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Donkey Kong

Section Test.


Donkey Kong
15/07/1983
Edité par Nintendo
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Donkey Kong
??/06/1986
Edité par Nintendo
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Donkey Kong
15/10/1986
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Nes
Genre:Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Coleco Colecovision- Nintendo Game Boy Advance- Virtual Console WII-

Photo de la boite de Donkey Kong
Donkey Kong, capture d'écran Donkey Kong, capture d'écran Donkey Kong, capture d'écran
Nombre d’entre vous connaissent Donkey Kong comme le sympathique singe des opus Super Nintendo, tout à tour héros sauveur des bananes et victime de l’infâme K-Rool. Mais saviez vous que des années avant la 16 bits de Nintendo, le vilain gorille kidnappait des jeunes filles ? Sorti en 1981 sur borne d’arcade, le premier jeu d’une longue série se devait d’être adapté sur la meilleure console du moment, à savoir la Nes. Ce fut chose faite cinq ans plus tard…

Scénario (-)

Côté scénario, le génial Shigeru Miyamoto semble s’être largement inspiré d’un film culte des années 30, j’ai nommé King Kong. Souvenez-vous de cette scène connue de n’importe quel terrien, lorsque le gros singe kidnappe Ann Darrow campée à l’époque par Fay Wray et l’emmène au sommet de l’Empire State Building. Ici, les événements sont quasiment les mêmes : Donkey a enlevé une blonde du nom de Pauline et un drôle de petit bonhomme alors inconnu au bataillon et répondant au nom de Mario (il s’appelait Jumpman sur la borne d’arcade et a été rebaptisé à l’occasion de sa sortie sur console de salon) s’est mis en tête de la sauver.

Gameplay (20/20)

Pour cela, notre vaillant héros va devoir éviter tous les pièges mis en place par le primate qui, en bonne canaille, ne va pas le laisser récupérer sa dulcinée si facilement. Vous devrez donc dans chaque niveau parvenir en haut de l’écran où se trouve votre adversaire, et ce sans vous faire toucher par les innombrables tonneaux qu’il ne manquera pas de vous balancer. Ces tonneaux auront même parfois la mauvaise idée de s’enflammer, vous poursuivant ainsi sans relâche jusqu’à ce que mort s’ensuive. Vos seules armes contre ce déluge ? Le saut qui vous permettra d’éviter nombre de projectiles, et divers bonus disséminés dans les niveaux (comme par exemple le marteau rendu culte par Super Smash Bros avec lequel vous pourrez détruire les tonneaux) qui pourront selon les cas vous sortir de situations délicates ou vous rapporter des points. Fort de ces nombreux (hum hum) atouts, vous devrez donc progresser sur des poutres métalliques en vous aidant d’échelles (attention car les tonneaux peuvent également les emprunter !), et selon les niveaux, en sautant de plates-formes en plates-formes. En effet, Miyamoto est parvenu avec Donkey Kong à créer le tout premier jeu de plates-formes, à l’époque où le marché était submergé de clones de Space Invaders, Pong et autres casse-briques. La jouabilité peut de nos jours paraître simpliste mais elle était à l’époque révolutionnaire et a fait de ce jeu le premier d’un nouveau genre dont seront issus tous les Mario, Sonic et autres Crash Bandicoot.

Réalisation (7/20)

Si le gameplay est clairement LE gros point fort du jeu, il n’en est malheureusement pas de même pour les graphismes qui n’ont pas changé depuis 1981 et accusent ainsi terriblement le poids des années. En effet, la version Nes est un portage pur et dur de la version arcade et se voit donc affublée d’une réalisation technique de deux ans d’âge (si l’on tient compte de la sortie japonaise du jeu survenue trois ans avant la sortie européenne). Il est de notoriété publique que l’aspect visuel d’un jeu vidéo n’est pas comme le bon vin (comprenez par là qu’il ne se bonifie pas avec l’âge) et Donkey Kong ne fait hélas pas exception à la règle. La modélisation des personnages est de très mauvaise facture de même que les décors qui se résument à un fond noir affublé de quelques poutres rouges ou bleues. Le tout manque cruellement de couleurs et l’animation, bien que ne souffrant d’aucun ralentissement, ne parvient pas à convaincre. Lorsque l’on voit Mario Bros sorti peu de temps après, la comparaison fait mal au cœur tant le gouffre est énorme entre les deux titres et l’on se rend compte que DK est très loin d’exploiter ne serait-ce qu’une petite partie des capacités graphiques de la Nes.

Bande son (12/20)

Si le constat n’est guère plus flatteur au niveau du son, la qualité laissant nettement à désirer, on ne peut s’empêcher de se laisser happer par cet aspect du jeu tant les thèmes musicaux joués ici sont attachants. Depuis devenus cultes, ils parviennent par leur fun à marquer l’esprit du joueur qui s’en souviendra aisément en les retrouvant dans d’autres jeux Nintendo sortis depuis. Les bruitages seront en revanche assez désagréables à l'oreille dans l'ensemble et cacheront hélas la musique plus que l'on ne l'aurait voulu. Les thèmes musicaux parviennent fort heureusement à rendre cette bande son, somme toute assez mauvaise, agréable à écouter.

Durée de vie (10/20)

Malheureusement, si l’on peut pardonner une technique poussive, la longévité du titre sera un véritable problème pour bon nombre d’entre vous puisque seuls trois niveaux seront au programme. Ces trois stages sont certes originaux (puisque vous devrez par exemple dans le dernier dévisser des plaques pour faire tomber le singe) mais ce nombre est tout de même extrêmement limite. Toutefois, une fois le jeu terminé, ce dernier reprend au début avec une difficulté accrue. Vos parties deviennent alors un véritable challenge dans lequel vous devrez accumuler le plus possible de points pour battre vos propres records, tout en gardant un œil sur vos trois vies pour éviter les mauvaises surprises. Un mode deux joueurs en alternance est également au programme, ce qui vous permettra de vous mesurer à l’un de vos amis lors de parties endiablées. A noter la présence de deux modes de jeu (A et B) dont la seule différence sera un minime décalage au niveau de la difficulté. Vous l’aurez compris, la durée de vie est quasiment illimitée pour un joueur passionné des années 80. Pour les autres, la lassitude montrera bien vite le bout de son nez dès qu’ils auront bouclé les trois niveaux deux ou trois fois. Malgré cela, Donkey Kong fait partie de ces jeux que l’on ressortira volontiers du placard régulièrement pour se faire une petite partie et se remémorer les bons moments passés au café du coin ou devant sa Nes.

Conclusion (15/20)

Donkey Kong, malgré ses défauts, mérite notre respect. Ce jeu qui n’était au départ qu’une simple solution désespérée pour renflouer les caisses de Nintendo à l’époque en difficulté financière n’est ni plus ni moins que le premier jeu de plates-formes sans lequel aucun Sonic ou autres Mario n’auraient pu voir le jour. Et qui nous dit que Big-N n’aurait pas coulé sans ce succès retentissant ? Qui nous dit que nous aurions un jour eu la chance de jouer à Zelda, Metroid ou Mario Kart ? L’industrie du jeu vidéo, ainsi que tous les joueurs de par le monde doivent beaucoup à Donkey Kong qui est une pièce maitresse de l’histoire vidéo ludique.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza