé par Rik