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Burai Fighter

Section Test.


Burai Fighter
20/07/1990
Edité par Taito Corporation
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Burai Fighter
??/03/1990
Edité par Taxan
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Burai Fighter
??/??/1990
Edité par Taxan
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Console: Nintendo Nes
Genre:Shoot'em Up
Développeur: KID
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Burai Fighter
Burai Fighter, capture d'écran Burai Fighter, capture d'écran Burai Fighter, capture d'écran
Dans la masse des jeux de tirs existant dans le petit monde des jeux vidéo, on retrouve très souvent la même marque de fabrique : un vaisseau (ultra moderne de préférence, dernier espoir d'une humanité au bord de l'extinction) et de vilains aliens bien décidés à détruire/voler la planète bleue aux êtres humains. En 1990, le développeur KID décide de lancer son shooter, avec néanmoins une légère différence que vous apprendrez aisément en lisant ce test attentivement.

Et ouais, c'est la crise!

Dans le monde de Burai Fighter, les Burai sont une race d'extraterrestres horriblement belliqueux et tout aussi intelligents (pourquoi alors être aussi violents?), qui ont jeté leur dévolu sur la planète bleue. Les habitants de cette dernière, qui doivent traverser une nouvelle crise économique, n'ont pas le moindre vaisseau à disposition pour les repousser lors de l'offensive, les rares aéronefs disponibles étant occupés à combattre à l'autre bout de l'univers. Devant la déferlante alien, les forces terriennes sont rapidement balayées et rien ne semble pouvoir empêcher l'inéluctable défaite de ces dernières face à la menace extraterrestre. Tout espoir n'est cependant pas perdu et l'armée humaine envoie un kamikaze (heu pardon, courageux soldat) affronter directement ces redoutables adversaires. Avec pour seule arme son fusil modulaire et son jet pack, notre héros devra repousser pour de bon les Burai (c'est vraiment la crise faut croire) et les bouter définitivement hors de la galaxie.

Si l'on abandonne la théorie de la crise économique, les raisons ayant poussé les hautes instances terriennes à envoyer un pauvre bidasse armé d'un fusil contre une armée extraterrestre restent obscures, et ce même après quelques recherches sur cette magnifique source d'information qu'est Internet. Au final, on ne retiendra que l'énorme originalité de ce héros légèrement suicidaire, qui n'hésite pas à se frotter aux êtres les plus dangereux de l'univers, et ce quasiment à poil (pas de censure sur Oldies Rising l'ami, NDLR)...

A l'attaque!

Malgré cette situation quelque peu originale, le but du jeu reste le même que dans tous les jeux du genre : partir d'un point A, et arriver à un point B (exception faite des niveaux 3 et 6, mais nous y reviendrons plus avant dans ce test) en un seul morceau malgré l'armada ennemie qui ne manquera pas de s'interposer. Burai fighter ne fait pas exception à cette règle et rajoute un point supplémentaire, à savoir un parcours tortueux. En effet, le concepteur du level design devait avoir des tendances vicieuses puisqu'il est très fréquent de se retrouver coincé entre un mur et le défilement de l'écran, les impasses étant monnaie courante dans Burai Fighter! La manière la plus conventionnelle de mourir reste cependant la collision avec un projectile ennemi (chose assez logique étant donné que vous n'avez pas de vaisseau spatial). Vous serez cependant aidés dans votre difficile mission par les habituels power-up au nombre de quatre (tir laser, missiles, gros anneaux et un petit bouclier de survie). A noter qu'il sera possible de ramasser plusieurs fois le même power up, ce qui aura pour effet d'augmenter graduellement la puissance de l'arme correspondante. Une spécificité qui pourra très vite avoir son importance au vu de la difficulté du soft...

Autre spécificité du gameplay, une barre présente dans le cadre inférieur gauche se remplit au fur et à mesure de la collecte de « graines » laissées parfois lors de la mort des ennemis. Une fois à moitié pleine, elle permet de déclencher une bombe qui détruit tout à l'écran mais on peut la laisser se remplir et gagner une vie supplémentaire. A noter cependant que quand vous êtes touché, vous explosez comme un vaisseau spatial ce qui peut être quelque peu déroutant.

Les niveaux, au nombre de sept, se déroulent donc de façon fort classique, même si le scrolling peut varier de haut en bas, de la droite vers la gauche et même s'inverser pendant les niveaux. Il existe de petits passages optionnels cachés de manière assez vicieuse qui permettent de ramasser divers bonus. Si leur découverte est facultative, elle n'en est pas moins vivement conseillée dans l'optique de survivre plus longtemps que dix secondes. En plus du boss de fin de niveau, chaque milieu de stage vous opposera à un sous-boss, la seule différence entre ces derniers et leurs supérieurs étant le cadre (fond noir pour les boss) et la musique spécifique pour chaque patron. Les niveaux 3 et 6, brièvement abordés plus haut dans l'article, se distinguent par leur vue aérienne vous mettant au défi de détruire une base placée au hasard sur la carte. Pour les adeptes des challenges impossibles, les quatre modes de difficulté (Eagle, Albatros, Ace et Ultimate, ce dernier se débloquant en finissant le jeu en mode Ace) disponibles devraient suffire à combler leur soif de difficulté. En effet, les deux derniers modes donnent un nouveau sens au mot vicieux : les ennemis ont tous pris du Red Bull et tirent des projectiles à foison. Fort heureusement, la présence de passwords afin de « sauvegarder » la progression viendra quelque peu alléger cette difficulté dantesque, ces mêmes codes pouvant en outre servir à activer divers cheats. Ces derniers vous feront cependant recommencer au niveau un, attention donc à ne pas les utiliser en étant au dernier stage...

En ai marre d'entendre la même boucle!

Musicalement parlant, vous risquez d'entendre très souvent le même fragment de musique, surtout au début. La raison est simple et ne réside pas dans un quelconque défaut au niveau de la bande son, mais bien dans la difficulté du jeu. Une fois que vous parviendrez non sans mal à survivre plus de dix secondes, vous découvrirez une nouvelle portion pour finalement entendre la véritable musique du jeu qui s'avérera être de bonne facture. Chaque monde dispose de son propre thème ainsi que d'une musique pour le combat contre les boss. En termes de bruitages, le bilan est mitigé. Si le tir de votre arme fait penser à un jouet en plastique, d'autres effets tels que le bruit des missiles ou d'autres armes boostées seront tout à fait corrects...

Je vais partout avec mon jet pack

Au niveau des graphismes, les différents niveaux sont relativement bien réalisés et l'écran n'est pas surchargé afin d'éviter les clignotements très chers à la NES. Ainsi votre personnage et les ennemis sont modélisés de manière correcte de même que la plupart des décors (fond et avant plan) mais c'est au niveau de l'animation que de cruelles concessions sont faites. Votre personnages semble " figé " et glisse littéralement sur l'écran à l'instar de certains ennemis. Certains disposent d'une animation minimaliste afin de donner l'impression qu'ils volent. Le défilement du jeu est très bon et ne présente aucune saccade, se permettant même quelques accélérations du plus bel effet dans le scrolling lors de certains passages. Seule l'entrée dans les passages secret marque un petit temps de pause mais rien de gênant. La jouabilité est très facile à prendre en main mais nécessitera un petit temps d'adaptation car votre personnage reste dans la dernière direction appuyée, ce qui peut surprendre au début.

Il ne reviendront plus

Malgré son principe quelque peu original, Burai fighter ne connaitra pas un grand succès, la première raison étant sans conteste la difficulté dantesque du soft. A côté de cela, il faut bien reconnaître que la forte concurrence sur le marché des shoot'em up à l'époque de sa sortie (Darius, R-type, etc..) n'a laissé que peu de chances au soft de se faire une petite place au soleil. Un destin assez regrettable pour un bon jeu de shoot qui aurait mérité une suite sur 16 bits avant de disparaître...

Scénario: 13/20 un homme seul armé d'un fusil et d'un jet pack
Graphismes: 14/20 très bon pour de la NES
Jouabilité : 12/20 un petit temps d'adaptation est nécessaire
Musiques : 11/20 de bonnes musiques à condition de survivre longtemps
Durée de vie: 13/20 7 niveaux + quatre niveaux de difficulté
Animation: 10/20 de grosses concessions pour éviter le clignotement

Total: 12/20


Article publié le 08/08/2010 Jeu testé par Aglamau