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Final Fantasy 2

Section Test.


Final Fantasy II
17/12/1988
Edité par Squaresoft
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Nes
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Squaresoft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Bandai Wonderswan- Sony Playstation- Sony PSP-

Photo de la boite de Final Fantasy 2
Final Fantasy 2, capture d'écran Final Fantasy 2, capture d'écran Final Fantasy 2, capture d'écran
La sortie de Final Fantasy en 1987 a propulsé Squaresoft au rang de référence incontestée en termes de RPG au pays du soleil levant. Sérieuse menace pour le géant Enix, la jeune firme doit cependant conforter sa position, en évitant de se reposer sur ses lauriers. Voila pourquoi, quasiment un an jour pour jour après le premier épisode, sort le second volet de cette série phare, confirmant ainsi la volonté de bien faire de l’éditeur Japonais par la correction des quelques défauts de l’opus précédent.

Scénario (13/20)

L’histoire de ce nouvel épisode prend place dans un monde dont la paix fragile instaurée par le passé se voit menacée par un empire maléfique. Dirigée par l’empereur Palmecia qui a pactisé avec le démon pour acquérir un pouvoir à la hauteur de ses ambitions, cette nation aux intentions clairement expansionnistes a déjà soumis nombre de nations, les annexant les unes après les autres pour former l’empire Paramekian. Toute guerre induit la mort d’innocents et les démons envoyés par le maléfique empereur ont déjà des milliers de tués à leur actif. Parmi ces innocentes victimes figurent les parents de quatre adolescents baptisés Frioniel, Maria, Guy et Lionheart (au passage, ce nom ne vous dit-il pas quelque chose ?). Pourchassés à leur tour par quatre chevaliers noirs de l’empire, ils seront sauvés in-extremis par un groupe de résistants sous les ordres du roi de Phin, ayant établi son quartier général dans la ville d’Altéa pour préparer une rébellion. Nos quatre courageux orphelins (enfin trois, l’un d’eux ayant disparu durant l’attaque) vont alors faire le serment de mettre un terme à la domination de Palmecia sur la terre, pour honorer la mémoire de leurs parents. Ils rencontreront pour cela toute une pléthore de personnages secondaires hauts en couleurs, chacun étant doté d’une histoire et d’un passé qui lui sera propre.

La première chose qui frappe dès l’introduction de la cartouche dans votre chère Famicom est sans conteste l’intensité du début de l’aventure. En effet, après une courte introduction vous exposant le contexte historique de l’aventure, vous entrez directement dans un combat perdu d’avance contre quatre chevaliers noirs que vous ne serez même pas en mesure de blesser. On ne peut qu’apprécier l’originalité du début de votre quête, qui sera suivi par une trame scénaristique de toute beauté sans commune mesure avec celle du précédent épisode. En effet, le scénario linéaire et prévisible de ce dernier laisse ici la place à une histoire pleine de rebondissements et incroyablement recherchée pour l’époque. Ajoutez à cela des personnages à la personnalité bien taillée au passé étroitement mêlé à l’intrigue principale, un méchant doté d’un grand charisme (sans toutefois atteindre le style d’un Sephiroth) et vous obtiendrez tous les ingrédients d’un Final Fantasy réussi, même si l’on est loin des trames torturées des épisodes 16 et 32 bits.

Durée de vie (16/20)

Pour mener à bien votre noble quête, vous allez devoir en découdre avec de nombreux ennemis. Vous vous rendrez vite compte que cette dernière phrase relève plus de l’euphémisme que de l’exagération avec des combats aléatoires qui se présenteront extrêmement souvent, vous faisant maudire le pas de trop que vous aurez fait pour déclencher l’affrontement. Final Fantasy reste dans la grande tradition des RPG old-school avec une difficulté assez impressionnante qui risquera d’en rebuter plus d’un. Rappelons tout de même que le jeu n’est sorti qu’au Japon et a donc été conçu pour un public de gamers acharnés pour lesquels le challenge est un critère primordial dans la réussite d’un jeu. La grande différence avec le premier épisode résidera dans la personnalité des personnages et le scénario qui seront plus poussés. Ainsi, le challenge ne représentera qu’un défi pour en découvrir plus, contrairement au précédent opus où la motivation s’effilochait bien vite après quelques heures de jeu. Si la durée de vie est convenable, l’aventure vous occupant entre quarante et cinquante heures, on aurait toutefois apprécié de pouvoir mener à bien quelques sous quêtes qui seront ici désespérément absentes.

Réalisation (16/20)

Si le scénario a clairement gagné en intérêt depuis le premier épisode, on ne peut hélas pas en dire autant de la réalisation technique qui n’a quasiment pas changé d’un iota. A la décharge de Squaresoft, rappelons tout de même que quelques mois seulement séparent les deux premiers volets de la saga. Les mêmes procédés ont ainsi été réutilisés avec l’intégration d’artworks dans les écrans de jeu. S’il s’en dégagera une grande impression d’immobilisme de la part de vos adversaires et personnages, ce procédé aura l’avantage non négligeable d’offrir un design soigné et terriblement efficace avec des sprites d’une bonne taille. Cela sera d’ailleurs plus flagrant avec les boss dont la taille et le design en feront des adversaires terriblement impressionnants voire charismatiques. La surface de combats est ainsi divisée en quatre parties distinctes : l’espace dévolu à vos personnages à droite, celui réservé aux ennemis à gauche, les statistiques en bas et quelques fioritures en haut. En effet, la quasi-totalité de l’écran demeurera noir durant les affrontements et le seul élément vous permettant de différencier les différents lieux où vous livrerez bataille sera le minuscule décor situé dans la partie supérieure de l’écran. Si de nos jours Final Fantasy 2 peut paraître obsolète, il avait l’avantage à l’époque de proposer une fluidité remarquable pour un jeu de première génération de la Nes. Lors des déplacements sur la carte du monde, on appréciera la modélisation fine et l’animation attachante des personnages avec un effet de profondeur toujours aussi efficace. Enfin, comment ne pas parler de l’apparition d’une créature que l’on retrouvera ensuite dans tous les épisodes de la saga sans exception, j’ai nommé le Chocobo. C’est en effet dans ce second volet que la mascotte si connue fait sa grande entrée sur nos consoles de salon pour ne plus jamais les quitter. Malgré son manque d’innovation dans cet aspect purement technique, FF2 possède donc indéniablement une identité graphique en faisant un jeu extrêmement attachant.

Gameplay (19/20)

Rassurez vous cependant, car si l’aspect visuel est resté quasiment inchangé, il n’en est pas de même pour le gameplay qui a subi une refonte totale. On ne peut que saluer la volonté de Squaresoft de ne pas se reposer sur ses lauriers en proposant une jouabilité totalement nouvelle et diablement innovante. Vous aurez ainsi toujours droit à des combats en tour par tour avec un menu s’affichant pour chaque personnage et permettant d’effectuer différentes actions : attaque, magie, objet… Si le système de combat peut paraître, à première vue, identique à celui de Final Fantasy premier du nom, il comporte néanmoins une innovation de taille puisque vous pourrez désormais placer vos personnages tant latéralement que dans la profondeur. Ainsi, les protagonistes en première ligne infligeront plus de dégâts à l’adversaire mais seront également plus vulnérables contrairement aux capons de l’arrière qui ne pourront être touchés que par les attaques magiques, tout en étant moins efficaces offensivement parlant. Le joueur apprendra très vite à exploiter cette possibilité en plaçant les membres les plus résistants de son équipe en avant et les soigneurs retranchés derrière leurs compagnons. Mais la plus grosse innovation provient indéniablement du système d’évolution des personnages. Dites adieu aux points d’expérience et au level-up. Ici, chaque caractéristique du personnage (Points de vie, points de magie, défense, défense magique, défense psychique, attaque, magie…) augmentera de manière totalement indépendante par rapport aux autres selon votre attitude lors du combat. Par exemple, vous prendre moult mandales dans votre joli minois aura pour effet de faire augmenter vos HP, tandis qu’attaquer un adversaire avec votre arme améliorera vos compétences d’attaque physique. L’amélioration de chaque caractéristique se fera donc de manière logique par rapport à la physionomie du combat que vous venez de disputer. Ce principe aura pour effet de remettre bien vite en question vos placements sur l’aire de combat puisque vos protagonistes situés en seconde ligne verront leurs points de vie stagner à un niveau très bas.

De même, vos personnages se spécialiseront dans une certaine discipline en fonction de leur arme de prédilection. Chacun d’entre eux pourra s’équiper de n’importe quelle arme du jeu mais il sera cependant vivement conseillé de conserver la même pour chaque personnage d’un bout à l’autre de l’aventure. En effet, un perso utilisant une épée depuis le début du jeu sera particulièrement inefficace avec un arc dans les mains. Au fil des heures de jeu, chacun de vos protagonistes aura son arme bien spécifique et deviendra un véritable expert dans son maniement. Attention toutefois car la non utilisation d’une certaine attaque aura pour effet de voir son niveau descendre. Par exemple, négliger les attaques magiques pour foncer tête baissée au corps à corps aura pour effet de vous faire rapidement médiocre dans le lancement de sorts. Vos personnages seront ainsi totalement modulables et vous pourrez aisément les façonner selon vos besoins pour obtenir finalement une équipe parfaitement équilibrée aux membres hautement complémentaires. Enfin, la gestion des magies s’inscrit dans la continuité des autres aspects du gameplay. Vous pourrez acheter des livres de sort qui vous procureront des sorts de niveau 1. Pour augmenter leur puissance, vous devrez les utiliser régulièrement puisque leurs gains de niveaux seront directement tributaires de leur fréquence d’utilisation. Si ce nouveau système de jeu peut paraître assez étrange, il n’en est pas moins original et plaisant à jouer. Le pari de Square consistant à effectuer une refonte totale du gameplay semble avoir porté ses fruits puisque ce second épisode a lui aussi remporté un franc succès à l’époque de sa sortie.

Bande son (17/20)

Terminons enfin avec la bande son qui fait une fois de plus honneur à Nobuo Uematsu, son créateur. Nous avons ainsi droit à des thèmes inédits enchanteurs qui contribuent à créer une ambiance à part entière. A noter l’arrivée du Chocobo Theme accompagnant cette sympathique créature, thème se distinguant par la petite touche d’humour qu’il prodigue au titre. Bande son irréprochable donc qui, malgré les limitations technique de la console par rapport aux machines actuelles, parvient à faire passer l’émotion d’une manière absente de nombreuses productions contemporaines.

Conclusion (16/20)

Pour son deuxième essai dans le domaine des RPG, Squaresoft joue d’audace et frappe fort en nous proposant un titre innovant rompant toutes les conventions établies dans le premier volet. Pari réussi pour l’éditeur pour lequel ce nouvel épisode marque le début d’une grande épopée vidéo ludique qui aboutira, des années plus tard, aux chefs d’œuvres que sont FF6 et FF7…


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza