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RoboWarrior

Section Test.


Bomber King
07/08/1987
Edité par Hudson Soft
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RoboWarrior
??/12/1988
Edité par Jaleco
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RoboWarrior
27/09/1989
Edité par Jaleco
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action
Développeur: Hudson Soft
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de RoboWarrior
RoboWarrior, capture d'écran RoboWarrior, capture d'écran RoboWarrior, capture d'écran
Parfois, certains jeux passent inaperçu, perdus dans la masse de titres sortant chaque année. La plupart du temps, on ne s'en plaindra pas compte tenu de la « qualité » des jeux en question mais certains softs viennent nous faire regretter d'avoir laissé passer une occasion de briller, comme c'est le cas pour Robowarrior. Ce dernier n'est autre qu'un titre méconnu d'Hudson Soft (notamment responsable de la saga des Bomberman), édité par une compagnie répondant à l'étrange nom de Jaleco. Sorti en 1988, le jeu est passé inaperçu au milieu de la masse de softs commercialisés cette année là, ce qui ne m'empêchera pas de me le procurer pour y jouer et vous offrir ce test (il s'agit de mon troisième jeu NES, mais ça, tout le monde s'en fout^^)...

Une petite leçon d'histoire

Dans un futur proche, rien ne va plus sur Terre. En effet, la surpopulation et la pollution ont conduit notre belle planète bleue au bord de la ruine. Les dirigeants des divers pays, devant leur flagrante incapacité à trouver une solution pour inverser la tendance, décident de se tourner vers la communauté scientifique. Parmi la masse de savants planchant sur le sujet, l'un d'entre eux va parvenir à se démarquer. Son nom : Atile, un génie réputé pour sa grande sagesse. Pour sauver la vie sur Terre, le scientifique initie un projet ambitieux, à savoir la création d'une planète artificielle. Il mourra malheureusement peu de temps après avoir réalisé tous les plans nécessaire à la mise en place de son œuvre.

Cependant, son idée n'est pas abandonnée pour autant et les têtes pensantes les plus brillantes de chaque pays feront en sorte que ce projet devienne une réalité. En l'an 2395, la planète artificielle fut enfin prête à accueillir une bonne partie de la surpopulation planétaire. En hommage au scientifique sans qui rien de tout cela n'aurait été possible, la planète fut baptisée Atile. Par son nom, les gouvernements s'unifièrent et les deux planètes (la Terre et Atile) formèrent une alliance interplanétaire. La guerre étant reléguée au rang de simple notion théorique issue d'un lointain passé, les robowarriors furent désactivés malgré le fait qu'ils aient protégé la Terre des années durant.

En 2036 AA (Après Atile), la planète Atile est attaquée par l'empire Xantho. Ce dernier ne rencontrant qu'une résistance minimaliste, la planète est vite conquise et l'empereur Xur dérègle le système climatique artificiel, et condamnant du même coup toute forme de vie à une inexorable extinction. Les autorité d'Atile n'ont plus qu'un dernier recours : adresser un message de secours à la Terre, dans l'espoir que cette dernière soit à même de leur envoyer de l'aide en urgence. En effet, si le peuple d'Atile a réussi à se cacher afin d'échapper à l'impitoyable envahisseur, ce n'est qu'une question de temps avant que l'empire Xanthor ne les débusque. Fort heureusement, le gouvernement terrien reçoit le message à temps et ordonne la réactivation de ZED (Z-type Earth Defense), le plus puissant des robowarriors. Ce dernier est donc envoyé sur Atile avec pour mission de botter le cul à l'empire Xanthor, afin de sauver la petite sœur de la Terre...

Pour un jeu de 1988 on peut dire que l'histoire est tout de même assez recherchée, même si le but premier restera de détruire nos ennemis. On remarque cependant que certains problèmes actuels de notre monde se retrouvent déjà évoqué dans ce jeu de 1988 pour le moins avant-gardistes. Comme quoi les problèmes en question ne datent pas d'hier...

Seul contre tous

Vous incarnez donc ZED, un cyborg de combat donc le but est de détruire les troupes de l'empire Xanthor. Pour cela, vous disposez de deux armes, à savoir votre canon qui malgré sa faible portée sera très utile pour détruire les ennemis, ainsi que vos bombes. Ces dernières servent à détruire les arbres (quelle ironie quand même : vous êtes censé sauver la planète et non pas la détruire!) qui bloqueront votre passage. A noter que seules les bombes sont efficaces sur les gros ennemis et les boss. Étant donné que vous êtes un modèle perfectible, les habitants de Atile ont dissimulé des capsules pouvant booster vos capacités de combat. Ces dernières, assez variées, sont au nombre d'une dizaine :

-La bougie qui éclairera sur une courte distance lors des passages souterrains, et ce pendant un temps limité.
-Les packs de survie, ayant pour vocation de vous redonner l'intégralité de votre santé
-La montre, qui stoppe les ennemis durant un court laps de temps
-Les bottes, qui augmentent votre vitesse
-Le missile qui détruit tout ce qui se trouve devant lui
-L'éclair qui détruit carrément tout à l'écran
-Le quadritir qui vous permet de tirer dans les quatre directions simultanément
-La lanterne qui éclaire de manière permanente les niveaux souterrains
-La bouée qui vous permet de flotter sur l'eau (et oui : un cyborg, ça coule^^)
-Et enfin le bouclier qui vous rend tout simplement invincible, quel que soit l'adversaire rencontré

Sont également présents les bonus passifs, tels que les étoiles qui augmentent votre score, les piles qui vous redonne de l'énergie et deux autres bonus donc je vous donnerai les détails plus bas. La liste est encore longue, je m'arrêterai donc là...

Drôle de planète

Comme dans tous les jeux de ce type, le but est de terminer le niveau en cours sans se transformer en poussière d'étoile. Là où le soft, innove c'est dans la variété des différents types de niveaux. Baptisés périodes, les différents stages au nombre de huit peuvent être classés dans cinq catégories bien distinctes. Nous avons tout d'abord les niveaux « normaux », qui nécessiteront juste de trouver une simple clé pour ouvrir la sortie. Les niveaux " looping ", quant à eux, vous obligeront à mettre la main sur un calice, sans quoi le stage se répétera en boucle. Les niveaux " dark ", sombres au possible, nécessiteront absolument d'avoir la lanterne en votre possession pour pouvoir les terminer. Pour ce qui est des levels " Maze ", ils se distingueront par la présence de nombreux murs, dont seuls certains seront destructibles pour permettre la progression. Enfin, les niveaux boss nécessiteront, comme leur nom l'indique, de vaincre un boss pour passer au niveau suivant. A noter que chaque période dispose de son propre nombre de sous-niveaux.

Deux petites subtilités supplémentaires viennent renforcer l'aspect original de ce Robowarrior. La première réside dans l'utilité de votre score qui, pour une fois, ne sera pas là uniquement pour faire joli. En effet, plus il sera élevé, plus ZED sera puissant et résistant aux coups adverses. L'autre différence réside dans la baisse constante de votre santé, due à l'atmosphère déréglée de la planète. Vous devrez ainsi être rapide, ce qui ne manquera pas de faire monter en flèche votre niveau de stress au cours des niveaux looping. A noter qu'une boutique sera accessible à la fin de chaque niveau, vous permettant d'acheter divers items au moyen de médailles métalliques que vous ramasserez en détruisant les arbres (ou bien en vadrouillant dans les passages souterrains). Incitation à la déforestation, c'est du joli!

Mais joli quand même

Au niveau des graphismes, le choix d'une vue en ¾ haut permet de donner une certaine notion de profondeur au jeu malgré des graphismes très simples. Le sprite de votre héros ne ressemble clairement pas à l'illustration présente sur la cartouche, chose cependant très courante (et même quasi-systématique) à l'époque. Pour ce qui est des ennemis, on constatera très rapidement un flagrant manque de variété. En effet, seule la couleur viendra différencier ces derniers au fil des niveaux. Les boss sont quant à eux beaucoup mieux lotis, puisque très impressionnants. Le meilleur exemple reste Globular, tout premier gardien que vous rencontrerez au cours de votre progression. Au niveau de l'animation, tout bouge correctement et sans trop de clignotements. Rappelons cependant que le soft est sorti en 1988, époque où les mouvements des protagonistes restaient assez sommaires et basiques dans la plupart des jeux. Cela sera hélas flagrant en regardant certains adversaires, notamment les ennemis volants dotés d'animations pour le moins minimalistes voire quasi-nulles pour certains...

Une faune super agressive

Ne vous laissez pas abuser par l'aspect classique du scénario. Malgré cela, le jeu est horriblement difficile. Votre énergie baissant constamment sans même que vous ayez besoin de vous faire toucher, les ennemis volants qui traversent l'écran très rapidement et passent par dessus les décors, et les tirs ennemis qui vous visent sont à eux seuls garants d'un challenge colossal. Votre pire ennemi sera cependant votre propre arsenal! En effet vos bombes peuvent également vous toucher si vous n'êtes pas prudent, ce qui aura pour effet de faire baisser votre jauge de vie de moitié. Vous l'aurez compris, il est très facile de passer de vie à trépas dans Robowarrior, et ce malgré les continues infinis qui vous ramèneront au début du monde courant (par exemple si vous mourez au monde 2-3, vous recommencerez au 2-1) tout en conservant votre inventaire actuel.


Et quelque peu bruyante

Côté son, c'est également du bon travail. Si certains bruitages sont à la limite du ridicule (comme celui de votre canon), d'autre comme celui des bombes ou de vos noyades sont assez bien réalisés. Dommage qu'ils n'aient pas été en plus grand nombre, puisque ce sont là les seuls bruitages que vous serez à même d'entendre tout au long de votre partie. Les musiques sont, fort heureusement, excellentes.

Verdict

Doté d'un scénario travaillé mais quelque peu classique, de graphismes corrects et de musiques très réussies, Robowarrior gagne clairement à être connu et avait tout ce qu'il fallait pour devenir un hit. L'énorme challenge qu'il offrait en a malheureusement rebuté plus d'un, au même titre que sa distribution pour le moins discrète. A noter que le titre Japonais du jeu est Bomber King, et qu'une " suite " (ou plutôt un portage de la version NES) est sortie sur Game Boy.

Scénario: 14/20 Un scénario classique mais bien mis en scène
Graphismes: 12/20 Des graphismes simples mais bien exploités
Jouabilité : 14/20 des niveaux différents complétés avec plusieurs bonus, très bon
Musiques : 13/20 Les musiques sont excellentes alors que les bruitages sont plutôt mauvais
Durée de vie: 14 /20 8 niveau et 8 boss, de quoi vous occuper quelques heures sans problèmes
Animation: 10/20 tout bouge bien mais l'animation est assez sommaire

Total: 13/20


Article publié le 08/05/2010 Jeu testé par Aglamau