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Bionic Commando

Section Test.


Hitler no Fukkatsu : Top Secret
20/07/1988
Edité par Capcom
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Bionic Commando
??/12/1988
Edité par Capcom
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Bionic Commando
26/10/1990
Edité par Capcom
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Arcade- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Nintendo Game Boy- PC-

Photo de la boite de Bionic Commando
Bionic Commando, capture d'écran Bionic Commando, capture d'écran Bionic Commando, capture d'écran
A la fin des années 80, la Nes s’est déjà imposée comme LA console 8 bits avec laquelle il faut compter. Rien d’étonnant dans ces conditions à voir apparaitre une pléthore de jeux venant enrichir son catalogue. Révélé par Super Mario Bros, le genre du jeu de plates-formes n’a jamais été aussi populaire et représente une part non négligeable du marché, avec des softs aussi cultes que Castlevania, Donkey Kong ou Megaman. Cependant, un jeu en provenance des bornes d’arcade va venir changer la donne en cette belle année 1988. Loin d’être un nième jeu de plates-formes sans la moindre once d’originalité, Bionic Commando fera office de bouffée d’air frais dans le genre en proposant une maniabilité inédite. Explications…

Scénario (-)

Dans les jeux vidéo de l’époque, le scénario se déclinait souvent en deux possibilités. D’une part, nous avions droit à l’éternelle princesse un peu cruche kidnappée par un affreux monstre. D’autre part, l’avènement d’un mégalomane souhaitant ardemment conquérir le monde obligeait le héros à prendre les armes. Bionic Commando rentre parfaitement dans ce dernier schéma au niveau du déroulement de l’histoire. En l’année 198x (en référence à Megaman ?), un groupe de terroristes se lance dans le développement d’un mystérieux projet baptisé Albatros. Pour contrer cet inquiétant groupuscule, la fédération décide d’envoyer son meilleur élément : Super Joe. Malheureusement, ce Rambo d’opérette ne semble pas être très doué en infiltration et très vite le contact est perdu. Le dos au mur, la Fédération n’a donc plus d’autre choix que d’envoyer un illustre inconnu pour lui porter secours. Dès que vous découvrirez le déroulement eu scénario, vous serez frappé par la ressemblance frappante des adversaires que vous devrez affronter avec les nazis de la seconde guerre mondiale. Rassurez vous, cela n’est pas le résultat d’une overdose de Medal of Honor. En effet, la version Japonaise proposait de combattre un groupe de Néonazis ayant pour chef Hitler (rien que ça !). Cependant, la stupide censure Américaine obligea ces messieurs de chez Capcom à revoir leur copie et à ôter de leur jeu tous les éléments pouvant rappeler le conflit de 1945. C’est hélas de cette version édulcorée que nous autres, pauvres Européens, avons écopé…

Gameplay (19/20)

Mais je vous sens trépigner d’impatience. « Quelle est donc cette maniabilité inédite abordée dans l’introduction ? ». Rassurez-vous, j’y viens. Les quatre premières secondes de jeu, vous aurez le sentiment de jouer à un jeu d’action/plates-formes des plus banals. Armé de votre gros flingue, vous avancerez de quelques pas puis vous retrouverez coincé devant un obstacle. Confiant, vous presserez donc la touche A, vous attendant à voir votre personnage effectuer un saut. Quelle ne sera pas votre surprise en voyant ce dernier balancer un grappin sans bouger du sol ! C’est bien là la grosse originalité de ce Bionic Commando : votre protagoniste, totalement incapable de sauter, est en revanche muni d’un bras bionique lui permettant de lancer un grappin (horizontalement, verticalement ou suivant un angle de quarante cinq degrés) capable de s’accrocher sur toutes les surfaces. Vous devrez donc vous faire à cette nouvelle manière de vous déplacer, et apprendre à vous balancer correctement pour atteindre exactement l’endroit que vous souhaitez. Ce n’est qu’une fois ce temps d’adaptation (pouvant être assez long) passé que vous pourrez profiter au maximum de toutes les possibilités offertes par ce bras bionique. Vous vous déplacerez ensuite gracieusement, faisant de splendides figures susceptibles de faire pâlir d’envie l’homme araignée. En plus de faciliter vos déplacements, ce membre particulier pourra également vous être d’un grand secours contre les ennemis que vous rencontrerez en vous permettant de les repousser de quelques mètres.

Rassurez vous cependant, votre cher bras ne sera pas le seul atout que vous aurez face aux myriades d’adversaires vous assaillant de toutes parts. Vous aurez en effet accès à un impressionnant arsenal s’étoffant au fil des niveaux, ajoutant ainsi lance-roquettes et autres mitraillettes à votre fusil de base. Avant chaque mission, vous vous retrouverez aux commandes d’un hélicoptère pouvant être déplacé sur une carte. Vous devrez donc bouger case par case pour progresser. Une certaine liberté sera d’ailleurs laissée au joueur à ce niveau, puisque vous ne serez pas forcément obligé de visiter tous les stages dans l’ordre. Il vous sera demandé avant chaque mission de choisir votre équipement parmi de nombreux items disponibles. Il sera nécessaire de bien réfléchir pendant cette étape, sous peine de se retrouver avec des objets inutilisables dans la zone en cours. Avec Bionic Commando, Capcom a clairement misé sur l’originalité, chose que les éditeurs n’osent malheureusement plus faire de nos jours. Pari réussi pour le créateur de Street Fighter qui nous pond ici un gameplay de haute volée !

Durée de vie (16/20)

Beaucoup moins originale en revanche, la difficulté du soft posera un gros problème à bon nombre de joueurs. Multipliant les passages délicats, le jeu se fera un malin plaisir de vous proposer des tableaux avec beaucoup de vide (demandant un timing parfait pour ne pas dégringoler lamentablement dix mètres plus bas) et autant d’ennemis à dézinguer. Vous commencerez l’aventure avec un seul point de vie, rendant ainsi la moindre de vos erreurs fatale. Heureusement, il vous sera possible de ramasser des power-up qui, à terme, augmenteront votre santé jusqu’à neuf unités. Le plus grave défaut du jeu réside cependant dans l’absence de toute possibilité de sauvegarder, contrairement à la version Game Boy qui proposait un système de mots de passe salvateur compte tenu de la difficulté générale du soft. Dans ces conditions, il vous sera donc bien difficile de venir à bout de la douzaine de niveaux que comporte la cartouche. Les persévérants y reviendront cependant encore et encore, rien que pour le plaisir de dégommer du nazi.

Réalisation (18/20)

Visuellement, le soft fait encore son petit effet et représentait le haut du panier à l’époque de sa sortie. Basé sur une modélisation solide des personnages et sur un judicieux choix des couleurs, Bionic Commando fait partie de ces jeux qui, au même titre que Mario Bros, vieillissent très bien et restent attachants vingt ans après leur sortie. Le sprite du protagoniste principal a fait l’objet d’un soin tout particulier et l’on sent bien que la priorité de Capcom a été de représenter le bourrin américain de base, avec coupe en brosse et lunettes de soleil. On appréciera également la modélisation des différents environnements dont certains seront tout simplement somptueux. Le seul regret potentiel résidera dans un certain manque de variété au niveau des ennemis qui auront tous tendance à se ressembler fortement. Cela n’est cependant que bagatelle au regard de l’aspect visuel général du titre, vous faisant vite oublier qu’il est sorti il y a vingt ans…

Bande son (17/20)

Aussi bonne que les graphismes, la bande son contribuera grandement à vous immerger dans l’aventure. Dès les premières secondes de jeu, vous serez happé par la musique militaire donnant le ton de la suite de l’aventure. Chaque nouveau tableau disposera de son propre thème musical ayant pour seul point commun de parfaitement rythmer l’action. Même constat pour les bruitages : que ce soit celui de votre bras bionique ou l’alarme qui ne manquera pas de se déclencher à certains moments de votre progression, chacun a visiblement été pensé pour vous plonger dans cette ambiance si particulière.

Conclusion (18/20)

Bionic Commando semble être l’un des derniers vestiges d’une époque où les éditeurs savaient prendre des risques pour proposer des expériences inédites aux joueurs avides de nouveautés. Pari payant pour le créateur de Megaman et Street Fighter qui nous prouve une fois encore son énorme savoir faire dans le domaine des jeux vidéo, en nous pondant un incontournable (de plus) de la ludothèque Nes. Attention toutefois à ne pas être trop impatient, sans quoi la réussite vous fuira inexorablement jusqu’à ce que vous reposiez votre manette, écœuré d’avoir bloqué des heures durant sur le même passage…


Article publié le 06/03/2009 Jeu testé par Manuwaza