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Mario Bros

Section Test.


Mario Bros.
09/09/1983
Edité par Nintendo
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Mario Bros.
??/06/1986
Edité par Nintendo
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Mario Bros.
01/09/1986
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Atari 2600- Atari 5200- Atari 7800- Nintendo Game Boy Advance-

Photo de la boite de Mario Bros
Mario Bros, capture d'écran Mario Bros, capture d'écran Mario Bros, capture d'écran
Nous sommes en 1985. Nintendo vient de frapper un grand coup en commercialisant Super Mario Bros, titre d'exception qui va populariser le jeu de plates-formes tel que nous le connaissons aujourd'hui, tout en propulsant la Famicom vers les sommets de l'univers vidéoludique. Il y a deux ans, tout le monde fêtait en grande pompe les 25 ans de ce jeu hors du commun, celui-ci donnant lieu à de multiples articles dans la presse et même à des goodies allant du simple livre à une toute nouvelle édition de la WII. Pourtant, les joueurs actuels ont tendance à oublier que le mythe du plombier moustachu n'est pas né avec Super Mario Bros. En 1981 déjà, un charpentier baptisé Jumpman s'attaquait à l'horrible gorille Donkey afin de libérer une demoiselle en détresse dans les salles d'arcade. Mieux encore : saviez-vous que Super Mario Bros n'était en réalité que le second volet de la saga? En effet, celui-ci avait été précédé en 1983 d'un titre relativement méconnu baptisé Mario Bros, et qui sera totalement éclipsé par son petit frère deux ans plus tard. C'est la mouture NES de ce jeu qui nous intéresse pour le test d'aujourd'hui...

Quand le charpentier devient plombier...

Nous sommes donc en 1983. Après le succès de Donkey Kong, Shigeru Miyamoto et Gunpey Yokoi, les deux forces vives de la firme de Kyoto, réfléchissent sur un moyen d'exploiter de nouveau ce petit charpentier ayant remporté tous les suffrages. Premier coup de tonnerre : celui-ci sera désormais plombier. Nos deux compères vont cependant se heurter à un second écueil. Le personnage à la salopette étant le héros de ce nouveau jeu, il était logique d'inclure son nom dans le titre de ce dernier. Seulement voilà, le nom du héros de Donkey Kong n'était pas une notion définie précisément, notamment au Japon où aucun patronyme ne lui avait été attribué. L'Amérique du nord avait bien vu le personnage être nommé Jumpman, mais ce nom était d'ores et déjà le titre d'un jeu sorti quelques mois auparavant sur ordinateurs Atari et Commodore. Il fallait donc trouver un nouveau patronyme pour celui qui allait devenir plus tard la mascotte de Nintendo. Quant à l'origine de l'appellation du héros, plusieurs théories furent échafaudées au fil des années, mais la plus persistante et crédible veut que Miyamoto ait choisi le nom de Mario en référence au propriétaire des locaux de Nintendo of America. Restait à déterminer l'univers sur lequel serait basé ce nouveau titre. Compte tenu de la toute nouvelle profession de Mario, il était plutôt logique de choisir les égouts de la ville de New York. Le plombier moustachu était né, et avec lui toute l'identité visuelle retrouvée dans la quasi totalité de ses aventures au fil des années.

Un petit point sur le scénario de Mario Bros s'impose. En effet, celui-ci a le mérite d'être relativement original par rapport aux innombrables princesses kidnappées qui séviront sur tous les épisodes suivants. Ici, point de demoiselle en détresse à sauver. Le plombier Mario a uniquement pour mission de nettoyer les égouts de la ville de New York, dans lesquels d'étranges créatures ont fait leur apparition. Il sera aidé en cela par son frère Luigi, lui aussi plombier de son état. C'était là la toute première incursion de ce dernier dans les aventures de son frangin, une incursion rendue nécessaire par une évolution de taille par rapport à Donkey Kong. Désormais, l'aventure est jouable à deux joueurs ! On était certes encore loin du mode coopératif présent dans New Super Mario Bros, mais à l'époque l'innovation n'en était pas moins de taille. Ici, point de coopération mais une notion de compétition permettant à deux joueurs de jouer simultanément en essayant chacun de marquer un maximum de points, tout en remplissant l'objectif principal du soft : survivre. Un aspect scoring omniprésent dans Mario Bros...

Un gameplay addictif, à mille lieues des jeux de plates-formes actuels!

Mais je vous sens impatients, amis lecteurs, de découvrir le principe de jeu du soft. Patience, j'y viens, en commençant par l'organisation de l'écran de jeu. Ici, pas de scrolling d'aucune sorte, la zone de jeu est présente d'un bloc, et se compose de plusieurs étages modélisés par des plates-formes. Celles-ci sont parcourues par des bestioles sortant de tuyaux présents en haut de l'écran, et suivant une trajectoire rectiligne si tant est qu'elles ne rencontrent aucun obstacle, auquel cas elles feront tout simplement demi-tour. Le but est bien entendu de se débarrasser des ennemis présents à l'écran. Attention cependant : oubliez dès maintenant vos vieux réflexes! Ici, sauter sur la tête d'un adversaire ne suffit pas pour l'occire, et aura même pour effet de vous faire perdre une vie. Afin de vaincre un monstre, il faudra tout d'abord se placer sur la plate-forme située en dessous de celle foulée par ses augustes petites pattes, et effectuer un saut (seule action disponible ici) pour frapper cette dernière à l'instant précis du passage de l'adversaire. Celui-ci se retrouvera alors vulnérable, et pourra être définitivement vaincu par un simple contact. Ne pas laisser passer sa chance sera ici primordial. Un adversaire ne restera en position de faiblesse que durant un faible laps de temps, au terme duquel il bougera de nouveau, doté en outre d'un important bonus de vitesse! Ce principe de base est cependant sujet à quelques modifications au fil des niveaux. En effet, les ennemis deviendront de plus en plus rapides, et nécessiteront pour certains plus d'un coup « par en dessous » pour devenir vulnérables.

On reconnaît bien là le génie des deux compères de Nintendo, qui sont une fois encore parvenus à faire d'un gameplay ultra-simpliste une référence du genre. Attention cependant, car la maniabilité est sujette à quelques subtilités savoureuses. Tout d'abord, sachez qu'aucun mur -visible ou invisible- ne viendra délimiter la zone de jeu sur les côtés. Ainsi, tout élément sortant de cette dernière par la droite réapparaitra instantanément sur la gauche de l'écran. Cela peut paraître anodin, mais modifie en profondeur les déplacements de Mario et de ses ennemis, et par là même la manière de jouer et d'appréhender les niveaux. Ensuite, vous remarquerez sur les screenshots deux tuyaux présents en bas de l'écran. Loin d'être là dans un simple souci d'esthétique, ils permettront aux créatures (et non à Mario) de revenir tout en haut de l'écran en réapparaissant dans les tuyaux situés au sommet de la zone de jeu. Il sera d'ailleurs vivement recommandé d'empêcher les bestioles d'atteindre ces deux tuyaux, sans quoi elles seront dotées d'un bonus de vitesse conséquent rendant plus difficile encore leur éradication (bonus modélisé par un changement de couleur). A noter que le dernier adversaire en vie dans un niveau donné sera lui aussi doté du même bonus, mettant ainsi une pression supplémentaire sur les épaules du joueur désireux de ne pas gâcher tout le travail accompli!

Quand crabes, mouches et tortues s'allient contre l'effroyable moustachu

Au rang du bestiaire, on retrouvera trois types d'ennemis différents, obligeant le joueur à constamment adapter sa manière de jouer. Les tortues feront office d'adversaire de base, tandis que les crabes nécessiteront d'être touchés deux fois pour devenir vulnérables. Enfin, les ennemis volants présenteront la difficulté d'être particulièrement malaisés à frapper, puisque ne touchant que ponctuellement les différentes plates-formes. Au fil des stages, ces trois bestioles commenceront à apparaître ensemble, rendant extrêmement difficile leur éradication puisque nécessitant de s'adapter en permanence à leurs différents déplacements. Par ailleurs, leur nombre ira en s'accroissant tant et si bien que Mario se retrouvera bientôt avec une véritable horde de créatures à vaincre! Outre ces adversaires, le joueur devra également prendre garde aux pièges apparaissant ça et là dans les niveaux. Des boules de feu s'inviteront ainsi à la fête, ainsi que des stalactites tombant des plates-formes supérieures et se métamorphosant en glace au contact du sol, transformant ainsi ce dernier en une véritable patinoire. Vous l'aurez compris, les manières de mourir sont nombreuses, d'autant que le moindre contact vous coutera systématiquement une vie! Ici, pas de champignons ou autres bonus pour reculer l'échéance, vous n'aurez donc pas droit à l'erreur, d'autant que seules deux vies seront à votre disposition au début du jeu! Vous pourrez certes en récupérer quelques unes au fil des niveaux (au fur et à mesure que vous collecterez des points), mais globalement le moindre gâchis sera vivement déconseillé. A noter que, pour les plus kamikazes, une sélection du niveau de difficulté est disponible à l'écran titre, au travers des modes A et B si chers aux Game & Watch...

Le scoring au centre des débats

Rassurez-vous cependant, ces messieurs Miyamoto et Yokoi ont tout de même prévu quelques aides pour aider le joueur dans sa quête du score ultime. Sachez pour commencer que chaque ennemi vaincu vous rapporte un certain nombre de points, le total étant affiché en haut de l'écran. Ensuite, les adversaires terrassés auront la bonne idée de lâcher des pièces qui, une fois ramassées, viendront elles-aussi gonfler le compteur de points. Enfin, le joueur se retrouvera régulièrement dans un stage bonus où il devra récupérer toutes les pièces présentes dans un temps extrêmement limité. Un bon moyen d'augmenter un peu plus encore son capital de points, le but ultime du soft étant le scoring. En effet, point de fin ici. La seule limite à l'aventure sera votre passage de vie à trépas, même si le jeu reprendra au premier niveau au bout d'une certaine avancée. A noter également que, contrairement à Donkey Kong, Mario pourra ici tomber de la hauteur qu'il souhaitera sans avoir à craindre une quelconque perte de vie. Pour terminer sur les maigres aides consenties au joueur par les développeurs, sachez qu'un bloc POW apparaitra à la suite de chaque stage bonus. Il aura pour effet de neutraliser temporairement tous les ennemis présents à l'écran, pour peu qu'ils aient les « pieds sur terre » (comprenez par là qu'une bestiole en train de tomber ne sera pas affectée par ce bonus). Activable trois fois seulement, ce bloc devra donc être utilisé avec parcimonie et réservé aux cas d'urgence qui ne manqueront pas de se présenter, le soft offrant un challenge largement à la hauteur des gamers les plus exigeants!

Beau à l'écoute et au regard?

Pour terminer cet article, attardons nous quelques lignes durant sur la technique de ce Mario Bros. Sur ce plan, force est de constater que le bilan est nettement moins flatteur que celui de son « Super » petit frère. Les arrière-plans, vides au possible, ne consistent qu'en des fonds noirs que rien ne viendra égayer au fil des niveaux. La seule nuance entre les différents stages sur le plan visuel réside dans la nature des plates-formes, dont l'aspect variera régulièrement. Rappelons cependant que le soft date de 1983, et que replacé dans son époque, il n'en était pas moins plus qu'attrayant visuellement parlant. Les sprites des personnages sont détaillés, dotés d'une animation plus que correcte, et surtout exempts de tout problème de clignotement ou de saccades. Impossible en outre de ne pas reconnaître notre plombier moustachu, dont l'aspect est extrêmement proche de l'apparence qu'il adoptera quelque temps plus tard dans Super Mario Bros. Ce constat s'applique d'ailleurs à la quasi-totalité des éléments du jeu : Mario Bros est clairement le titre qui a posé les bases de la saga sur le plan de l'identité visuelle, avec ses pièces, ses tuyaux colorés, et ses blocs de couleur. A noter que cet aspect épuré a le mérite d'offrir une lisibilité optimale dans un jeu où cette dernière est indispensable compte tenu de la nervosité du gameplay.

Le bilan sur le plan sonore est globalement identique. On regrettera la totale absence de musique pendant les niveaux, les thèmes de la saga étant réputés pour leur qualité. Tout juste aura-t-on droit à des transitions entre les différents stages, quant à elles plutôt réussies, ainsi qu'une musique présente sur le menu principal, que vous continuerez à fredonner des heures après avoir éteint votre console! Mais ce sont bel et bien les bruitages qui représentent le plus gros atout de cette bande son. Parfaitement dans le ton, ils rythment l'action de manière admirable et s'inscrivent clairement dans la tradition des jeux issus de cette mythique saga!

Conclusion

Si l'on devait qualifier ce Mario Bros en utilisant un seul et unique terme, ce dernier serait immanquablement « culte ». Loin de faire baisser le niveau de qualité particulièrement élevé d'une saga qui ne compte quasiment aucune fausse note, ce premier volet des aventures du plombier moustachu posa les bases d'une série sévissant aujourd'hui encore sur les consoles Nintendo. Et pourtant, la reconnaissance n'arrivera que tardivement pour Mario Bros! En effet, la borne d'arcade ne rencontrera qu'un succès des plus mitigés, et c'est bel et bien le portage sur NES qui offrira à ce titre hors du commun ses lettres de noblesse avec plus d'un million et demi d'exemplaires vendus. Une reconnaissance qu'il méritait amplement, et qui lui vaudra de multiples apparitions en guise de bonus, notamment dans beaucoup de jeux estampillés Mario à être sortis sur Game Boy Advance. Un bon moyen pour tout le monde de découvrir cette fantastique expérience!

Réalisation : 14/20
Gameplay : 17/20
Bande son : 14/20
Durée de vie : 18/20
Scénario : -/20

VERDICT : 17/20


Article publié le 24/10/2013 Jeu testé par Manuwaza