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Metal Storm

Section Test.


Juuryoku Soukou Metal Storm
24/04/1992
Edité par Irem
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Metal Storm
??/02/1991
Edité par Irem
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Tamtex
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Metal Storm
Metal Storm, capture d'écran Metal Storm, capture d'écran Metal Storm, capture d'écran
Nous sommes en 1991. La génération 16 bits commence à inonder le marché et la Master System est morte depuis deux ans déjà, remplacée par la next-gen de chez Sega : la Megadrive. Seule la Nes résiste encore et toujours au temps qui passe, parvenant même à rivaliser avec sa toute nouvelle rivale. C’est dans ces conditions qu’Irem, firme à succès notamment à l’origine de la saga R-Type, se risque à confier le développement de son dernier bébé à un obscur studio de développement nommé Tamtex. C’est au mois de février que Metal Storm voit finalement le jour, au milieu d’une campagne de pub pour le moins discrète, tant et si bien que le soft passera relativement inaperçu dans la communauté des gamers. Flop mérité ou véritable injustice ? Réponse à suivre…

Scénario (-)

Encore assez peu populaires dans nos contrées, les mechas ont toujours rencontré un grand succès chez nos amis Nippons, avec des séries télé comme Gundam ou Escaflowne. Rien de choquant dans ces conditions à voir Metal Storm exploiter lui aussi cette thématique, surfant ainsi sur le succès des œuvres culturelles précitées. Vous pilotez ainsi le M-308, une puissante machine à la pointe de la technologie. Une station de défense en orbite autour de la terre a perdu la boule et a pour projet d’utiliser son puissant LaserGun sur notre belle planète bleue. Votre but ? Sauver la terre bien sûr ! Qui a dit que Metal Storm était original par son scénario ?

Gameplay (20/20)

En revanche, c’est bien par son gameplay que le soft étonne. A une époque où la maniabilité offerte par le pad de la Nes semblait avoir atteint ses limites (sauter, tirer…), Tamtex donne un coup de pied dans la fourmilière en proposant une manière de jouer radicalement différente de tout ce que l’on avait vu jusque là ! Metal Storm vous offre en effet la possibilité d’inverser la force gravitationnelle de l’aire de jeu. Ainsi, vous serez à même de marcher au plafond comme s’il s’agissait du sol, pour une expérience de jeu totalement nouvelle. Vous devrez constamment user de cette possibilité pour vous débarrasser de vos adversaires, en prenant bien garde à ce qu’elle ne se retourne pas contre vous. En effet, cette inversion sera valable non seulement pour vous, mais également pour les mechas adverses. Plus que de vous permettre d’éviter des ennemis ou de les détruire plus facilement, cette spécificité du gameplay vous obligera à changer votre conception du jeu pour pouvoir progresser. Par exemple, vous pourrez ainsi descendre une succession de plates-formes en mettant la tête en bas et en sautant, ce qui ne manquera pas de vous bloquer pendant les premières minutes de jeu. On s’y fait cependant assez vite et le tout devient rapidement extrêmement fun à manipuler. Quel plaisir que de s’approcher sournoisement au dessus d’un ennemi pour le plomber sans qu’il ne comprenne ce qui lui arrive, ou d’éviter des pièges en passant plusieurs mètres au-dessus d’eux ! Un autre point ajoutera un peu plus encore à l’originalité du soft. En effet, certains tableaux ne seront pas limités par un plafond ou un plancher. Ainsi, tirer vers le haut entrainera automatiquement une réapparition de vos projectiles en bas de l’écran. Le sixième niveau pousse d’ailleurs ce concept à l’extrême en misant toute la progression sur cette spécificité. Cela représentera donc une possibilité supplémentaire pour vous débarrasser des ennemis vous harcelant. Concernant la maniabilité de base, le soft demeure très classique si l’on excepte ces deux originalités. Vous dirigez donc le M-308 dans des niveaux défilant horizontalement et pouvez sauter et tirer dans quatre directions différentes. Chaque commande répond au quart de tour, pour une jouabilité plus optimale que dans nombre de jeux pourtant plus connus. Comme dans tout jeu d’action qui se respecte, des power-up viendront augmenter votre puissance offensive (force de vos tirs) et défensive (histoire d’éviter que le moindre tir ne vous réduise en bouillie), chose plus qu’appréciable compte tenu du challenge offert par le jeu.

Durée de vie (16/20)

Deux raisons à cette difficulté. La première, et la plus évidente, n’est autre que le grand nombre des ennemis présents dans chaque niveau. Chaque level sera un concentré de lasers volant dans tous les sens, rendant la progression ardue et nécessitant une attention de tous les instants. Vous serez parfois entouré par des mechas adverses tant et si bien que sauter pour éviter celui vous fonçant dessus aura pour effet de vous envoyer droit dans celui qui marchait au plafond. D’ailleurs, débuter l’aventure avec seulement trois vies en poche et un robot aussi solide qu’un chasseur TIE contre un Croiseur Calamari réduira grandement votre droit à l’erreur si vous voulez venir à bout du premier niveau. La seconde raison, découlant de la première, réside dans la conception originale du gameplay. Oublier les six épisodes de Megaman que vous aviez finis avec brio pour se faire à cette nouvelle maniabilité ne sera pas chose aisée et progresser demandera un minimum de réflexion et un certain sens de la stratégie. Concrètement, vous devrez parcourir sept niveaux, chacun étant divisé en deux zones distinctes. Bien entendu, une fois le stage terminé, un boss viendra vérifier que vous êtes bien digne de passer au suivant. D’une taille aussi impressionnante que leur puissance, ces patrons nécessiteront de votre part une dextérité plus grande encore que dans le niveau les précédant. Heureusement, un système de mots de passe vous permettra de ne pas avoir à terminer l’aventure d’une traite, chose appréciable compte tenu de la concentration nécessaire pour avancer sans coup férir. Rien ne vous empêchera dans ces conditions de vous faire une petite partie de temps en temps, juste pour le plaisir de dégommer du mecha à la chaine.

Réalisation (19/20)

Sorti en fin de vie de la Nes, c’est donc tout logiquement que Metal Storm exploite les possibilités de cette dernière à son maximum. Vous aurez ainsi droit à des sprites aussi énormes que détaillés, et à une animation parfaitement décomposée de votre personnage. Le level design, particulièrement inspiré, vous offrira une toute nouvelle expérience constamment en vous proposant des niveaux originaux et variés dans leur architecture. On aura beau sentir les limites de la console en termes de palette de couleurs, on ne pourra qu’être ébahi par les différents décors ayant chacun une identité graphique propre. Chacun d’entre eux a fait l’objet d’une véritable étude pour proposer des arrières plans recherchés et d’une grande finesse, basés sur une modélisation de deux plans distincts défilant à des vitesses différentes. L’effet de profondeur n’en est que plus réussi et donne au jeu un cachet unique, en faisant l’un des plus réussis de la console esthétiquement parlant, impression largement renforcée par les splendides effets d’explosion. A noter tout de même que cette technologie nommée Parralax et consistant à décomposer l’animation en plusieurs plans distincts est censée n’avoir vu le jour que dans la génération suivante. On ne peut donc que saluer cette prouesse technique, d’autant qu’aucun clipping ou ralentissement ne viendra gâcher le plaisir du joueur.

Bande son (18/20)

L’aspect sonore est quant à lui tout aussi réussi, et met en scène des musiques parfaitement en accord avec l’environnement high-tech de l’ensemble. Rythmées, pleines de punch, elles ne seront d’ailleurs pas sans rappeler celles d’un certain Megaman sorti sur la même console. Côté bruitages, vous aurez droit à une grande variété et une qualité tout aussi fantastique, avec une mention spéciale pour le son accompagnant le changement de gravité. Le tout a cependant su garder cet aspect old-school et désuet qui faisait le charme des jeux 8 bits de Big-N. Cette franche réussite alliée à l’identité graphique du soft tout aussi prenante vous immergera dans cet univers futuriste digne des plus grands jeux de la console.

Conclusion (19/20)

Véritable vent de fraicheur dans une ludothèque comportant beaucoup de jeux identiques, ce Metal Storm a su tirer le meilleur d’une idée originale à souhait. Dommage qu’encore une fois, le vieux continent n’ait pas eu droit de s’essayer à ce petit bijou qui aurait mérité un plus gros succès dans les pays ayant eu la chance de le voir débarquer...


Article publié le 14/02/2009 Jeu testé par Manuwaza