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Kid Icarus

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Kid Icarus
??/07/1987
Edité par Nintendo
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Kid Icarus
15/02/1987
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Game Boy Advance- Virtual Console WII-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Kid Icarus
Kid Icarus, capture d'écran Kid Icarus, capture d'écran Kid Icarus, capture d'écran
On a tendance à tout de suite associer la Nes à la série des Mario Bros. Il est vrai que la 8 bits de Nintendo est sans conteste la console ayant lancé la carrière du plus célèbre des plombiers, aussi vrai que Star Wars a lancé Harrison Ford. Il serait cependant réducteur de croire que les aventures du moustachu représentent le seul jeu de plates-formes valable de la Nes. Sorti au milieu des années 80, Kid Icarus fait partie de ces jeux qui auraient gagné à être plus connus, et à ne pas être occultés par des blockbusters comme Metroid. Marchez sur les traces de Pit, dans une lutte épique contre le mal !

Scénario (-)

Décidément, les jolies jeunes filles enlevées avaient la cote à cette époque. Cette fois ci, ce n’est pas un vilain monstre doté d’une carapace et crachant du feu qui endosse le rôle du bad guy, mais une affreuse bonne femme avec des serpents en guise de cheveux du nom de Medusa (la méduse est un personnage de la mythologie Grecque). Petit retour sur le contexte de l’histoire : l’aventure se déroule à Angel Land, un royaume dirigé par deux divinités cohabitant en paix l’une avec l’autre. Seulement voilà : si Palutena ne voulait que le bien de l’humanité, Medusa utilisait ses pouvoirs pour changer ses sujets en pierre. Un beau jour, la déesse de lumière réalisa que le bien être de son peuple passait par le bannissement de sa comparse maléfique. Elle envoya donc l’affreuse mégère dans les enfers, là où elle ne pourrait plus nuire à personne. C’était compter sans la soif de vengeance de Medusa qui en profita pour rassembler une armée de monstres en vue de conquérir Angel Land. Les troupes de Palutena furent balayées et cette dernière emprisonnée, sans le moindre espoir de voir un jour la lumière repousser les ténèbres créés par son double maléfique. Aucun espoir ? Pas tout à fait ! Utilisant ses dernières forces, la déesse libéra Pit, un ange jusqu’alors piégé en enfer. Sa seule raison de vivre est désormais de secourir sa libératrice, ainsi que de retrouver les trois trésors du royaume que Medusa a distribué à ses sbires les plus fidèles. Pour cela, il faudra tout d’abord commencer par s’échapper des enfers, pour atteindre le palais envahi de Palutena…

Gameplay (18/20)

Et c’est bien ce schéma de progression qui crée la plus grosse originalité du soft. En effet, passer des enfers à un palais situé dans les cieux suppose obligatoirement de monter toujours plus haut. Ainsi, si l’un des quatre mondes vous mettra aux commandes de Pit dans un jeu de plates-formes somme toute assez classique, deux autres mondes jouent la carte de l’originalité en vous proposant une progression basée sur un scrolling vertical. La maniabilité en est ainsi profondément affectée et l’on a presque à faire à deux jeux bien distincts. La grande originalité de ces niveaux verticaux réside dans l’impossibilité de se retrouver bloqué au bord de l’écran. En effet, quand vous atteignez ce dernier, vous vous retrouvez automatiquement du côté opposé, comme si vous évoluiez sur un cylindre. Cet aspect du gameplay vous réserve de petites surprises au début de votre partie, lorsque vous vous retrouverez bloqué en ne sachant pas par où passer pour finalement voir des ennemis vous tomber dessus sans comprendre quel chemin ces derniers ont emprunté pour vous atteindre. Cela vous obligera également à réfléchir différemment, puisque vous ne serez que rarement inaccessible pour vos ennemis déchainés. On aurait cependant apprécié que les flèches l’arc qui vous servira d’arme tout au long du jeu puissent également rejoindre l’autre côté de l’écran lorsqu’elles atteignent le bord de ce dernier.

Cet arc sera votre seule possibilité de vous défendre tout au long de votre aventure. Il vous permettra de tirer dans toutes les directions pour vous débarrasser de tous les ennemis vous assaillant. Un adversaire tué laissera derrière lui un cœur de plus ou moins grosse taille, selon sa puissance. La logique aurait voulu que ce cœur vous permette de remplir un peu votre barre de vie mais il n’en est rien. Vous accumulez ces cœurs que vous pourrez échanger contre divers power-up à certains moments du jeu, power-up dont le prix exorbitant vous incitera bien vite à tuer TOUS les ennemis que vous rencontrerez, quitte à vous attarder pour être sûr d’avoir récupéré tous les cœurs possibles. Vous pourrez cependant essayer de marchander, au risque de voir les prix s’envoler. Pour en revenir aux niveaux verticaux, ils vous réserveront une autre surprise avec laquelle vous devrez compter : il vous sera impossible de redescendre. Du coup, si vous essayez de revenir en arrière, vous tomberez instantanément dans le vide, perdant une vie au passage. D’ailleurs, ne commettez pas l’erreur de penser que vos ailes vous seront d’un quelconque secours en cas de chute, ces dernières étant présentes dans un souci purement décoratif. Ces deux mondes mettant en place une progression verticale seront séparés par un passage horizontal plus classique dans lequel vous progressez de gauche à droite comme dans Mario Bros. Enfin, le quatrième monde au terme duquel vous serez amené à affronter Medusa change radicalement de genre, puisque vous serez confronté à une phase de Shoot’em up. Sans représenter une référence du genre, ce passage s’avère finalement assez sympathique à jouer et permet d’octroyer au gameplay une dernière petite touche d’originalité en faisant ainsi un soft inattendu et agréable à découvrir.

Durée de vie (16/20)

Ne vous fiez pas à l’aspect enfantin du héros qui ressemble plus à un chérubin qu’à un héros musclé que l’on voit habituellement dans les jeux vidéo. En dépit de cet aspect enfantin, Kid Icarus est très loin d’être un jeu facile. L’aventure comporte donc quatre mondes, divisés pour les trois premiers en trois stages différents avec au final une forteresse pour le moins labyrinthique au terme de laquelle vous pourrez enfin affronter le boss vous bouchant le passage vers le monde suivant. Et croyez moi, le mot labyrinthe prendra bien vite une signification toute nouvelle pour vous. Vous pourrez fort heureusement trouver une carte se remplissant au fil de votre progression pour peu que vous ayez auparavant investi dans de quoi écrire, ainsi qu’une torche vous permettant d’indiquer votre position actuelle sur ladite carte. L’influence de Zelda est indéniablement présente à ce niveau… Trouver son chemin aurait certainement été plus facile si une pléthore d’ennemis ne se baladait pas librement dans ces forteresses. Ce constat s’applique d’ailleurs à tous les niveaux, puisque votre arc vous semblera vite être une défense bien faible contre les hordes d’ennemis vous attaquant. Certains sauts déjà délicats à effectuer sur des plates-formes dont la largeur excédera à peine la votre seront rendu quasi-impossible compte tenu des bestioles vous attaquant sans relâche jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Fort heureusement, vous recevrez un peu d’aide dans votre progression. D’une part, vous pourrez accéder à quelques salles « cachées » dans lesquelles des épreuves diverses et variées vous permettront de gagner des cœurs ou des power-up, comme un arc disposant d’une portée moins ridicule que celui d’origine. D’autre part, vous pourrez trouver de temps à autre une lyre dans les niveaux. Cette lyre, un peu à l’image des gros points dans Pac-Man, transformera tous les ennemis à l’écran en marteaux pendant une durée limitée, les rendant inoffensifs. Ramasser ces marteaux vous permettra, dans les niveaux des boss, de libérer des guerriers changés en pierre par Medusa, guerriers qui viendront ensuite vous prêter main forte contre le boss (dans la mesure de leurs capacités extrêmement limitées néanmoins). Bref, le challenge est au rendez vous et le cliché voulant que les vieux jeux soient ceux offrant les défis les plus intéressants est une fois encore respecté. Heureusement que la présence d’une sauvegarde par mot de passe viendra vous aider un tant soit peu dans votre quête…

Réalisation (15/20)

Graphiquement parlant, il est indéniable que le jeu a vieilli. Rappelons tout de même que le jeu était quasiment présent au line up de la console et fête cette année ses 22 printemps ! Les décors paraissent de nos jours d’une pauvreté affligeante avec bien souvent un fond noir accentuant cette impression. Et pourtant, comment ne pas tomber sous le charme de cet aspect old-school avec ses couleurs kitchs à souhait, ses blocs carrés et ses animations simplistes ? Particulièrement attachant, Kid Icarus fait partie de ces jeux que les nostalgiques aiment malgré eux, et dont l’identité graphique ne pourra jamais être appréciée à sa juste valeur par les jeunes générations (cornegidouille, vlatipas aut’chose que j’parle comme un vieux du haut de mes 23 ans !). A côté de cela, personne ne pourra cependant reprocher à Kid Icarus de ne pas présenter une fluidité remarquable tout en étant exempt des habituels bugs de clipping de la Nes, exploit d’autant plus remarquable compte tenu du nombre astronomique d’ennemis parfois affichés à l’écran. Ces derniers jouissent d’ailleurs d’une originalité et d’une variété à toute épreuve, renforçant ce côté attachant vous gardant immergé dans l’univers du soft.

Bande son (17/20)

Côté son, on a droit à des musiques agréables et variées, puisque chaque stage disposera de son propre thème qui lui sera propre. Les bruitages, dans la grande tradition de la génération 8 bits, déclencheront à n’en pas douter une vague de nostalgie dans votre petite cervelle de rétrogamer. Bref, une bande son agréable, riche et étonnamment variée qui meuble à merveille l’action.

Conclusion (17/20)

Excellent jeu de plates-formes, Kid Icarus représente à peu de chose près tout ce que j’aime dans la génération 8 bits : un gameplay original à une époque où tout restait à inventer, un style graphique kitch à souhait, des musiques attachantes et un challenge largement à la hauteur. Les aventures de Pit combleront donc les gamers les plus exigeants qui apprécieront de se lancer encore et encore aux trousses de l’affreuse Medusa, que ce soit pour assouvir une soif de justice exacerbée ou tout simplement pour dégommer de l’ennemi à la pelle.


Article publié le 24/02/2009 Jeu testé par Manuwaza