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Cocoron

Section Test.


Cocoron
03/05/1991
Edité par Takeru
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Takeru
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Cocoron
Cocoron, capture d'écran Cocoron, capture d'écran Cocoron, capture d'écran
La décennie 90 a été une grande source d’injustices pour nous autres Européens. En effet, nombre de jeux cultes ne sortirent que sur le continent Nippon, privant les joueurs du vieux continent de certains bijoux vidéoludiques. Parmi les plus connus, on pourrait citer la série des Final Fantasy, ou celle des Dragon Quest (que Square-Enix se plait à ressortir à toutes les sauces pour se faire de l’argent sur notre dos). Cependant, certains softs n’ayant pas fait autant de tapage auraient toutefois mérité que l’on s’y intéresse un peu plus. C’est le cas du jeu qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir Cocoron sorti en 1991 sur Nes…

Scénario (-)

Après une longue journée d’école, vous espérez enfin gouter à un repos bien mérité. Une fois dans votre lit, vous sombrez petit à petit dans une léthargie de plus en plus profonde. Seulement, vos rêves habituels sont ici troublés par un étrange Tapir vêtu d’une salopette blanche à pois roses et planant en l’air à l’aide d’un parapluie (si si, ça existe ! Vous n’en avez jamais rencontré ?). Ce dernier s’avère être le sorcier du monde des rêves, et vous annonce que vous avez été élu parmi des milliers d’enfants pour sauver la princesse Rua, souveraine du monde des rêves, qui a été enlevée par les forces du mal. Un scénario classique donc, mais qui comporte cette petite dose de naïveté et d’insouciance ayant fait la force de jeux comme Mario.

Gameplay (19/20)

Commençons par l’aspect le plus intéressant du jeu : le gameplay. Après chaque boss, vous serez amené à créer un nouveau personnage en choisissant les trois parties de votre équipement une par une : la tête, le corps et enfin les bras. Pour chaque partie, vous devrez ainsi faire votre choix entre huit catégories, en fonction de votre manière de jouer mais aussi du niveau dans lequel vous allez vous aventurer. Les deux premières parties (tête et corps) agiront directement sur votre nombre de points de vie, et l’armure aura également quelques spécificités spéciales selon celle pour laquelle vous aurez opté (par exemple, celle nommée « Wing » vous permettra de planer pendant quelques instants). Votre arme, quant à elle, agira sur votre puissance d’attaque. Leurs différents types différeront énormément au niveau de la puissance, mais aussi en termes de trajectoire. La manière de jouer changera ainsi énormément selon celle pour laquelle vous aurez opté. Par exemple, le boomerang suivra une courte trajectoire rectiligne pour enfin revenir vers son point de départ, tandis que le parapluie part horizontalement pour finalement s’envoler vers le haut. Le Shuriken quant à lui couvre toute la largeur de l’écran, alors que la mélodie vous permettra de vous débarrasser des ennemis situés devant ou derrière vous… Chacun trouvera donc chaussure à son pied en fonction de sa manière de jouer. A noter également que les power-up présents dans les niveaux vous permettront d’augmenter leur puissance jusqu’au niveau 5 (via des items présents dans des œufs laissés par vos ennemis une fois ces derniers terrassés).

La logique pousserait donc le joueur à choisir l’arme la plus puissante qui, couplée aux protections offrant le plus de points de vie, assurerait la victoire à son possesseur. Seulement, une autre composante rentre en jeu dans ce choix cornélien : le poids. Ainsi, une armure trop lourde vous handicapera fortement dans un niveau où vous devez sauter fréquemment et faire preuve de mobilité pour éviter les coups de votre adversaire. A l’inverse, opter pour un équipement léger vous octroiera une vitesse extraordinaire en contrepartie de quoi vous ne résisterez qu’à un ou deux coups de vos adversaires avant de succomber. Pour résumer, chaque équipement a ses forces et ses faiblesses, le rendant plus ou moins adapté à tel ou tel niveau. Il ne faut donc pas prendre cette phase d’équipement à la légère, sous peine de très vite se retrouver devant un écran de game over.
Une fois dans le jeu, Nes oblige, les contrôles sont on ne peut plus simples : une touche pour attaquer, et une pour sauter. En cours de jeu, vous serez surement amené à penser à Mega Man puisque la manière de jouer reste très proche, tant au niveau du principe (barre de vie, utilisation d’armes…) que de la durée exemplaire des temps de réponse.

Durée de vie (16/20)

Concrètement, le jeu se décompose en sept niveaux auxquels vous accédez via une carte du monde (n’étant pas sans rappeler celle de Super Mario Land 2). Vous pouvez boucler les différents stages dans l’ordre que vous souhaitez, à l’exception du dernier qui se débloquera uniquement une fois que vous aurez réussi à secourir la princesse Rua : le royaume de Baku. Globalement le jeu est plutôt difficile compte tenu du nombre d’ennemis que vous aurez à affronter et de la variété de ces derniers (treize en tout), vous obligeant à toujours rester sur le qui-vive et à vous adapter en permanence à leurs nouvelles attaques. Cependant, il restera globalement bien moins corsé qu’un Mega Man en raison de la longueur limitée des différents stages que vous pourrez bien souvent traverser en fonçant tête baissée, évitant ainsi tous les ennemis (moyennant un équipement léger bien sûr). Bien entendu, la plupart des niveaux sont gardés par des boss que vous devrez battre pour passer au suivant, et c’est bien de ces adversaires peu communs que viendra le véritable challenge du jeu. La longévité du soft sera d’autant plus grande du fait du nombre astronomique de combinaisons possibles pour votre équipement, d’où un nombre tout aussi grand de manières différentes d’appréhender le jeu. Dans ces conditions, difficile de ne pas y revenir une fois fini, d’où un fantastique potentiel de rejouabilité…

Réalisation (15/20)

L’aspect visuel de Cocoron est loin d’être impressionnant comme celui d’un Megaman avec sa pléthore de détails en arrière plan et ses animations incessantes. La comparaison fait mal puisque vous n’aurez droit ici qu’à des décors épurés et somme toute assez pauvres. Cependant, la forte identité graphique du jeu viendra bien vite combler ce petit défaut puisque les designers ont effectué un boulot fantastique. Vous arpenterez ainsi des niveaux dotés d’un grand panel de couleurs et d’ennemis aussi loufoques que variés : pandas, armadillos, éléphants, tortues, vaches, pingouins, putois (qui ne manqueront d’ailleurs pas de vous lâcher leurs pets puants en pleine face)… Tout a été mis en œuvre pour créer un univers bon enfant qui ne pourra que séduire le joueur adepte de Mario. Sans copier le célèbre plombier, Cocoron parvient donc à se concocter une patte graphique bien à lui et tout aussi attachante. Quant à la modélisation du personnage, on appréciera qu’elle varie en fonction des équipements pour lesquels vous aurez opté. Pour chacun d’entre eux, vous pourrez même choisir entre deux ou trois apparences ! Mention spéciale pour les boss ayant chacun fait l’objet d’un soin tout particulier, avec des sprites tout simplement énormes !

Bande son (18/20)

Même constat pour les musiques participant grandement à l’ambiance du jeu. Bourrées d’optimisme et de bons sentiments, elles rythmeront à merveille votre progression et s’inviteront même dans votre tête une fois la console éteinte (pas forcément une bonne chose, compte tenu de la difficulté à les en faire sortir !).

Conclusion (17/20)

S’inspirant de Mario et Mega Man sans pour autant tomber dans le piège de la copie bête et méchante, Cocoron s’impose comme une bonne alternative aux aventures du plombier moustachu et à celles du petit robot bleu, puisque doté d’un univers tout aussi attachant que celui le premier et d’une maniabilité très proche de celle du second. Quel dommage de n’avoir pas pu à l’époque s’essayer à ce fantastique jeu d’action/plates-formes… A consommer sans modération !


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza