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Konami Hyper Soccer

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Konami Hyper Soccer
??/??/1992
Edité par Konami
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Console: Nintendo Nes
Genre:Sport
Développeur: Konami
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Konami Hyper Soccer
Konami Hyper Soccer, capture d'écran Konami Hyper Soccer, capture d'écran Konami Hyper Soccer, capture d'écran
Si aujourd’hui la série PES de Konami se partage les parts de marché avec le Fifa d’Electronic Arts, on peut dire que les choses étaient bien différentes dans les années 80-90. Après avoir lancé le jeu Hyper Olympic en 1983 et sa suite Hyper Sport une année plus tard, Konami décide de tenter l’expérience de la plus populaire des disciplines : Le football. C’est ainsi qu’est né en 1992 Konami Hyper Soccer qui pourrait d’un certain point de vue être considéré comme le tout premier PES de l’histoire.

Quelques oublis, mais l’essentiel est là (12/20)

Ici, pas d’introduction. A peine le jeu lancé, on se retrouve sur l’écran titre, chose assez classique à cette époque où les jeux ne brillaient pas encore par leurs séquences introductives tape-à-l'œil. Une fois pressée la touche START, nous allons donc logiquement sur le menu et là un double sentiment s'impose : le premier plutôt agréable puisqu’on y trouve tout de même bien son compte dans Konami Hyper Soccer avec pas moins de sept options disponibles, chose assez rare à l'époque de sa sortie. Mais le second sentiment qui vient est nettement moins positif, puisque l'on ne peut réprimer qu'à grande peine un « pouah ça pique ! ». Car oui, le menu est très archaïque se contentant d'un vert uni, couleur pelouse, en guise de fond. On aurait préféré avoir une image de stade ou d’équipe pour égayer un peu le tout. Dommage.

Mais revenons aux options, permettant de sélectionner le mode « Tournament », ou bien de jouer un match amical contre l’ordinateur ou contre un autre joueur. Même couleur pour les tirs-au-but (PK pour Penalty Kick) dans lesquels il est possible de défier un ami ou l'IA. S'y ajoutent enfin les possibilités de regarder un match de démonstration ou encore de changer la musique de fond lors des joutes (BGM pour Background Music).

Des graphismes dans la moyenne… (10/20)

Graphiquement cet opus arrive assez tard sur Nes, puisque sort la même année en Europe la Super Nintendo (11 avril 1992), soit deux ans après sa sortie japonaise. Si Konami Hyper Soccer n’est pas le jeu le plus repoussant de la 8 bits de Nintendo, il ne figurera pas parmi les plus aboutis techniquement parlant.

On y retrouve cela dit les bases de la réalisation d’un jeu de foot : le terrain est vu en largeur, le marquage au sol est bien présent. On s’aperçoit cependant vite des lacunes du jeu avec un affichage épuré et diablement chiche en informations : pas de petit plan pour situer les joueurs (ISS sur Super Nes en sera doté), tandis que les scores, les noms des équipes ou encore les noms des joueurs n’apparaissent pas à l’écran. Force est de constater que ce titre pique un peu les yeux par moments avec son terrain pas des plus réussis, même si une fois passé un certain temps d'acclimatation, la pilule passe déjà nettement mieux. Quant à la modélisation des joueurs, elle est plutôt réussie malgré une énorme ressemblance entre les différents acteurs, que ce soit au niveau de leur apparence ou de leur posture… On notera qu’une animation sera jouée une fois sur deux lorsqu’un but sera marqué et que le stade où l’on joue comporte des spectateurs.

Une prise en main délicate mais pas forcément complexe (11/20)

Le gameplay est quant à lui assez limité. La manette de Nintendo n’aidant pas puisque comme tout de monde le sait elle ne comporte, en plus des touches directionnelles, qu'un Bouton A et B servant ici respectivement à passer et tirer en phase offensive, et à tacler et faire une tête en phase défensive (comprenez par là, quand on n'a pas le ballon). S'y ajoute la touche START dédiée à la mise en pause, tandis que SELECT n'est ici dotée d'aucune fonction en particulier. Utilisation simplifiée donc, amputée par exemple des touches de sprint ou de changement de joueur qui apparaitront sur les jeux 16 bits. Les joueurs se manient d’ailleurs extrêmement bien puisqu’ils peuvent faire demi-tour instantanément sans craindre une rupture de ligaments ou une entorse. La prise en main reste toutefois un peu capricieuse, pendant les dix premières minutes on a très vite fait de perdre le ballon et de voir l’IA rusher vers notre but. Fort heureusement, les gardiens sont plutôt doués et il faudra bien placer sa frappe pour la voir rentrer au fond des filets. On aura aussi toutes les peines du monde à réaliser des actions construites en faisant des passes à nos coéquipiers, privilégiant ainsi la remontée du terrain avec un seul joueur, en se rappelant au passage les meilleurs moments d’Olive et Tom.

On risque de se lasser assez vite (8/20)

Le manque de contenu et de profondeur représente clairement l’un des plus gros points faibles du soft. On dénombre en effet seulement trois modes de jeu différents : Tournoi, Match amical, tirs-au-but. Vous me direz que c’est suffisant pour un jeu de 1992. Certes oui, mais le panel d’équipes disponibles se résume à vingt quatre nations, sans aucun nom de joueur. Pire encore, à part choisir son schéma tactique et attribuer des points à l’équipe, aucun menu de gestion n’est disponible à la fois avant, mais aussi pendant le match. Appuyer sur pause ne fait que stopper le jeu. On aurait apprécié d'y trouver un menu avec au moins le strict minimum (temps du match, score, retour au menu…). Pas de remplacements, de statistiques individuelles, rien! Mis bout à bout cela parait bien maigre.

Pour ne rien arranger, le soft ne propose pas d’autres niveaux de difficulté, le challenge évoluant en fonction de la qualité de l’équipe que vous sélectionnerez et de celle que vous rencontrerez. Un système de points est utilisé pour quantifier la vitesse, l’attaque, la défense, le tir et la technique de votre formation. Vous pourrez en rajouter quelques-uns avant un match (Ou après chaque match de tournament) afin d'optimiser votre formation et de mettre toutes les chances de votre côté. A noter le critère Luck (chance) qui en fera sourire plus d’un. Qui ne s’est jamais entendu dire  « ***** la chance pfff ! » en jouant à un jeu de foot? Et bien maintenant vous saurez d’où cela provient! Sachez enfin que, dans Konami Hyper Soccer, il est inutile de chercher où sauvegarder son championnat. Il faudra noter le (long) mot de passe en dessous du score final après chaque match pour reprendre sa progression là où on l’aura laissée. Au moins, Konami a eu la bonne idée d'insérer un système de sauvegarde et même s’il n’est pas des plus pratiques il a le mérite d’exister et de permettre au joueur d'éteindre sa console pour continuer à jouer plus tard.

Bande son à deux vitesses (12/20)

On aimera la musique de fond pendant les matchs qui vient remplacer les commentaires pas encore présents à l’époque. On aimera aussi le fait d’avoir le choix entre deux thèmes, ou que nous soit offerte la possibilité de nous passer de fond musical. Mais on aimera beaucoup moins les bruitages du joueur courant sur la pelouse qui sont d’une horreur assez spectaculaire. Les petits airs joués après un bon tir-au-but sont quant à eux plutôt bien réussis. Sans la fausse note des courses de joueurs, cela reste agréable à entendre dans l'ensemble.

Conclusion (11/20)

Konami Hyper Soccer sort peut être au mauvais moment, la Nes étant en perte de vitesse avec la sortie de sa petite sœur et ses capacités graphiques beaucoup plus élaborées. S’il a le mérite d’être l’un des meilleurs jeu de foot de la 8 bits de Nintendo, il sera très rapidement dépassé par ISS (International Superstar Soccer) sorti en 94, ou encore Fifa 94 qui apporteront un panel de nouveautés et de richesse qu’il manque à ce soft pour en faire un jeu complet, et surtout qui exploiteront une machine plus puissante. Le gameplay trop approximatif et la durée de vie relativement courte lasseront surement assez rapidement les joueurs. A ce titre, on peut caractériser Konami Hyper Soccer comme une version d'essai, trop légère pour intéresser dans la durée, mais augurant du meilleur pour l'équipe de Konami par la suite...


Quelques oublis, mais l’essentiel est là : On ne va pas faire les difficiles, c’est suffisant pour un jeu de Nes. (12/20)
Des graphismes dans la moyenne… Fin de vie de la Nes, aurait pu mieux l’exploiter car vite dépassé par ISS et FIFA 94 (10/20)
Une prise en main délicate mais pas forcément complexe. Avec un peu de patience on s’en sort plutôt bien. (11/20)
On risque de se lasser assez vite. Aucun nom de joueur, rien, un seul mode tournament avec 24 nations, sinon match amicaux ou tirs-aux-but… (8/20)
Bande son à deux vitesses. Des choses biens, d’autres moins… dommage. (12/20)

VERDICT : 11/20


Article publié le 05/02/2012 Jeu testé par Rik