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Sorcerer s Apprentice

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sorcerer's Apprentice
??/??/1983
Edité par Atari Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Atari 2600
Genre:Action
Développeur: Atari Corporation
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Atari 2600
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Sorcerer s Apprentice
Sorcerer s Apprentice, capture d'écran Sorcerer s Apprentice, capture d'écran Sorcerer s Apprentice, capture d'écran
Sorcerer’s Apprentice, un jeu fortement inspiré par l’univers de Disney vous mettra aux commandes de Mickey Mouse, la plus célèbre des souris « made in America », dans un jeu d’action pour enfants. Sorti en 1983 sur Atari 2600, ce titre est le fruit d’une des nombreuses négociations autour des licences de Disney après Blanche-Neige, Donald Duck Speedboat Race, et Flying Circus Dumbo, qui reprennent chacun des univers emblématiques sortis de la tête de Monsieur Walt. L’histoire de ces jeux est tout de même assez sympathique puisqu’ils sont à but semi-éducatif. Comprenez par là qu’ils ont été pensés et créés dans le but d’enseigner certaines choses aux enfants sans que ceux-ci bien entendu n'aient conscience de leur évolution dans certains domaines. Avec Sorcerer’s Apprentice, Disney aurait souhaité enseigner (selon leurs dires) la coordination entre l’œil et la main tout en misant sur un soft plutôt amusant. En effet, comme nous le verrons par la suite, ce titre d'Atari leur demandera une bonne dose de précision ainsi qu’une pointe de concentration sur ce qui se passe à l’écran même si globalement le tout reste très accessible à n’importe qui tant il est facile. Faisons donc un bond en enfance et plongeons-nous dans l’univers d’un des classiques de Disney dont est inspiré le soft : Fantasia.

Réalisation: 13/20

Sorcerer’s Apprentice a été conçu par Peter C Niday, un homme qui a longuement travaillé chez Atari et qui a participé à l’un des mastodontes et incontournables de cette fameuse Atari 2600 : Crystal Castles. Il a été le responsable en programmation du portage de ce jeu sur la machine qui nous intéresse aujourd'hui. Celui-ci, qui remporta un franc succès parmi les joueurs et professionnels, fut sans doute sa meilleure chance de s’imposer dans le monde vidéoludique en tant que programmeur. C’est donc à lui en très grande partie que nous devons également un Sorcerer’s Apprentice, certes moins bon que son prédécesseur, mais néanmoins de bonne facture. Le véritable challenge ici résidait sans doute dans le fait de réunir autant d’éléments à gérer de manière quasi-individuelle.

Le soft se présente comme un jeu d’action sur deux écrans. L'un des deux est rempli d'une pluie de météores et d’étoiles, tandis que l'autre contient des balais dansant au milieu d’une salle qui s’inonde au fur et à mesure que les étoiles du premier écran tombent au sol. J’en conviens, rien de très compréhensible jusqu’ici mais nous développerons cet aspect du jeu dans la partie gameplay. Pour simplifier, les deux écrans communiquent en temps réel et tout est « chargé » sur les deux surfaces d'affichage simultanément. Pour un jeu d'Atari 2600, la prouesse technique était de taille ! De surcroît, le titre ne souffre d’aucun ralentissement gênant. Les éléments sont assez lents cela dit, ce qui permet de ne pas trop solliciter les composants de l’ère paléolithique composant la machine. J'exagère, certes, mais sachez que cette console de salon en a dans le ventre et elle le prouve encore une fois avec ce jeu très dynamique et riche en sprites. Les décors de fond sont colorés et respectent à la perfection les nuits magiques du monde de Fantasia. La cible est avant tout un public enfantin, même si Atari tente d’amadouer petits et grands comme nous le confirme ce message apparaissant sur la pochette : « for kids of all ages ». Ce sont donc les petits et grands qui devront se prêter au jeu et à la magie de Disney, au risque de finalement s’y ennuyer. Et c’est là son plus gros défaut. Comme on le voyait très habituellement dans les cartouches commercialisées sur cette plate-forme, l'aventure est courte et ne propose comme seul challenge que le scoring, très en vogue en ces temps anciens… Préparez-vous chers lecteurs, afin d’atteindre le score maximal, à la répétition d’actions identiques jusqu’à épuisement neuronal. Il manque ici ce petit quelque chose qui vous colle à votre manette, et les joueurs s'y essayant risquent de rapidement décrocher de l’ambiance ici proposée. Un constat renforcé par l'aspect indispensable de la notice, qu'il faudra lire pour espérer comprendre quoi faire. Mais cela était une habitude à l’époque où les manuels étaient encore presque des œuvres à part entière que l’on avait le désir de consulter au lieu de se taper quatre malheureuses pages sur les crises d’épilepsies…

Gameplay: 12/20

Le but du jeu est simple, et a déjà été brièvement abordé ci-dessus. Nous incarnons donc Mickey Mouse en tenue de magicien –comme dans le film animé Fantasia- qui doit détruire ou récolter (au choix) les étoiles qui tombent du ciel. A ces étoiles, se joignent quelques météores qui rapporteront aux joueurs aguerris un certain nombre de points. Cette partie correspond au premier écran. En dirigeant le personnage sur la droite, vous pourrez voir un tableau intermédiaire faisant le lien avec le deuxième écran de jeu. Mickey Mouse est alors en haut d’escaliers et des balais débarrassent le sol en allant vers le bas de la zone où l'on peut apercevoir une flaque d’eau. Celle-ci ira grandissante au fur et à mesure que les balais entreront en contact avec elle. L’eau finira, à terme, par submerger le niveau et atteindre un certain seuil sera synonyme de fin de la partie, et accessoirement de comptabilisation des points.

Afin de retarder l’échéance, deux solutions. Vous pouvez tout d'abord détruire (en tirant dessus avec le bouton action du pad) ou récolter un maximum d'étoiles dans l'écran numéro un, ce qui aura pour effet de diminuer le nombre de balais dans le second. En effet, ces derniers ont pour but de ramasser les étoiles tombées au sol. Par conséquent, récolter des étoiles en dirigeant le personnage sous elles diminuera d'autant le risque de montée des eaux dans le second tableau. De plus, cela permettra également de faire apparaître des seaux vides abaissant le niveau de l'eau dans ce même écran, et donnant ainsi un peu plus de « temps » pour engranger un maximum de points. D'ailleurs, notez que la barre se remplissant de bleu en bas de la zone de jeu ne représente pas le temps, mais bien le degré de remplissage aqueux du niveau deux. Gardez la donc à l’œil !

La deuxième méthode pour éviter l'inondation de ce second niveau, consiste à vous rendre dans celui-ci pour tenter d'arrêter tous les balais avant qu'ils ne touchent l'eau ou le bas de l'écran. Une tâche assez délicate, quand on sait que les deux parties communiquent en permanence, et que Mickey peut à tout moment tomber dans l'eau, perdant ainsi un temps précieux avant sa réapparition. De plus, si vous êtes en bas à essayer de contenir les balais, vous ne pouvez pas être au premier écran à rattraper les étoiles, occasionnant une augmentation du nombre des premiers… Et oui, terrible dilemme n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, le jeu reste extrêmement facile et même les plus petits parviendront à faire de très bons scores sans véritablement s’en rendre compte. Les joueurs les plus expérimentés pourront tester leurs talents de magiciens en envoyant des sorts dans toutes les directions, espérant ainsi faire mouche. Ceux-ci suivent en effet la trajectoire du personnage, ce qui peut parfois donner des effets...surprenants.

Scénario: -/20

Aucun scénario n'est prévu pour ce titre. Sorcerer’s Apprentice vous met dans la peau de Mickey Mouse qui doit éviter l’inondation d’une cave en jonglant entre deux écrans de jeu. Rien de plus.

Bande son: 8/20

Que dire de cette bande son? Elle est vraiment trop pauvre mais nous ne pouvons en vouloir à personne. A l’époque, les jeux vidéo se jouaient plus qu’ils ne s’écoutaient et l'on s’amusait en interagissant avec l’environnement virtuel dans lequel ils nous transportaient. On était loin des grosses cartes son actuelles avec l’orchestre symphonique pour composer un thème digne de ce nom et qui prend par les tripes. On était donc habitués à quelques pauvres bruitages sans saveur, et Sorcerer’s Apprentice souffre aussi de ce syndrome. La seule petite musique d’introduction du jeu et les quelques bruitages très discrets sont dignes de l’Atari 2600 et nous ne pouvions espérer mieux... Du moins pour l’instant et en se cantonnant aux connaissances que nous avions de la console en 1983. Le vrai problème de cette musique, sympathique au demeurant, est d'être beaucoup trop courte pour pouvoir en profiter.

Durée de vie: 7/20

Un jeu somme toute assez facile avec une prise en main tout aussi facile, due bien évidemment au peu de boutons présents sur le pad de l’Atari 2600. La longueur d’une partie quant à elle dépendra entièrement de votre capacité à récolter des étoiles ou des balais afin de retarder l’échéance du game over. Cela dit, même si vous êtes maître en la matière, le jeu vous lassera au bout de quelques minutes en raison de la répétitivité des actions à effectuer, ou de la lenteur globale de l'ensemble.

Conclusion

Sorcerer’s Apprentice sur Atari 2600 est loin d’être un incontournable sur cette console de salon. Cependant, il reste un jeu correct susceptible de divertir les jeunes, et surtout de leur faire connaître ce qu’il y avait avant que nous ne sombrions dans le super-hyper-réalisme dominant actuellement le monde vidéoludique. Ce soft traite de magie et de féerie, le tout dans un mélange d’action saupoudré d’un soupçon de plate-forme pour contenter petits et grands.


Réalisation: 13/20
Pas vraiment de grosses tares de ce point de vue-là. Les sprites sont propres et précis, les hitbox de même. Il faudra juste parfois se concentrer vraiment pour toucher une cible, mais à défaut de l’avoir atteinte vous pourrez toujours la ramasser. Le niveau des balais est mon préféré des deux écrans de jeu car il met en scène un tableau vraiment bien designé et facilement reconnaissable. Et ça, sur Atari 2600, c’était la classe !

Gameplay: 12/20
Mélange d’action et d’un tout petit peu de plate-forme, le jeu se contente de frapper dans la tradition du scoring pur et dur. Le but : faire un maximum de points avec les moyens du bord en s’occupant de deux écrans à la fois.

Scénario: -/20
Aucun scénario pour ce jeu.

Bande-son: 8/20
Rien de transcendant encore une fois sur Atari 2600 mais le thème principal est plutôt bon. Dommage qu’il soit si rare dans le jeu et que les bruitages soient aussi mal soignés…Une version du titre avec une musique quelque peu différente au début a été en développement. Il semblerait que ladite version soit restée à jamais prisonnière du panier de production d’Atari. Aucune information concernant cette mouture depuis la sortie du titre. Dommage, vraiment !

Durée de vie: 7/20
La durée de vie dépendra de votre patience pour ce jeu qui pourrait venir à vous ennuyer au bout de dix bonnes minutes, la faute principalement à des actions que vous répéterez sans cesse pour atteindre un score…honorable.


Note globale: 10/20


Article publié le 24/01/2014 Jeu testé par Jsdef