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Captain Planet and the Planeteers

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Captain Planet and the Planeteers
??/09/1991
Edité par Mindscape
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Captain Planet and the Planeteers
20/08/1992
Edité par Mindscape
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action
Développeur: Gray Matter Interactive Studios
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Commodore Amiga- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Captain Planet and the Planeteers
Captain Planet and the Planeteers, capture d'écran Captain Planet and the Planeteers, capture d'écran Captain Planet and the Planeteers, capture d'écran
La série animée Captain Planet entraina un véritable effet de mode au début des années 90 : cosplay du héros, goodies en tout genre, récupération du message écolo par divers organismes défenseurs de la nature, et bien sûr un jeu vidéo : Captain Planet and the Planeteers paru sur la majorité des supports de l’époque, tels que l’Amiga, l’Atari, la Megadrive, l’Amstrad et la Nes. Comme de coutume à cette période, un même jeu pouvait être très différent d’une console à une autre, mais c’est incontestablement la version Nes qui remporta le plus grand succès auprès des joueurs.

Tu descends du firmament pour chasser la peur

L’histoire du jeu s’inspire logiquement de celle de l’animé. Captain Planet et les cinq enfants (les planeteers) luttent pour préserver l’écosystème de notre planète contre les odieux savants fous pollueurs et les multinationales sans scrupules. Pour rappel, les planeteers représentent chacun un continent du globe et un des quatre éléments, le cinquième possédant l’élément du cœur. Lorsque les choses se corsent, ils réunissent leurs cinq bagues pour invoquer le Captain Planet.

L’univers de la série est très bien respecté, on y retrouve les personnages emblématiques tels que Gaya et Duke Nukem, le gameplay du jeu nous permettra de contrôler à la fois les planeteers et Captain Planet. Ceci dit, ne cherchez pas un fil conducteur général : les défis comme sauver une baleine, un éléphant, détruire une centrale de produits toxiques, s’enchaînent sans réellement de liens entre eux. Mais le scénario importe peu, reprenant la thématique et les personnages de l’animé, le jeu réussit jusque là son projet de fan service.

Tu arrives au bon moment quand la vie se meurt

C’est au niveau du jeu en lui-même que les problèmes surviennent, et ils sont nombreux. Vous commencez l'aventure avec une phase en shoot them up horizontal où vous contrôlez un vaisseau avec l’un des planeteers. Un bon point, c’est que vous avez la possibilité de faire demi-tour, le scrolling ne vous est imposé que lors d’une phase de combat contre un sous boss. C’est la maniabilité qui ruine tout le plaisir de jeu, ainsi qu’une très mauvaise gestion de la difficulté. Deux tares omniprésentes depuis la nuit des temps, depuis la première mauvaise adaptation d’une œuvre en jeu vidéo.

Le souci, c’est que votre appareil volant prend trop d’espace sur l’écran. Ajoutez à cela un manque de souplesse dans les commandes et il devient très difficile d’esquiver les projectiles ennemis. Par déduction, la précision de vos tirs souffre autant de ces commandes préhistoriques. Le jeu ne s’arrête pas en si bon chemin et nous offre le grand schelem en terme de mauvaise optimisation. La hitbox de votre appareil est simplement horripilante. Avec l’hélicoptère notamment, vous mourrez maintes et maintes fois de manière stupide à cause des pales dont la zone de collision est affreusement permissive. Ensuite, vous disposez de diverses munitions pour progresser : les boules de feu, le jet de rochers, la tornade; chacun d'entre eux est lié à un élément des planeteers. Mais là encore, ce qui aurait pu rehausser le niveau du jeu ne fait que l’enfoncer davantage. Hormis le fait de tirer sur les adversaires, chacun de ces pouvoirs sert à un instant précis du niveau, mais l’absence totale d’indications vous fait lamentablement échouer, et encore une fois la frustration prend le dessus.

Au bout de cette phase de jeu, vous intégrez une base ennemie. Les planeteers appellent alors Captain Planet et nous attaquons ainsi la seconde partie du gameplay. Le titre s’apparente alors à un jeu d’action, dans lequel vous devez traverser des couloirs blindés de pièges, tous plus vicieux les uns que les autres avec votre héros volant. Une légère amélioration par rapport à la partie précédente : l’utilisation des différents pouvoirs est ici plus intuitive, même si on perd souvent une première fois face à un nouveau danger. Le personnage est également un peu plus maniable, et le fait de ne pas crever au moindre dégât encaissé rend le jeu plus fluide.

Conscients d’avoir un peu relevé le niveau, les développeurs se rendent compte de leur bêtise et s’attellent alors à vous pourrir la vie. Je suis conscient que les jeux Nes sont des titres au challenge relevé, surtout en comparaison des membres de la ludothèque 16 bits. Il arrive cependant fréquemment que cela ne soit dû au travail bâclé du studio. Peut-être qu’à l’époque des 8 bits, la recette du mélange équilibré entre fun et challenge était encore en cours d'élaboration, puisque chaque studio accumulait les maladresses et les gameplay hasardeux. Certains s’en sortaient avec brio tout de même, comme Capcom et Nintendo, d’autres non.

En clair, dès le deuxième donjon, la difficulté est quasi insurmontable : même en accumulant les continus, même en connaissant les passages par cœur, vous êtes obligés de vous prendre certains coups. A vous de survivre ensuite avec le peu d’énergie qui vous reste, des pièges placés partout et un boss de fin de niveau qui achèvera tous vos espoirs. Pour couronner le tout, contrairement à la partie shoot them up, il n’y a aucun check point. Vous en avez chié comme un damné durant dix minutes, pour finalement perdre stupidement contre un boss dont il faudrait plusieurs vies pour savoir comment l’appréhender, et à chaque fois vous recommencez au début.

Fort de cet état de fait, la magie du mot de passe m’a permis de passer au niveau suivant. Les défis des planeteers deviennent chaque fois plus impossibles, vous devez claquer des dizaines de vies avant de comprendre la bonne astuce pour appréhender correctement un passage ardu. Et quand vous l’avez saisie, rien ne vous dit qu’elle sera facile à appliquer avec les maniements puants du jeu et la hitbox dans les choux de votre appareil, et trente secondes plus tard vous vous retrouvez bloqué sur un autre passage. Enfin, vous perdez toutes vos vies, game over, plus de check points, vous recommencez tout depuis le début du niveau.

Quand la terre est en danger, que la vie s’en va

La durée de vie est respectable pour l’époque, vous avez en tout dix niveaux, cinq avec les planeteers, et cinq avec Captain Planet. Mais ne parlons pas de qualité au vu de l’absence de plaisir à les parcourir. Il y a quelques cinématiques, une au début où Gaya vous explique votre job d’éboueur interplanétaire, celle où les planeteers invoquent Captain Planet, et une ensuite quand vous avez détruit le boss d’une base. C’est minimal, mais cela procure une certaine ambiance, une fois encore le background renvoie bien à la série animée.

Tous les gens du monde entier se tournent vers toi

Les effets sonores sont assez pitoyables, il y a bien quelques musiques sympathiques, un ou deux thèmes qui vous restent en mémoire, mais l’ensemble reflète bien l’absence de conviction des développeurs. On a encore droit au minimum syndical, et encore, ce serait qualifier leur travail d’honnête, ce qui est loin d’être le cas.

Conclusion : 07/20

Captain Planet and the Planeteers est le représentant typique du jeu à licence : un univers respecté et un gameplay totalement sabordé de bout en bout. Accumulant les passages frustrants et des tares insupportables au niveau de la maniabilité, on ne prend finalement presque aucun plaisir à en parcourir les niveaux. A la poubelle le jeu écolo, sans l’option recyclage.


Article publié le 25/12/2011 Jeu testé par AndréFontaine